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Liturgie - Page 216

  • Saint Grégoire VII

    Le Pape Grégoire VII, connu d’abord sous le nom d’Hildebrand, était né à Sovana en Toscane. Se distinguant au plus haut degré par sa science, sa sainteté et par tous les genres de vertus, il illustra merveilleusement l’Église de Dieu toute entière. Dans sa petite enfance, alors qu’il ne connaissait pas encore ses lettres, jouant un jour aux pieds d’un ouvrier qui travaillait le bois, il forma, dit-on, comme par hasard, avec des copeaux, cette parole prophétique de David : « Il dominera d’une mer à l’autre ». Dieu conduisait la main de l’enfant et voulait montrer par là qu’il posséderait plus tard la plus haute autorité qui soit au monde. S’étant rendu à Rome, il y fut élevé sous la protection de saint Pierre.

    Dans sa jeunesse, s’affligeant profondément de voir la liberté de l’Église gênée par l’oppression laïque, et les mœurs du clergé tendre à la dépravation, il se retira à l’abbaye de Cluny, où l’observance et l’austérité de la vie monastique étaient alors en pleine vigueur sous la règle de saint Benoît. Une fois revêtu de l’habit monastique, il se consacra au service de la majesté divine avec une piété si ardente, que bientôt les saints religieux de ce monastère le choisirent comme prieur ; mais la divine Providence le destinait au salut d’un plus grand nombre. Hildebrand fut enlevé au monastère de Cluny, et d’abord élu Abbé du monastère de Saint-Paul-hors-les-murs, puis créé Cardinal de l’Église romaine et chargé des missions les plus importantes, sous les Pontifes Léon IX, Victor II, Etienne IX, Nicolas II et Alexandre II. Saint Pierre Damien l’appelait l’homme du conseil très saint et très pur. Envoyé en France, comme légat a latere, par le pape Victor II, il amena miraculeusement l’Évêque de Lyon, coupable de simonie, à reconnaître son crime ; et, dans le concile de Tours, contraignit Bérenger à abjurer une seconde fois son hérésie ; son énergie arrêta l’essor du schisme de Cadaloüs

    Alexandre II étant mort, le moine Hildebrand fut élu souverain pontife à l’unanimité, malgré sa résistance et ses larmes, le dix des calendes de mai de l’an du Christ mil soixante-treize. Resplendissant alors comme un soleil dans la maison de Dieu, puissant en œuvres et en paroles, il travailla avec tant de zèle à affermir la discipline ecclésiastique, à répandre la foi, à reconquérir la liberté pour l’Église, à extirper les erreurs et les vices, que, depuis le temps des Apôtres, aucun Pontife, assure-t-on, ne soutint de plus grands travaux pour l’Église de Dieu, ou ne lutta plus fortement pour son indépendance, il délivra plusieurs provinces de la lèpre de la simonie. S’opposant avec constance, comme un athlète intrépide, aux entreprises sacrilèges de l’empereur Henri, Grégoire ne craignit pas de se placer comme un mur de protection devant la maison d’Israël : et quand ce même Henri fut tombé tout à fait dans le crime, il l’excommunia, le déclara privé de son royaume, et releva ses peuples du serment de fidélité.

    Pendant qu’il célébrait le saint Sacrifice, de pieux personnages virent une colombe descendre du ciel, se reposer sur son épaule droite et voiler sa tête de ses ailes étendues : prodige signifiant que l’Esprit-Saint lui-même, et non la sagesse humaine, le guidait dans le gouvernement de l’Église.

    Rome se trouvant serrée de près par les troupes du criminel Henri, le Saint Pontife éteignit d’un signe de croix un incendie allumé par l’ennemi. Quand Robert Guiscard, chef des Normands, l’eut arraché aux mains de son persécuteur, il gagna le mont Cassin, et de là se rendit à Salerne pour y dédier une église en l’honneur de saint Matthieu. Épuisé par tant d’épreuves, il se vit, un jour que dans cette ville, il parlait au peuple, saisi d’un mal qu’il sut d’avance être mortel. Les dernières paroles de Grégoire expirant, furent : « J’ai aimé la justice et j’ai haï l’iniquité : voilà pourquoi je meurs en exil »*. Innombrables furent, et les contradictions qu’eut à souffrir, et les sages décrets que porta, dans beaucoup de conciles qu’il tint à Rome, cet homme véritablement saint, ce vengeur des crimes et ce très vaillant défenseur de l’Église. Il avait passé douze années dans le souverain pontificat, lorsqu’il partit pour le ciel, l’an du salut mil quatre-vingt-cinq. Beaucoup de miracles illustrèrent sa vie et sa mort, et sa sainte dépouille fut ensevelie avec honneur dans l’église principale de Salerne.

    Bréviaire

    * Dilexi justitiam et odivi iniquitatem, propterea morior in exilio. La première partie de la phrase est une citation du psaume 44 (mise à la première personne), utilisée dans la liturgie notamment comme introït de la messe des vierges.

  • Une messe en Ecosse

    Pour la première fois depuis l’interdiction de la foi catholique en Ecosse (1560), une messe a été célébrée, le 18 mai, dans les ruines de la cathédrale d’Elgin, la « lanterne du Nord », grâce à l’action incessante de la Confraternité Saint-Ninian, qui tenait une retraite non loin de là à l’abbaye de Pluscarden.

    La messe a été célébrée selon l’usus antiquior, comme disent élégamment les Britanniques, par le P. Ross Crichton, curé d’Eriskay, petite île des Hébrides (133 habitants). Moi qui croyais que les Hébrides étaient calvinistes…

    Ce qui est stupéfiant est que les sites catholiques plutôt tradis qui rapportent le fait recopient sans sourciller le propos du journal local disant que la cathédrale est en ruine parce qu’elle a été « abandonnée » par l’Eglise catholique en 1560…

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    (Photos de Maciej Zurawski, via New Liturgical Movement)

  • L’ange cria à la pleine de grâce

    Juste après la consécration, dans la divine liturgie de saint Jean Chrysostome, on chante une hymne à la Mère de Dieu. Au temps pascal c’est celle-ci :

    Ὁ Ἄγγελος ἐβόα τῇ Κεχαριτωμένῃ· Ἁγνὴ Παρθένε, χαῖρε, καί πάλιν ἐρῶ, χαῖρε· ὁ σὸς Υἱὸς ἀνέστη τριήμερος ἐκ τάφου. Φωτίζου, φωτίζου, ἡ νέα Ἱερουσαλήμ, ἡ γὰρ δόξα Κυρίου ἐπὶ σὲ ἀνέτειλε· χόρευε νῦν, καὶ ἀγάλλου Σιών. Σὺ δὲ ἁγνή, τέρπου, Θεοτόκε, ἐν τῇ ἐγέρσει τοῦ τόκου σου.

    L’ange cria à la pleine de grâce : Pure Vierge, réjouis-toi, je le répète, réjouis-toi, car ton Fils est ressuscité le troisième jour. Illumine, illumine, Jérusalem nouvelle, car la gloire du Seigneur s’est levée sur toi. Exulte maintenant et réjouis-toi, Sion. Et toi, toute pure, Mère de Dieu, réjouis-toi en la résurrection de ton Fils.

    Par Charalambos Symeonidis, le protopsalte de l’église Saint-Eleuthère d’Athènes, le 22 avril dernier, selon la mélodie établie par l’ancien chef protopsalte du patriarcat œcuménique Thrasyvoulos Stanitsas.

    On l’entendra en arabe ici.

  • Si oblitus fuero tui

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    ℟. Si oblítus fúero tui, allelúia, obliviscátur mei déxtera mea:
    * Adhǽreat lingua mea fáucibus meis, si non memínero tui, allelúia, allelúia.
    . Super flúmina Babylónis illic sédimus et flévimus, dum recordarémur tui, Sion.
    ℟. Adhǽreat lingua mea fáucibus meis, si non memínero tui, allelúia, allelúia.

    Si je t’oublie, alléluia, que ma droite t’oublie. Que ma langue se colle à mon palais, si je ne me souviens pas de toi, alléluia, alléluia.
    Sur les fleuves de Babylone, là nous nous sommes assis et nous avons pleuré, en nous souvenant de toi, Sion.

    Le psaume d’où est tiré ce répons de matines est l’un des plus célèbres (il a donné un « tube » : « By the rivers of Babylon », et a inspiré le chœur le plus connu de Verdi : « Va pensiero »), et surtout c’est l’un des plus tristes du psautier : les Hébreux en exil pleurent leur patrie perdue. Mais on y ajoute des alléluias, et ça fait un chant pascal : car notre exil dans cette vallée de larmes ne durera pas, le Seigneur est ressuscité et il nous emmène dans son Royaume qui est notre vraie patrie…

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    Antiphonaire des cordeliers de Fribourg, autour de 1300

  • Rex sempiterne, Domine

    L’hymne des matines au temps pascal, traduction Pierre Corneille. Sur cette hymne, voir ici, avec une traduction plus littérale.

    Rex sempiterne, Domine,
    Rerum Creator omnium,
    Qui eras ante sæcula
    Semper cum Patre Filius :

    Eternel, qui régis l’un et l’autre hémisphère,
    De tous deux l’auteur et l’appui,
    Qui devant tous les temps règnes avec ton père,
    Même roi, même essence et même Dieu que lui,

    Qui mundi in primordio
    Adam plasmasti hominem :
    Cui tuæ imagini
    Vultum dedisti similem :

    Sitôt que le néant eut enfanté le monde
    Par le son fécond de ta voix,
    Tu fis Adam son maître, et la machine ronde,
    Le voyant ton image, en accepta les lois.

    Quem diabolus deceperat,
    Hostis humani generis :
    Cujus tu formam corporis
    Assumere dignatus es :

    Le diable le déçut, et ce triste esclavage
    Eût perdu l’homme pour jamais,
    Si toi, qui l’avais fait toi-même à ton image,
    Tu n’eusses à ton tour pris sa forme et ses traits.

    Ut hominem redimeres
    Quem ante jam plasmaveras :
    Et nos Deo conjungeres
    Per carnis contubernium.

    Par là tu retiras de cette infâme chaîne
    Ce digne ouvrage de ta main,
    Et ta nature unie à la nature humaine
    Rejoignit l’homme à Dieu, l’esclave au souverain.

    Quem editum ex Virgine
    Pavescit omnis anima :
    Per quem et nos resurgere
    Devota mente credimus :

    Tu naquis d’une vierge, et c’est une naissance
    Qui nous étonne et nous ravit ;
    Et nous croyons qu’un jour par la même puissance
    Tous nos corps revivront, comme le tien revit.

    Qui nobis in baptismate
    Donasti indulgentiam,
    qui tenebamur vinculis
    Ligati conscientiæ :

    C’est ce même pouvoir qui nous donne au baptême
    Le pardon de tous nos péchés ;
    C’est par ce trait divin de ta bonté suprême
    Que de leur triste joug nos cœurs sont détachés.

    Qui crucem propter hominem
    Suscipere dignatus es :
    Dedisti tuum Sanguinem,
    Nostræ salutis pretium.

    Ton amour sur la croix fait encor davantage,
    Il t’y laisse percer le flanc ;
    Par ta mort à la vie il nous fait un passage,
    Et pour notre salut il prodigue ton sang.

    Quæsumus, Auctor omnium,
    In hoc Paschali gaudio,
    Ab omni mortis impetu
    Tuum defende populum.

    Sauveur de tout le monde, en cette pleine joie,
    Dont la Pâque remplit nos cœurs,
    Daigne si bien guider ton peuple dans ta voie,
    Que d’une mort funeste il échappe aux rigueurs.

    Gloria tibi, Domine,
    Qui surrexisti a mortuis,
    Cum Patre et Sancto Spiritu,
    In sempiterna sæcula. Amen.

    Gloire à toi, rédempteur et monarque suprême,
    Par toi-même ressuscité !
    Même gloire à ton père, au Saint-Esprit la même,
    Et durant tous les temps et dans l’éternité !

    Par les moines de Ligugé :


    podcast

  • Saint Patern

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    Antiennes du Benedictus et du Magnificat de l’office de la fête de saint Patern :

    In sanctitate et justitia servivit Deo Paternus omnibus diebus vitæ suæ, dedit scientiam salutis plebi suæ, et direxit pedes nostros in viam pacis, alleluia, alleluia.

    Dans la sainteté et la justice il a servi Dieu, Patern, tous les jours de sa vie, il a donné la science du salut à son peuple, et il a dirigé nos pas dans le chemin de la paix, alléluia, alléluia.

    O beate Paterne, pontifex gloriose, quos in Christo genuisti filios, et veræ fidei lacte enustristi, tua oratio commendet nos Deo, alleluia.

    O bienheureux Patern, glorieux pontife, nous, les fils que tu as engendrés et que tu as nourris du lait de la vraie foi, que ta prière nous recommande à Dieu, alléluia.

    (Vitrail de l’église Saint-Patern de Vannes.)

  • Saint Bernardin de Sienne

    De ce que l’histoire évangélique ne donne aucun détail sur la visite que le Christ fit à sa mère pour la consoler, après qu’il fut ressuscité, on ne saurait conclure que le très miséricordieux Jésus, source de toute grâce et de toute consolation, si empressé à réjouir les siens par sa présence, aurait oublié sa mère qu’il savait avoir été si pleinement abreuvée des amertumes de sa Passion. Mais il a plu à la providence de Dieu de ne pas nous manifester cette particularité par le texte même de l’Évangile, et cela pour trois raisons.

    En premier lieu, à cause de la fermeté de la foi qui était en Marie. La certitude qu’avait la Vierge-mère de la résurrection de son fils ne fut ébranlée en rien, même pas par le doute le plus léger. On le croira aisément, si l’on veut réfléchir à la grâce très particulière dont fut remplie la mère du Christ-Dieu, la reine des Anges, la maîtresse de l’univers. Le silence de l’Écriture à ce sujet en dit plus que l’affirmation même aux âmes vraiment éclairées. Nous avons appris à connaître Marie lors de la visite de l’Ange, au moment où l’Esprit Saint la couvrit de son ombre ; nous l’avons retrouvée au pied de la croix, mère de douleurs, se tenant près de son fils mourant. Si donc l’Apôtre a pu dire : « En proportion de ce que vous aurez eu part aux souffrances, vous participerez aux consolations » ; calculez d’après cela la mesure selon laquelle la Vierge-mère dut être associée aux joies de la résurrection. On doit donc tenir pour certain que son très doux fils ressuscité l’a consolée avant tous les autres. C’est ce que la sainte Église Romaine semble vouloir exprimer en célébrant à Sainte-Marie-Majeure la Station du jour de Pâques. Autrement si, de ce que les Évangélistes n’en disent rien, vous vouliez conclure que son fils ressuscité ne lui est pas apparu en premier lieu, il faudrait aller jusqu’à dire qu’il ne s’est pas du tout montré à elle, puisque les mêmes Évangélistes, dans les diverses apparitions qu’ils rapportent, n’en signalent pas une seule qui la concerne. Une telle conclusion aurait quelque chose d’impie.

    En second lieu, le silence de l’Évangile s’explique par l’infidélité des hommes. Le but de l’Esprit Saint, en dictant les Évangiles, était de décrire celles des apparitions qui pouvaient enlever tout doute aux hommes charnels au sujet de la croyance en la résurrection du Christ. La qualité de mère eût diminué à leurs yeux le témoignage de Marie ; et c’est pour ce motif qu’elle n’a pas été alléguée, bien qu’il ne pût y avoir, assurément, parmi tous les êtres nés ou à naître, si l’on en excepte l’humanité de son fils, aucune créature dont l’assertion méritât mieux d’être admise par toute âme vraiment pieuse. Mais il fallait que le texte évangélique ne nous produisît que des témoignages qui fussent de nature à être émis en présence de tout le monde ; quant à l’apparition de Jésus à sa mère, l’Esprit Saint l’a laissée à ceux qui sont éclairés de sa lumière.

    En troisième lieu, ce silence s’explique par la sublimité même de l’apparition. Après la résurrection, les Évangiles ne disent plus rien sur la mère du Christ, par cette raison que ses relations de tendresse avec son fils furent désormais tellement sublimes, tellement ineffables, qu’il n’y aurait pas de termes pour les exprimer. Il est deux sortes de visions : l’une purement corporelle, et faible en proportion ; l’autre qui a son siège principal dans l’âme, et qui ne convient qu’aux âmes déjà transformées. Admettez, si vous voulez, que Madeleine a eu part avant les autres à la vision purement corporelle, pourvu que vous reconnaissiez que la Vierge a vu avant elle, et d’une manière bien autrement sublime, son fils ressuscité, qu’elle l’a reconnu, et qu’elle a joui tout d’abord de ses délicieux embrassements dans son âme plus encore que dans son corps

    Extrait du sermon 52, du dimanche de Pâques, cité par dom Guéranger.

  • 4e dimanche après Pâques

    Nous avons dépassé la moitié du temps pascal, et pour la première fois à la messe nous est annoncée la venue du Saint-Esprit. Dans l’évangile, dont l’antienne de communion reprend la phrase centrale. Et le sommet de la mélodie est le milieu de cette phrase : « ille arguet ». Lui, il fera connaître au monde, de façon implacable, parce qu’il est la Vérité, le péché du monde. Alléluia…

    Cum vénerit Paráclitus Spíritus veritátis, ille árguet mundum de peccáto et de iustítia et de iudício, allelúia, allelúia.

    Quand le Consolateur, l’Esprit de vérité sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement, alléluia, alléluia.

    Par la Schola du Grand Scolasticat des Pères du Saint-Esprit de Chevilly, dans les années 50.

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  • Saint Venant

    Hymne des vêpres (XVIIe siècle).

    Martyr Dei Venántius,
    Lux et decus Camértium,
    Tortóre victo et iúdice,
    Lætus triúmphum cóncinit.

    Venant, le Martyr de Dieu, lumière et gloire de Camérino, vainqueur de son juge et de son bourreau, chante plein de joie son triomphe.

    Annis puer, post víncula,
    Post cárceres, post vérbera,
    Longa fame freméntibus
    Cibus datur leónibus.

    Quant aux années il n’est qu’un enfant, après avoir subi les prisons, les coups, il est donné en pâture à des lions, rendus furieux par une longue privation de nourriture.

    Sed ejus innocéntiæ
    Parcit leónum immánitas :
    Pedésque lambunt Mártyris,
    Iræ famísque immémores.

    Mais son innocence apaise la férocité des lions qui, oubliant leur rage et leur faim, viennent lécher les pieds du Martyr.

    Verso deórsum vértice
    Hauríre fumum cógitur ;
    Costas utrímque et víscera
    Succénsa lampas ústulat.

    Pendant qu’il est suspendu la tête en bas, et contraint de respirer la fumée d’un brasier, une torche enflammée lui brûle les côtes et les entrailles.

    Sit laus Patri, sit Fílio,
    Tibíque Sancte Spíritus :
    Da per preces Venántii
    Beáta nobis gáudia. Amen.

    Gloire soit au Père, au Fils, et à vous, Esprit-Saint : accordez-nous, par les prières de Venant, les joies de la béatitude suprême. Amen.

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  • Une première

    06 6.5.19_Deacon Rocha_1000px-1.jpgDemain samedi, Mgr Salvatore Cordileone va ordonner prêtres trois diacres en sa cathédrale de San Francisco. L’un d’eux, Michael P Rocha (photo), célébrera le lendemain sa première messe dans la « forme extraordinaire », en l’église Etoile de la mer de San Francisco.

    Michael P Rocha dit qu’enfant et adolescent il fut très impressionné par le curé de sa paroisse de Modesto, le P. Joseph Illo. Lequel est aujourd’hui le curé de la paroisse Etoile de la mer. Où il célèbre la messe traditionnelle tous les matins. Le dimanche il y a quatre messes, celle de 11h 30 est dans la « forme extraordinaire » (et les autres sont ad orientem, manifestement).

    Il ne reste plus qu’à donner à l’église son nom latin, non ?

    (Naturellement le P. Illo, sa pastorale, et plus encore son école, sont la cible d’une intense campagne de haine. Cf. par exemple ici.)