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Liturgie - Page 214

  • La messe interdite

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    Le grand maître de ce qui se dit encore l’Ordre de Malte vient d’interdire la messe traditionnelle :

    « J’ai donc décidé, en tant que garant suprême de la cohésion et de la communion de l’Ordre de saint Jean de Jérusalem dont la Providence m’a fait Grand Maître [euh… non, c’est pas la Providence, c’est l’évêque actuel de Rome] que désormais toutes les cérémonies liturgiques dans notre Ordre doivent être accomplies selon le rite ordinaire de l’Eglise (rite de Paul VI) et non le rite extraordinaire (rite Tridentin). Cette décision s’applique à toutes les célébrations liturgiques officielles, comme les investitures, les messes de nos pèlerinages, les messes commémoratives, aussi bien que les fêtes et solennités de notre ordre. »

    Le rejeton de la famille Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto, devenu valet de François, ose se référer au paragraphe 3 de Summorum Pontificum pour imposer son arbitraire (celui de son maître). S’il avait seulement lu une fois le texte, il saurait que Benoît XVI ne parle pas du « rite ordinaire » ni du « rite extraordinaire » ni du « rite de Paul VI » ni du « rite Tridentin », mais de deux formes de l’unique rite romain. Précisément en vue de garantir la cohésion et la communion…

    Rappel

    L'Ordre de Malte avant le coup d'Etat de François (23 juin 2016):

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    L'Ordre de Malte après le coup d'Etat de François (23 juin 2017) :

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  • Mardi de Pentecôte

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    Spíritus qui a Patre procédit, allelúia : ille me clarificábit, allelúia, alléluia.

    L’Esprit qui procède du Père, alléluia, me glorifiera, alléluia, alléluia.

    La brève antienne de communion est véritablement une antienne, qui appelle le chant d’un psaume. Elle vaut toutefois d’être entendue et méditée pour elle-même. Sa brièveté n’empêche pas l’expression parfaite de l’enthousiasme que provoque le souffle du Saint-Esprit : le 8e mode ne monte normalement que jusqu’à sa dominante do. Or la mélodie, après s’être installée sur le do à « procedit », crève le plafond et s’élance plus haut encore sur « alléluia ». Puis elle poursuit dans ces hauteurs avant de conclure sur la tonique des alléluias triomphants.

    Le bienheureux cardinal Schuster commente ainsi le texte :

    Après l’effusion des dons charismatiques obtenus au moyen de la sainte Communion, nous rappelons dans l’antienne la promesse que nous en avait faite Jésus lors de la dernière Cène. « L’Esprit Saint, avait-il dit, me glorifiera. » Nous assistons à cette glorification, et non seulement nous en sommes les témoins, mais nous y avons une part vivante, puisque à l’invocation de la vertu divine sur les oblations déposées sur l’autel, s’est accompli le prodige de leur transsubstantiation au Corps et au Sang de Jésus-Christ. Ce que la parole évangélique nous avait enseigné : ceci est mon Corps, ceci est mon Sang, l’Esprit Saint vient maintenant nous le confirmer, puisque sa grâce achève notre communion à cette victime humiliée et immolée. Il s’ensuit que le divin Sacrement, tout en nous associant à la mort rédemptrice du Christ, nous unit aussi dans le Saint-Esprit à sa vie indéfectible de gloire et de sainteté.

    Par les moines de Solesmes, en 1930 :

  • Lundi de Pentecôte

    Allelúia, allelúia. Loquebántur váriis linguis Apóstoli magnália Dei.

    Allelúia, allelúia. Les Apôtres annonçaient en diverses langues les merveilles de Dieu.

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    Le premier alléluia, chanté à l’Institut Saint Philippe Néri de Berlin.

    On remarque, comme dans d’autres pièces du premier mode, le jeu entre le si bémol et le si bécarre. Le mode de ré, qui annonce le ton moderne de ré mineur, attire de façon presque irrésistible un si bémol. Surtout quand, comme ici, il vient dans une montée à partir du fa (comme dans le ton moderne de fa majeur). Mais, sur « apostoli », le triple do fait oublier le fa, et la descente se fait, tout naturellement, sur un si bécarre, avec cadence sur la dominante la. Puis on repart du ré, vers un nouveau si bémol.

  • Pentecôte

    Le doxastikon des vêpres byzantines (version de Petros Filanthidis, 1840-1915, Athos), superbement chanté par les moniales du monastère de l’Annonciation d’Ormylia (Chalcidique), qui dépend du célèbre monastère Simonos Petras de l'Athos.

    Δόξα Πατρὶ καὶ Υἱῷ καὶ Ἁγίῳ Πνεύματι. Καὶ νῦν καὶ ἀεὶ καὶ εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμήν.
    Δεῦτε λαοί, τὴν τρισυπόστατον Θεότητα προσκυνήσωμεν, Υἱὸν ἐν τῷ Πατρί, σὺν ἁγίῳ Πνεύματι· Πατὴρ γὰρ ἀχρόνως ἐγέννησεν Υἱόν, συναΐδιον καὶ σύνθρονον, καὶ Πνεῦμα ἅγιον ἦν ἐν τῷ Πατρί, σὺν Υἱῷ δοξαζόμενον, μία δύναμις, μία οὐσία, μία Θεότης, ἣν προσκυνοῦντες πάντες λέγομεν· Ἅγιος ὁ Θεός, ὁ τὰ πάντα δημιουργήσας δι' Υἱοῦ, συνεργίᾳ τοῦ Ἁγίου Πνεύματος, Ἅγιος ἰσχυρός, δι' οὗ τὸν Πατέρα ἐγνώκαμεν, καὶ τὸ Πνεῦμα τὸ Ἅγιον ἐπεδήμησεν ἐν κόσμῳ, Ἅγιος ἀθάνατος, τὸ Παράκλητον Πνεῦμα, τὸ ἐκ Πατρὸς ἐκπορευόμενον, καὶ ἐν Υἱῷ ἀναπαυόμενον, Τριὰς ἁγία, δόξα σοι.

    Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
    Venez, tous les peuples, adorons en trois personnes l'unique Dieu: le Fils dans le Père avec le Saint-Esprit; car le Père engendre le Fils hors du temps, partageant même trône et même éternité, et l'Esprit Saint est dans le Père, glorifié avec le Fils: une seule puissance, une seule divinité, un seul être devant qui nous tous, les fidèles, nous prosternons en disant: Dieu saint qui as tout créé par le Fils avec le concours du Saint-Esprit, Dieu saint et fort par qui le Père nous fut révélé et par qui le Saint-Esprit en ce monde est venu; Dieu saint et immortel, Esprit consolateur qui procèdes du Père et reposes dans le Fils, Trinité sainte, gloire à toi.

  • La messe de Louis XIV interdite

    A Saint-Germain-en-Laye, les catholiques qui souhaitaient avoir la messe traditionnelle se sont toujours heurtés à un refus du clergé soutenu par l’évêché : il n’y a pas de prêtre disponible, il n’y a pas d’église disponible. Un mur de béton.

    Or voici que l’église Saint-Louis de Port-Marly, haut lieu de la messe traditionnelle, a dû fermer pour d’importants travaux. Les messes ont alors été célébrées en la chapelle des Franciscaines… de Saint-Germain-en-Laye. Cette chapelle dont précisément on disait qu’elle n’était pas disponible.

    Aujourd’hui les travaux s’achèvent à Port-Marly. Les chapelains ont fait savoir qu’ils étaient disponibles pour continuer d’assurer le culte à la chapelle de Saint-Germain-en-Laye. Ce qui répondrait au vœu de nombreux fidèles de la ville et en même temps désengorgerait l’église de Port-Marly.

    Mais il n’en est pas question. Et pour être bien sûr que la messe traditionnelle ne reste pas dans la ville de Louis XIV, on confie la chapelle des Franciscaines… aux Ukrainiens. Sic.

  • Vigile de la Pentecôte

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    Dum sanctificátus fúero in vobis, congregábo vos de univérsis terris : et effúndam super vos aquam mundam, et mundabímini ab ómnibus inquinaméntis vestris : et dabo vobis spíritum novum, allelúia, allelúia.
    Benedícam Dóminum in omni témpore : semper laus eius in ore meo.

    Lorsque j’aurai été sanctifié en vous, je vous rassemblerai de tous les pays, et je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés de toutes vos souillures : je vous donnerai un esprit nouveau, alléluia, alléluia.
    Je bénirai le Seigneur en tout temps : toujours sa louange sera dans ma bouche.

    Lorsque - il y très longtemps – la vigile de la Pentecôte était véritablement une veille, de toute la nuit, la messe, qui se célébrait au petit matin, était déjà une messe de la Pentecôte (et elle l’est restée, comme on le voit notamment par la Préface, le Communicantes et l’Hanc igitur), mais elle n’avait pas d’introït, parce qu’elle commençait par la bénédiction des fonts baptismaux et la procession avec la litanie des saints (ce qui est toujours le cas de la messe de la vigile pascale, avec d'ailleurs le même alléluia suivi du même trait). Quand cette messe fut avancée à l'après-midi de la vigile, on choisit comme introït celui du mercredi des quatre temps de carême, qui convient en effet parfaitement, mais en en lui ajoutant un double alléluia. Le texte a été élaboré à partir de quatre versets d’Ezéchiel.

    Voici cet introït par les moines de Fontgombault. En prime l’introït du jour de la Pentecôte, la séquence Veni Sancti Spiritus, l’antienne Spiritus Domini et le psaume 110 (aux vêpres), le répons bref Spiritus Paraclitus, et l’hymne Veni Creator.

  • Omnis pulchritudo Domini

    ℟. Omnis pulchritúdo Dómini exaltáta est super sídera: * Spécies ejus in núbibus cæli, et nomen ejus in ætérnum pérmanet, allelúia.
    . A summo cælo egréssio ejus, et occúrsus ejus usque ad summum ejus.
    ℟. Spécies ejus in núbibus cæli, et nomen ejus in ætérnum pérmanet, allelúia.

    Toute la beauté du Seigneur a été élevée au-dessus des astres ; sa splendeur est dans les nuées du ciel, et son nom demeure pour l’éternité.
    Il sort de l’extrémité du ciel, et il arrive à l’autre extrémité.

    C’est la dernière fois que la liturgie nous donne ce répons de l’Ascension. Le texte du répons proprement dit ne se trouve pas tel quel dans l’Ecriture. Il s’inspire de Ecclésiastique 43,1 et 46,15.

    Le texte du verset vient du psaume 18. On trouve dans plusieurs manuscrits (peut-être la majorité d’entre eux) un autre verset, inspiré de Jean 16,7 et 15,26 :

    Nisi ego abiero Paraclitus non veniet, dum assumptus fuero
    mittam vobis eum.

    Si je ne m'en vais pas, le Paraclet ne viendra pas ; quand j'aurai été élevé au ciel, je vous l'enverrai.

    Il aurait été spécialement à sa place en cette veille de la Vigile de la Pentecôte. Mais c’est le verset que nous avons qu’avait aussi Victoria :

  • Saint Norbert

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    Cette miniature montre saint Norbert, fondateur des prémontrés, recevant la règle de saint Augustin des mains du saint lui-même. Elle date d’environ 1140, donc peu après la mort de saint Norbert. C’est en 1140 que fut notamment fondée l’abbaye de Strahov, à Prague (non loin du Château), où se trouve le corps de saint Norbert.

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    L’abbaye de Strahov est également connue pour sa bibliothèque.

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    Et pour sa bière…

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  • Saint Boniface

    Le bienheureux cardinal Schuster cite cette hymne « due à la plume du bienheureux Raban Maur », abbé de Fulda puis évêque de Mayence (780-856), qui fonda des paroisses et diverses institutions dans les contrées évangélisées peu auparavant par saint Boniface (mort martyr en 755).

    Præsulis exultans celebret Germania laudes,
    Et Bonifatii opus Martyris almificum.
    Ordinat hunc Roma, mittit Britannia mater,
    Doctorem populis et decus Ecclesiæ.

    Avec joie, l’Allemagne célèbre les louanges de son évêque,
    Et l’œuvre admirable du saint martyr Boniface.
    Rome l’ordonne, sa mère patrie la Grande-Bretagne
    L’envoie comme le docteur des peuples et l’honneur de l’Église.

    Pontificem summum, signorum fulmine clarum,
    Eloquio nitidum, moribus egregium.
    Quem Francus Frisoque simul Saxoque ministrum
    Æternæ vitæ prædicat esse sibi.

    Pontife glorieux, illustre par l’éclat de ses miracles,
    D’une éloquence rare, de mœurs incomparables.
    Le Franc, comme le Frison ou le Saxon, le revendiquent
    Pour leur avoir communiqué la vie éternelle.

    Quod terra moritur frumentum, plurima confert
    Semina, fructumque multiplicare studet.
    Sicque Sacerdotis Domini lætissima crescit
    Paucis ex granis multiplicanda seges.

    Le froment, mourant à la terre, donne beaucoup de graines,
    Et son fruit aime à se multiplier.
    C’est ainsi qu’une moisson abondante germe
    Dans la joie et la gloire de quelques grains semés par le Prêtre du Seigneur.

    Gloria summa Patri, compar sit gloria Nato ;
    Laus et in æternum, Spiritus alme, Tibi. Amen.

    Gloire suprême soit au Père, et gloire égale au Fils,
    Et à vous, Saint-Esprit, louange éternelle. Ainsi soit-il.

    Il semble que cette hymne soit un résumé de celle que composa Raban Maur… en 14 strophes :

     

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  • Saint François Caracciolo

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    Cette gravure est sans doute le plus ancien portrait de saint François Caracciolo. Elle a été faite d’après une peinture qui fut d’abord installée en 1629 (donc 30 après sa mort) en l’église Sainte-Marie Majeure de Naples où il était enterré.

    On voit en haut à gauche l’emblème des Clercs Réguliers Mineurs dont il était un des fondateurs : le Christ ressuscité. Le saint est en prière devant le crucifix ; sur le livre sont écrits les quatre vœux de chasteté, pauvreté, obéissance, et non-recherche des honneurs ecclésiastiques. On voit aussi la « discipline » (fouet).

    Au centre, l’eucharistie exposée : François avait institué l’adoration nocturne. Il dit : « Zelus domus tuae comedit me » : le zèle de ta maison m’a dévoré. Cette expression du psaume 68 était en quelque sorte sa devise et a été reprise dans l’introït de la messe, agrégée (hérésie liturgique) à une expression du psaume 21 : « Factum est cor meum tamquam cera liquéscens in médio ventris mei : quóniam zelus domus tuæ comédit me » : Mon cœur est devenu comme de la cire fondue au milieu de mes entrailles, car le zèle de ta maison m’a dévoré. On dit qu’après sa mort on trouva ces mots gravés sur son cœur.

    (La légende de la gravure confond Aquilonia avec Agnone, où est réellement mort le saint.)