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Liturgie - Page 217

  • Saint Ubald

    Saint Ubald fut évêque de Gubbio entre 1128 et le 16 mai 1160, jour de sa mort Il persuada Frédéric Barberousse de ne pas incendier la ville. Il est connu pour son efficacité contre les démons. Son corps est resté intact.

    Sa fête à Gubbio est célébrée le 15 mai. C’est la « fête des cierges », avec une très populaire « course des cierges ». Il s’agit de trois constructions en bois surmontées des statues de saint Ubald, saint Georges et saint Antoine. Les trois « cierges », rouges sur fond argent, forment le drapeau de la région Ombrie.

    Cela commence par la spectaculaire levée des cierges (de 300 kilos).

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    Les cierges après leur restauration en 2011 :

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    Sur la « légende de saint Ubald » à Thann, voir ici.

  • Saint Jean-Baptiste de la Salle

    Extrait des "Règles communes des Frères des écoles chrétiennes"

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  • Saint Boniface

    Ayant désiré la gloire qui revient aux Martyrs, victorieux Athlète aux multiples combats, tu souffris les tourments avec courage, dans l'attente d'un bonheur d'où sont absentes les douleurs, et cherchant là recevoir, bienheureux Martyr, les récompenses célestes et le séjour du Paradis, la lumière sans couchant et la vie éternelle.

    Déchiré par les ongles de fer, cruellement percé de toute part, brûlé par le métal en fusion, tu supportas les plus horribles tourments et pour finir, la tête tranchée, tu fus adjoint dans l'allégresse au divin chœur des Martyrs; c'est pourquoi nous célébrons chaque année ton souvenir, martyr Boniface, compagnon des Anges dans le ciel.

    C'est comme serviteur qu'Aglaïs t'envoya, mais c'est un maître divin qu'elle reçut à ton retour, Boniface, car tu avais dominé les passions, triomphé en roi des iniques tyrans, jeté à terre les ennemis et ceint la couronne des vainqueurs; aussi, t'ayant construit un temple de toute beauté, c'est là qu'elle te déposa pour honorer tes exploits.

    Liturgie byzantine, lucernaire, 19 décembre.

  • Saint Robert Bellarmin

    Les dernières lignes du Gémissement de la Colombe. Bellarmin vient d’évoquer le pouvoir des larmes, notamment quant à la conversion de saint Augustin.

    Il nous reste seulement à faire voir quel en est le prix. Saint Grégoire pourra nous l’apprendre, et son témoignage seul, nous suffira. Il explique d’une manière qui convient très bien à notre sujet, le mystère des deux Autels du Temple de Jérusalem, l’un d’airain dans le Parvis, et l'autre d'or devant l’Arche dans le Tabernacle même. Le premier, dit ce saint Docteur, désignait les pénitens qui pleurent que par la crainte de la peine : le second marquait les parfaits, qui pleurent par le seul motif de l’amour de Dieu. mais entendons-le parler lui-même :

    « Pourquoi pensez-vous, mes très chers frères, qu’on brûle les chairs dans le Parvis et les parfums dans le Tabernacle, si ce n’est pour signifier ce que nous voyons tous les jours, qu’il y a deux sortes de componction. La crainte fait pleurer les uns, l’amour les autres. Plusieurs se ressouvenant de leurs péchés, et appréhendant la punition, versent des larmes, détestent leur mauvaise vie, et par le feu de la componction consument les vices, dont ils ressentent encore les atteintes dans leur cœur. N’est-ce pas ceux-ci qui sont figurés par l’Autel d’airain, sur lequel on brûle les chairs, et n’est-ce pas eux qui sont toujours occupés à faire pénitence de leur vie charnelle et impure? Pour les autres qui ne savent ce que c'est que les vices de la chair, ou qui à force de pleurer et de gémir s’en étant défaits, brûlent du Divin amour, ils aspirent au doux repos de la céleste Patrie; ils voudraient jouir déjà de la Compagnie des Bienheureux, leur long pèlerinage sur la terre est pour eux une facheuse servitude; ils désirent ardemment de voir le Roi du Ciel dans sa gloire, et ils l’aiment si tendrement, que jour et nuit ils fondent en larmes. N’est-ce pas là ceux, dans le cœur desquels, ainsi que sur l’Autel d’or, on offre les doux parfums, qui sont les symboles des vertus Chrétiennes ? »

    Tout ce discours est de saint Grégoire, et la conclusion qu’on en doit tirer, c'est qu’avec les larmes, dont nous parlons, nous faisons un sacrifice odoriférant devant Dieu, suivant ce mot du Psalmiste : C’est une victime agréable à Dieu qu’une âme toute pénétrée de douleur. Considérons donc les larmes de la pénitence comme un sacrifice d’agneaux et de bœufs que l’on brûle dans le parvis sur l’Autel d’airain; mais regardons celles qui proviennent de l’amour de Dieu, et du désir de le voir, comme un sacrifice de précieux parfums, que l’on offre dans le sanctuaire sur l’Autel d’or. Ce dernier est sans contredit le plus excellent et le plus parfait. Car quoique tout sacrifice doive plaire au Seigneur, puisque ce n’est qu’une solennelle reconnaissance de son domaine souverain, et de l’empire qu’il a sur toutes les choses créées; néanmoins parmi tous ceux de l’antiquité le plus innocent et le plus doux était celui que le seul Grand Prêtre offrait une fois l’année sur l’Autel d'or, dans l’endroit le plus saint du Temple, selon que l’Apôtre le déclare dans son Epitre aux Hébreux. Jugeons de là combien les larmes des pénitents sont agréables à Dieu, puisqu’on les compare à des sacrifices; et de quel prix sont celles des Saints, dont la source est le pur amour, puisqu’on les égale en mérite et en excellence au sacrifice le plus noble qui est celui de l’encens. Certainement si les hommes considéraient et comprenaient bien ceci, ils verraient que ceux qui pleurent sont heureux, et ils feraient sans comparaison plus d’état de ces larmes saintes, que de toutes les joies du monde.
    Finissons par un passage du bienheureux Laurent Justinien, qui confirme tout ce que nous avons dit : Personne ne s’est présenté les larmes aux yeux devant le Seigneur, qu’il n’ait obtenu ce qu’il souhaitait, et personne ne l’a prié de quelque grâce, qu’il n’en ait été exaucé. Car c'est lui qui console ceux qui pleurent; c’est lui qui prend soin des affligés, qui forme et instruit les pénitents. O humble larme, vous êtes aussi puissante qu’une Reine; vous ne craignez point le Tribunal du souverain Juge; vous fermez la bouche à ceux qui accusent vos amis; rien ne vous empêche d’approcher de Dieu. si vous entrez seule et dénuée de tout, vous ne sortez point les mains vides. En un mot vous surmontez l’invincible, vous liez le Tout-puissant, vous attirez le Fils de la Vierge; vous ouvrez le Ciel; vous mettez les Démons en fuite. Vous êtes la nourriture des âmes, l’affermissement des sens, l’abolition des péchés, l’extinction des vices. Vous prévenez les vertus, vous accompagnez la grâce, vous purifiez les cœurs. On trouve dans vous le bonheur de la vie, la satisfaction de l’esprit, le recouvrement de l’innocence, la douceur d’une parfaite réconciliation, le calme d'une bonne conscience, et une ferme espérance de la béatitude éternelle. Que celui qui peut vous joindre à sa prière, s’estime heureux, parce qu’il en sortira plein de confiance et de joie. Ainsi soit-il.

  • 3e dimanche après Pâques

    L’offertoire de ce dimanche est particulièrement contemplatif. Il envisage la vie entière comme une lente et douce extase de louange. Le P. Johner fait remarquer que la mélodie de l’alléluia final est celle de tous les alléluias de la période pascale en 4e mode, et que celui-ci est sans doute le premier, puisque le début est l’exacte reprise de psallam.

    Lauda, ánima mea, Dóminum : laudábo Dóminum in vita mea : psallam Deo meo, quámdiu ero, alléluia.

    O mon âme, loue le Seigneur. Je louerai le Seigneur pendant ma vie ; je chanterai mon Dieu tant que je serai, alléluia.

    Cette antienne d’offertoire est le premier verset du psaume 145. Dans les anciens livres elle était suivie de deux versets, tirés du même psaume :

    Qui custodit veritatem in saeculum: faciens judicium injuriam patientibus: dat escam esurientibus.

    Lui qui garde la vérité pour toujours : faisant justice à ceux qui souffrent l’injustice, il donne la nourriture à ceux qui ont faim.

    Dominus erigit elisos, Dominus solvit compeditos: custodit Dominus pupillum et advenam et viduam suscipiet et viam peccatorum exterminabit: regnabit Dominus in aeternum, Deus tuus, Sion, in saeculum saeculi.

    Le Seigneur relève ceux qui sont brisés ; le Seigneur délie ceux qui sont enchaînés : le Seigneur garde l'orphelin et l'étranger et il recueillera la veuve : et il bannira la voie des pécheurs. Le Seigneur régnera pour l'éternité, ton Dieu, Sion, pour les siècles des siècles.

  • Saint Philippe et saint Jacques

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    Tanto témpore vobíscum sum, et non cognovístis me ? Philíppe, qui videt me, videt et Patrem meum, allelúia : non credis, quia ego in Patre, et Pater in me est ? Allelúia, allelúia.

    Il y a si longtemps que je suis avec vous, et vous ne me connaissez pas ? Philippe, celui que me voit, voit aussi mon Père, alléluia : ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Alléluia, alléluia.

    (C'est le leitmotiv du jour : dans le second alléluia, dans l'évangile, dans les antiennes de la journée, et le dernier répons des matines dans l'office monastique.)


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    Par le chœur de la cathédrale Saint-Rombaut de Malines, sous la direction de Flor Peeters (1958).

  • Saint Antonin

    L’ordre des Frères Prêcheurs, qui a déjà présenté à Jésus triomphant Pierre le Martyr et la céleste Catherine, lui envoie aujourd’hui l’un des nombreux Pontifes qu’il a nourris et préparés dans son sein. Au XVe siècle, époque où la sainteté était rare sur la terre, Antonin fit revivre en sa personne toutes les vertus qui avaient brillé dans les plus grands évêques de l’antiquité. Son zèle apostolique, les œuvres de sa charité, l’austérité de sa vie, sont la gloire de l’Église de Florence qui fut confiée à ses soins. L’état politique de cette ville ne lui fut pas moins redevable pour sa grandeur et pour sa prospérité ; et Côme de Médicis, qui honorait son archevêque comme un père, confessa plus d’une fois que les mérites et les services d’Antonin étaient le plus ferme appui de Florence. Lé saint prélat ne s’illustra pas moins par sa doctrine que par ses œuvres. On le vit tour à tour défendre la papauté attaquée dans le concile de Bâle par des prélats séditieux, et soutenir le dogme catholique dans le concile œcuménique de Florence contre les fauteurs du schisme grec. Admirons la fécondité de l’Église, qui n’a cessé de produire, selon les temps, des docteurs pour toutes les vérités, des adversaires contre toutes les erreurs.

    Dom Guéranger

    Saint Antonin était aussi l’ami du bienheureux dominicain Fra Angelico, et il le dirigea dans les sublimes fresques du couvent Saint-Marc. Rien à voir avec ce sinistre timbre édité par le Vatican en 1959 pour le cinquième centenaire de sa mort.

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  • Saint Grégoire de Nazianze

    Il est appelé saint Grégoire le Théologien dans la tradition byzantine et sa fête est le 25 janvier. Voici deux extraits des grandes vêpres (par le chœur de Théodore Vassilikos).

    Αἴγλῃ θεολογίας τῆς σῆς, τὴν τῶν αἱρέσεων σκοτόμαιναν ἔλυσας· πηγὴν γὰρ ἀπαυγασμάτων, θεοσεβεῖ λογισμῷ, Θεολόγε φθάσας καὶ θεόφρονι, αὐγαῖς ταῖς ἐκεῖθεν, ἐκδιδομέναις ὡμίλησας· διαφανὲς γάρ, τὸν σὸν νοῦν ὥσπερ ἔσοπτρον, ἐργασάμενος, τὸ τρισσὸν τῆς Θεότητος, Πάτερ φῶς καὶ ἀμέριστον, ἐδέξω λαμπρότατα, καὶ τήν ἀκτῖνα πλουσίως, τὴν ἑνιαίαν ἐχώρησας· ἣν νῦν ἐκδυσώπει, ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν δοθῆναι, τὸ μέγα ἔλεος.

    Par ta splendide théologie tu dissipas les ténèbres de l'hérésie; parvenu jusqu'à la source des reflets par ton sage et divin raisonnement, tu rencontras les clartés issues de l'au-delà; de ton esprit ayant fait un limpide miroir, tu reçus brillamment, Père saint, l'indivisible et triple lumière de Dieu et tu saisis en abondance son unique rayon: à présent supplie-le d'accorder à nos âmes la grande miséricorde.

    Τὰς καρδίας τῶν πιστῶν, γεηπονῶν τῇ γλώσσῃ σου Γρηγόριε, εὐσεβείας ἐν αὐταῖς, ἀειθαλεῖς ἐβλάστησας καρποὺς τῷ Θεῷ, τὰς ἀκανθώδεις αἱρέσεις πρόρριζον ἐκτεμών, καὶ κοσμῶν τοὺς λογισμοὺς καθαρότητι. Διὸ δεχόμενος ἡμῶν τὰ ἐγκώμια, ἡ θεία λύρα, ὁ γρήγορος ὀφθαλμός, τῶν ποιμένων ὁ Ποιμήν, ὁ τῶν λύκων ἀγρευτής, πρέσβευε ἐκτενῶς, Θεολόγε τῷ Λόγῷ, ὑπὲρ τῶν ψυχῶν ἡμῶν.

    Te servant de ta langue comme soc, tu cultivas les cœurs des croyants, pour y faire croître les fruits immortels de la foi, pontife Grégoire, et les offrir au Seigneur, en coupant à la racine les ronces des hérésies et donnant aux pensées leur plus pure beauté. Recevant nos éloges comme lyre de Dieu, Théologien au regard vigilant, pasteur des pasteurs chassant les loups de ton bercail, intercède sans cesse auprès du Verbe pour nos âmes.

  • Aurora lucis rutilat

    Hymne des laudes au temps pascal, par les moines de Solesmes (1955), traduction de Pierre Corneille.


    podcast

    Aurora lucis rutilat,
    lum laudibus intonat,
    Mundus exultans iubilat,
    Gemens infernus ululat,

    L’aurore a du vrai jour ramené la lumière,
    Le ciel fait des concerts charmants,
    Le monde par les siens marque une joie entière,
    Et l’enfer n’y répond que par des hurlements.

    Cum rex ille fortissimus,
    Mortis confractis viribus,
    Pede conculcans tartara
    Solvit a pœna miseros.

    Aussi c’est en ce jour que l’auteur de leur être,
    Brisant les chaînes de la mort,
    Foulant aux pieds l’Averne et son orgueilleux maître,
    Change des malheureux le déplorable sort.

    Ille, qui clausus lapide
    Custoditur sub milite,
    Triumphans pompa nobili,
    Victor surgit de funere.

    Ce corps d’un froid tombeau renfermé sous la pierre,
    Ce corps gardé par des soldats,
    En pompe triomphante est revenu sur terre,
    Réparateur du siècle, et vainqueur du trépas.

    Solutis jam gemitibus
    Et inferni doloribus,
    Quia surrexit Dominus,
    Resplendens clamat angelus.

    Qu’on cesse de gémir, il n’est plus de misères,
    Leur triste cours est arrêté :
    De la prison du limbe un mort tire nos pères,
    Et l’ange nous annonce un Dieu ressuscité.

    Quæsumus, Auctor omnium,
    In hoc Paschali gaudio,
    Ab omni mortis impetu
    Tuum defende populum.

    Sauveur de tout le monde, en cette pleine joie
    Dont la Pâque remplit nos cœurs,
    Daigne si bien guider ton peuple dans ta voie,
    Que d'une mort funeste il échappe aux rigueurs.

    Gloria tibi, Domine,
    Qui surrexisti a mortuis,
    Cum Patre et Sancto Spiritu,
    In sempiterna sæcula. Amen.

    Gloire à toi, rédempteur et monarque suprême,
    Par toi-même ressuscité !
    Même gloire à ton père, au Saint-Esprit la même,
    Et durant tous les temps et dans l'éternité !

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  • Saint Stanislas

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    Extrait de la lettre du pape Jean-Paul II à l’archidiocèse de Cracovie et à l’Eglise qui est en Pologne, à l’occasion du 750e anniversaire de la canonisation de saint Stanislas.

    Le souvenir du ministère de saint Stanislas sur le siège de Cracovie, qui dura à peine sept ans, et en particulier le souvenir de sa mort, accompagna sans cesse, au cours des siècles, l'histoire de la nation et de l'Eglise qui est en Pologne. Et dans cette mémoire collective, le saint Evêque de Cracovie resta présent comme le Patron de l'Ordre moral et de l'ordre social dans notre patrie.

    En tant qu'évêque et pasteur, il annonça à nos ancêtres la foi en Dieu, il greffa en eux, à travers le saint Baptême, la Confirmation, la Pénitence et l'Eucharistie, la puissance salvifique de la Passion et de la Résurrection de Jésus Christ. Il enseigna l'ordre moral dans la famille fondée sur le mariage sacramentel. Il enseigna l'ordre moral au sein de l'Etat, rappelant même au roi que dans son action, il devait garder à l'esprit la loi immuable de Dieu. Il défendit la liberté, qui est le droit fondamental de chaque homme et qu'aucun pouvoir, sans violer l'ordre établi par Dieu lui-même, ne peut ôter à personne sans raison. A l'aube de notre histoire, Dieu, Père des peuples et des nations, nous manifesta à travers ce saint Patron que l'ordre moral, le respect de la loi de Dieu et des justes droits de chaque homme, est la condition fondamentale de l'existence et du développement de chaque société.

    L'histoire fit également de Stanislas le Patron de l'unité nationale. Lorsqu'en 1253 arriva pour les Polonais l'heure de la canonisation du premier fils de leur terre, la Pologne vivait l'expérience douloureuse de la division en duchés régionaux. Et ce fut précisément cette canonisation qui éveilla chez les Princes de la dynastie des Piast, qui était au pouvoir, le besoin de se réunir à Cracovie, afin de partager, auprès de la tombe de saint Stanislas et sur le lieu de son martyre, la joie commune pour l'élévation de l'un de leurs compatriotes à la gloire des autels dans l'Eglise universelle. Tous virent en lui leur patron et leur intercesseur auprès de Dieu. Ils lui associèrent les espérances d'un avenir meilleur pour leur patrie. De la pieuse tradition qui rapporte que le corps de Stanislas, assassiné et découpé en morceau, se serait à nouveau recomposé, naissait l'espérance que la Pologne des Piast réussirait à surmonter la division dynastique et serait redevenue un Etat à l'unité durable. Dans la perspective de cette espérance, dès la canonisation, le saint Evêque de Cracovie fut élu comme le Patron principal de la Pologne et le Père de la Patrie.

    Ses reliques, déposées dans la cathédrale de Wawel, étaient l'objet de la vénération religieuse de la part de toute la nation. Cette vénération acquit une nouvelle signification au cours de la période des divisions, lorsque venant de l'autre côté des frontières, en particulier de la Silésie, des Polonais arrivaient ici, désirant venir auprès de ces reliques qui rappelaient le passé chrétien de la Pologne indépendante. Son martyre devint le témoignage de la maturité spirituelle de nos ancêtres et acquit une éloquence particulière dans l'histoire de la nation. Sa figure était le symbole de l'unité qui désormais était édifiée non sur la base du territoire d'un Etat indépendant, mais sur celle des valeurs éternelles et de la tradition spirituelle, qui constituaient le fondement de l'identité nationale.

    Saint Stanislas fut également le Patron des luttes pour la survie de la patrie au cours de la Deuxième Guerre mondiale, dont l'issue dans notre pays coïncide avec sa fête, au mois de mai. Du haut des cieux, il participa aux épreuves de la nation, à ses souffrances et à ses espérances. A l'époque difficile de la reconstruction du pays, après la guerre, et de l'oppression par des idéologies ennemies, le pays soutenu par son intercession remportait des victoires et entreprenait des efforts visant à un renouveau social, culturel et politique. Depuis des siècles, saint Stanislas est considéré comme le protecteur de la véritable liberté et le maître d'une union créative entre la loyauté à l'égard de la patrie terrestre et la fidélité à Dieu et à sa Loi - cette synthèse qui a lieu dans l'âme des croyants.