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Liturgie - Page 218

  • Ad cœnam Agni próvidi

    L’hymne des vêpres au temps pascal, chanté par les moines de Fontgombault (suivie de la version polyphonique de Victoria) :

    Ad cœnam Agni próvidi,
    Et stolis albis cándidi,
    Post tránsitum maris Rubri
    Christo canámus Príncipi.

    Invités au repas de l’Agneau,
    revêtus de nos robes blanches,
    après avoir passé la mer rouge,
    chantons au Christ notre Chef.

    Cujus corpus sanctíssimum
    In ara crucis tórridum,
    Cruóre ejus róseo
    Gustándo vívimus Deo.

    En goûtant sa chair toute sainte
    brulée sur l’autel de la Croix,
    en goûtant le vin de son sang,
    nous vivons de la vie de Dieu.

    Protécti Paschæ véspere
    A devastánte Angelo,
    Erépti de duríssimo
    Pharaónis império.

    Protégés au soir de la Pâque
    contre l’Ange exterminateur,
    nous avons été arrachés
    au dur pouvoir de Pharaon.

    Jam pascha nostrum Christus est,
    Qui immolátus agnus est :
    Sinceritátis ázyma
    Caro eius obláta est.

    C’est le Christ qui est notre Pâque,
    qui est l’agneau immolé ;
    azyme de sincérité,
    c’est sa chair qui est livrée.

    O vere digna hóstia,
    Per quam fracta sunt tártara,
    Redémpta plebs captiváta,
    Réddita vitæ prǽmia.

    O victime vraiment digne
    brisant la porte des enfers :
    le peuple captif est racheté,
    les biens de la vie sont rendus.

    Consúrgit Christus túmulo,
    Victor redit de bárathro,
    Tyránnum trudens vínculo
    Et Paradísum réserans.

    Le Christ se lève de la tombe ;
    il revient de l’abîme en vainqueur,
    poussant le tyran enchaîné,
    rouvrant l’entrée du Paradis.

    Quǽsumus, Auctor ómnium,
    In hoc pascháli gáudio,
    Ab omni mortis ímpetu
    Tuum defénde pópulum.

    Nous vous prions, Auteur de toute chose,
    en cette joie pascale
    de tout assaut de la mort
    défendez votre peuple.

    Glória tibi Dómine,
    Qui surrexísti a mórtuis,
    Cum Patre et almo Spíritu,
    In sempitérna sǽcula. Amen.

    Gloire à Vous, Seigneur,
    ressuscité d’entre les morts ;
    avec le Père et l’Esprit bienfaisant,
    dans les siècles éternels.
    Ainsi soit-il.

  • Saint Vincent Ferrier

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    Dans mon diocèse c’est la fête de saint Vincent Ferrier, co-patron, et en outre cette année c’est le 600e anniversaire de sa mort.

    Voici les textes de la messe du propre du diocèse de Vannes (ci-dessus son reliquaire à la cathédrale). Sachant que saint Vincent chantait la messe tous les jours, il faudrait aussi les chants. Ils sont introuvables, et je me demande en quels endroits ils sont chantés… en dehors de mon paradis liturgique. J’ajoute toutefois la partition de l’introït pour ceux qui peuvent le chanter in petto…

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  • Sainte Monique

    Saint Augustin, Confessions, livre IX, chapitres 10 et 11, traduction Moreau (1864).

    A l’approche du jour où elle devait sortir de cette vie, jour que nous ignorions, et connu de vous, il arriva, je crois, par votre disposition secrète, que nous nous trouvions seuls, elle et moi, appuyés contre une fenêtre, d’où la vue s’étendait sur le jardin de la maison où nous étions descendus, au port d’Ostie. C’est là que, loin de la foule, après les fatigues d’une longue route, nous attendions le moment de la traversée.

    Nous étions seuls, conversant avec une ineffable douceur, et dans l’oubli du passé, dévorant l’horizon de l’avenir, nous cherchions entre nous, en présence de la Vérité que vous êtes, quelle sera pour les saints cette vie éternelle « que l’œil n’a pas vue, que l’oreille n’a pas entendue, et où n’atteint pas le cœur de l’homme (I Cor. II, 9). » Et nous aspirions des lèvres de l’âme aux sublimes courants de votre fontaine, fontaine de vie qui réside en vous, afin que, pénétrée selon sa mesure de la rosée céleste, notre pensée pût planer dans les hauteurs.

    Et nos discours arrivant à cette conclusion, que la plus vive joie des sens dans le plus vif éclat des splendeurs corporelles, loin de soutenir le parallèle avec la félicité d’une telle vie, ne méritait pas même un nom, portés par un nouvel élan d’amour vers Celui qui est, nous nous promenâmes par les échelons des corps jusqu’aux espaces célestes d’où les étoiles, la lune et le soleil nous envoient leur lumière ; et montant encore plus haut dans nos, pensées, dans nos paroles, dans l’admiration de vos œuvres, nous traversâmes nos âmes pour atteindre, bien au-delà, cette région d’inépuisable abondance, où vous rassasiez éternellement Israël de la nourriture de vérité, et où la vie est la sagesse créatrice de ce qui est, de ce qui a été, de ce qui sera ; sagesse incréée, qui est ce qu’elle a été, ce qu’elle sera toujours ; ou plutôt en qui ne se trouvent ni avoir été, ni devoir être, mais l’être seul, parce qu’elle est éternelle ; car avoir été et devoir être exclut l’éternité.

    Et en parlant ainsi, dans nos amoureux élans vers cette vie, nous y touchâmes un instant d’un bond de cœur, et nous soupirâmes en y laissant captives les prémices de l’esprit, et nous redescendîmes dans le bruit de la voix, dans la parole qui commence et finit. Et qu’y a-t-il là de semblable à votre Verbe, Notre Seigneur, dont l’immuable permanence en soi renouvelle toutes choses (Sag. VII, 27) ?

    Nous disions donc : qu’une âme soit ; en qui les révoltes de la chair, le spectacle de la terre, des eaux, de l’air et des cieux, fassent silence, qui se fasse silence à elle-même qu’oublieuse de soi, elle franchisse le seuil intérieur ; songes, visions fantastiques, toute langue, tout signe, tout ce qui passe, venant à se taire ; car tout cela dit à qui sait entendre :

    Je ne suis pas mon ouvrage ; celui qui m’a fait est Celui qui demeure dans l’éternité (Ps. XCIX, 3, 5) ; que cette dernière voix s’évanouisse dans le silence, après avoir élevé notre âme vers l’Auteur de toutes choses, et qu’il parle lui seul, non par ses créatures, mais par lui-même, et que son Verbe nous parle, non plus par la langue charnelle, ni par la voix de l’ange, ni par le bruit de la nuée, ni par l’énigme de la parabole ; mais qu’il nous parle lui seul que nous aimons en tout, qu’en l’absence de tout il nous parle ; que notre pensée, dont l’aile rapide atteint en ce moment même l’éternelle sagesse immuable au-dessus de tout, se soutienne dans cet essor, et que, toute vue d’un ordre inférieur cessante, elle seule ravisse, captive, absorbe le contemplateur dans ses secrètes joies ; qu’enfin la vie éternelle soit semblable à cette fugitive extase, qui nous fait soupirer encore ; n’est-ce pas la promesse de cette parole : « Entre dans la joie de ton Seigneur (Matth. XXV, 21) ? » Et quand cela ? Sera-ce alors que « nous ressusciterons tous, sans néanmoins être tous changés (I Cor. XV, 51) ? »

    Telles étaient les pensées, sinon les paroles, de notre entretien. Et vous savez, Seigneur, que ce jour même où nous parlions ainsi, où le monde avec tous ses charmes nous paraissait si bas, elle me dit : « Mon fils, en ce qui me regarde, rien ne m’attache plus à cette vie. Qu’y ferais-je ? pourquoi y suis-je encore ? J’ai consommé dans le siècle toute mon espérance. Il était une seule chose pour laquelle je désirais séjourner quelque peu dans cette vie, c’était « de te voir chrétien catholique avant de mourir. Mon Dieu me l’a donné avec surabondance, puisque je te vois mépriser toute félicité terrestre pour le servir. Que fais-je encore ici ? »

    Ce que je répondis à ces paroles, je ne m’en souviens pas bien ; mais à cinq ou six jours de là, la fièvre la mit au lit. Un jour dans sa maladie, elle perdit connaissance et fut un moment enlevée à tout ce qui l’entourait. Nous accourûmes ; elle reprit bientôt ses sens, et nous regardant mon frère et moi, debout auprès d’elle ; elle nous dit comme nous interrogeant : « Où étais-je ? » Et à l’aspect de notre douleur muette : « Vous laisserez ici votre mère ! » Je gardais le silence et je retenais mes pleurs. Mon frère dit quelques mots exprimant le vœu qu’elle achevât sa vie dans sa patrie plutôt que sur une terre étrangère. Elle l’entendit, et, le visage ému, le réprimant des yeux pour de telles pensées, puis me regardant : « Vois comme il parle, » me dit-elle ; et s’adressant à tous deux : « Laissez ce corps partout ; et que tel souci ne vous trouble pas. Ce que je vous demande seulement, c’est de vous souvenir de moi à l’autel du Seigneur, partout où vous serez. » Nous ayant témoigné sa censée comme elle pouvait l’exprimer, elle se tut, et le progrès de la maladie redoublait ses souffrances.

    Alors, méditant sur vos dons, ô Dieu invisible, ces dons que vous semez dans le cœur de vos fidèles pour en récolter d’admirables moissons, je me réjouissais et vous rendais grâces au souvenir de cette vive préoccupation qui l’avait toujours inquiétée de sa sépulture, dont elle avait fixé et préparé la place auprès du corps de son mari ; parce qu’ayant vécu dans une étroite union, elle voulait encore, ô insuffisance de l’esprit humain pour les choses divines ! ajouter à ce bonheur, et qu’il fût dit par les hommes qu’après un voyage d’outremer, une même terre couvrait la terre de leurs corps réunis dans la mort même.

    Quand donc ce vide de son cœur avait-il commencé d’être comblé par la plénitude de votre grâce ? Je l’ignorais, et cette révélation qu’elle venait de faire ainsi me pénétrait d’admiration et de joie. Mais déjà, dans mon entretien à la fenêtre, ces paroles : « Que fais-je ici ? » témoignaient assez qu’elle ne tenait plus à mourir dans sa patrie. J’appris encore depuis, qu’à Ostie même, un jour, en mon absence, elle avait parlé avec une confiance toute maternelle à plusieurs de mes amis du mépris de cette vie et du bonheur de la mort. Admirant la vertu que vous aviez donnée à une femme, ils lui demandaient si elle ne redouterait pas de laisser son corps si loin de son pays : « Rien n’est loin de Dieu, répondit-elle ; et il n’est pas à craindre qu’à la fin des siècles, il ne reconnaisse pas la place où il doit me ressusciter. » Ce fut ainsi que, le neuvième jour de sa maladie, dans la cinquante-sixième année de sa vie, et la trente-troisième de mon âge, cette âme pieuse et sainte vit tomber les chaînes corporelles.

  • Saint Juvénal

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    Juvénal, né en Afrique, fut sacré évêque par le pape saint Damase et fut le premier évêque de Narni en Ombrie. Il mourut le 13 août 377. C’est à peu près tout ce qu’on sait de lui. Curieusement, il a toujours été fêté, non à la date de sa mort, mais le 3 mai, avec divers martyrs qui n’ont rien à voir avec lui, et il est mentionné au synaxaire byzantin au 3 mai également.

    En 1961 on a découvert dans un grenier de la campagne toscane un triptyque en piteux état, caché pendant la guerre, et qui avait été pendant des siècles dans la chapelle de Saint-Juvénal, un hameau près de Florence. La restauration permit de découvrir que le triptyque était daté de 1422 et qu’il s’agissait sans doute de la première œuvre personnelle de Masaccio. Depuis lors on en a établi la paternité de façon quasi définitive en comparant l’écriture du psaume, dans le livre que tient saint Juvénal, avec la déclaration de revenus fonciers de 1427 de Masaccio…

    Car saint Juvénal est l’évêque qui figure sur le panneau de droite, en compagnie de saint Antoine. Sur le panneau de gauche figurent saint Barthélémy (avec le couteau et l’évangile de saint Matthieu) et saint Blaise (avec le peigne de fer). Le choix des personnages autres que Juvénal correspond vraisemblablement aux prénoms des commanditaires de l’œuvre (on a récemment établi qu’il s’agissait de prénoms récurrents dans les deux plus grandes familles de la région, les Carnesecchi et les Castellani).

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  • Saint Athanase

    Tropaire de la fête de la translation des reliques de notre saint père Athanase le Grand patriarche d’Alexandrie. Par Nicodème Kabarnos.

    Στύλος γέγονας ὀρθοδοξίας, θείοις δόγμασιν ὑποστηρίζων τὴν Ἐκκλησίαν Ἱεράρχα Ἀθανάσιε· τῷ γὰρ Πατρὶ τὸν Ὑιόν ὁμοούσιον ἀνακηρύξας κατᾑσχυνας Ἄρείον. Πάτερ Ὅσιε, Χριστόν τὸν Θεόν ἱκέτευε, δωρήσασθαι ἡμῖν τό μέγα ἔλεος.

    Devenu pilier de l'orthodoxie, tu soutins l'Eglise par tes divins enseignements, pontife Athanase, car en proclamant le Fils consubstantiel au Père tu as couvert de honte Arius; Père saint, prie le Christ notre Dieu de nous accorder sa grande miséricorde.

  • Solennité de saint Joseph

    Les deux alléluias de la messe de « saint Joseph artisan » étaient déjà ceux de la « fête du patronage de saint Joseph », avant même que cette fête fût instituée par Pie IX en 1847. La fête est d’origine carmélitaine, dit-on. En tout cas on la trouve déjà dans un livre bénédictin espagnol de 1730.

    D’autre part il existe un enregistrement du second alléluia datant de… 1904. Il fait partie des enregistrements Gramophone réalisés au cours du (premier) congrès grégorien, à l’occasion du 1300e anniversaire de saint Grégoire le Grand, par un groupe de séminaristes du séminaire français de Rome, sous la direction de dom Mocquereau, pour montrer au pape Pie X qu’il fallait confier l’édition vaticane des livres de chant à Solesmes (ce qui fut gagné de haute lutte)…


    podcast

    Allelúia. Fac nos innócuam, Joseph, decúrrere vitam : sitque tuo semper tuta patrocínio. Allelúia.

    Alléluia. Faites-nous mener, ô Joseph, une vie sans tache et qui soit toujours en sécurité sous votre patronage. Alléluia.

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    (Edition de 1961)

  • Sainte Catherine de Sienne

    Tout entière aux joies de la résurrection de son Époux, la sainte Église s’adresse à vous, ô Catherine, à vous qui suivez ce divin Agneau partout où il va. Dans ce lieu d’exil où il ne doit plus s’arrêter longtemps, elle ne jouit que par intervalles de sa présence ; elle vous demande donc : « L’avez-vous rencontré, celui que chérit mon âme ? » Vous êtes son Épouse, elle l’est aussi ; mais pour vous il n’y a plus de voiles, plus de séparation, tandis que pour elle la jouissance est rare et rapide, et la lumière tempérée encore par les ombres. Mais quelle vie a été la vôtre, ô Catherine ! Elle a uni la plus poignante compassion pour les douleurs de Jésus, aux délices les plus enivrantes de sa vie glorifiée. Vous pouvez nous initier aux mystères sanglants du Calvaire et aux magnificences de la Résurrection. Ces dernières sont en ce moment l’objet de notre méditation respectueuse ; parlez-nous donc de notre divin Ressuscité. N’est-ce pas lui qui a passé à votre doigt virginal l’anneau nuptial, cet anneau orné d’un diamant non pareil qu’entourent quatre pierres précieuses ? Les rayons lumineux qui jaillissent de vos membres stigmatisés ne nous disent-ils pas que vous l’avez vu tout resplendissant de l’éclat de ses plaies glorieuses, lorsque l’amour vous transforma en lui ? Fille de Madeleine, vous annoncez comme elle à l’Église qu’il est ressuscité, et vous allez achever au ciel cette dernière Pâque, cette Pâque de votre trente-troisième année. O Catherine, mère des âmes ici-bas, aimez-les jusque dans le séjour de la gloire où vous brillez entre les épouses du grand Roi. Nous aussi, nous sommes dans la Pâque, dans la vie nouvelle ; veillez sur nous, afin que la vie de Jésus ne s’éteigne jamais dans nos âmes, mais qu’elle croisse toujours par l’amour dont votre vie toute céleste nous offre l’admirable modèle.

    Dom Guéranger

  • Saint Pierre de Vérone

    Les trois antiennes des matines et le répons du bréviaire dominicain, traduction dom Guéranger.

    De fumo lumen oritur et rosae flos de sentibus doctor et martyr nascitur Petrus de infidelibus alléluia

    Du sein de la fumée la flamme lumineuse s'élance ; la rose fleurit sur les épines du buisson : ainsi Pierre, docteur et martyr, naît d'une famille infidèle. [Né en 1205 de parents cathares, en pleine apogée du catharisme, et il y avait un évêque cathare à Vérone. Il passera sa vie à combattre le catharisme, condamné par le concile de Vérone en 1184, et mourra sous les coups des hérétiques.]

    Praedicatorum ordinis militans in acie nunc conjunctus est agminis caelestis militiae alléluia

    D'abord soldat dans l’armée des Prêcheurs, il brille aujourd'hui dans les rangs de la milice céleste.

    Mens fuit angelica lingua fructuosa vita apostolica mors quam pretiosa alléluia

    Son âme fut tout angélique, sa langue féconde, sa vie apostolique, sa mort précieuse.

    ℟. Dum Samsonis vulpes quaerit ab iniquis emitur caput sacrum lictor ferit justi sanguis funditur. * Sic triumphi palmam gerit dum pro fide moritur, alleluia.
    . Stat invictus pugit fortis constans profert hora mortis fidem pro qua patitur. * Sic triumphi palmam gerit dum pro fide moritur, alleluia.

    Tandis qu'il est à la recherche des renards de Samson, il est immolé par un bras impie ; un meurtrier frappe sa tête sacrée ; le sang du juste est répandu : * Ainsi le martyr cueille la palme du triomphe, en succombant pour la foi.
    Athlète invincible, il confesse encore en mourant la foi pour laquelle il verse son sang. * Ainsi le martyr cueille la palme triomphale, en succombant pour la foi. [Alors qu’il avait la tête fendue et une épée dans le cœur, il murmura le Credo, ou, selon certains, il écrivit Credo par terre avec son sang.]

  • Dimanche in albis

    A partir de ce dimanche et pendant tout le temps pascal, à la messe, il n’y a pas de « graduel », mais deux alléluias.

    Dom Johner remarque que les deux premières phrases du verset du second alléluia de ce dimanche sont « d’une structure clairement psalmodique », très ornée, mais aisément reconnaissable. En effet, « Post dies » et « stetit Jesus » sont une intonation solennelle de psaume (ou de Magnificat), il y a ensuite une cadence médiane, sur « octo » et sur « medio », et une cadence finale. Quant à la troisième phrase, elle reprend simplement la triple mélodie du joyeux Alléluia.

    Allelúia. Post dies octo, jánuis clausis, stetit Jesus in médio discipulórum suórum, et dixit : Pax vobis. Allelúia.

    Allelúia. Huit jours après, les portes étant fermées, Jésus se tint au milieu de ses disciples et dit : la paix soit avec vous. Alléluia.

    *

  • Samedi in albis

    C’est la dernière fois que l’on chante la séquence de Pâques. La voici dans sa vraie version, par les moines de Trior, et, événement oblige, à Notre Dame de Paris, dans une version (forcément) hors normes, que l’on doit au chanoine Jehan Revert, avec un Pierre Cochereau déchaîné. (Il est confirmé que les grandes orgues n’ont subi aucun dommage de l'incendie.)

    Victimæ paschali laudes
    immolent Christiani.

    À la Victime pascale, les chrétiens offrent un sacrifice de louanges.

    Agnus redemit oves :
    Christus innocens Patri
    reconciliavit peccatores.

    L'Agneau a racheté les brebis ; le Christ innocent a réconcilié les pécheurs avec le Père.

    Mors et vita duello
    conflixere mirando :
    dux vitæ mortuus,
    regnat vivus.

    La mort et la vie se sont affrontées en un duel étonnant ; le chef de la vie, bien que mort, règne vivant.

    Dic nobis Maria,
    quid vidisti in via ?

    Dis-nous, Marie, qu’as-tu vu en chemin ?

    Sepulchrum Christi viventis,
    et gloriam vidi resurgentis :

    J'ai vu le tombeau du Christ vivant et la gloire du Ressuscitant,

    Angelicos testes,
    sudarium, et vestes.

    Les anges témoins, le suaire et les vêtements.

    Surrexit Christus spes mea :
    præcedet suos in Galilæam.

    Le Christ, notre espérance, est ressuscité, il précédera les siens en Galilée.

    Scimus Christum surrexisse
    a mortuis vere :
    tu nobis, victor Rex, miserere. Amen, Alleluia.

    Nous savons que le Christ est vraiment ressuscité des morts.
    Toi, Roi vainqueur, aie pitié de nous. Amen. Alléluia.

    *

    In albis deponendis... dont le Linceul.

    • L'introit.

    L'antienne de communion.