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Laïcité - Page 17

  • Triste première espagnole

    Pour la première fois en Espagne, un juge a ordonné à une école publique de retirer les crucifix des salles de classe.

    Alejandro Valentin, juge au tribunal administratif de Valladolid, a accédé ainsi à la demande formulée par un parent d'élève et un lobby laïciste, s'appuyant sur la Constitution qui garantit la "liberté de religion et de culte" et assure le caractère "laïque et neutre" de l'Etat espagnol.

    Addendum

    L'Osservatore Romano souligne que cette décision de justice constitue un acte de "haine antireligieuse".
    "Le crucifix ne peut offenser que ceux qui veulent que l'Etat devienne un nouveau Dieu avec un pouvoir absolu sur les âmes, écrit l'auteur de l'article, Juan Manuel de Prada. "Il n'échappe à aucune personne en pleine possession de ses moyens que le signe de la croix ne viole aucun droit fondamental. Mais depuis quelque temps l'invocation des droits et libertés est devenue en Espagne un prétexte juridique qui masque un sentiment de haine antireligieuse et de christophobie."

    L'évêque de Tolède, Mgr Antonio Canizares Llovera, a également accusé la justice espagnole de "christophobie".

  • Jean-Pierre Brard et la liberté religieuse

    L’ancien maire communiste de Montreuil Jean-Pierre Brard, grand militant de la « laïcité » et de la lutte contre les sectes, comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir empêché une conseillère municipale de s’exprimer au motif qu’elle portait une croix (de 6 centimètres) autour du cou.

    « Je prierai Mme Vayssière de faire disparaître toute forme d'exhibitionnisme religieux provocateur, qui est une violation de la laïcité », lui avait-il dit, avant de fermer le micro.

    Patricia Veyssière était élue MNR, et bien connue quant à elle pour son combat contre la mosquée voulue par le grand laïque Jean-Pierre Brard.

    Le procureur a constaté que l’ancien maire s’était « laissé aller à donner à ses convictions personnelles une portée qu'elles ne pouvaient avoir au regard de la loi » et avait privé sa concitoyenne de l'exercice de sa liberté religieuse. Il a demandé au tribunal de le condamner à un stage de citoyenneté. Le jugement sera rendu le 18 décembre.

  • Anathèmes laïques

    Version 100% laïcarde de l’arroseur arrosé. “Riposte laïque” avait lancé une pétition de soutien à Fanny Truchelut. Des militants et sympathisants du FN (notamment via NPI) avaient signé cette pétition ès qualités. Leur nom a été promptement effacé.

    L’avant-veille de l’arrivée du pape, l’UFAL a lancé une pétition intitulée "La laïcité ne doit pas plier devant Benoît XVI". Des militants de Riposte laïque ont signé cette pétition ès qualités. Leur nom a été promptement effacé.

    Naturellement, Riposte laïque, pour qui il était naturel, au nom de la tolérance et de la démocratie, de virer les signataires FN, se plaint amèrement de voir que ses militants sont virés de la pétition de l’UFAL…

    En fait, il s’agit d’un nouvel épisode de la guerre que se livrent les groupuscules laïcards Respublica (dont le chef est le chef de l’UFAL) et sa scission Riposte laïque.

    Mais ce que l’on remarquera surtout est cette phrase de la réaction de Riposte laïque : « Rien ne justifie les anathèmes, et encore moins les excommunications : cela est indigne de nos traditions et de notre culture. »

    On ne sait pas de quelles traditions il s’agit, mais ce langage n’est pas vraiment laïque…

  • Les laïcistes tels qu’ils sont

    Des militants du Front national ont signé la pétition de « Riposte laïque » en faveur de Fanny Truchelut, cette personne qui avait refusé de louer un gîte à des femmes voilées et dont le procès en appel va venir dans quelques semaines.

    Riposte laïque, nous apprend Nations Presse Info, a retiré les signatures estampillées FN, et explique :

    « Une pétition est toujours difficile à gérer, pour une équipe de bénévoles. Nous n’échappons pas à des plaisanteries de mauvais goût, voire à certaines signatures que nous ne souhaitons pas. Nous remercions donc nos lecteurs qui nous les signalent, et nous permettent d’y remédier, et de ne pas effrayer ainsi de nouveaux signataires potentiels. Cela nous permet de préciser que nous n’avons fixé qu’une seule limite à la liberté d’expression, sur notre site : les racistes et les négationnistes. Nous avons donc retiré quelques signatures qui mentionnaient leur appartenance au Front national, même si nous savons que tous ses électeurs ne sont pas forcément racistes ou négationnistes. En revanche, la complaisance de ce parti avec ces thèses n’est plus à démontrer. »

    Riposte laïque montre ainsi au grand jour son sectarisme, sans hésiter à reproduire les pires calomnies contre le Front national.

    Désormais chacun peut voir ce qu’est ce journal et qui sont ceux qui le dirigent.

    En fait, il suffisait de remarquer que "Riposte laïque" lutte « contre l’obscurantisme » et pour la « République sociale ».
    Sa cheville ouvrière est Pierre Cassen, militant du Livre CGT (qui a pris sa retraite à 53 ans), ancien vice-président de l’Union des familles laïques (UFAL) et toujours président de l’UFAL des Yvelines.

    Le président de l’UFAL est Bernard Teper, membre d’Attac, ancien conseiller de l’ordre du Grand Orient, et l’un des principaux responsables de "Respublica", dont "Riposte laïque" est une scission. (Riposte laïque et Respublica, qui sont donc essentiellement deux fractions de l’UFAL, s’opposent précisément sur l’affaire Truchelut, et se déchirent allègrement, comme on en a un écho saignant dans l’éditorial. Voir le détail ici, ce n’est pas triste.)

    Comme le remarque un commentaire de Nations Presse Info, pour savoir à qui on a affaire, il suffit de voir que sur la page d’accueil du site Riposte laïque il y a une photographie du pape Benoît XVI élevant une chope de bière en guise de calice. Il s’agit toujours de l’exquise tolérance des « bouffeurs de curés » de la « Libre Pensée » athéiste et maçonnique, donc également anti-nationale.

  • Le principe de laïcité malmené à Toulouse

    Communiqué de Louis Aliot

    On connaissait déjà les subventions déguisées à certaines religions, les baux emphytéotiques accordés à certains cultes.
    Aujourd’hui, à Toulouse, a été franchie une nouvelle étape dans l’atteinte à la Loi de 1905 sur la laïcité et une attaque sournoise a été lancée contre le culte catholique.

    En effet, le maire socialiste de la ville a jugé bon de commenter en des termes sans équivoque les choix de l’archevêque du diocèse de Toulouse (en l’occurrence la nomination d’un curé d’une paroisse toulousaine), sous prétexte que ce dernier serait membre de l’Opus Dei.

    Dans une ville plus que touchée par l’insécurité, l’immigration, le chômage et le fiscalisme, il serait bon que Pierre Cohen s’occupe de gérer les affaires municipales et laisse à l’Eglise catholique la liberté de choisir qui bon lui semble pour la représenter et s’occuper de ses fidèles.

    [Pierre Cohen a déclaré à La Dépêche : « Je suis à la fois surpris et choqué. L'Opus Dei est l'une des organisations les plus dures de l'Église avec, par le passé, des rapprochements scandaleux avec l'extrême-droite espagnole et le pouvoir franquiste. L'Opus Dei s'inscrit dans cette lignée. Je suis indigné. » Pour en savoir plus sur cette nomination, voir Eucharistie miséricordieuse.]

  • Les droits de l’homme selon l’ONU

    Attention. Ceci n’est pas un gag de mauvais goût. C’est hélas sérieux.

    Alors que la Grande-Bretagne se vautre dans une dhimmitude effrénée (voir ma rubrique islam), le Comité des droits de l’homme de l’ONU s’inquiète que « des attitudes publiques négatives à l’encontre des membres musulmans de la société » continuent d’être autorisées en Grande-Bretagne. Et il demande au gouvernement de prendre « des mesures énergiques pour éliminer ce phénomène et s’assurer que les auteurs de tels actes de discrimination sur la base de la religion soient correctement dissuadés et sanctionnés ».

    L’Irlande dans le collimateur : laïcité et avortement

    Pour faire bonne mesure, le même comité des droits de l’homme de l’ONU demande à l’Irlande d’ouvrir ses écoles (presque toutes catholiques) à un enseignement laïque, et au Parlement irlandais de « prendre des mesures pour aider les femmes à éviter des grossesses non voulues de sorte qu’elles n’aient pas à recourir à des avortements illégaux ou dangereux ».

    (Daily Telegraph, via Bivouac-ID pour la Grande-Bretagne)

  • Le suicide espagnol

    Le parti socialiste (PSOE) au pouvoir, réuni en congrès à Madrid, demande que la Loi organique de liberté religieuse soit amendée afin de renforcer la « laïcité constitutionnelle » en Espagne, notamment par une « disparition progressive des symboles et liturgies religieux dans les espaces publics et dans les actes officiels de l'Etat » (depuis les crucifix dans les écoles ou les tribunaux, jusqu’aux prestations de serment des ministres).

    Demandant la fin du « confessionnalisme » qui persiste, le texte citait dans sa première mouture le cas des « funérailles d'Etat ». Mais cette mention a été écartée cet après-midi : elle a été jugée « malencontreuse », dans la mesure où « la laïcité ne dispose pas d'une liturgie alternative ». Sic.

    Le texte ne réclame pas une révision des accords entre l'Etat et l’Eglise catholique, mais demande un rééquilibrage en faveur de religions minoritaires en Espagne, avec un « traitement égalitaire ». En fait de « religions minoritaires », chacun comprend qu’il s’agit de l’islam, dont El Païs souligne qu’il ne reçoit que 3 millions d’euros de l’Etat quand l’Eglise catholique en reçoit plus de 4 milliards.

    Les socialistes veulent donc clairement et ouvertement chasser le Christ du domaine public et accélérer dans le même temps l’islamisation.

    Le congrès du PSOE doit aussi se prononcer, naturellement, en faveur d'un assouplissement de la loi sur l'avortement.

  • Un évêque s’élève contre les propos du P. Delorme

    Il y en aura donc eu au moins un pour sauver l’honneur : Mgr Hippolyte Simon, dans un texte publié sur le site de son diocèse de Clermont (et signalé sur la page d’accueil du site de la conférence épiscopale), dénonce les propos du P. Christian Delorme sur l’Algérie. Il s’agit en outre d’une intéressante réflexion sur la liberté religieuse. Sans doute pourrait-on discuter tel ou tel point. La citoyenneté républicaine est-elle objectivement bonne, ou seulement un état de fait qui permet malgré tout d’établir les droits de l’Eglise ? Quoi qu’il en soit, il a raison de souligner que, « contrairement à ce que son adjectif pourrait laisser penser, la liberté religieuse n’est pas un problème religieux mais bel et bien un problème politique ».

  • Roumanie : les icônes resteront dans les écoles

    La Cour suprême de Roumanie a décidé que les « symboles religieux » pouvaient rester présents dans les écoles. Et elle n’hésite pas ainsi à donner tort au très officiel Conseil anti-discriminations (CNCD)...

    J’avais évoqué l’affaire en novembre 2006 :

    Un professeur de philosophie avait déposé une plainte, faisant valoir que la présence de symboles chrétiens dans les classes et les halls de l'école représente une « forme de discrimination envers les élèves agnostiques ou appartenant à une autre confession ». Cette plainte s'inscrivait dans une campagne lancée par le lobby "Solidarité pour la liberté de conscience", qui dénonce les messes célébrées dans les écoles, notamment à l'occasion de la rentrée, ainsi que le « caractère quasi-obligatoire » du catéchisme dans le cursus scolaire.

    A la suite de cette plainte, le CNCD avait demandé au ministère de l’Education qu’il oblige les directeurs d’école à n’afficher de symboles religieux que pendant les cours de religion et dans les espaces réservés à l’instruction religieuse, afin de « respecter le caractère laïque de l’Etat ».

    La « recommandation » du Conseil anti-discriminations avait été contestée en justice par l’Eglise orthodoxe... et le ministère de l’Education. Mais la cour d’appel de Bucarest avait donné raison au CNCD.

    A l’époque, j’écrivais : « Bref, la Roumanie va intégrer l’Union européenne, et elle s’aligne d’emblée sur le pays le plus laïciste de l’Union : la France, se faisant ainsi en outre le « bon élève » de la lutte contre les discriminations, ce qui conduira les autorités européennes des « droits de l’homme » à réclamer que les crucifix soient enlevés de salles de classe en Italie, en Allemagne, en Irlande, en Pologne, etc. »

    Eh bien j’avais tort, et j’en suis fort aise. Une « Coalition pour le respect du sentiment religieux » s’est alors constituée, qui a porté l’affaire, conjointement avec le ministère de l’Education, devant la Cour suprême. Et celle-ci a tranché définitivement : les icônes resteront dans les salles de classe.

  • Le Conseil d’Etat et la mosquée de la cité U d’Antony

    Le Conseil d’Etat a rejeté hier le recours des étudiants musulmans de la résidence universitaire d’Antony contre la fermeture de leur « salle de prière » en janvier... mais il affirme leur droit à avoir un lieu de culte.

    Le Conseil d’Etat estime que le Crous « n’a porté aucune atteinte manifestement illégale aux libertés fondamentales de culte et de réunion », parce que les conditions dans lesquelles cette salle était utilisée ne permettaient pas de garantir « les moyens de veiller à sa sécurité ».

    Il ne justifie la fermeture que pour ces raisons de sécurité, et il ajoute : « En l’absence de disposition législative ou réglementaire spécifique à la pratique des cultes dans les résidences universitaires, le Crous doit respecter tant les impératifs d’ordre public que le droit de chaque étudiant à pratiquer, de manière individuelle ou collective et dans le respect de la liberté d’autrui, la religion de son choix. »

    Autrement dit, le Conseil d’Etat donne raison, sur le fond, aux musulmans, alors que jusqu’ici il était admis par tous, au nom de la « laïcité », qu’il ne pouvait pas y avoir de lieu de culte dans une résidence universitaire.

    Désormais, face à la religion dominante, on décrète que les étudiants ont droit à des lieux de culte.

    J’ai beau écouter attentivement, je n’entends pas les cris des défenseurs patentés du laïcisme...

    Il est vrai que si l’interdiction des lieux de culte dans les résidences universitaires est conforme à l’esprit de la loi de 1905, il n’y a rien dans le texte même de la loi qui puisse appuyer cette interprétation.

    Quoi qu’il en soit, les étudiants catholiques doivent s’engouffrer dans la brèche. Le Conseil d’Etat a décrété que le Crous doit respecter leur droit à pratiquer leur religion de manière collective.

    Il est de leur devoir de réclamer du Crous, dans toutes les résidences universitaires, une salle qui puisse être transformée en chapelle.

    On ose espérer qu’ils soient soutenus dans cette démarche par le clergé.

    L’action ou l’inaction dans ce domaine sera un test de l’état de dhimmitude de notre pays.