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Laïcité - Page 15

  • Clochemerle laïque

    Le maire PS de Joué-lès-Tours a fait apposer la semaine dernière la mention "Laïcité" au-dessous de la devise "Liberté-Egalité-Fraternité" sur le fronton de sa mairie, provoquant l'intervention de la préfecture d'Indre-et-Loire et l'ire de l'UMP.

    "Après le discours de Nicolas Sarkozy sur la laïcité positive en 2007, le débat très glauque sur l'identité nationale, la loi sur la burqa, (...) la restauration rapide hallal, je me suis dit qu'il fallait entrer en résistance contre une banalisation du fait religieux dans la vie publique", a expliqué mardi à l'AFP le maire, Philippe Le Breton.

    "Je ne stigmatise aucune religion, je veux que toute religion soit respectée, mais il y a des lieux de culte pour cela", a-t-il souligné.

    "Aujourd'hui il y a un mauvais islam, porté par une poignée de fanatiques, formés dans des écoles coraniques au Pakistan et qui essaient de déstabiliser les responsables des mosquées de France. (...) Il faut savoir résister à cela", a-t-il martelé.

    Le préfet Joël Fily a cependant rappelé au maire que "bien que la laïcité soit un principe à valeur constitutionnelle, les termes de la devise +Liberté-Egalité-Fraternité+ sont fixés depuis 1946 par les Constitutions (1946 et 1958) et que seul le pouvoir constituant (...) peut la modifier". "Le maire a été invité à supprimer la mention +laïcité+" inscrite en lettres bleues sur le fronton de sa mairie, précise-t-on à la préfecture.

    "L'argumentaire du préfet ne vaut pas un clou", a rétorqué M. Le Breton, interrogé par l'AFP.

    Les élus de l'opposition municipale se sont dit quant à eux "scandalisés" dans un communiqué, déplorant qu'il n'ait "même pas demandé l'avis du conseil municipal" et lui demandant de retirer la mention.

    Philippe Le Breton "doit "rester dans son rôle de maire, il ne peut s'arroger le droit de changer la devise de la République française", a expliqué à l'AFP le conseiller municipal Jean-Christophe Turot.

    M. Le Breton a rappelé pour sa part qu'une initiative du même type avait été prise avant lui par le maire UMP d'Etampes.

    (AFP)

  • Saint Antoine et le crucifix

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier, dont l'actualité ne peut échapper à personne (au moins en Italie)...

    Saint Antoine écrit : « Le Christ, qui est ta vie, est accroché devant toi, pour que tu regardes dans la croix comme dans un miroir. Là tu pourras voir combien tes blessures furent mortelles, aucune médecine n'aurait pu les guérir, si ce n'est celle du sang du Fils de Dieu. Si tu regardes bien, tu pourras te rendre compte à quel point sont grandes ta dignité humaine et ta valeur... En aucun autre lieu l'homme ne peut mieux se rendre compte de ce qu'il vaut, qu'en se regardant dans le miroir de la croix » (Sermones Dominicales et Festivi III, pp. 213-214).

    En méditant ces paroles nous pouvons mieux comprendre l'importance de l'image du Crucifié pour notre culture, pour notre humanisme né de la foi chrétienne. C'est précisément en regardant le Crucifié que nous voyons, comme le dit saint Antoine, à quel point est grande la dignité humaine et la valeur de l'homme. En aucun autre lieu on ne peut comprendre combien vaut l'homme, pourquoi précisément Dieu nous rend aussi importants, nous voit aussi importants, au point d'être, pour Lui, dignes de sa souffrance ; ainsi toute la dignité humaine apparaît dans le miroir du Crucifié et le regard vers Lui est toujours une source de reconnaissance de la dignité humaine.

  • Laïcisme espagnol

    L'association espagnole laïciste "Preeminencia del Derecho " (Primauté du Droit) a présenté un recours devant la section des contentieux administratifs du Tribunal Supérieur de Madrid par lequel elle réclame que la statue du Sacré-Cœur érigée au-dessus des ruines du château fort arabe de Monteagudo, près de Murcia, soit retirée.

    Les requérants soulignent que cette statue subsiste comme une relique du totalitarisme catholique, imposé par le général Franco, en trônant au sommet des ruines d'un château-fort construit par les musulmans et qu'elle détruit la beauté architecturale du site. Et, « en plus de constituer une incrustation malsaine qui profane le château hispano-islamique du dernier roi musulman, classé patrimoine historique, la dite statue est située sur des terrains appartenant à l'État espagnol et projette l'identification de celui-ci au credo catholique dont elle est une émanation. »

    L'association demande donc « que ce symbole religieux soit enlevé de l'espace public ». On ne savait pas que la loi de 1905 (il s'agit ici de son article 28) était en vigueur en Espagne...

    Mais elle se fonde en fait sur la « jurisprudence Lautsi », à savoir l'arrêt par lequel la Cour Européenne des Droits de l'Homme a condamné la présence de crucifix dans les salles de classes en Italie...

    (Bivouac-ID)

  • Crucifix dans les classes: l'Italie a fait appel

    L'Italie a fait appel de sa condamnation en novembre pour la présence de crucifix dans les salles de classe, a-t-on appris vendredi auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) à Strasbourg.

    Plus précisément, il s'agit d'une « demande de renvoi devant la Grande Chambre », qui va être examinée par un collège de cinq juges. Ce collège accepte la demande si l'affaire soulève "une question grave de caractère général" ou "une question grave" relative à l'interprétation de la Convention européenne des droits de l'Homme.

  • Hortefeux en burnous à la mosquée

    La grande mosquée de Clermont-Ferrand (1.000 m2) a été inaugurée hier soir... par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, accompagné du recteur de la grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, du président du Conseil national du culte musulman, Mohammed Moussaoui, de diplomates et de personnalités religieuses et politiques.

    Le ministre a ensuite revêtu un burnous, vêtement traditionnel musulman offert aux autorités, remis par l'imam de la mosquée, Hocine Mahdjoub.

  • Le cardinal Policarpo parle du laïcisme

    « Manipuler le concept de laïcité pour le transformer en laïcisme est une nouvelle forme d'hégémonie totalitaire », estime le cardinal José Policarpo, patriarche de Lisbonne.

    C'est à lire sur Zenit.

  • Les hypocrites de la « laïcité »

    Le tribunal administratif de Rennes a déclaré illégale la subvention de 4.500 euros accordée par le conseil général du Morbihan pour le socle de la statue de Jean-Paul II érigée à Ploërmel.

    C'est la « Libre Pensée » qui avait introduit le recours. Ce sont les mêmes qui ont également obtenu que le tribunal administratif de Limoges juge illégales des subventions de la région Limousin et du département de la Haute-Vienne pour les ostensions de reliques de saints limousins, qui ont eu lieu l'an dernier comme tous les sept ans.

    On n'entend jamais dire que la Libre Pensée a introduit un recours contre le financement par les collectivités locales de telle ou telle mosquée. Comme c'est curieux...

  • Les cathédrales, les minarets, et Nora Berra

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    M. Pascal Clément dément les propos que lui prête Mme Nora Berra et qui le feraient, dit-il, « passer pour un lepéniste ».

    Que les cathédrales fassent partie du patrimoine français, et non les minarets, est une évidence historique et culturelle, et non une idée « lepéniste ». Ou alors il est « lepéniste » de dire qu'il fait jour à midi.

    Quant à Mme Berra, qui prétend réagir au nom de la laïcité, elle a montré sa conception très particulière de ce concept en participant au dîner de fin du ramadan organisé à l'Hôtel de Ville de Lyon, et en y témoignant ouvertement de sa foi islamique.

    Que Mme Berra balaie devant sa porte avant de donner des leçons de laïcité. Et qu'elle apprenne d'abord de quoi il s'agit. On peut lui rappeler par exemple que le jour de Noël est férié dans la République laïque.

  • La dictature du laïcisme

    Le village d'Amelia, dans l'Ohio, était connu pour son défilé de Noël, qui attirait des gens de toute la région. Jusqu'ici il était organisé par les commerçants, qui ont déclaré forfait cette année parce que les frais (notamment d'assurances) étaient trop élevés. La municipalité a voulu relever le flambeau, mais son avocat lui a fait remarquer qu'elle risquait d'être poursuivie pour atteinte à la « séparation de l'Eglise et de l'Etat »* par les activistes de l'athéisme. La municipalité a décidé de changer le nom du défilé, et de faire de la « Christmas Parade » une « Holiday Parade » : un défilé « des fêtes ». Mais elle a été assaillie de récriminations, et l'église baptiste a décidé de ne pas prêter son parking, qui est nécessaire au défilé. La municipalité a alors décidé de tout annuler. Aux dernières nouvelles, les habitants seraient en train de s'organiser pour que le défilé de Noël ait lieu quand même.

    * Selon une interprétation abusive du « premier amendement », qui a, au contraire, explicitement pour but de protéger la liberté religieuse, mais qui est devenue récemment l'interprétation d'une Cour suprême gangrenée par le laïcisme.

  • Le crucifix contre les droits de l’homme. Réactions.

    La Cour européenne des droits de l'homme a condamné hier la présence de crucifix dans les salles de classe en Italie. Réactions.

    La conférence des évêques italiens

    Les évêques italiens expriment leur « amertume » et leur « perplexité », et déplorent une vision « partiale et idéologique ». Ils regrettent de voir qu'on « ignore » ou que l'on « néglige » « la multiple signification du crucifix » qui n'est « pas seulement un symbole religieux mais aussi culturel », et que l'on ne « tienne pas compte » du fait qu'en réalité, « dans l'expérience italienne, l'exposition du crucifix dans les lieux publics est dans la ligne de la reconnaissance des principes du catholicisme » comme faisant « partie du patrimoine historique du peuple italien » rappelé par le concordat de 1984.
    On risque ainsi, ajoutent-ils, de séparer artificiellement l'identité nationale de ses matrices spirituelles et culturelles, alors « que ce n'est certes pas l'expression de la laïcité mais de sa dégénérescence en laïcisme, l'hostilité à toute forme d'importance politique et culturelle de la religion ; en présence en particulier de tout symbole religieux dans les institutions publiques ».

    Le P. Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège :

    « La sentence de la Cour européenne a été accueillie au Vatican avec stupeur et amertume. Le crucifix a toujours été un signe d'offrande d'amour de Dieu et d'union et d'accueil pour toute l'humanité. On regrette qu'il soit considéré comme un signe de division, d'exclusion, ou de limitation de la liberté. Ce n'est pas cela, et cela ne l'est pas dans la perception commune de notre peuple. En particulier, il est grave de vouloir mettre aux marges du monde éducatif un signe fondamental de l'importance des valeurs religieuses dans l'histoire et dans la culture italienne. La religion apporte une précieuse contribution pour la formation et la croissance morale des personnes, et elle est une composante essentielle de notre civilisation. C'est une erreur myope que de vouloir l'exclure de la réalité éducative. On est ensuite stupéfait qu'une cour européenne intervienne lourdement dans une matière très profondément liée à l'identité historique, culturelle, spirituelle du peuple italien. Ce n'est pas le chemin pour être attiré à aimer et à partager davantage l'idée européenne, qu'en tant que catholiques italiens, nous avons fortement soutenue depuis l'origine. Il semble que l'on veuille méconnaître le rôle du christianisme dans la formation de l'identité européenne, qui, au contraire, a été et demeure essentielle ».

    Le sénateur Mauro Cutrufo, vice-maire de Rome :

    « La sentence de la cour européenne des Droits de l'homme de Strasbourg, me laisse stupéfait. En ne reconnaissant pas les racines judéo-chrétiennes et en ne les insérant pas dans la Constitution, l'Union européenne a commis une première erreur, parce qu'elle a tenté d'effacer d'un coup l'histoire et l'identité de l'Europe elle-même, au nom d'un laïcisme pas mieux précisé qui n'a rien à voir avec la laïcité. C'est maintenant la tour de la Cour européenne des Droits de l'homme qui rejette de fait la présence du crucifix dans les salles de classe et cela me semble objectivement un peu trop. L'Italie et l'Europe ont une histoire et une culture qu'une sentence ne pourra pas effacer. Le dialogue interreligieux passe par la tolérance et le respect, non par une guerre contre le crucifix, qui est au contraire un symbole de bonté et de paix qui, par tradition, trouve depuis toujours sa place dans les salles de classe de nos écoles. ».