Une femme qui avait tué cinq enfants à la naissance après avoir dissimulé ses grossesses a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Haut-Rhin.
Son avocat faisait valoir qu’il s’agissait à l’évidence de dénis de grossesse, et que ces « néonaticides » n’étaient donc en rien des meurtres, puisque pour cette femme il n’y a jamais eu d’enfants.
Généralement ça marche, la femme est condamnée à une peine symbolique et ressort libre. Au point que le « néonaticide » devient une sorte d’avortement tardif pas encore pleinement légalisé. Mais, contre toute attente, l’expert psychiatre nommé par la justice, Henri Brunner, a martelé : « C’est un refus d’enfant, pas un déni de grossesse. »
Naturellement, le grand idéologue du déni de grossesse Israël Nisand avait été convoqué, mais il avait seulement conclu à un… « déni partiel ».