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Gouvernement - Page 71

  • Et hop, une mission (pour rien)

    François Fillon a reçu les associations d’aide aux « sans-abri », en présence de Christine Boutin et Martin Hirsch (qu’on n’a guère entendu ces derniers jours).

    Dès demain, a annoncé le Premier ministre, sera nommé « un parlementaire en mission dont l’objectif va être avant le 15 janvier de rédiger une sorte de contrat entre les associations et le gouvernement avec des objectifs précis de résultats sur les sujets d’hébergement d’urgence en particulier » (sic).

    Le contrat sera signé le 15 janvier. « L’objectif, il est simple : il ne faut pas que des personnes soient contraintes de dormir dans la rue. »

    Or cet objectif est déjà rempli. Xavier Emmanuelli, le fondateur du Samu social, a fermement dénoncé hier soir les « polémiques vaines » des Enfants de Don Quichotte, en soulignant que toutes les personnes qui demandent un hébergement d’urgence en obtiennent un « et qu’il reste des places vacantes dans ce dispositif de crise ».

    Cette mission, constate Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, « a donc pour seul motif de sauver la face des Enfants de Don Quichotte, du Dal et autres groupuscules, et de conforter ainsi leur rôle d’interlocuteurs, voire de « partenaires » du gouvernement, alors que leur seul but est l’agitation trotsko-médiatique ». « Et Madame Boutin est le dindon de la farce. »

  • Les frères (et sœur) de Rachida

    Omar Dati a été condamné à huit mois de prison ferme à Chalon-sur-Saône pour trafic de stupéfiants en récidive. Les faits sont antérieurs à la loi sur les peines plancher. Son avocat estime qu’il sera placé sous surveillance électronique.

    Ne pas confondre avec Jamal Dati, condamné en août à Nancy à un an de prison pour trafic de stupéfiants.

    D’autre part, il se dit à Nancy que Malika Dati, sœur de Rachida, serait candidate aux municipales sur la liste du maire sortant André Rossinot. Celui-ci assure qu'il ne faudrait y voir que la promotion d'une ancienne connaissance, « très impliquée dans la vie associative ».

  • Mal logés et sans abris...

    Il n’y a pas que Bernard Kouchner à manger son chapeau. Christine Boutin l’a fait aussi, vendredi. Elle avait assuré à plusieurs reprises qu’il n’était pas question de reloger en priorité les otages africains du DAL alors que des milliers de familles attendent un meilleur logement. C’est pourtant ce qu’elle a promis, en signant avec le DAL un accord qui prévoit « le relogement de 374 ménages sous la responsabilité de l’Etat dans un délai maximum d’un an ». Ces ménages représentent environ 1.500 adultes et 900 enfants, selon Jean-Baptiste Eyraud.

    Christine Boutin disait que ce serait une injustice. Elle a signé l’injustice.

    Dans le même temps, le ministère du Logement a prévenu que « l’Etat ne renouvellera en aucun cas un accord de ce type si de nouveaux campements urbains étaient organisés par les associations signataires ou d’autres associations, dans la mesure où à compter du 1er janvier les procédures de traitement des demandes de logement et d’hébergement prévus par la loi Dalo seront en vigueur ». Et Christine Boutin, se disant « heureuse » de l’accord conclu, a martelé que s’il y avait de nouveaux campements il n’y aurait pas de nouveau contrat et que ces campements seraient évacués par la police.

    Cette façon de faire est évidemment un encouragement à continuer les actions. Dès le lendemain, les Enfants de Don Quichotte installaient des dizaines de tentes le long de la Seine , près de Notre-Dame. La police a effectivement fait avorter l’opération, immédiatement. De même qu’elle avait immédiatement empêché le DAL d’établir son campement d’Africaines « mal logées » (en confisquant les tentes dès le rendez-vous dans une station de métro), et l’on a vu la suite...

    Les Enfants de Don Quichotte, soutenus naturellement par tous les lobbies de ce type, et aussi par la gauche, clament que Christine Boutin n’a pas tenu sa promesse, que plus de 27.000 places avaient été promises et qu’il n’y en a que 14.000...

    Christine Boutin répond que c’est faux, elle pleurniche sur le fait qu’Augustin Legrand monte une telle opération alors qu’il sait ce qu’il en est puisqu’il fait partie du comité de suivi et participe régulièrement aux réunions du ministère, et elle arpente les rues de Paris avec des journalistes pour montrer qu’il y a partout des places d’hébergement disponibles... Hier soir, visitant le centre d’accueil de la Croix Rouge à l’hôpital Broussais, où huit places sur une trentaine étaient occupées, elle a même décidé de publier quotidiennement le nombre de places et le taux d’hébergement dans chaque région...

    Mais lors de la conférence de presse tenue samedi par les associations sur le parvis de Notre-Dame, il n’était pas vraiment question de l’hébergement d’urgence. On y parlait de la crise du logement, de la pénurie de logements sociaux.

    Il s’agit donc toujours des « mal logés ». Mais les Enfants de Don Quichotte repassent à la vitesse supérieure, en se servant d’un faux problème d’hébergement d’urgence pour médiatiser leur action et leur « porte-parole ». Les SDF dans la rue, par ce froid, etc.

    Christine Boutin n’est pas au bout de ses peines. Mais elle ne peut que s’en prendre à elle-même.

    Et le pire est à venir. Car à partir du 1er janvier va s’appliquer la loi Dalo, comme elle le souligne elle-même. On peut compter sur les associations pour multiplier les procédures, et pour faire condamner l’Etat des milliers de fois, car il y a un réel manque de logements. Et en attendant les jugements, on continuera les opérations de rue pour arracher des accords comme celui de vendredi...

  • Les réformes vues par Bruxelles

    La Commission européenne avertit la France que les mesures prises par le gouvernement pour se conformer aux recommandations de l’UE « sont restées limitées » et réclame « un renforcement considérable » des efforts de réduction des déficits. Ces efforts ont « marqué le pas » en 2007, souligne la Commission , et les mesures prévues dans le projet de budget « laissent supposer que l’assainissement ne progressera pas sensiblement en 2008 ».

    Les mesures prises jusqu’à présent « ralentiront l’assainissement des finances publiques », et certaines des réformes prévues, dont celle des systèmes de retraite, « entraînent des coûts budgétaires à court terme et n’auront d’impact positif qu’à moyen ou long terme ».

    Ainsi il n’a pas échappé à Bruxelles que la réforme des régimes spéciaux de retraite va coûter plus cher que les régimes actuels. En attendant qu’elle ait éventuellement un impact positif à plus ou moins long terme...

  • Baisse du chômage et hausse du « sous-emploi »...

    Au troisième trimestre, le taux de chômage est descendu en dessous de 8%, à 7,9%, et le gouvernement s’en félicite bruyamment, jusqu’à prétendre qu’on est sur la voie du plein emploi en cinq ans, comme l’a promis Sarkozy...

    Il y aurait donc 2,2 millions de chômeurs « au sens du BIT ». L’INSEE précise toutefois que si l’on ajoute les personnes souhaitant travailler, mais n’étant pas immédiatement disponibles, ou n’ayant pas effectué de « démarches actives de recherche d’emploi », leur nombre dépasse 2,8 millions.

    L’INSEE ajoute encore qu’au cours de ce trimestre 1,4 million de personnes étaient en situation de sous-emploi : travaillant à temps partiel subi ou en chômage technique. Ce qui représente désormais 5,6% des personnes ayant officiellement un emploi.

    La part des personnes en sous-emploi « augmente depuis début 2006, soit depuis le début de la baisse du chômage »...

  • Chevènement et Rama Yade

    Interrogé par Sud Ouest sur le fait de savoir si Rama Yade doit démissionner, Jean-Pierre Chevènement répond : « Elle est une jolie femme que j’ai toujours plaisir à contempler à la télévision. Seulement, ce n’est pas un gouvernement, c’est la Star Academy. M. Sarkozy l’a composé comme un plateau de télévision. Je ne prends pas ce gouvernement suffisamment au sérieux pour demander la démission de Rama Yade. »

    Plus important, Jean-Pierre Chevènement note que la visite de Kadhafi traduit « l’alignement de la politique française sur celle des Etats-Unis » : « M. Sarkozy s’inscrit dans le sillage ouvert par la visite de M. Tony Blair à Tripoli et dans la décision arrêtée par M. Bush de normaliser ses relations avec la Libye.  »

  • La « sensibilité » de Rama Yade

    Le 6 décembre, je faisais état de la note qui interdit aux conseillers de l’Elysée de s’exprimer dans les médias, sauf autorisation spéciale. Je commentais qu’ainsi on saurait désormais que lorsqu’un conseiller s’exprime ce ne sera jamais à titre personnel, mais qu’il exprimera le point de vue de Nicolas Sarkozy.

    En voici le premier exemple. Claude Guéant a évoqué l’affaire Rama Yade. Et il a dit : « La voix de la France est exprimée par le président de la République. Mme Yade a exprimé une sensibilité mais ce n’est pas la voix de la France.  » Puis il a justifié la visite de Kadhafi. Mais il n’a pas expliqué comment un ministre du gouvernement français pouvait exprimer autre chose que la voix de la France.

    Addendum. Deuxième exemple, dès cet après-midi. Claude Guéant fait savoir à l'AFP que Nicolas Sarkozy a bien évoqué la question des droits de l'homme avec Kadhafi, et à deux reprises, suite à la diffusion d'un extrait d'entretien avec Kadhafi sur France 2 où le dictateur libyen affirme qu'il n'en a pas été question.

  • Le jeu concours de Christine Lagarde

    « Les mesures que nous avons décidées depuis cet été peuvent représenter un gain en pouvoir d'achat équivalent à un mois de salaire, voire davantage », affirme Christine Lagarde. Et ses services le prouvent : « Une mère célibataire gagnant 1.600 euros par mois et payant un loyer de 600 euros pourra augmenter son pouvoir d'achat d'un montant équivalent, en cumulant la prime à la cuve (150 euros), une prime de 460 euros net de son employeur, quatre jours de RTT rachetés (284 euros), les effets de l'indexation des loyers (101 euros) sur l'inflation et une baisse des prix dans la grande distribution (600 euros) consécutive à la réforme de la loi Galland. »

    Cela paraît aberrant, bien sûr. Mais en réalité il s’agit d’un concours. Bercy est à la recherche de la mère célibataire en question. Si elle se manifeste, elle gagnera un mois supplémentaire de salaire, voire davantage. Mais Bercy a rédigé le jeu de façon à ce qu’en fait personne ne puisse gagner, ce qui n’est pas correct. (La dernière condition est même déloyale, puisqu’aucune mère célibataire, ni personne d’autre, ne pourra économiser 600 euros sur ses courses...)

  • Le déficit du commerce extérieur, de record en record

    Le déficit du commerce extérieur s'est encore creusé en octobre, enfonçant son record à plus de 3,6 milliards d'euros. Sur un an, il se monte à 35,22 milliards, également un record, et sur les dix premiers mois de l'année, à 29,8 milliards. Sauf miracle, il dépassera donc, et de beaucoup, le chiffre de 31,7 milliards prévu par le gouvernement pour 2007.

    « Plus les mois passent, plus la situation du commerce extérieur français devient catastrophique », souligne Marc Touati, économiste d'ACDEFI.

    L’'envolée de l'euro continue de peser sur les échanges, mais n'explique pas tout. « Le solde de la France s'est plus dégradé par rapport à la zone euro que par rapport à tous les autres partenaires", relève Nicolas Bouzou, chez Asterès.

    Pour Alexander Law, chez Xerfi, « l'automobile est peut être l'illustration la plus limpide des maux actuels du commerce extérieur français : entre janvier et octobre 2007, le solde de ce secteur n'est positif qu'à hauteur de 904 millions d'euros, contre plus de 5 milliards l'année passée. On peut certes y voir le reflet d'une conjoncture encore chancelante du secteur, mais on peut également y déceler les effets des changements structurels qui voient une part croissante des modèles français assemblés à l'étranger. » Vive les délocalisations. Et l’on apprend que des groupes aéronautiques comme EADS ou Dassault évoquent leur intention de délocaliser leur production en zone dollar...

    Or, en octobre, la livraison de 27 Airbus, dont le premier A380, pour 1,353 milliard d'euros, explique en grande partie la légère hausse des exportations. « Si la France n'exportait plus d'Airbus, cela se traduirait par une aggravation de notre commerce extérieur annuel d'environ 12 milliards d'euros », note Marc Touati.

    « La publication de ce jour confirme ce que nous savions déjà: le quatrième trimestre sera particulièrement difficile pour l'économie française », souligne Alexander Law, qui anticipe une croissance de 1,4% seulement pour l'année prochaine, après 1,7% en 2007...

  • Missions, commissions, comités...

    Le ministre du Logement Christine Boutin a annoncé avoir confié trois missions sur la ville à trois experts : l’architecte communiste Roland Castro, le directeur du Credoc Robert Rochefort, et le président de la fondation « Le Temps des villes » François Rivière. Cette fondation est une création des groupes de travaux publics Epolia, dont François Rivière est le président, et Eiffage. Il lui est confié une mission « de préfiguration d'un plan national de valorisation des centres villes dans un souci d'équité territoriale entre les centres et leur périphérie et pour encourager le rôle du cœur des villes comme laboratoire de nouvelles pratiques du bien vivre ensemble ». Sic.