François Fillon a reçu les associations d’aide aux « sans-abri », en présence de Christine Boutin et Martin Hirsch (qu’on n’a guère entendu ces derniers jours).
Dès demain, a annoncé le Premier ministre, sera nommé « un parlementaire en mission dont l’objectif va être avant le 15 janvier de rédiger une sorte de contrat entre les associations et le gouvernement avec des objectifs précis de résultats sur les sujets d’hébergement d’urgence en particulier » (sic).
Le contrat sera signé le 15 janvier. « L’objectif, il est simple : il ne faut pas que des personnes soient contraintes de dormir dans la rue. »
Or cet objectif est déjà rempli. Xavier Emmanuelli, le fondateur du Samu social, a fermement dénoncé hier soir les « polémiques vaines » des Enfants de Don Quichotte, en soulignant que toutes les personnes qui demandent un hébergement d’urgence en obtiennent un « et qu’il reste des places vacantes dans ce dispositif de crise ».
Cette mission, constate Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, « a donc pour seul motif de sauver la face des Enfants de Don Quichotte, du Dal et autres groupuscules, et de conforter ainsi leur rôle d’interlocuteurs, voire de « partenaires » du gouvernement, alors que leur seul but est l’agitation trotsko-médiatique ». « Et Madame Boutin est le dindon de la farce. »
Commentaires
Une précision cependant : toutes les personnes (j'en suis, à mon petit niveau) qui travaillent avec les sans-abri vous diront que, si certes il y a toujours la possibilité d'aller en hébergement (collectif) d'urgence, vu l'insalubrité et les conditions scandaleuses de ceux-ci, les sans-abri préfèrent quasiment toujours dormir dehors, même en cas de grand froid et au péril de leur vie. En effet, ces logements (tenus souvent par les associations de clandestins) obligent à une promiscuité très forte, avec le bruit, etc., entrainent un vol très fréquent des affaires personnelles (on est obligé de dormir avec ses chaussures autour du cou), et également un risque de se faire tabasser, lorsqu'on ne fait pas partie des bandes qui assurent les meilleures places et font régner la loi... et ces bandes sont, dans les foyers, ce n'est pas un secret, des bandes ethniques : il y a les Maliens, les Nigérians, les Maghrébins, parfois aussi les slaves, etc.
La seule bande qu'il n'y a pas, bien sûr, c'est la bande des Français, ou des Européens occidentaux. Voilà pourquoi l'extrême majorité des gens qui dorment dans la rue (à Paris, du moins - je parle de ce que je connais) sont des Français, avec quelques Européens. Et s'ils n'y sont pas contraints au sens strict, en tout cas en hiver (car en été ils le sont puisqu'il y a bien moins de place), il se trouve qu'ils jugent (à raison je pense) que, aussi paradoxal que cela puisse paraître à première vue, cela leur est plus confortable que les foyers. Il s'agit surtout des hommes; pour les femmes la situation (des foyers) est un peu meilleure. Expérience personnelle à compléter, bien sûr.