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Gouvernement - Page 68

  • Ils nous prennent pour des demeurés

    Titre du Figaro : « Les infarctus en baisse de 15% depuis l’interdiction du tabac ».

    En un mois et demi, l’interdiction de fumer au bistrot a déjà entraîné une baisse de 15% des infarctus et accidents cérébraux. Selon une « étude » du Pr. Bertrand Dautzenberg, « mandaté » par le ministère de la Santé pour… raconter n’importe quoi.

    Cela aussi, c’est une première : évaluer l’impact d’une mesure sur la santé un mois et demi après sa mise en application. De quoi faire hurler de rire tous les scientifiques non « mandatés ».

    Le hic, c’est qu’on n’avait rien constaté de tel après l’interdiction de fumer dans les lieux publics et les bureaux. Mais le Pr Dautzenberg a réponse à tout : « Cela montre que le secteur des cafés et restaurants était un vecteur important du tabagisme passif », dit-il.

    Tandis que le bureau, ou le salon, où quelqu’un fume, ne l’est pas, sans doute.

    D’autre part, les ventes de tabac sont restées stables.

    Cela voudrait donc dire que le tabagisme passif est beaucoup plus dangereux que le fait de fumer, mais seulement dans les bistrots. Ce qui est totalement absurde.

    Vive la science de Big Brother.

  • Rétention de sûreté : c’est pour plus tard...

    Rétention de sûreté : c’est pour plus tard...

    Il en va de la loi sur la rétention de sûreté comme de tout le reste de ce que fait Sarkozy : une grande annonce, une polémique, un débat parlementaire, une loi, un renforcement de la loi par des amendements qui provoquent une nouvelle polémique, et pour finir, à peu près rien.

    Le Conseil constitutionnel a validé le principe de la création de centres d’enfermement à vie pour les criminels dangereux, mais il repousse l’application de la loi à la saint glin-glin, au terme d’un raisonnement particulièrement tordu.

    D’abord il s’attache à définir que la rétention de sûreté n’est pas une peine, parce qu’elle n’est pas prononcée par la cour d’assises et n’a pas une finalité répressive. En conséquence, cette disposition ne viole par l’article 8 de la Déclaration des droits de l’homme sur la non-rétroactivité des lois. Le gouvernement avait donc le droit d’introduire un amendement sur la rétroactivité et de le faire voter par le Parlement, ce qui fut fait de mauvais gré (les sénateurs avaient même supprimé l’amendement en commission). Mais, ajoute le Conseil constitutionnel, puisque la rétention de sûreté est une privation de liberté, renouvelable sans limite de durée, elle « ne saurait être appliquée à des personnes condamnées avant la publication de la loi ou faisant l’objet d’une condamnation postérieure à cette date pour des faits commis antérieurement ». Bref, il n’y a pas de rétroactivité possible, et les alinéas de la loi qui la prévoyaient sont censurés. La loi ne peut s’appliquer qu’à partir de sa promulgation, ce qui veut dire qu’elle ne pourra pas être appliquée avant de très longues années, puisque par définition ses « bénéficiaires » sont des personnes qui vont être condamnées à de lourdes peines de prison.

    Dans l’immédiat, le placement en centre de rétention ne pourra être décidé que si le condamné qui sort de prison viole les obligations auxquelles il est soumis dans le cadre de la surveillance de sûreté (bracelet électronique, injonction de soins...). En outre, le placement en centre de rétention n’est légitime que si « le condamné a pu, pendant l'exécution de sa peine, bénéficier de soins ou d'une prise en charge destinés à atténuer sa dangerosité mais que ceux-ci n'ont pu produire des résultats suffisants, en raison soit de l'état de l'intéressé soit de son refus de se soigner ». Or on sait ce qu’il en est des graves défaillances du système carcéral en ce domaine...

    Comme le dit le secrétaire général de l’USM, le Conseil constitutionnel « a tellement encadré la mise en place immédiate de la rétention de sûreté qu’il a vidé le texte de sa substance ».

    Tel est le résultat du délire idéologique qui conduit la politique pénale et dont le premier acte a été l’abolition de la peine de mort. Une fois la peine capitale abolie, toutes les autres peines sont dévaluées. Il n’y a plus de réclusion à perpétuité : la « perpétuité » veut dire trente ans, au maximum. Le Conseil constitutionnel était coincé entre les diktats de l’idéologie et la pression populaire et gouvernementale. Il n’a pas osé dire que la « rétention » était contraire à l’état de droit, ce qui est pourtant une évidence : un condamné doit être libre (même s’il peut rester éventuellement sous surveillance) une fois qu’il a purgé sa peine.

    La solution était très simple, mais elle n’est pas politiquement correcte : c’est de garantir de véritables peines de réclusion à perpétuité (ce qui n’exclut pas les soins, etc.). La meilleure solution est celle des systèmes judiciaires où l’on peut prononcer plusieurs peines qui s’additionnent ou des peines indéfinies. A condition qu’elles soient appliquées, puisque même cela est désormais souvent inopérant (en Espagne, par exemple, deux des auteurs des attentats du 11 mars ont été condamnés à 40.000 ans de prison, mais la durée de la détention ne peut excéder 40 ans...).

  • A la SNCF

    François Fillon a signé le décret « portant nomination des représentants de l’Etat au conseil d’administration de la SNCF ainsi que des personnalités y siégeant en raison de leurs compétences ». Guillaume Pepy y figure en tant que représentant de l’Etat. Ce qui veut dire qu’il va être nommé président de la SNCF au prochain conseil des ministres.

    Anne-Marie Idrac, qui ne présidait la SNCF que depuis vingt mois, est donc virée, et remplacée par le numéro 2, qui lorgnait la place depuis longtemps et apparaissait déjà, sur le plan médiatique, comme le patron.

    Naturellement, Guillaume Pepy est de gauche. Il est un ami proche de Martine Aubry, dont il a été le directeur de cabinet lorsqu’elle était ministre du Travail. Il a donc de bonnes relations avec les syndicats, alors que Mme Idrac avait une mauvaise image. Elle était surtout dans le collimateur de Nicolas Sarkozy car, pendant la campagne des présidentielles, elle avait osé critiquer le projet de service minimum. « La présidente de la SNCF fera ce que son actionnaire lui dira de faire. Si elle n’est pas d’accord, elle en tirera certainement toutes les conséquences », avait répliqué Sarkozy. Elle ne l’a pas fait. Sarkozy le fait pour elle.

  • Franc-maçonnerie

    Dans le Nouvel Observateur, le grand maître du Grand Orient déclare qu’il n’y a jamais eu aussi peu de francs-maçons au gouvernement. Il dit qu’il y en a un, mais qu’il refuserait de dire qui, même sous la torture.

    Or dans l’Express il y a une interview de Xavier Bertrand qui explique pourquoi il est au Grand Orient.

    La coïncidence est amusante.

    Et il y a trois semaines Le Point « révélait » que Brice Hortefeux est franc-maçon.

    Donc il y en a au moins deux.

    En réalité il n’y a plus besoin qu’il y ait beaucoup d’adeptes des loges au gouvernement, tant l’idéologie maçonnique est devenue l’idéologie officielle dans la politique et dans les médias.

    Un jour, les plus naïfs découvriront que la « laïcité positive » de Sarkozy est aussi un concept maçonnique, malgré les grimaces de façade du Grand Orient. Parler « des » religions, les mettre toutes sur le même plan dans un même brouillard de « spiritualité », c’est parfaitement conforme à l’anti-dogmatisme maçonnique. Et le melting pot des religions est, à notre époque, bien plus efficacement anticatholique que la vieille persécution laïciste. Sur ce point, Sarkozy est en avance sur la franc-maçonnerie de grand-papa, encore engluée dans ses combats d’il y a un siècle.

  • Simone Veil dans la mission

    Xavier Darcos a créé une « mission » sur la mémoire des enfants de la Shoah à l’école, chargée « d’élaborer les documents pédagogiques valorisant ce travail confié aux enseignants du primaire ». Elle a été confiée à Hélène Waysbord-Loing présidente de l’Association de la Maison d’Yzieu.

    Simone Veil, qui avait jugé « inimaginable, insoutenable et injuste » l’initiative de Nicolas Sarkozy, participera à cette mission.

  • On va tangenter...

    Christine Lagarde tenait dur comme fer à la prévision officielle de croissance de 2,5% pour 2007, alors même que tous les instituts publics et privés disaient que ce n’était pas possible. Puis elle a consenti à évoquer une fourchette 2-2,5%. Tout récemment, elle a fini par admettre que la croissance serait « autour de 2% ». Selon la première estimation de l’INSEE, la croissance a été de 1,9%. Christine Lagarde : « Nous allons tangenter les 2% en 2007 »...

  • Une « commission » pour Copé

    Nicolas Sarkozy a créé une commission chargée de proposer une « nouvelle télévision publique ». Elle est présidée par Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale. Elle devra « proposer une nouvelle identité » pour le service public audiovisuel et de proposer les « modalités de financement » de cette télévision sans publicité.

    Jean-François Copé étant un véritable artiste de la langue de bois, c’est un très bon choix pour définir la télévision officielle, et pour inventer un nouvel impôt qu’il saura habilement déguiser...

  • La « mission » du jour

    François Fillon a chargé Michèle Tabarot (député UMP, présidente du Conseil supérieur de l’adoption) d’une mission sur le développement de l’offre d’accueil de la petite enfance, en prévision de l’instauration d’un droit opposable à la garde d’enfants (annoncé par Xavier Bertrand le 7 février).

    Michèle Tabarot doit réfléchir « sans tabou », mais avec deux impératifs : assurer la sécurité et l’épanouissement des enfants et favoriser la maîtrise des dépenses.

    Eh bien, la solution est toute trouvée : c’est dans la famille que sont assurés la sécurité et l’épanouissement des enfants, pour un moindre coût.

  • Une vraie petite politicienne

    « Je ne sais pas si je peux le dire, mais moi aussi j’ai voté non à la Constitution européenne en 2005, comme 55% des Français. Pourtant, aujourd’hui, je suis satisfaite du traité européen. J’aime beaucoup ce traité, parce qu’il tire les leçons du non français. » « Ceux qui réclament un référendum sont ceux qui veulent l’échec de ce traité. Ce référendum a déjà eu lieu lorsqu’en mai les Français ont choisi Nicolas Sarkozy. »

    Propos de Rama Yade, lors d’un « débat » organisé par le « club » de Jean-François Copé...

  • Encore une mission...

    Renaud Muselier a été nommé, par François Fillon, parlementaire en mission afin de promouvoir le projet d’Union méditerranéenne.

    Tiens. Pour une fois ce n’est pas une personnalité de gauche...

    Jean-Pierre Jouyet vient de redire, à Berlin, que la France ne pourra rien faire à ce sujet sans l’accord de tous ses partenaires de l’Union européenne...