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Gouvernement - Page 69

  • Heurs et malheurs de l’ouverture

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Lors de la mise en place de la Commission Pochard sur l’avenir de la condition d’enseignant, j’avais proposé la candidature de Jean-Richard Sulzer, universitaire renommé et professeur titulaire à l’Université Paris Dauphine, pour représenter le Front National.

    Ma lettre était restée sans suite, car Monsieur Darcos et le Gouvernement n’avaient pas souhaité heurter Monsieur Michel Rocard, qui avait également été pressenti.

    On voit aujourd'hui les résultats de cette ouverture en trompe l’œil : Monsieur Rocard vient de claquer la porte de la Commission Pochard , laquelle s’est privée, pour rien, de l’expérience du Doyen Sulzer, pourtant éminemment représentatif des grandes traditions académiques françaises.

  • Une mission pour Wieviorka

    En effet, cela manquait : une « mission d’études sur la question de la diversité dans l’enseignement supérieur et le monde de la recherche ». Elle vient d’être créée par le ministre ad hoc, Valérie Pécresse. Et elle est confiée au sociologue Michel Wieviorka, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), directeur du CADIS (Centre d'analyse et d'intervention sociologiques du CNRS, président de l'Association internationale de sociologie...

    Auteur de nombreux ouvrages sur le racisme et l’antisémitisme, dont La France raciste (sic), Michel Wieviorka est aussi président du conseil scientifique du CRAN, le prétendu Conseil représentatif des associations noires. (Non, ce n’est pas raciste, c’est la défense d’une identité de victime...).

    Dans Le Monde du 4 octobre dernier, il concluait un article, intitulé La diversité à reculons, en indiquant ce que peut être la « vision de gauche » des statistiques ethniques, « les statistiques de la diversité », permettant de lutter contre les discriminations, opposée à la « vision de droite » qui peut « venir à l’appui des pires politiques, notamment en matière d’immigration ».

    Voilà le personnage auquel le gouvernement de Nicolas Sarkozy demande de pondre un rapport sur la « diversité » dans l’enseignement supérieur.

    On rappellera aussi que dans son livre La Tentation antisémite : haine des juifs dans la France d'aujourd'hui, Michel Wieviorka expliquait doctement que le Front national a repris à son compte le négationnisme, que l’antisémitisme violent qu’il exprime a servi de « facteur d’union » entre les différents courants de « l’extrême droite », que le « détail » de Jean-Marie Le Pen était prémédité et visait à renforcer la cohésion du parti et à augmenter son nombre d’adhérents... Cela ne s’appelle pas de la sociologie, mais du mensonge et de la diffamation. Il est vrai qu’on n’en attend pas moins d’un fonctionnaire de l’idéologie dominante.

  • Brice Hortefeux finance la préférence étrangère

    Communiqué de Marine Le Pen

    Deux groupements d’entreprises du secteur de l’économie sociale ont signé avec Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, un protocole d’accord visant à prévenir les discriminations et à promouvoir la diversité.

    Selon ce protocole, le Groupement des entreprises mutuelles d’assurances (GEMA) et l’Union des syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale (USGERES) s’engagent, avec le concours financier de l’Etat, “à favoriser le recrutement des personnes d’origine étrangère ou de Français issus de l’immigration, et leur promotion sociale dans les entreprises”.

    Le FN dénonce, là encore, un procédé communautariste, contraire au principe républicain d’égalité des citoyens, et discriminatoire à l’égard des millions de chômeurs français dont le sort n’intéresse visiblement pas l’exécutif Sarkozy : il s'agit, là encore, d'une "discrimination positive" dont les effets seront subis, une fois de plus, par les plus faibles.

  • « Lundi de Pentecôte »

    Le Premier ministre a demandé à l’UMP de présenter une proposition de loi (rappelons que les propositions de loi sont censées être à l’initiative des parlementaires) qui rétablira le lundi de Pentecôte comme jour férié, a annoncé Jean-François Copé.

    L’Eglise serait bien inspirée d’en faire autant. Il n’y a plus de lundi de Pentecôte dans la liturgie catholique depuis 1969. Toutefois, avec le motu proprio, le lundi de Pentecôte fait aussi un retour, chez ceux qui adoptent la « forme extraordinaire du rite romain ».

    Conclusion : il faut adopter partout la « forme extraordinaire » pour que le « lundi de Pentecôte », de nouveau férié dans le calendrier laïque, ait un sens sur le plan religieux...

  • Virage à 180 degrés

    Jusqu’à dimanche, Christine Lagarde et son secrétaire d’Etat Eric Woerth prenaient la défense de la direction de la Société Générale et rejetaient l’entière responsabilité du trou de 5 milliards d’euros sur le courtier. Mais, lundi, Nicolas Sarkozy a déclaré que le président de la banque, Daniel Bouton, ne pouvait pas s’exonérer de ses responsabilités. Du coup, le revirement est complet et brutal. C’est haro sur Bouton...

  • Mais bien sûr, monsieur Buren…

    Le ministre de la Culture, Christine Albanel, a annoncé à Daniel Buren que la rénovation de ses colonnes du Palais Royal va être accélérée par rapport au calendrier des travaux initial et devrait débuter « avant l'été ».

    C'est « une œuvre que nous aimons et qui fait partie du patrimoine national », a-t-elle ajouté.

    Il y a vingt ans, la droite hurlait à l’imposture et au saccage du site...

  • Le Grenelle local...

    On a eu le Grenelle de l’environnement, et des Grenelle de ceci et de cela, et des demandes de Grenelle divers et variés. C’était stupide, mais jusqu’ici il y avait plus ou moins un lien avec le Grenelle de 1968 : trouver un accord global sur un sujet d’importance nationale. On n’en est plus là. Jean-Louis Borloo annonce l’organisation d’un « Grenelle local »... sur le passage d’une ligne à très haute tension entre la France et l’Espagne. C’est le Grenelle de Perpignan... En effet, le ridicule ne tue plus.

  • L’armée française à Abou Dhabi...

    Au dernier jour de la tournée de Nicolas Sarkozy dans le Golfe a été annoncée la création d’une base française interarmées permanente à Abou Dhabi.

    La France n’avait jamais créé une telle base depuis la période coloniale.

    La mission première de cette base dans les Emirats, selon Hervé Morin, sera d’apporter un « soutien aux éléments français déployés dans la région et en particulier les forces navales qui s’y trouvent en permanence ».

    Il n’échappe à personne que cette base se trouve face à l’Iran, et permettrait à la France de participer en première ligne à la guerre américaine. Bush doit être très content de son ami Sarkozy.

  • Christine Boutin « ne croit pas » dans le plan banlieue de sa secrétaire d’Etat...

    D’abord, l’annonce du « plan banlieue » a été retardée. Puis on a appris que, contrairement à ce qui était prévu, Nicolas Sarkozy ne participerait pas à l’annonce solennelle, prévue désormais le 22 janvier à Vaulx-en-Velin. Etrange défection, de la part d’un président qui est partout, qui est à l’origine du plan, et qui se félicité si bruyamment d’avoir Fadela Amara dans son gouvernement.

    Et voici que Christine Boutin déclare à La Croix :

    « Le plan Égalité des chances de Fadela Amara est centré sur les banlieues. Moi, je crois en la réponse beaucoup plus globale d’une nouvelle politique de la ville. On ne résoudra pas les problèmes des quartiers par un énième plan qui se résumerait à leur donner encore plus de moyens, mais par le désenclavement physique, culturel, psychologique, économique des quartiers, en recréant du lien entre tous les espaces de la ville. Je ne crois pas en un plan banlieue, mais en une autre politique de la ville.  »

    Interrogée sur France Inter, Christine Boutin a tenté de montrer qu’il n’y avait aucune problème : «Je suis heureuse de pouvoir vous dire qu'il n'y a aucun problème entre Fadela Amara et moi. Nous nous entendons très bien, nous sommes complémentaires, nous avons une forte personnalité et j'aime beaucoup Fadela Amara.»

    Mais la question n’est pas celle des rapports personnels. Or, après cette manifestation d’amitié, Christine Boutin a réitéré mot pour mot ce qu’elle avait dit à La Croix...

    Addendum. Dans une tribune publiée dans Le Monde du 16 janvier, Fadela Amara affirme que "ce n'est pas d'un plan que les banlieues ont besoin", mais d'une "nouvelle dynamique". Sic.

    L'AFP fait savoir que dans l'entourage du président de la République, on annonce que ce plan, que Nicolas Sarkozy avait appelé un "plan Marshall" et qu'il conçoit toujours comme "extrêmement ammbitieux", sera présenté "à la mi février"...

  • Fadela continue

    Pour expliquer le report de l’annonce du plan banlieue par Nicolas Sarkozy, Fadela Amara déclare : « Il nous a dit de booster un peu plus le plan. »

    Le Monde cite son conseiller Mohamed Abdi, selon lequel l’Elysée a demandé au secrétariat d’Etat à la Ville de « doper ses propositions, notamment sur l’emploi et les discriminations ».

    C’est déjà moins jargonnant. Mais le mot « renforcer » existe toujours dans la langue française.

     

    Addendum. Au fait, j'y pense... En anglais, un "booster" est un suramplificateur. Cela sert à faire beaucoup de bruit sans changer la source sonore. C'est peut-être cela que veut dire Fadela (ou Nicolas)...