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Gouvernement - Page 65

  • DALO : c’est parti...

    Un tribunal a reconnu hier pour la première fois le droit opposable au logement (DALO). Le juge des référés du tribunal administratif de Paris a suspendu l’avis défavorable émis le 3 mars par la commission de médiation à propos d’une demande de logement en priorité déposée par une mère de deux enfants, Namizata Fofana.

    Jean-Baptiste Eyraud (DAL) se félicite de ce premier jugement. « D’autres demandes du même type vont arriver, un contentieux est en train de se créer... »

    Namizata Fofana avait déposé depuis 2005 plusieurs demandes de logement social, qui ont toutes été rejetées. Dès l’entrée en vigueur de la loi DALO, elle a déposé un dossier. Le 3 mars, la commission de médiation a rendu un avis défavorable, estimant que le dossier n’était pas urgent. A l’audience, le représentant du préfet a fait valoir qu’il y avait eu 17.000 dossiers déposés, et qu’étaient privilégiées les personnes sans hébergement, ce qui n’est pas le cas de Mme Fofana.

    Le juge a estimé au contraire que le cas était urgent. Le tribunal administratif se prononcera sur le fond du dossier dans quelques semaines.

    Si on m'annonçait que ce miracle est le fruit de l'alliance entre le DAL et le syndicat de la magistrature, ça ne m'étonnerait pas...

  • Le plan Barnier

    Face à la colère des pêcheurs, Michel Barnier organise demain un « comité de suivi » du « plan pour une pêche durable et responsable » de 310 millions d’euros sur trois ans, qu’il avait annoncé le 16 janvier. Hier soir, il se disait prêt à envisager une mise en place « plus rapide » et des « compléments » à ce plan.

    Tous ces mots sont des mensonges.

    Il y a déjà eu un « comité de suivi » le 31 mars. Il ne suivait rien du tout, car il n’y a rien à suivre. Michel Barnier s’était contenté de répéter ce qu’il avait déjà dit le 29 février. Ce jour-là, il avait osé annoncer que « depuis le 1er février, la majeure partie des quinze mesures du plan ont été enclenchées », que « 100 millions d’euros sont déjà mis à disposition et pour une partie déjà engagés pour permettre à la filière pêche de retrouver des perspectives solides de développement durable ». Parmi les mesures déjà en application, il y avait le salaire minimum garanti de 1.500 euros par mois. Aujourd’hui, nombre de marins ont une paye négative...

    Le 16 mai, vendredi dernier, Michel Barnier annonçait que 53 millions d’euros avaient été « engagés », dont 30 millions réellement versés (nous voilà loin, tout à coup, des 100 millions...). A qui et pourquoi ? Pour l’essentiel, ce n’est pas aux marins pêcheurs, c’est dans des études de l’IFREMER sur la ressource halieutique, et des études pour améliorer la performance des bateaux ou envoyer à la casse les plus vétustes. Car les mots ont un sens : ce qui importe, c’est la « pêche durable et responsable », pas le niveau de vie, ni la survie, des marins pêcheurs.

    Ce n’est pas par haine des pêcheurs que Michel Barnier se comporte ainsi. C’est que les mesures qui pourraient être prise en faveur des pêcheurs ne peuvent pas l’être, puisque Bruxelles ne le veut pas. Michel Barnier l’a avoué, hier, et encore ce matin, car il venait de participer à une réunion des ministres de la pêche, et il espère un assouplissement de la position de la Commission européenne dans les prochains jours...

    En fait, dès le 8 novembre, à peine Michel Barnier avait-il mis en forme les promesses de Nicolas Sarkozy faites le 6 au Guilvinec, la Commission européenne avait prévenu que les mesures d’aide liées au prix du gazole étaient incompatibles avec les règles communautaires.

    On rappellera aussi l’autre promesse de Nicolas Sarkozy, qui a un rapport direct avec les problèmes de nombreux pêcheurs (et avec le plan Barnier puisque cela concerne l’Ifremer), sur les quotas de pêche. Le 18 janvier dernier, le président annonçait à Boulogne-sur-Mer qu’il fallait « sortir des quotas » de pêche imposés par la Commission européenne, puisque « tout le monde sait que la ressource est revenue ». Et qu’il règlerait la question lors de la présidence française de l’Union européenne. Le soir même, Michel Barnier, fidèle voix de son maître, disait qu’en effet il fallait « remettre à plat » les quotas. Le 19, la Commission européenne rappelait que la pêche est du domaine communautaire, et que Nicolas Sarkozy n’aurait pas même la possibilité de mettre la question à l’ordre du jour de la présidence européenne sans l’accord de tous ses partenaires. Le 20, Michel Barnier concédait que la France désirait seulement « engager une réflexion »... Le 22, il y avait une réunion des ministres de la pêche, et le ministre slovène rappelait que les quotas sont intouchables...

  • L’OFCE et le plan Borloo des services à la personne

    L’ANSP (agence nationale des services à la personne) établissement public chargé de promouvoir ce secteur, annonce 81.000 créations d’emplois en 2005, 104.000 en 2006, 128.000 en 2007, pour un total de 1,9 million de salariés dans les services à la personne. « En équivalent temps plein, ce sont 121.000 nouveaux emplois qui ont été créés. »

    Mais le plan Borloo, appliqué à partir du 1er janvier 2006, avait pour objectif la création de 500.000 emplois en trois ans. On en est donc très loin.

    En outre, l’OFCE considère que l’ANSP surestime les créations d’emploi, car le nombre total de salariés était de 1,45 million au 2e trimestre 2006, et ne pouvait donc être de 1,76 million sur l’année 2006 comme l’affirme l’ANSP.

    En janvier dernier, l’INSEE avait estimé le nombre de salariés employés par des particuliers, en 2006, à plus d’1,6 million, donc entre les deux, mais avait surtout souligné qu’il s’agissait d’une majorité de femmes au salaire très faible, inférieur, dans la moitié des cas, à 1.666 euros nets... par an.

    Cela veut dire qu’il s’agit souvent d’emplois à temps très partiel. Et l’OFCE souligne que ces personnes ont souvent d’autres emplois dans d’autres secteurs, et qu’il faut donc faire attention à ne pas tout mélanger.

    L’INSEE, ayant intégré ces données, estime que ce secteur représente environ 5% de l’emploi marchand, et contribue pour environ un quart à l’ensemble des créations d’emplois marchands, soit... 42.300 personnes entre le 2e trimestre 2005 et le 2e trimestre 2006. Et comme il s’agit d’emplois à temps très partiel, le solde en équivalent temps plein est de... 14.700 emplois sur cette période.

    L’ANSP proteste que si la moyenne était de 12-13 heures en 2006, elle est montée à 18 heures en 2007.

    Quoi qu’il en soit, les « 500.000 emplois en trois ans » relevaient de l’utopie. Ce qui n’étonnera personne.

  • Les manifs autorisées et interdites

    La préfecture de police a interdit la manifestation annuelle en mémoire du militant nationaliste Sébastien Deyzieu, qui devait avoir lieu ce soir à Paris.

    En revanche, la manifestation raciste et antifrançaise des soi-disant Indigènes de la République, dénonçant « les crimes de la colonisation », célébrant Ho Chi Minh et la « victoire de Dien Bien Phu », Che Guevara, les terroristes du FLN, le Hamas, etc., et rejetant l’intégration « par le jambon », etc., a bien eu lieu hier, sous la protection de la police française.

  • Les valeurs de la République

    La chanteuse australienne de variétés dénudées Kylie Minogue a été faite chevalier des Arts et Lettres par la ministre de la Culture Christine Albanel, qui a lui a dit notamment : « Princesse de la pop, reine incontestée des pistes de danse, vous êtes une sorte de Midas de la scène musicale internationale, qui transforme tout ce qu’elle touche en or, des disques jusqu’aux micro-shorts. »

  • Christine Boutin et la pauvreté

    Selon le rapport de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes) rendu public hier, la pauvreté reste stable en France mais le nombre de travailleurs pauvres augmente. Un curieux rapport qui donne des chiffres de 2005 ou de 2006 selon les cas...

     Ainsi en 2005, environ 1,7 million de personnes (7% des travailleurs) avaient un emploi mais leur revenu était inférieur au seuil de pauvreté (817 euros par mois).

    Les travailleurs pauvres ont reçu en moyenne 775 euros par mois au titre de leur activité, alors que 78% d’entre eux occupent un emploi toute l’année (dont 21% à temps partiel). Le nombre d’allocataires des minima sociaux s’est stabilisé à 3,5 millions de personnes en 2006, mais cette stabilisation ne doit pas cacher une aggravation de la situation financière des plus pauvres, notamment chez les personnes âgées isolées, les famille monoparentales et les jeunes en recherche d’emploi.

    De ce fait, l’écart entre le niveau de vie médian des ménages pauvres et le seuil de pauvreté s’accroît depuis 2002, ce qui signifie que la pauvreté est « plus profonde », comme dit le rapport : les travailleurs les plus pauvres sont de plus en plus pauvres.

    « La baisse du chômage ne s’accompagne pas en même temps de la baisse de la pauvreté », commente Christine Boutin. Il faudrait déjà qu’il y ait une baisse du chômage, autrement que dans les statistiques bidonnées. Et de toute façon le phénomène des « travailleurs pauvres » n’a rien à voir, en soi, avec le chômage.

    Mais Christine Boutin va réagir. Comment ? Eh bien, pardi, en en faisant un sujet... européen...

    En juillet, annonce-t-elle, la lutte contre la pauvreté sera le thème de la réunion des ministres qui suivra immédiatement la Table ronde marquant le début de la présidence française...

    Et elle insiste : « C’est la première fois que cette question sera portée au niveau ministériel. Il s’agira de poursuivre à l’échelle de l’Union européenne un objectif chiffré de réduction de la pauvreté. »

    Si vous ne savez ou ne pouvez rien faire, transportez le problème au niveau européen. Comme le dit toujours Jean-Marie Le Pen, et c’est ici particulièrement adéquat, une addition de faiblesses ne fait jamais une force. Donc il ne se passera rien. Mais on en aura officiellement parlé dans un sommet européen, on aura pondu des discours et des « objectifs ». Et cela permettra de dire une fois de plus : ce n’est pas de notre faute, c’est la faute de l’Europe.

    Voilà pourquoi il faut des traités qui donnent toujours plus de prérogatives aux instances européennes...

  • Rachida Dati préside les fêtes de Jeanne d’Arc...

    Serge Grouard, député maire UMP d'Orléans, avait invité Nicolas Sarkozy pour présider les fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans, le 8 mai. Le président de la République a fait dire qu’il était indisponible, et qu’il se fera représenter par Rachida Dati.

    Une musulmane pour représenter les pouvoirs publics lors de la fête de la sainte de la patrie...

    (Le politiquement correct s’évertue à nous expliquer que Rachida Dati n’est pas musulmane, en s’appuyant notamment... sur les sites islamistes qui la renient. Rappelons que le 1er octobre dernier, lorsque Nicolas Sarkozy, ès qualités de président de la République française, est allé rompre le jeûne du ramadan à la mosquée de Paris, il était accompagné des ses ministres musulmanes, Rachida Dati et Fadela Amara, venues ès qualités, et qu’il avait souligné : « Même au gouvernement, certains s’obligent à ce jeûne. »)

  • La « mission » du jour

    Elle est confiée par François Fillon à Georges Fenech. Il s’agit d’une mission d’évaluation des « dispositifs judiciaires conçus pour lutter plus efficacement contre les dérives sectaires ».

    Georges Fenech, député UMP, fut en 2006 président de la commission parlementaire relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs. Le rapport était pour le moins tendancieux et liberticide. Christian Vanneste, membre de la commission, refusa de le voter.

    La réélection de Georges Fenech a été invalidée parce que ses comptes de campagne ont été rejetés (il a été victime comme tant d’autres de son inattention aux nouvelles règles draconiennes qui interdisent toute dépense au candidat : il doit impérativement passer par un mandataire financier).

    Georges Fenech n’est donc plus député, mais il a quand même une mission, en liaison avec le ministère de la Justice. Et cette fois il n’aura pas de Vanneste pour lui mettre des bâtons dans les roues.

    J’avoue que je suis étonné par l’évolution de Georges Fenech. Je l’avais vu et entendu il y a quelques années au Club de l’Horloge... A l’époque on l’étiquetait d’extrême droite. Aujourd’hui il fait du zèle dans le politiquement correct. Et ce chasseur de sectes, qui ne place pas la franc-maçonnerie dans le champ de ses investigations, est le député qui posa la première pierre de la mosquée de Givors. Sur le site internet de la mosquée, on peut vérifier que pour les musulmans les confessions chrétiennes sont des sectes...

  • Des économies ridicules et scandaleuses

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Après le grotesque cafouillage sur la carte famille nombreuse de la SNCF , voici le couac infâme sur la remise en cause des majorations d’allocations familiales.

    A l’issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement assure que rien n’est prévu pour l’instant. Quelques heures plus tard, le Premier ministre fait savoir que le décret va être publié.

    Par cette modification des majorations d’allocations, l’Etat va voler 138 millions d’euros par an aux familles : 600 euros par enfant de 11 à 20 ans.

    La création d’un secrétariat d’Etat à la Famille avait-elle donc pour but, non de promouvoir la famille, mais au contraire de trouver ce que l’on peut gratter aussi de ce côté-là ?

    Ces économies que l’on veut réaliser, dans l’anarchie la plus totale, sur les prestations familiales, sur les lunettes, sur les soins dentaires, etc., sont aussi ridicules sur le plan budgétaire que scandaleuses sur le plan de la morale politique.

    Ce gouvernement donne de plus en plus l’impression d’être aux abois.

  • Et maintenant les allocations familiales

    Hier, à l’issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel répond ainsi à une question sur ce qu’il en est du décret modifiant les majorations d’allocations familiales : « J’ai eu un échange avec Morano ce matin sur ce sujet qui m’a indiqué que rien n’était prévu pour l’instant. »

    Quelques heures plus tard, un communiqué de Matignon, signé du Premier ministre, nous informe que ce décret sera publié « dans les prochains jours » et sera donc appliqué au 1er mai comme prévu...

    Selon un membre du gouvernement que cite l’AFP, Nadine Morano, hostile à la réforme, a explicitement demandé à Luc Chatel de dire aux journalistes que rien n’était prévu. Ce que celui-ci a fait. Ce qui a rendu « fou furieux » François Fillon.

    Le projet de décret avait été discrètement présenté le 5 février à la CNAF (la caisse nationale des allocations familiales) qui avait fait part de sa « vive insatisfaction ». Il y avait eu d’autres réactions, comme celle de la CGC qui dénonçait une mesure induisant « un recul des prestations familiales, déjà insuffisantes pour les familles ».

    En effet, les majorations d’allocations, qui interviennent à l’âge de 11 ans et de 16 ans, sont supprimées pour être remplacées par une majoration unique à 14 ans. Selon les calculs de la CNAF , cette réforme permet à l’Etat d’économiser 138 millions d’euros par an au détriment des familles : 600 euros par enfant de 11 à 20 ans. Alors que les allocations familiales ont perdu 24,5% de leur valeur en 25 ans par rapport au revenu médian, selon les calculs de l’OFCE.

    François Fillon reconnaît que cette mesure entraînera une baisse des prestations, mais prétend qu’il « ne s’agit en aucun cas pour l’Etat de faire des économies sur les dépenses de la branche famille », car l’argent récupéré servira à financer d’autres mesures : l’allocation pour garde d’enfants sera majorée... Autrement dit on déshabille Paul pour faire semblant d’habiller Jacques.

    Nicolas Sarkozy a paraît-il annoncé au conseil des ministres, à propos des couacs à répétition au gouvernement, que « la prochaine fois c’est la porte ». La prochaine fois, c’était juste après... Et c’en est un sévère. Nadine Morano va-t-elle être débarquée pour avoir, par extraordinaire, mais de façon extraordinairement maladroite, défendu les familles ?

    On a appris le même jour que François Fillon était réélu président de la communauté de communes de Sablé. Car, naturellement, le Premier ministre a tout le temps de s’occuper de Sablé et des communes avoisinantes...