D’abord, l’annonce du « plan banlieue » a été retardée. Puis on a appris que, contrairement à ce qui était prévu, Nicolas Sarkozy ne participerait pas à l’annonce solennelle, prévue désormais le 22 janvier à Vaulx-en-Velin. Etrange défection, de la part d’un président qui est partout, qui est à l’origine du plan, et qui se félicité si bruyamment d’avoir Fadela Amara dans son gouvernement.
Et voici que Christine Boutin déclare à La Croix :
« Le plan Égalité des chances de Fadela Amara est centré sur les banlieues. Moi, je crois en la réponse beaucoup plus globale d’une nouvelle politique de la ville. On ne résoudra pas les problèmes des quartiers par un énième plan qui se résumerait à leur donner encore plus de moyens, mais par le désenclavement physique, culturel, psychologique, économique des quartiers, en recréant du lien entre tous les espaces de la ville. Je ne crois pas en un plan banlieue, mais en une autre politique de la ville. »
Interrogée sur France Inter, Christine Boutin a tenté de montrer qu’il n’y avait aucune problème : «Je suis heureuse de pouvoir vous dire qu'il n'y a aucun problème entre Fadela Amara et moi. Nous nous entendons très bien, nous sommes complémentaires, nous avons une forte personnalité et j'aime beaucoup Fadela Amara.»
Mais la question n’est pas celle des rapports personnels. Or, après cette manifestation d’amitié, Christine Boutin a réitéré mot pour mot ce qu’elle avait dit à La Croix...
Addendum. Dans une tribune publiée dans Le Monde du 16 janvier, Fadela Amara affirme que "ce n'est pas d'un plan que les banlieues ont besoin", mais d'une "nouvelle dynamique". Sic.
L'AFP fait savoir que dans l'entourage du président de la République, on annonce que ce plan, que Nicolas Sarkozy avait appelé un "plan Marshall" et qu'il conçoit toujours comme "extrêmement ammbitieux", sera présenté "à la mi février"...