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François (pape) - Page 97

  • Voilà, voilà…

    Le pape François a « débloqué la cause de béatification de Mgr Romero », a annoncé… Mgr Paglia, le président du Conseil pontifical pour la famille (qui a fait récemment parler de lui pour ses déclarations sur les droits des homosexuels…). Ce qui a été ensuite confirmé à l’agence I-Media.

    Mgr Romero était, nous rappelle-t-on, « une icône dans les milieux progressistes », et « des catholiques contestataires comme Jacques Gaillot ou Hans Küng déploraient depuis des années » que le procès en béatification, ouvert en 1996, ait été bloqué à Rome par Jean-Paul II puis Benoît XVI…

    Addendum

    Mgr Paglia est le postulateur de la cause...

  • « Eglise des pauvres » : les employés du Vatican punis pour l’exemple

    Le pape François a décidé de ne pas donner aux 4.000 employés du Vatican la prime exceptionnelle qui leur est habituellement versée lors de l’élection d’un nouveau pape. Une partie de la somme prévue sera versée à une œuvre de charité…

    Les employés du Vatican sont donc punis pour (donner) l'exemple. Et charitables à l'insu de leur plein gré...

  • Une « classe moyenne de la sainteté » ?

    « Il y a les saints de tous les jours, les saints “cachés”, une sorte de “classe moyenne de la sainteté”, comme le disait un auteur français, cette “classe moyenne de la sainteté” dont nous pouvons tous faire partie. » (Homélie du pape François, Saint Paul hors les murs, dimanche 14 avril)

    Un auteur français ?

    Qui ça ?

    Eh bien non. Aucun auteur français n’a hasardé une telle expression. Et c’est heureux. Car il serait contraire à l’Evangile, à l’enseignement des pères de l’Eglise, et à toute la tradition catholique (y compris tout particulièrement l’appel universel à la sainteté de Vatican II), d’imaginer une « classe moyenne de la sainteté ». Le premier pas vers la canonisation est le décret d’héroïcité des vertus. Il n’y a pas de classe moyenne des héros. Et le « saint de tous les jours », qui ne sera pas canonisé, met tout autant en pratique l’héroïcité des vertus. Il n’y a pas de sainteté sans héroïcité des vertus. Il n’y a donc pas de « classe moyenne de la sainteté ».

    Ce qu’un « auteur français » avait aventureusement avancé, c’est l’expression « classe moyenne du salut ». Il s’agit de Joseph Malègue, auteur aujourd’hui oublié d’un roman-fleuve qui fut encensé par la critique… et par… Paul VI, et qui eut un succès considérable dans l’entre-deux-guerres, Augustin ou le Maître est là. A sa mort, Joseph Malègue laissait un autre roman-fleuve inachevé : Pierres noires. Les classes moyennes du salut. En trois parties. La deuxième est inachevée, et c’est surtout dans la troisième, inexistante, qu’il devait préciser ce qu’il entendait par « classes moyennes du salut ».

    Le peu que l’on en devine est que c’était plutôt (et logiquement) péjoratif, donc à rebours de ce que le pape appelle les « classes moyennes de la sainteté ». Joseph Malègue oppose les « classes moyennes du salut » (la bourgeoisie pratiquante engluée dans sa classe sociale et ses intérêts) au monde des saints, même s’il devait in fine, selon ses notes, relier les deux…

    Ces deux mondes sont esquissés dans ce bref extrait de la deuxième partie (trouvé ici) qui nous montre un prêtre approuver un mariage de convenance : « C’était très bien, d’un “bien” humain, d’un bien séculier, d’un bien de convenance, de rang, d’assise familiale, sociale et mondaine. Le prêtre le plus doux et pour lui-même le plus mortifié, jeûnant tout son carême à soixante-quinze ans, dont on n’avait su au juste toutes les austérités, qui devait mourir l’année suivante, à la fin de toute sa tâche, d’une douce mort épuisée, se plaçait à la hauteur moyenne de ses paroissiens avec une simplicité spontanée, afin de voir comme eux leurs intérêts et leurs calculs au proche niveau où ils étaient visibles, avec la netteté rationnelle et permise dont ils avaient besoin, dans les colonnes du doit et de l’avoir. »

    Voilà ce que sont les paroissiens des « classes moyennes du salut ». Il n’y a pas vraiment de quoi les montrer en exemple…


    Corrigendum

    Selon "Sentire cum Ecclesia" (voir ci-dessous), l'expression "classes moyennes de la sainteté" a été utilisée par Joseph Malègue (au pluriel, c'est pourquoi Google ne me donnait pas de référence). Dont acte. Il y a donc eu un écrivain français pour parler de "classes moyennes de la sainteté" et un pape pour le répéter. Cela ne change rien à mon commentaire.

  • Le pape constitue un « groupe de prélats »

    Communiqué de la Secrétairerie d’Etat

    Reprenant une suggestion émise durant les congrégations générales d'avant conclave, le Pape François a constitué un groupe de prélats chargé de le seconder dans le gouvernement de l'Eglise universelle et de travailler à un projet de révision de la constitution apostolique Pastor Bonus, relative à l'architecture et au fonctionnement de la Curie Romaine. La première réunion collégiale est fixée aux 1 - 3 octobre [sic] prochains. Ceci dit, le Saint-Père est d'ores et déjà en contact avec les prélats suivants:

    - Giuseppe Bertello, Président du Governorat de l'Etat de la Cité du Vatican.

    - Francisco Javier Errázuriz Ossa, Archevêque émérite de Santiago de Chile (Chili).

    - Oswald Gracias, Archevêque de Bombay (Inde).

    - Reinhard Marx, Archevêque de Munich (Allemagne).

    - Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa (RD du Congo).

    - Sean Patrick O'Malley, OFM.Cap., Archevêque de Boston (USA).

    -George Pell, Archevêque de Sydney (Australie).

    - Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, SDB, Archevêque de Tegucigalpa (Honduras), faisant fonction de Coordinateur.

    - Marcello Semeraro, Evêque d'Albano (Italie), faisant fonction de Secrétaire.

  • Rideau

    Puisque l’évêque de Rome, dans sa bénédiction urbi et urbi (in italiano et in italiano) refuse d’utiliser la formule PRESCRITE pour la bénédiction pontificale, je tire le rideau et ma révérence.

    Puisqu’on en est là, et que ce n’est que le début de l’évacuation des « détritus », selon le mot du Savonarole de pacotille inséparable de François, je ne parlerai plus de l’évêque de Rome. Après tout, je ne ferai ainsi que ce que faisaient la plupart des catholiques avant la radio et la télévision. Pour ma part, j’ai eu hier (à l’heure même de la bénédiction de François que je suis heureux de ne pas avoir vue), et aujourd’hui, de façon terriblement imméritée, mais avec une joie tellement immense, une authentique bénédiction pontificale d’un évêque venu lui aussi « du bout du monde », mais qui sait ce qu’est un évêque de l’Eglise catholique. Et j’ai aussi mon évêque, qui lui aussi sait bénir comme un évêque.

    Comme je l’ai déjà dit, l’un des bienfaits du règne de François (sur fond de désastre total) sera de mettre fin à des superstitions comme celle des « trois blancheurs ». Et de rappeler (comme lui-même le fait) que le chef de l’Eglise n’est pas le pape mais le Christ.

    Travaillant sur les psaumes, je viens de relire le commentaire de saint Augustin sur le psaume 90. Dont voici un extrait :

    « En Notre Seigneur, il y a l’homme parfait, la tête et le corps. La tête est cet homme qui est né de la vierge Marie, qui a souffert sous Ponce Pilate, a été enseveli, est ressuscité, est monté aux cieux pour s’asseoir à la droite du Père, d’où nous l’attendons comme juge des vivants et des morts : voilà le chef de l’Eglise. Cette tête a pour corps l’Eglise, non celle qui est en ces lieux, mais bien celle qui est en ces lieux et dans l’univers entier : non celle qui existe maintenant, mais celle qui commence en Abel pour aller jusqu’à la fin des siècles, et embrasser tous ceux qui croiront au Christ, pour n’en former qu’un seul peuple, appartenant à une seule cité, laquelle cité est le corps du Christ, et dont le Christ est la tête. »

    Amen. Alleluia.

     

    RECTIFICATIF

    Le contraste est tel, entre François et ses prédécesseurs, que j’en ai déduit, hâtivement et faussement, que les paroles de la bénédiction n’étaient pas les mêmes. Merci à ceux qui m’ont fait remarquer mon erreur. Les paroles sont les mêmes. Je n’avais pas fait attention au fait que cette bénédiction, précédée d’une absolution, n’est pas la même que celle de la fin de la messe.

    Il n’en reste pas moins que l’évêque de Rome, lors d’une bénédiction solennelle, doit être revêtu de ses ornements, coiffé de sa mitre et portant sa crosse (sa férule papale). – François daigne seulement mettre une étole juste pour la bénédiction, et la retire immédiatement après.

    D’autre part, on voit que le cérémoniaire est toujours Mgr Marini et que le livre est toujours le même. Ce pourrait bien ne plus être le cas la prochaine fois.

    Quoi qu’il en soit, je vois que j’ai raison de ne plus vouloir parler de ce pape…

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  • TERRIFIANT

    Radio Vatican :

    « Le Pape François a célébré la messe de la "Cène du Seigneur" dans la chapelle de la prison pour mineurs de Casal del Marmo, à Rome. Une liturgie accompagnée à la guitare par plusieurs détenus et volontaires de la prison. Le Pape a procédé au rite du lavement des pieds. Dix garçons, dont deux musulmans, et deux filles ont ainsi évoqué les douze apôtres, lorsque le Christ avait pris avec eux son dernier repas avant la Passion. »

    Le pape se met à genoux devant des musulmans.

    En soi, c’est monstrueux. Mais en outre, quand on connaît la psychologie des musulmans, c’est proprement effroyable. Il ne reste qu’à prier pour que les conséquences ne soient pas selon la logique des choses.

  • Pour les fioretti de saint François pape, il va falloir accorder les violons

    D’abord, tous les journaux nous ont raconté que le cardinal Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, ne voulait pas habiter au palais épiscopal, et qu’il louait un petit appartement où il avait même accueilli un vieux prêtre malade auquel il faisait lui-même à manger.

    Puis on a appris au détour d’une interview du cardinal Bergoglio qu’il aimait faire la cuisine mais qu’en tant qu’archevêque de Buenos Aires il n’en avait plus le temps.

    Et voici qu’Andrea Tornielli nous affirme que le cardinal Bergoglio vivait dans une seule petite pièce du palais épiscopal, avec un radiateur électrique pour ne pas utiliser le chauffage central quand le personnel n’était pas là…

  • Jeudi Saint

    La messe de la Cène du Seigneur commémore l’institution de l’eucharistie et du sacerdoce.

    Toute célébration liturgique est une commémoration au sens le plus fort du terme : elle nous met en présence du mystère qui est célébré. C’est le cas de façon suréminente pour cette messe dans la Cène du Seigneur (in Cena Domini). Au point que la prière qui introduit la consécration, dans le canon, est modifiée. Elle dit habituellement : «Qui, pridie quam pateretur, accepit panem » (lui qui, la veille de sa Passion, prit du pain »). Le Jeudi Saint, elle dit : « Qui, pridie quam pro nostra omniumque salute pateretur, hoc est hodie, accepit panem » (Lui qui, la veille de la Passion qu’il souffrit pour notre salut et le salut de tous, c’est-à-dire aujourd’hui, prit du pain »).

    « La liturgie du Jeudi Saint, soulignait Benoît XVI dans son homélie de 2009, insère dans le texte de la prière le mot aujourd’hui, soulignant ainsi la dignité particulière de cette journée. C’est aujourd’hui qu’Il l’a fait : pour toujours, il s’est donné lui-même à nous dans le Sacrement de son Corps et de son Sang. Cet aujourd’hui est avant toute chose le mémorial de la Pâques d’alors. Mais il est davantage encore. Avec le Canon, nous entrons dans cet aujourd'hui. Notre aujourd'hui rejoint son aujourd'hui. Il fait cela maintenant. »

    L’évêque, successeur des apôtres qui participèrent historiquement à cette Cène, ne peut célébrer ce double mystère de l’institution de l’eucharistie et du sacerdoce, qui fonde sacramentellement l’Eglise, que dans l’église qui est le fondement des autres églises de son Eglise particulière, à savoir sa cathédrale.

    Le Jeudi Saint est ainsi le seul jour de l’année où l’évêque ne peut pas célébrer la messe ailleurs que dans sa cathédrale.

    A plus forte raison l’évêque de Rome ne peut-il célébrer la mère des messes que dans l’église qui est la « mère de toutes les églises », sa cathédrale Saint-Jean de Latran.

    Toute autre attitude (sauf cas de force majeure, évidemment, comme pour Jean-Paul II les trois dernières années de son règne) serait contraire à l’Evangile, à la Tradition, et à l’enseignement ecclésiologique et sacramentel de Vatican II. (Voir les textes du Cérémonial de évêques et de Vatican II dans l’article du P. Scalese traduit par Benoît et moi.)

    En ce qui concerne le lavement des pieds, il ne s’agit pas d’un geste banal de charité et d’humilité. Le lavement des pieds des apôtres par le Seigneur « remplace », dans l’évangile de saint Jean, le récit de l’institution de l’eucharistie. Il s’agit donc d’une explication symbolique de l’eucharistie, qui fait partie intégrante du mystère. Et le fait qu’il s’agisse d’une purification par de l’eau renvoie également au baptême, et, comme l’a remarquablement souligné Benoît XVI dans ses homélies du Jeudi Saint en 2006 et en 2008, à tout le mystère salvifique de Jésus-Christ.

    Réduire le lavement des pieds à un geste de charité, ou, pire, de sympathie, envers une catégorie défavorisée de la population, et en outre à des personnes de diverses confessions religieuses, serait une profanation.

  • L’audience du speaker

    Lors de l’audience générale du mercredi, Benoît XVI délivrait une puissante catéchèse en italien, puis il la résumait en français, et il saluait en français les groupes francophones présents.

    Avec François, il y a des propos en italien, puis un résumé en français dit par un « speaker » (sic).

    Puis le pape dit :

    « Saluto con gioia i pellegrini di lingua francese… »

    Sic.

    Puis le « speaker » traduit en français.

    (Quant aux propos du pape, on les connaissait déjà, c'est ce qu’il répète depuis le conclave. De même que cette audience est à mettre en perspective avec son refus de la langue diplomatique officielle du Saint-Siège, il n'est pas sans intérêt de relire ces propos en les mettant en perspective avec le "catholicisme évangélique".)

  • NON !!!!!!!

    Magdi Cristiano Allam, baptisé par Benoît XVI à Pâques il y a cinq ans, annonce, par un long éditorial dans Il Foglio, qu’il quitte l’Eglise catholique. Titre : « Pourquoi je quitte cette Eglise faible avec l’islam ». Il explique : « Plus que tout autre facteur, m’a éloigné de l’Eglise la légitimation de l’islam comme vraie religion, d’Allah comme vrai Dieu, de Mahomet comme vrai prophète, du Coran comme texte sacré, des mosquées comme lieux de culte. Je suis plutôt convaincu que, tout en respectant les musulmans dépositaires comme toute personne des droits inaliénables à la vie, à la dignité, à la liberté, l’islam est une idéologie intrinsèquement violente, historiquement conflictuelle en interne et belliqueuse en externe. Je suis encore plus convaincu que l’Europe finira par être soumise à l’islam (…) si l’on n’a pas la lucidité et le courage de dénoncer l’incompatibilité de l’islam avec notre civilisation et les droits fondamentaux de la personne, si l’on n’interdit pas le Coran pour apologie de la haine. »

    Pour Magdi Allam, « c’est une authentique folie suicidaire, le fait que Jean-Paul II soit allé jusqu’à embrasser le Coran, que Benoît XVI ait posé la main sur le Coran en priant en direction de La Mecque à la Mosquée bleue d’Istanbul, tandis que François Ier a commencé en exaltant les musulmans “qui adorent le Dieu unique, vivant et miséricordieux” ».

    Cependant, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été « la papolâtrie qui a enflammé l’euphorie pour François Ier et a rapidement archivé Benoît XVI ».

    Et Magdi Allam s’en prend de nouveau au « bonisme » qui conduit l’Eglise à se présenter « comme le plus grand protecteur des immigrés, et surtout des illégaux ». Rappelant qu’il est lui-même un immigré, il souligne qu’il est pour un accueil avec des règles, et que « la première règle est qu’en Italie nous devons d’abord assurer le bien de l’Italie, en appliquant correctement l’exhortation de Jésus “aime ton prochain comme toi-même” ».

    Il conclut : « Je vais continuer de croire en Jésus que j’ai toujours aimé, et à m’identifier fièrement au christianisme comme la civilisation qui plus que d’autres rapproche l’homme de Dieu qui a choisi de devenir homme ».

    C’est un choc de voir Magdi Cristiano Allam quitter l’Eglise.

    Et c’est un très mauvais signal. Il est manifeste que nombreux vont être ceux qui vont aller, qui à la Fraternité Saint Pie X, qui chez les sédévacantistes, qui chez les orthodoxes… pour ne pas avoir comme chef un François.

    Mais saint Pierre a dit : A qui irions-nous, c’est toi qui as les paroles de la vie éternelle. Ce propos s’adressait à Jésus, le Christ, et le Christ, c’est l’Eglise catholique. L’Eglise est le corps du Christ. Quitter l’Eglise catholique, c’est quitter le Corps du Christ, c’est quitter le Christ.

    Plus que jamais il faut rester dans cette Eglise, prier dans et pour cette Eglise qui seule a les paroles de la vie éternelle. Même quand elle ne le sait plus.

    Addendum. On lira la traduction complète de l'article de Magdi Allam sur Benoît et moi.