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François (pape) - Page 93

  • Ça fait un peu bobo-bling-bling…

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    Ceci est la nouvelle « férule » (qui n’en est pas une) de François. Elle est génialement « conceptuelle » et surtout vachement éthique, équitable, durable et tout et tout : elle a été faite "avec des matières premières «éthiques» (bois de kaoba, bronze et argent) extraites par des méthodes non invasives de l'environnement et qui respectent les communautés locales, provenant du Honduras" et offertes par la société Goldlake : une entreprise minière italienne qui est connue pour extraire de l’« or éthique » et qui appartient à Gold Holding, la compagnie de Franco Colaiacovo, le fondateur de la troisième plus grosse cimenterie italienne (ce qui est super-écolo, comme chacun sait). Il n’y a pas d’or dans la « férule » parce que tout l’or équitable et tout et tout extrait par la société éthique Goldlake va chez Cartier. C’est là qu’on voit que c’est une férule du pape des pauvres.

    Pour ce qui est du concept, voici l’explication. Car, non, il ne s’agit pas de papier d’aluminium froissé qui brouille l’image d’un Christ qui agite les mains tout en étant sur la croix…

    Et puis, en relisant le concept, je me dis que je ne vais pas le recopier. Allez le voir ici. C’est trop nul. Et j’achoppe grave sur la « tentative de vol », quand même.

    Pour rappel, la férule de Benoît XVI, qui est une vraie férule :

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  • Du nouveau chez les Franciscains

    Quelque 200 Franciscains de l'Immaculée (à peu près la moitié des effectifs) auraient demandé à la Commission Pontificale Ecclesia Dei, la semaine dernière, l'érection d'un institut distinct qui utiliserait de préférence mais pas exclusivement la forme extraordinaire du rite romain.

    Father Z, via le Forum catholique

  • « Eclaircissements »

    Mgr Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, rappelle dans un long (trop long) texte publié par l’Osservatore Romano, la doctrine catholique de l’indissolubilité du mariage. Sandro Magister met plusieurs aspects de ce texte en perspective avec des propos de François qui sont objectivement contraires à la doctrine, ou plutôt font l’impasse sur la doctrine (sous prétexte que « la doctrine est connue », le pape ne la dit pas, mais dit ce qui fait plaisir aux médias). Chaque fois, Sandro Magister souligne que l’on a mal interprété les propos du pape, et que la bonne interprétation est celle de Mgr Müller, qui donne les bons « éclaircissements », et dont le document est bien entendu publié avec l’aval du pape. Et il n’hésite pas à titrer son article : « Müller écrit, François dicte ».

    Mais l’article donne vraiment l’impression que Magister souligne le fossé, la contradiction, entre le préfet et le pape. Et j’ai comme l’impression que c’est volontaire…

  • La confusion tous azimuts

    Je n’avais pas évoqué la lettre de François censée justifier « l’élévation à l’ordre épiscopal » du P. Fernando Vergez Alzaga, appelé par le pape à la fonction administrative de secrétaire général du gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican. Parce que je trouvais que c’était un détail ridicule ne méritant pas qu’on s’y attarde. Non seulement l’anti-mondain François continue de faire évêques, pour leur prestige personnel, des hommes qui n’auront aucune fonction épiscopale, mais il s’abaisse à écrire une lettre pitoyable donnant des explications proprement absurdes.

    Ce que je n’avais pas vu, et que Sandro Magister nous explique, c’est qu’en inventant des fonctions épiscopales au secrétaire général du gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican, le pape crée une nouvelle confusion. Car (j’aurais dû m’en douter) il y a déjà un évêque en charge de la vie spirituelle des employés de l’Etat de la Cité du Vatican : il s’agit du vicaire général chargé des fidèles qui travaillent au Vatican, actuellement le cardinal Angelo Comastri.

  • Saint-Siège

    Si vous avez le moral (mais seulement si vous avez vraiment le moral), vous pouvez éventuellement prendre connaissance de quelques mauvaises nouvelles

  • Curieux…

    L’internaute qui veut savoir ce qu’il en est de cette histoire d’acte de « confiance » ou de « consécration » du pape dimanche dernier va normalement sur le site du Vatican, vatican.va. Il ne trouvera rien. Et il en est de même s’il va sur le portail News.va.

    Sauf si. Sauf s’il sait que la prière a été dite à la fin de la messe. Alors, dans le menu Année de la foi ou dans le menu homélies, il va ouvrir le fichier « messe à l’occasion de la Journée mariale ». Il choisit « français »… et il se retrouve à la fin avec le seul titre « Acte de confiance à Marie », sans la moindre prière.

    S’il choisit « allemand », il tombe sur le même texte en français (sic). S’il choisit espagnol ou portugais, il trouvera la même configuration, mais avec « consécration ». S’il choisit anglais ou polonais, il n’aura même pas l’indication qu’il y eût une prière de ce genre.

    Le texte ne figure qu’à la fin de l’homélie en italien, et aussi à la fin de l’homélie en… arabe, avec le mot « consécration » (takris).

    S’il va sur le site de l’Osservatore Romano, il ne trouvera rien, pour la bonne raison qu’on passe du samedi 12 au mardi 15. Il ne s’est rien passé à Rome ce 13 octobre…

    S’il va sur VIS, il pourra ouvrir le fichier intitulé « Se laisser surprendre par Dieu », s’il suppose que ce pourrait être un article sur la messe de dimanche (la date est la seule indication en ce sens). Alors il apprendra que « à la fin de la cérémonie, le Pape a récité l'acte de consécration à la Vierge de Fatima. "Enseigne-nous - a-t-il dit - ton amour de prédilection pour les petits et les pauvres, pour les exclus et ceux qui souffrent, pour les pécheurs et ceux qui se sont égarés". »

    S’il va sur le site de Radio Vatican, il lui faut ouvrir le fichier intitulé « Le Pape : "Que la Vierge Marie aide les hommes à se laisser surprendre par Dieu" », et là, miracle ! Il y a, à la fin, le texte, en français, de la « Prière de confiance », de l’« Acte de confiance » du pape. Avec cette indication… que la traduction est de l’agence I.Media, autrement dit qu’elle n’est pas officielle et qu’elle n’engage même pas Radio Vatican…

    *

    Cette petite recherche m’a conduit à relire attentivement la prière en question. Comme je l’ai déjà dit, il ne peut en aucune manière s’agir d’une prière de consécration, puisqu’elle ne consacre rien : elle ne donne rien, elle ne confie rien, elle ne promet rien à la Sainte Vierge. En outre elle ne parle en aucune manière du « monde », et ne s’adresse pas au « Cœur immaculé ».

    J’avais remarqué aussi, et une nouvelle lecture le confirme, qu’il n’y a dans cette prière RIEN de la doctrine mariale catholique. Relisez-la, et vous pourrez constater qu’elle peut être dite non seulement par un anglican, mais aussi par un luthérien, et par de nombreux évangéliques. Elle aurait même pu être écrite par un luthérien, dans la mesure où elle se concentre sur le Magnificat, et que les luthériens peuvent prier Marie selon ce qui figure dans l’Ecriture : le Magnificat, et la salutation angélique. Mais un luthérien aurait donc sans doute ajouté « pleine de grâce », quand même…


    Addendum 18 octobre: désormais, il y a l'homélie en allemand, suivi de "Akt des Anvertrauens an Maria"... sans le texte. De même en portugais ("Ato de consagraçao a Maria"). En revanche il y a désormais le texte de la prière en anglais ("entrustment"), en espagnol ("consagracion") et en français ("consécration"). Toujours rien pour les Polonais. Le mot est donc officiellement "consécration" en français, alors qu'il n'y a pas de consécration et que Mgr Fisichella avait affirmé que le mot avait été abandonné après 1987...

  • Une autre preuve

    du mensonge de l’agence Zenit prétendant que selon l’usage les papes disent « affidamento » en italien, mot qui serait traduit par « consécration » en français, et de Radio Vatican qui affirmait : « Mgr Rino Fisichella a ainsi expliqué à I.MEDIA qu’il existait un “débat théologique très fort“ sur la signification du terme “consécration“ et qu’il avait été abandonné par Jean Paul II après son EncycliqueRedemptoris mater de mars 1987 ».

    Ce qui suit est le début de l’acte de consécration de la Guinée à la Vierge Marie : Consacrazione della Guinea alla Vergine, par Jean-Paul II, le 25 février 1992 :

    O Maria, Nostra Signora della Guinea, i tuoi figli e le tue figlie della Guinea vengono innanzi a te a rinnovare oggi la loro consacrazione. Ti offriamo i nostri corpi, i nostri cuori e i nostri spiriti; ti offriamo questa terra della Guinea e i suoi abitanti, le sue famiglie e i suoi figli, i loro progetti e i loro sogni di felicità.

    O Marie, Notre-Dame de Guinée,
    tes fils et tes filles de Guinée
    viennent devant toi
    renouveler aujourd’hui leur consécration.

    Nous t’offrons nos corps, nos cœurs
    et nos esprits;
    nous t’offrons cette terre de Guinée
    et ses habitants,
    ses familles et ses enfants,
    leurs projets et leurs rêves de bonheur. (...)

  • L’erreur

    Je reviens sur ce qui s’est passé dimanche à Rome, parce que c’est important.

    Doublement important.

    D’une part il y a la tromperie.

    Des communautés catholiques, des épiscopats entiers, à travers le monde, ont accompli dimanche des actes de consécration au Cœur immaculée de Marie « en union avec le pape » à Rome. Parce que Radio Vatican avait annoncé un acte de consécration. Avant de souligner trois jours plus tard qu’il ne s’agissait pas de consécration et que le Vatican insistait sur ce point. Mais c’était trop tard. Après coup, l’agence Zenit a osé tenter de faire croire qu’il s’agissait d’une « véritable consécration » même si le mot n’était pas prononcé. Mais il ne s’agissait pas seulement du mot. La prière prononcée par le pape n’avait rien à voir avec une consécration. Par elle on ne consacrait rien, on ne donnait rien, on ne promettait rien à la Sainte Vierge. On disait uniquement qu’on avait confiance en elle…

    D’autre part et surtout il y a la déviation doctrinale qui sous-tend cette tromperie.

    Les théologiens qui ont repris le dessus après avoir été marginalisés par Jean-Paul II et Benoît XVI ont réussi à imposer leur thèse que l’on ne peut consacrer ce que l’on est et ce que l’on a qu’à Dieu seul. Ils l’ont réussi parce que le nouveau pape est de leur bord. (Voir aussi Sandro Magister, qui a enfin complètement compris : Martini pape. Le rêve devenu réalité.)

    A priori la thèse est correcte, et même évidente. On ne peut « consacrer » qu’à Dieu. Mais c’est oublier toute la tradition, c’est oublier qu’il y a une Mère de Dieu. C’est oublier (volontairement) que toute grâce passe par la Mère de Dieu, et que l’on ne va à Dieu que par sa Mère. C’est rejeter tous les théologiens de la doctrine mariale, de saint Jean Damascène à saint Maximilien Kolbe.

    Ce n’est pas sauver le « christocentrisme » que de nier la possibilité d’une consécration à Notre Dame. C’est au contraire faire un affront au Christ. Car tout ce qui honore Marie rejaillit en gloire christique. Non pas que l’on puisse ajouter à la gloire du Fils du Père, puisqu’elle est infinie, mais l’on peut ajouter à la gloire précisément du Christ venu sur terre pour nous sauver. Tout ce qui fait honneur à Marie rehausse la gloire du Christ. Tout ce qui honore la Mère est à l’honneur de son Fils. Tout ce qui est consacré au Cœur Immaculé de Marie est mis en dépôt éternel dans le Cœur du Christ, le Sacré Cœur.

    Il y a une totale communion entre le Cœur immaculé et le Sacré Cœur : ce qui est consacré à l’un est ipso facto consacré à l’autre. Elle est la Mère de Dieu.

    L’épisode de dimanche nous ramène (une fois encore) aux années 60. Quand les théologiens à la mode expliquaient qu’au nom du christocentrisme il ne fallait pas qu’il y ait un document spécifique du concile sur la Sainte Vierge, puis qu’il ne fallait pas la proclamer "Mère de l’Eglise". On parle souvent de Paul VI à propos de François, et lui-même évoque souvent Paul VI. Mais Paul VI est le pape qui, à la dernière session du concile, face aux théologiens à la mode et à la majorité des évêques qui les suivait, proclama solennellement Marie Mère de l’Eglise.

    Le « christocentrisme », c’est l’argument des protestants contre toute la théologie mariale : il est bien évident qu’il n’y a pas pu y avoir d’assomption de la Sainte Vierge, puisque personne d’autre que le Christ ne peut s’élever au ciel corps et âme ; il est bien évident qu’il ne peut pas y avoir d’Immaculée Conception, puisque seul le Christ a pu avoir une conception immaculée ; il est bien évident qu’on ne peut consacrer qu'au Christ, puisque seul le Christ est Dieu.

    « Après cela il faut dire, en vérité, avec les saints : De Maria nunquam satis : de Marie jamais assez » (Saint Louis Marie Grignion de Montfort).

  • 522 martyrs d’un coup

    Quelque 522 martyrs des communistes et des anarchistes lors de la guerre civile espagnole ont été béatifiés hier à Tarragone. La cérémonie était présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des saints. François avait envoyé un message vidéo. Dans lequel il ne fait aucune allusion aux circonstances de la mort de ces martyrs.

  • Totale confusion

    Je ne voulais pas parler du sabotage (parce que c’était simplement un de plus) de la journée mariale qu’avait voulue Benoît XVI le 13 octobre dans le cadre de l’Année mariale, entre le bastringue années 60 revu télé-Berlusconi années 80, qui était censé être un « Rosaire », et une prière mariale qui était censée être un acte de consécration au Cœur immaculé de Marie, sans l’être tout en l’étant…

    Mais la vérité oblige.

    Je ne sais pas pourquoi certains ont absolument voulu que la prière devant la statue de Notre Dame de Fatima fût une « consécration ». Ce fut annoncé comme tel par Radio Vatican et l’agence Zenit. Toutefois, si Radio Vatican, le 8 octobre, annonçait « Le pape François va consacrer le monde au Cœur immaculé de Marie », la même radio du Vatican disait trois jours plus tard que le pape « prononcera un “acte de confiance” à la Vierge » et précisait : « Au Vatican, on insiste pour dire cependant que cette démarche du pape n’est pas à proprement parler une “consécration du monde au cœur immaculé de Marie“. »

    Ce lundi, il n’y a donc aucune allusion à une quelconque consécration sur le portail News.va, et il faut aller voir l’article sur la messe d’hier, intitulé « Le Pape : "Que la Vierge Marie aide les hommes à se laisser surprendre par Dieu" », pour trouver in fine la « prière de confiance » dite par le pape.

    Ce lundi on peut lire d’autre part sur le site de l’agence Zenit un très long texte, intitulé « Une véritable consécration du monde au Cœur immaculé de Marie », qui prétend expliquer que François a fait comme ses prédécesseurs en utilisant en italien l’expression « acte de confiance » (affidamento) qui veut dire en fait « acte de consécration ». L’agence Zenit ne peut toutefois pas gommer complètement le fait que Benoît XVI et Jean-Paul II parlaient de « consécration » (en italien) - mais elle ose le faire pour l’acte de Pie XII en 1942.

    Or bien entendu Pie XII avait utilisé, en italien, le mot de « consécration ». Et Benoît XVI aussi. Quant à Jean-Paul II, il avait dit 14 fois le mot consacrer ou consécration (oui, en italien), dans son acte du 25 mars 1984.

    Donc il est totalement faux de prétendre que François a fait comme ses prédécesseurs et qu’il aurait bel et bien consacré le monde au Cœur immaculé de Marie même s’il n’a pas employé le mot (ni celui de « monde », du reste).

    Le plus grave n’est pas dans cette pantalonnade où l’on tente de faire prendre des vessies pour des lanternes au bon peuple chrétien (et ça marche, si j’en crois certaines réactions). Le plus grave est que François n’a pas fait d’acte de consécration parce que les théologiens à la mode ont décidé qu’il ne pouvait pas y avoir de consécration à la Vierge. C’est ce que nous apprenait Radio Vatican après son brusque retournement : « Mgr Rino Fisichella a ainsi expliqué à I.MEDIA qu’il existait un “débat théologique très fort“ sur la signification du terme “consécration“ et qu’il avait été abandonné par Jean Paul II après son Encyclique Redemptoris mater de mars 1987. Au préalable, en mai 1982 à Fatima, puis en mars 1984 au Vatican, le pape polonais avait publiquement prononcé des actes de consécration du monde à la Vierge Marie. »

    Donc Jean-Paul II n’avait pas encore compris, avant 1987, le véritable sens du mot « consécration ». On ne peut pas lui jeter la pierre, puisque aucun pape avant lui ne l’avait compris non plus, y compris ce pauvre Pie XII.

    Mais ce qui est stupéfiant est que, après cela, Benoît XVI ne l’ait pas compris non plus, lui, qui, le 12 mai 2010, à Fatima, a consacré les prêtres au Cœur immaculé de Marie…

    Bref, enfin vint François, qui allait rompre avec les erreurs de ses prédécesseurs…

    N.B. 1 Les théologiens dont il est question ne savent pas (rejettent) ce que veut dire « Mère de Dieu ».

    N.B. 2 Si vous entendez crier saint Louis Marie Grignion de Montfort et saint Maximilien Kolbe (et le bienheureux Jean-Paul II si lié à l’un et à l’autre), c’est normal. On leur arrache, on veut nous arracher, la vraie dévotion à Marie, canal du salut.