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François (pape) - Page 99

  • Le pape François et les évangéliques

    Le pasteur Juan Pablo Bongarra, président de la Société biblique argentine :

    « Chaque fois que vous parlez avec lui, la conversation se termine par une requête : Pasteur, prie pour moi. » Lors d’un grand rassemblement évangélique de prière, « il était monté sur l’estrade et avait appelé les pasteurs à prier pour lui. Il s’était agenouillé devant près de 6.000 personnes, et les pasteurs lui avaient imposé les mains et avaient prié. »

    La dernière fois que Bongarra a vu Bergoglio, c’était à Noël, quand il a invité l’archevêque à dîner pour lui demander la participation des catholiques dans les temples protestants pour la campagne « Noël c’est Jésus ».

    « Nous, les responsables évangéliques, sommes très heureux de son élection… Nous pensons qu’une nouvelle époque vient pour l’Eglise catholique, parce que notre frère veut promouvoir l’évangélisme. »

    Norberto Saracco, recteur du séminaire protestant et co-président du conseil des pasteurs de Buenos Aires :

    « Son élection a été une réponse à nos prières. Bergoglio est un homme de Dieu. Il a la passion de l’unité de l’Eglise – mais pas seulement au niveau institutionnel. Sa priorité est l’unité au niveau du peuple. »

    Luis Palau, prédicateur argentin et international :

    « Il est vraiment centré sur Jésus et l’Evangile, le pur Evangile… Avec la communauté évangélique, ce fut un grand jour quand nous avons réalisé qu’il était vraiment ouvert, qu’il avait un grand respect pour les chrétiens qui croient en la Bible, et qu’il est fondamentalement à leurs côtés. Cela demande du courage. Cela demande du respect. Cela demande de la conviction. Aussi les dirigeants de l’Eglise évangélique en Argentine l’ont en haute estime, simplement à cause de sa manière de vivre, de son respect, de sa façon de leur tendre la main et de passer du temps avec eux en privé. »

  • Tout va pour le mieux. Et encore mieux que cela.

    Quelques titres :

    La leçon de communication du pape François

    Comment le pape François a séduit les médias

    Le Pape confirme un pontificat de rupture pour l'Église

    Le pape François fait ce qu'il prêche, selon son ami rabbin Abraham

    Saint François d'Assise au Vatican

  • Les Franciscains du pape François

    Le pape François a confié l’animation liturgique de sa messe d’intronisation aux Franciscains du couvent de La Verna (oui, c’est là que saint François a reçu les stigmates). Régalez-vous :

    Mais peut-être préférerez-vous ceci :

    Cela dit, il paraît qu'ils chantent le grégorien, aussi. Mais si...

  • Trois ou quatre petites choses sur Jorge Bergoglio

    Le témoignage de Gregory Venables, archevêque anglican du « Cône sud » à Buenos Aires :

    « Nombreux sont ceux qui me demandent qui est vraiment Jorge Bergoglio (désormais le pape François). Il est bien plus un chrétien, centré sur le Christ et empli de l’Esprit, que simplement un homme d’Eglise. Il croit la Bible telle qu’elle est écrite. J’ai été avec lui en de nombreuses occasions et il me fait toujours asseoir à côté de lui et il me fait invariablement participer et souvent faire ce que lui comme cardinal devrait avoir fait [traduction strictement littérale d’un propos encore plus inquiétant qu’obscur : « invariably makes me take part and often do what he as Cardinal should have done »]. Il est toujours humble et sage, remarquablement doué et pourtant un homme ordinaire. Il n’est pas dupe et parle très tranquillement quoique clairement quand c’est nécessaire. Il m’a téléphoné pour me demander de prendre le petit déjeuner avec lui un matin et il m’a dit très clairement que l’ordinariat était tout à fait inutile [nullement nécessaire : « quite unnecessary »], et que l’Eglise avait besoin de nous en tant qu’anglicans. Je considère cela comme une nomination inspirée, non parce qu’il est un ami proche et personnel, mais parce qu’il est en Christ. Priez pour lui. »

    Un extrait (reçu dans un commentaire) de son livre Sobre el Cielo y la Tierra (Du Ciel et de la Terre), dialogue entre Jorge Bergoglio et le rabbin Abraham Skorka, recteur du Séminaire rabbinique latino-américain :

    « Quand le pays s’ouvre aux flux migratoires, d’autres communautés religieuses arrivent, comme les juifs et les musulmans. C’est par ce métissage spirituel et culturel que l’Argentine s’est forgée une vertu: ici ils vivent comme des frères, alors que là-bas il y avait toujours quelque fou qui tirait des pétards, un extrémiste. La ville d’Obera, la capitale du métissage, est un symbole de cette fraternité. On y trouve soixante temples, dont une minorité seulement sont catholiques. Le reste appartient à d’autres religions: les évangéliques, les juifs orthodoxes. Et ils vivent tous très bien, très heureux. Un autre exemple est celui de William Morris, un protestant évangélique qui a fait école dans le domaine de l’éducation en Argentine. Le pays ne s’est pas développé en marge de la religion, mais il a grandi à la lumière de celle-ci. »

    Lu sur Novopress (où j’ai trouvé aussi l’essentiel du témoignage de l’archevêque anglican) :

    « On se refuse à croire que le nouveau pape, comme la rumeur en court sur les médias italiens, ait pu lancer au cérémoniaire pontifical, qui lui présentait la mozette du Souverain Pontife, héritage de la pourpre impériale : « Le carnaval est fini ! » Ç’aurait été humilier grossièrement, et en public, quelqu’un qui, même d’un point de vue tout humain, faisait son travail. Mais des rumeurs de ce genre n’auraient pas circulé et trouvé du crédit si ce pape, dont on nous vante tant la spectaculaire humilité, avait eu celle, plus discrète, de se laisser habiller en pape… »

    Autre version (allemande), via le Forum catholique :

    « D’un air décidé, le Pape a refusé la mozette en velours rouge et bordée d’hermine blanche qui depuis 800 ans rappelle aux papes le sang et les souffrances du Christ et symbolise la pureté et l’innocence. Il aurait même dit à Mgr Guido Marini, le Maître de cérémonie de Benoît XVI, qui voulait l’aider à s’habiller : « Ça vous irait bien, à vous ! »  Même refus rapide des chaussures rouges, héritières d’une tradition remontant aux empereurs de Constantinople : le Pape François a gardé ses chaussures de ville noires. Il n’a pas voulu non plus se séparer de sa croix pectorale en fer, celle qu’il portait déjà lorsqu’il n’était qu’Archevêque, pour adopter la croix en or des papes. Quant à son anneau pastoral, il devrait être plaqué d’argent et non plus d’or. »

    *

    Ce matin, le pape François a déclaré :

    « Comme je voudrais une Eglise pauvre, pour les pauvres ! »

    Mais une Eglise pauvre ne peut rien faire pour les pauvres. Une Eglise pauvre ne peut pas construire des hôpitaux ou des écoles. Une fois qu'elle a vendu ses richesses, il ne lui reste plus rien. Pour les pauvres. Et les pauvres étaient riches à l'église quand ils voyaient la beauté du décor, prémices de la beauté du paradis.

    Saint François d’Assise n’a jamais dit qu’il voulait une Eglise pauvre.

  • ATTENTION !

    Après la fausse photo des « trois papes » circulent sur internet une fausse photo d’une rencontre entre le nouveau pape et l’ancien, et de fausses armoiries du pape François.

    Voir mes interventions sur ce fil du Forum catholique.

  • Ça continue

    En moins de 24 heures, le nouveau pape aura multiplié les gestes de rupture.

    Les dernières en date : lors de sa première messe, à la chapelle Sixtine. Dans des ornements moches dignes des pires évêques français.

    On se souvient de Benoît XVI faisant enlever le faux autel de la messe « face au peuple » et célébrant la messe ad orientem sur le maître autel. Le nouveau pape a fait réinstaller le faux autel pour célébrer dos à Dieu.

    Il n’a pas chanté la préface. Il ne chante d’ailleurs rien. Une perte de temps, sans doute.

    Pire encore, il ne fait pas de génuflexion après la consécration, alors que c’est évidemment obligatoire, même dans le missel de Paul VI.

    En fait, il fait tout comme chez nous… Nos évêques vont trouver que la nouvelle liturgie pontificale est excellente…

  • C’est le plus urgent ?

    La communauté juive de Rome a publié sur son site la lettre qu'elle a reçue du pape :  « J'espère vivement pouvoir contribuer au progrès que les relations entre juifs et catholiques ont connu à partir du Concile Vatican II, dans un esprit de collaboration rénovée. » (En décembre dernier, le cardinal Bergoglio avait participé activement aux rites de la fête de Hanouka dans une synagogue de Buenos Aires, ce que l'Eglise interdit évidemment.)

    LETTERA-DI-PAPA-FRANCESCO-A-DI-SEGNI.jpg

    Mais il n’est plus du tout urgent de rendre visite à Benoît XVI :

    « Le porte-parole du Vatican Federico Lombardi a donné ce midi une conférence de presse donnant quelques éclaircissements sur l'emploi du temps du Pape. Contrairement à ce qui a été annoncé, François ne rencontrera son prédécesseur, ni aujourd'hui, ni demain, ni dans les jours à venir. »

  • Bergoglio, décembre 2002

    Dans son article sur l’élection du cardinal Bergoglio au souverain pontificat, Sandro Magister recopie plusieurs paragraphes de l’article qu’il consacrait à l’archevêque de Buenos Aires dans l’Espresso de la première semaine de décembre 2002. Ce qu’on ne saurait en aucune manière lui reprocher, sauf en ceci qu’il devrait renvoyer à cet article, qui était beaucoup plus long, et fort intéressant. En effet, en décembre 2002, Sandro Magister voyait le cardinal Bergoglio comme le successeur de Jean-Paul II. Deux ans et demi avant la mort du pape et le conclave. Il avait seulement un peu d’avance. Jean-Paul II ne mourut qu’en 2005, et au conclave le cardinal Bergoglio, qui fut effectivement l’un des trois cardinaux ayant obtenu un nombre significatif de voix, puis, activement soutenu par le troisième (le cardinal Martini), fut l’adversaire du cardinal Ratzinger, mais ne l’emporta pas. Huit ans plus tard, c’est sa revanche, et surtout la revanche du clan qui le soutenait. L’incroyable revanche de cardinaux qui pensent aujourd’hui qu’ils s’étaient trompés en 2005.

    Dans la foulée de l’article de l’Espresso, Sandro Magister donnait une interview au journal argentin La Nacion, publiée le 5 décembre 2002, dans laquelle il réitérait son pronostic, faisant l’éloge d’un homme qui sera « un Pape qui prêchera la Croix et reviendra à l’essence de l’Évangile », car il « exprime tout à fait cette exigence de retour à l’Évangile, de sobriété par laquelle l’Église doit affronter ses combats en montrant son être profond ». Et dans l’article de l’Espresso, il insistait lourdement (ce qu’il a repris dans son article d’hier) sur l’austérité (quelque peu ostentatoire) dont faisait preuve le cardinal Bergoglio dans sa vie personnelle. Et sa piété. Austérité, « retour » à la prétendue « essence de l’évangile », intense piété personnelle, et… détestation de la liturgie (ce qu’omet Magister), voilà un portrait de… Paul VI. Nous revoici au temps où je recevais chaque semaine la feuille bleue de Téqui donnant les dernières nouvelles de Rome et la « catéchèse » hebdomadaire de Paul VI. Je ne sais plus si c’était déjà appelé « catéchèse », mais c’était généralement pitoyable et consternant de platitude.

    Bon. Si le pronostic se réalise, ça me donnera une deuxième jeunesse…

    N.B. On trouvera la traduction de l’article de l’Espresso et de l’interview de La Nacion au milieu de ce délire de la CRC qui implorait la mort de Jean-Paul II et voyait en Bergoglio un nouveau saint Pie X…

     

  • Du cardinal Bergoglio au pape François

    Nous savons qui était le cardinal Bergoglio. Nous commençons à connaître le pape François.

    Il a choisi un nom qu’aucun pape n’avait porté. C’est la première fois depuis un certain Landon qui ne fut pape que pendant 6 mois au début du Xe siècle. Cela montre la volonté de ne pas s’inscrire dans une lignée (dans une… « tradition »). On peut l’interpréter autrement, mais on peut aussi l’interpréter comme cela, surtout dans le contexte. D'autant qu'il refuse aussi d'être François Ier, donc de créer éventuellement une lignée. (1)

    Il est le premier pape à paraître au balcon de Saint-Pierre de Rome sans aucun ornement liturgique, et ne daigne revêtir une étole que pour la bénédiction urbi et orbi, récitée et non chantée.

    Il commence son allocution par « Bonsoir » et la termine par « Bonne nuit », comme tous ces prêtres réfractaires à tout esprit liturgique qui commencent la grand-messe par « Bonjour à tous » et la terminent par « Bon dimanche ».

    Il s’exprime exclusivement en tant qu’évêque de Rome, et ne s’adresse qu’aux Romains, alors qu’il a devant lui des gens du monde entier, et par la télévision le monde entier.

    Cette élection jette une lumière terrible sur la renonciation de Benoît XVI. Les loups ont gagné, et ont dévoré Benoît XVI vivant. Benoît XVI qui avait d’avance promis obéissance au nouveau pape, qui est un évêque qui lui a ouvertement désobéi.

    On peut donc craindre le pire. Cela dit, à quelque chose malheur est bon. S’il s’avérait hélas que François Ier soit un mauvais pape, cela aurait néanmoins deux effets bénéfiques. Le premier est que les providentialistes béats qui se sont tellement répandus pendant l’interrègne seraient contraints de réviser leur superstition. Le second est que les adeptes de la stupide, quasi blasphématoire dévotion aux « trois blancheurs », seraient contraints de remettre l’une des blancheurs à sa juste place.

    (1) A ceux qui prétendent que le premier pape qui porte un nom nouveau ne se dit jamais premier, on rappellera que Jean-Paul Ier avait bel et bien pris le nom de Jean-Paul Ier: « Habemus Papam ! Eminentissum ac reverendissimun dominum, dominum Albinum. Sanctae Romanae Ecclesiae Cardinalem Luciani. Qui sibi nomen imposuit Johannis Pauli Primi ! »

  • "François Ier"…

    Je m’étais difficilement préparé à accepter un pape médiocre après les deux géants que furent Jean-Paul II et Benoît XVI.

    Mais, a priori, c’est bien pire. Nous avons le jésuite anti-ratzingerien par excellence. Un archevêque de Buenos Aires qui, selon toutes les indiscrétions sur le conclave de 2005, fut l’homme opposé au cardinal Ratzinger par les progressistes (avec l’appui du cardinal Martini), et qui est l’homme qui a interdit l’application du motu proprio Summorum Pontificum dans son diocèse.

    C’est donc la grande revanche qui s’annonce. Sauf miracle toujours possible.

    Voici ce que j’ai trouvé sur le site Benoît et moi, sous la plume de « Carlotta » :

    Le cardinal Jorge Bergoglio (très prisé des médias et papabile du Conclave de 2005!), archevêque de la très cosmopolite et sécularisée Buenos Aires, n’a pas vraiment très bonne presse chez certains catholiques même modérés, et encore moins chez les catholiques plus traditionnalistes (sans parler des lefebvristes). Il est extrêmement peu réceptif au motu proprio Summorum pontificum (libéralisation de la messe en latin), il a fait nommer des évêques très médiocres (dans le domaine doctrinal mais aussi au niveau du comportement) alors même que l’Église catholique en Argentine a dû faire front de toutes parts, contre le progressisme (d’autant plus accentuée de par le fait que tout ce qui était considéré comme plus traditionnel était réduit sans nuance ad odiosam dictaturam militiarium) et contre toutes les églises néo-protestantes pour ne pas dire les sectes, enfin il est tellement favorable à un certain œcuménisme que cela a pour conséquence de brouiller le message catholique donc de l’Église Universelle et donc de rétrograder l’Église romaine a une pratique religieuse que l’on prend et que l’on repose au super marché des « religions », selon ses envies et les capacités commerciales du vendeur.