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François (pape) - Page 95

  • Le jeûne du 7 septembre

    Le pape François, hier à l’Angélus :

    « J’ai décidé d’organiser pour toute l’Église, le 7 septembre prochain, veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie. »

    Cela aurait pu être en même temps un très opportun rappel qu’aux temps de la chrétienté on jeûnait les veilles de fête.

    Malheureusement c’est raté. Car le 8 septembre prochain, ce n’est pas la fête de la Nativité de la Sainte Vierge, c’est, dans la néo-liturgie, le « 23e dimanche ordinaire » (et dans le calendrier traditionnel le 16e dimanche après la Pentecôte).

    J’ai vérifié qu’il en est ainsi également dans le diocèse de Rome, et donc que le pape, contrairement à ce qu’il annonce, ne célébrera pas la Nativité de Marie, en raison de la prééminence du dimanche (tardivement mais heureusement rétablie par saint Pie X).

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  • Laïcité pontificale…

    Le pape François a adressé un message au président hongrois à l’occasion de la fête nationale hongroise. Il y exprime le vœu que le peuple hongrois trouve dans son « patrimoine humain et spirituel » les « ressources morales nécessaires pour construire un avenir de paix et de fraternité ».

    C’est tout ?

    Oui, c’est tout.

    Heureusement, à Budapest, on est moins laïque qu’au Vatican. Là-bas, la fête nationale, c’est ouvertement la fête de saint Etienne, premier roi de Hongrie, dont la couronne à la croix penchée, symbole de la nation, trône dans le hall du Parlement. Et à la procession conduite par l’archevêque participent les dirigeants, dont le Premier ministre, Viktor Orban, qui n’est pourtant pas catholique. Mais qui a tenu à ce que la nouvelle Constitution commence par ces mots :

    « Nous sommes fiers que notre Roi, saint Étienne, il y a 1.000 ans, ait bâti l'État hongrois sur des fondations solides et ait fait de notre patrie une partie de l'Europe chrétienne. »

    Dommage que le pape en soit moins fier, au point de l’ignorer.

  • Etrange

    Un lecteur me fait remarquer la une étrange du magazine Time daté de ce jour 29 juillet 2013.

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    Une photo sombre du pape, sur fond noir, avec « Time » en rouge, ce qui est assez rare (il n’y en a eu qu’une autre depuis la première une sur le pape le 25 mars, où « Time » était en blanc comme c’est le plus fréquent). Or la tête du pape est disposée de sorte que le sommet du M lui fasse deux petites cornes rouges, sur fond noir…

    Et toute cette noirceur à cornes rouges illustre un propos favorable au pape :

    « Le pape du peuple » (ou « des gens »).

    « François est en train de redéfinir la papauté avec humilité et sincérité. Peut-il rétablir la prospérité de l’Eglise en Amérique latine ? »

  • Retour de la cruauté pontificale

    C’est une terrible révélation de Sandro Magister. La congrégation pour les religieux a pris un décret, daté du 11 juillet, explicitement approuvé par le pape, instituant un « commissaire apostolique » à la tête des Franciscains de l’Immaculée, et leur interdisant de célébrer la messe de saint Pie V :

    « Le Saint Père François a décidé que tous les religieux de la congrégation des Frères Franciscains de l'Immaculée sont tenus de célébrer la liturgie selon le rite ordinaire et que, éventuellement, l'usage de la forme extraordinaire (Vetus Ordo) devra être explicitement autorisé par les autorités compétentes, pour tous les religieux et/ou communautés qui en feront la demande. »

    Les Franciscains de l’Immaculée, qui se réclament de saint Maximilien Kolbe et ont un quatrième vœu marial, sont une magnifique communauté contemplative et missionnaire, créée en 1970 et reconnue par Jean-Paul II en 1998 comme institut de vie consacrée de droit pontifical. Ils sont aujourd’hui près d’un millier, en divers couvents de religieux et religieuses à travers le monde. A partir du motu proprio Summorum Pontificum la messe de saint Pie V s’est rapidement répandue dans les couvents, jusqu’à devenir la messe « normale ».

    Mais certains ont contesté cette évolution. Rome a envoyé un visiteur apostolique. Et les Franciscains de l’Immaculée sont donc mis sous tutelle pour déviationnisme liturgique, avec obligation de dire la messe de Paul VI à partir du 11 août.

    Il s’agit donc bien de la messe de Paul VI : la messe que ce pape avait rendue obligatoire en 1969, avec toute la cruauté dont il était capable, fidèlement relayée par un épiscopat qui se moquait totalement de la liturgie. François cite Paul VI à tout bout de champ. Il l’imite donc aussi dans sa méchanceté.

    Cette décision est naturellement illégale (comme l’était celle de Paul VI). Car elle contredit frontalement le motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI, qui est une loi de l’Eglise.

    Certes, le pape peut faire et défaire à sa guise. Mais, même quand on est pape, on édicte une loi qui annule la précédente, on ne procède pas par la bande, pour persécuter des religieux, en attendant une suite qui fait désormais craindre le pire…

    Il y a un autre point que Sandro Magister n’évoque pas : ces dernières années, de nombreux Franciscains de l’Immaculée ont été ordonnés prêtres avec la messe de saint Pie V et pour la messe de saint Pie V. Pour ceux-là le diktat du pape est encore plus injuste et cruel. Et c’est un camouflet notamment pour le cardinal Raymond Burke, qui en a ordonné plusieurs. Or le cardinal Burke est préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique. En théorie, les Franciscains de l’Immaculée pourraient faire appel devant lui du décret du 11 juillet. Et comme le décret est illégal ils obtiendraient son annulation. Sauf qu’on ne fait pas appel d’un décret explicitement approuvé par le pape…

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    Ceci est – était - la messe de saint Pie V à l’église de la paroisse de Rome Sainte-Marie de Nazareth, qui a été confiée par Benoît XVI aux Franciscains de l’Immaculée pour la forme extraordinaire.


    Addendum

    Le blog Messa in latino publie le décret. On y trouve exactement ce que dit Sandro Magister.

  • L’image et la réalité

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    Un des sommets du voyage de François au Brésil : la visite d’une favela, assortie du discours ad hoc sur la pauvreté et la justice sociale.

    Le voyage de François a coûté, selon les sources, entre 30 et 40 millions d’euros.

    L’organisation des JMJ du pape de la pauvreté a coûté selon les sources entre 109 et 119 millions d’euros, soit le double des JMJ de Madrid.

  • Apôtres du vide ?

    Je me disais que pour son sermon de clôture des JMJ François allait dire quelque chose. Mais non. Ce fut un de ses sempiternels et très répétitifs sermons en trois points vides de toute doctrine. Il faut sortir, aller dans les périphéries, pour annoncer l’Evangile, témoigner de la foi. Sans qu’il y ait un mot sur le contenu de l’Evangile, sur le contenu de la foi. C’est le discours type des évangéliques. Mais ce n’est pas en étant aussi vide que les évangéliques (et en copiant leurs « liturgies ») qu’on ramènera les brebis égarées.

    (Comparez avec les sermons de Benoît XVI et de Jean-Paul II, c’est spectaculaire. Il suffit, par exemple, de lire l’extrait du sermon de Jean-Paul II en 2000, qui figure depuis quelques jours dans la colonne de droite de news.va.)

  • Eviter les mots qui fâchent

    Plusieurs observateurs ont déjà remarqué que le nouveau pape évite soigneusement les mots qui fâchent. S’il parle de la vie, il ne prononce pas les mots avortement ou euthanasie ; s’il parle de la famille, il ne dit pas qu’il ne peut pas y avoir de mariage homosexuel ; etc.

    Lors de sa visite à une favela, aujourd’hui, il a donné un exemple spectaculaire de cette façon de faire. Ses propos pourraient tout aussi bien (ou plutôt mieux, car on attend autre chose d’un pape) provenir du discours d’un franc-maçon dit « spiritualiste ». Représentez-vous un tel franc-maçon dans sa loge (ou un politicien démocrate-chrétien faisant un discours électoral), et vous verrez :

    « Il n’y a ni de véritable promotion du bien commun, ni de véritable développement de l’homme quand on ignore les piliers fondamentaux qui soutiennent une Nation, ses biens immatériels : la vie, qui est don de Dieu, valeur à préserver et à promouvoir toujours ; la famille, fondement de la vie ensemble et remède contre l’effritement social ; l’éducation intégrale, qui ne se réduit pas à une simple transmission d’informations dans le but de produire du profit ; la santé, qui doit chercher le bien-être intégral de la personne, aussi dans sa dimension spirituelle, essentielle pour l’équilibre humain et pour une saine vie en commun ; la sécurité, dans la conviction que la violence peut être vaincue seulement à partir du changement du cœur humain. »

  • « Le prélat du lobby gay »

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    Il s’agit de Mgr Battista Ricca, qui vient d’être nommé prélat de la banque du Vatican (c’est un monsignore de la diplomatie vaticane, pas un évêque).

    En 1999, Mgr Ricca arrive à la nonciature de Montevideo, après avoir travaillé dans diverses autres nonciatures. Il y arrive avec son « ami ». Lequel va loger à la nonciature, et y aura un emploi… En 2001, Mgr Ricca se bagarre dans un bar homosexuel et on le ramène à la nonciature le visage tuméfié. Une autre fois on le retrouve dans l’ascenseur en panne avec un jeune homme. C’en est trop pour le nonce, qui obtient le départ de Mgr Ricca… pour Trinidad et Tobago. Quand son « ami » quitte lui aussi la nonciature, il demande que ses malles soient envoyées au Vatican à l’adresse de Mgr Ricca. Mais les malles vont rester dans un coin. Quand le nonce les fait ouvrir pour en jeter le contenu, il découvre un pistolet et une quantité énorme de matériel pornographique.

    C’était au moment où Jorge Bergoglio était archevêque de Buenos Aires, juste de l’autre côté du Rio de la Plata. Mais apparemment il n’en savait rien. Et François, juste après avoir reconnu qu’il y avait un « lobby gay » au Vatican, nomme l’un des représentants du dit lobby comme son homme de confiance à la banque du Vatican…

    Si cette histoire immonde et sordide n’était pas racontée par Sandro Magister, j’aurais beaucoup de mal à y croire…


    Addendum

    Dépêche de l'agence ANSA, traduction Benoît et moi

    (ANSA) - CITE DU VATICAN, 18 JUILLET - "Ce qui est affirmé sur le compte de Mgr Ricca est sans fondement": c'est ce qu'a dit le Père Federico Lombardi à propos de ce qu'a rapporté l'Espresso sur le prélat de l'IOR.

    Et voici la réponse immédiate de l'Espresso:

    "Au Père Lombardi qui qualifie de sans fondement ce qui a été publié sur le compte de Mgr Ricca, l'Espresso réplique en confirmant point par point les faits référés par Sandro Magister dans son article, confirmés par plusieurs sources primaires, et dans l'ensemble, jugés à l'époque d'une gravité telle par les autorités vaticanes elles-mêmes qu’ils les ont contraintes de retirer le monsignore de la nonciature de l'Uruguay, où il était en service, créant le scandale auprès d'évêques, prêtres, religieuses et laïcs".

    On peut ajouter que les autorités vaticanes, au lieu de se répandre en démentis improbables et imprudents, pourraient vérifier la crédibilité de ce qu'a publié l'Espresso simplement en consultant l'abondante documentation en leur possession sur l'affaire, en particulier celle parvenue à l'époque de la nonciature de Montevideo. Une autre documentation est disponible auprès des autorités uruguayennes, des forces de sécurité aux pompiers (ndt: après l'épisode de l'ascenseur). Sans parler des nombreux évêques, prêtres, religieuses, laïcs, qui en Uruguay ont été témoins directes du scandale, et sont prêts à en référer.

  • Ubu à Yad Vashem

    On sait que François a décidé de canoniser Jean XXIII sans attendre de miracle.

    La Fondation Wallenberg a quant à elle commémoré Jean XXIII, comme grand sauveteur de juifs, lors d’un colloque le 29 avril dernier à Jérusalem.

    La Fondation Wallenberg avait notamment remis en 2001 un dossier à Yad Vashem sur l’action d’Angelo Roncalli lorsqu’il était délégué apostolique à Istanbul, afin qu’il soit déclaré « juste parmi les nations ».

    Mais Yad Vashem n’a pas fait Jean XXIII « juste parmi les nations ». Pourquoi ? Le responsable du bureau de la Fondation Wallenberg à Jérusalem, Danny Raiser, explique :

    « Il n'y a jamais eu de réponse officielle de la part de Yad Vashem mais, du point de vue des principes, je crois que le motif de l'opposition réside dans le fait que (selon eux) Roncalli, dans ses actions, ne fit jamais rien de contraire aux ordres de ses supérieurs. Et c'est l'un des critères que le Yad Vashem considère toujours quand il examine les candidatures. En outre, bien qu'il s'agisse d'une haute personnalité qui devait par la suite devenir Pape, il y a le poids du jugement de Yad Vashem sur l'action de Pie XII. »

    En réalité, ce n’est pas seulement qu’il n’a « rien fait de contraire aux ordres de ses supérieurs », c’est qu’il a positivement toujours obéi au pape, et qu’il a toujours dit qu’il agissait au nom du pape (conformément à sa fonction de « délégué apostolique »).

    Donc c’est Pie XII qui devrait d’abord être déclaré « juste parmi les nations ».

    Mais on a décrété que Pie XII était un méchant…

    Donc ni l’un ni l’autre ne sera « juste parmi les nations », malgré les milliers de juifs sauvés par l’un et par l’autre.

    Et en ce qui concerne l’Eglise, Yad Vashem et les autres lobbies juifs lui permettent de canoniser Jean XXIII qui est un gentil, mais pas de béatifier Pie XII qui est un méchant…

    Rappelons que François va aussi canoniser Jean-Paul II.

    Le décret de reconnaissance des vertus héroïques de Pie XII et le décret de reconnaissance des vertus héroïques de Jean-Paul II furent promulgués le même jour, le 19 décembre 2009. Celui-ci aboutit à une canonisation moins de quatre ans plus tard, celui-là a été rangé dans un tiroir après le tollé qui l’accueillit...

  • Plutôt la cacophonie et Babel que le latin

    François recevant quelque 6.000 séminaristes et novices du monde entier venus à Rome dans le cadre de l’année de la foi, le 6 juillet :

    L’archevêque Fisichella a dit qu’hier vous avez récité le Je crois en Dieu, chacun dans sa langue. Cependant, nous sommes tous frères, nous avons le même Père. Maintenant, chacun dans sa langue récite le Notre Père. Récitons le Notre Père…

    [Récitation du Notre Père.]

    Et nous avons aussi une Mère. Dans notre propre langue, nous disons le Je vous salue Marie.

    [Récitation du Je vous salue Marie.]

    (Zenit, Rorate caeli, Forum catholique)