Puisque l’évêque de Rome, dans sa bénédiction urbi et urbi (in italiano et in italiano) refuse d’utiliser la formule PRESCRITE pour la bénédiction pontificale, je tire le rideau et ma révérence.
Puisqu’on en est là, et que ce n’est que le début de l’évacuation des « détritus », selon le mot du Savonarole de pacotille inséparable de François, je ne parlerai plus de l’évêque de Rome. Après tout, je ne ferai ainsi que ce que faisaient la plupart des catholiques avant la radio et la télévision. Pour ma part, j’ai eu hier (à l’heure même de la bénédiction de François que je suis heureux de ne pas avoir vue), et aujourd’hui, de façon terriblement imméritée, mais avec une joie tellement immense, une authentique bénédiction pontificale d’un évêque venu lui aussi « du bout du monde », mais qui sait ce qu’est un évêque de l’Eglise catholique. Et j’ai aussi mon évêque, qui lui aussi sait bénir comme un évêque.
Comme je l’ai déjà dit, l’un des bienfaits du règne de François (sur fond de désastre total) sera de mettre fin à des superstitions comme celle des « trois blancheurs ». Et de rappeler (comme lui-même le fait) que le chef de l’Eglise n’est pas le pape mais le Christ.
Travaillant sur les psaumes, je viens de relire le commentaire de saint Augustin sur le psaume 90. Dont voici un extrait :
« En Notre Seigneur, il y a l’homme parfait, la tête et le corps. La tête est cet homme qui est né de la vierge Marie, qui a souffert sous Ponce Pilate, a été enseveli, est ressuscité, est monté aux cieux pour s’asseoir à la droite du Père, d’où nous l’attendons comme juge des vivants et des morts : voilà le chef de l’Eglise. Cette tête a pour corps l’Eglise, non celle qui est en ces lieux, mais bien celle qui est en ces lieux et dans l’univers entier : non celle qui existe maintenant, mais celle qui commence en Abel pour aller jusqu’à la fin des siècles, et embrasser tous ceux qui croiront au Christ, pour n’en former qu’un seul peuple, appartenant à une seule cité, laquelle cité est le corps du Christ, et dont le Christ est la tête. »
Amen. Alleluia.
RECTIFICATIF
Le contraste est tel, entre François et ses prédécesseurs, que j’en ai déduit, hâtivement et faussement, que les paroles de la bénédiction n’étaient pas les mêmes. Merci à ceux qui m’ont fait remarquer mon erreur. Les paroles sont les mêmes. Je n’avais pas fait attention au fait que cette bénédiction, précédée d’une absolution, n’est pas la même que celle de la fin de la messe.
Il n’en reste pas moins que l’évêque de Rome, lors d’une bénédiction solennelle, doit être revêtu de ses ornements, coiffé de sa mitre et portant sa crosse (sa férule papale). – François daigne seulement mettre une étole juste pour la bénédiction, et la retire immédiatement après.
D’autre part, on voit que le cérémoniaire est toujours Mgr Marini et que le livre est toujours le même. Ce pourrait bien ne plus être le cas la prochaine fois.
Quoi qu’il en soit, je vois que j’ai raison de ne plus vouloir parler de ce pape…
Commentaires
Je vous comprends.
Je partage pleinement votre opinion.
On est fixés maintenant, on sait ce qu'il nous reste à faire pour demeurer catholiques.
L'actuel évêque de Rome fait ce qu'il veut comme il veut. C'est ce qu'il a toujours fait, semble-t-il.
Les iconoclastes immatures et stupides qui l'entourent ne se sont même pas aperçus qu'il ne reste pratiquement plus rien à détruire, sinon eux-mêmes. Grand bien leur fasse de leur disparition.
Nous aurons plus d'air pour respirer!
Cher Yves,
vous "pratiquant" régulièrement par votre blog, étant le plus souvent "croyant" de ce que vous dites, je suis affligé que vous fassiez tomber le rideau si hâtivement. Le successeur de Saint Pierre n'est manifestement pas un liturge rigoureux, mais il s'est toujours attaché à rappeler l'essentiel de la Foi.
Si je puis me permettre, ne vous laissez pas vaincre par votre caractère "breton bretonnant" (je sais ce que c'est, j'ai un peu de sang breton dans les veines, descendant de Mgr de Hercé, qui fut père, maire et évêque de Nantes...), tout fait de granit, de tonnerre et d'enthousiasme, mais souvent buté !
Faisons donc appel à l'histoire de l'Eglise avec toutes ses péripéties, et, sans verser dans le relativisme, soyons conscient que notre Pape (et évêque de Rome) nous est donné par le Bon Dieu.
Alors, s'il vous plaît, continuez à nous informer, urbi et orbi, sur toute la vie de notre Eglise et de notre civilisation dans une espérance sans faille...
En toute espérance, justement, et avec toute ma reconnaissance pour votre travail d'information,
Christian de Certaines
La faveur artificiellement entretenue des médias n'aura qu'un temps, les vieux crocodiles de la Curie doivent déjà commencer à se demander si cette élection à laquelle ils ont prêté la main ne va pas se retourner contre eux au sens le plus matériel de leur intérêt, et la démagogie crétinisante sur fond de simplicité grandiloquente et mise en scène pauvrette atteindra ses limites. Que le piètre courtisan Cantalamessa chante comme il sent le vent n'y changera pas grand chose. Patience. En attendant effectivement, il est pape - même s'il répugne étrangement à employer le mot -, il n'est donc que le pape.
Je suis bien d'accord avec vous. Ce pape est en train de diviser des familles spirituelles jusqu'alors unies.
Lorsque j'ai évoqué mon malaise à un moine d'une abbaye "ecclesia dei" il m'a été répondu que je n'avais pas le droit de critiquer ainsi le pape qui nous est donné. De même je fais parti (en fait c'est un bien grand mot, puisque je prie avec un groupe sur ma paroisse) du MSM (Mouvement Sacerdotal Marial) et lorsque j'ai évoqué encore des doutes à un prêtre ami du mouvement, il m'a dit que c'était sur des choses secondaires et que le pape François était fidèle au dogme et à la morale et c'est là l'essentiel.
Mon cher Yves, qu'entendez-vous par: "Il n'a pas respecté la formule prescrite pour la bénédiction" ?
- Sit nomen Domini benedictum.
- Ex hoc nunc, et usque in saeculum.
- Adjutorium nostrum in nomine Domini.
- Qui fecit caelum et terram.
- Benedicat vos omnipotens Deus, Pater † et Filius † et Spiritus Sanctus †.
- Amen.
Le fait que l'évêque de Rome célèbre la messe In Cena Domini ailleurs que dans sa cathédrale est contraire à l'Evangile, à la Tradition, au Cérémonial des évêques, et à la Constitution dogmatique de Vatican II sur l'Eglise. Donc contraire à la foi.
Dommage. Vous êtes a peu près le seul à souligner les anomalies du nouveau pape. Jusqu'où ira-t-il?
Jusqu'où ira-t-il ? Cela m'intéresse aussi, en effet. Et surtout de voir jusqu'où iront les bisounours du pape quel qu'il soit dans l'acceptation enthousiaste ou résignée de l'hérésie. Mais je ne veux pas être "le seul à souligner les anomalies du nouveau pape". Je n'ai pas vocation à être le mouton noir, et j'ai autre chose à faire que perdre mon temps à suivre les faits et gestes de François pour en souffrir.
J'ai regardé la bénédiction. Il me semble qu'il a utilisé les mots que vous indiquez.
Non. J'ai écrit cela juste après avoir regardé la vidéo de la bénédiction.
Vous avez raison. Je viens de la visionner.
Par contre quelle est l'attitude qu'un catholique doit avoir face à ces nouveautés et peut-être pire que cela dans l'avenir; d'autant qu'un catholique doit se soumettre au pape: dixit Boniface VIII ?
Se soumettre au pape ?
Lorsque Paul VI a interdit la messe de saint Pie V, un certain nombre de prêtres et de fidèles ne se sont pas soumis. Et un autre pape leur a donné raison, en affirmant que la messe de saint Pie V n'avait jamais été interdite...
Etre catholique ne supprime pas le libre arbitre. Bien au contraire.
Par contre quelle est l'attitude qu'un catholique doit avoir face à ces nouveautés et peut-être pire que cela dans l'avenir; d'autant qu'un catholique doit se soumettre au pape: dixit Boniface VIII ?
Il faut se soumettre au pape et à son évêque, c'est de foi. Cela dit, cela n'abolit pas les droits de l'homme, ni l'autonomie des laïcs. Lorsque ni votre évêques, ni le pape ne vous donnent un ordre conforme au droit naturel, hé bien vous vivez, tout simplement. Donc on se confesse, on communie, on fait baptiser les enfants, on va à la messe au moins le dimanche et les jours d'obligation (à la messe de son choix, c'est Jean-Paul II qui l'a précisé, on peut choisir sa paroisse). On exerce et défend ses droits et ceux de sa famille. Où est le problème ?
Ce doit être plus compliqué pour les clercs, mais heureusement, je suis un laïc.
Peut-être y a t-il d'autres explications au comportement du nouveau pape François;nous serons vite fixés,il faut attendre deux ou trois mois.
Pour ma part,en dehors d'autres considérations,je n'arrive pas à comprendre comment le conclave a élu un homme de 76 ans avec un unique poumon et manifestement malgré les démentis officiels en mauvaise santé,il suffit de le regarder.
Physique,c'est certain en tout cas.
Il s'étourdit peut-être lui-même,on a envie de l'aimer malgré tout car derrière cette façade,on devine quelqu'un de très vulnérable.
La soumission au Pape n'est pas inconditionnelle. Le Pape Paul VI abusant de son pouvoir a effectivement bafoué les droits des croyants et ne vous en déplaise, Benoît XVI, que j'aime pourtant tant !, a lui aussi, tenté de se trouver un titre à l'interdiction générale (et à l'autorisation spéciale) de missels édités par ses prédécesseurs, ce qui est illicite et impossible par la foi combinée avec le droit naturel (les droits universels de l'homme).
Mais cela dit, il faut obéir aux ordres du Pape; c'est de foi. En matière liturgique toutefois le Pape n'a pas de droit à vous imposer vos prières et encore moins à interdire l'usage de prières approuvées et éditées par ses prédécesseurs. C'est de foi. Excusez-moi, cela est subtil... C'est du droit (du moins j'espère !).
C'est pourquoi les prêtres qui disent la messe de saint Pie V obéissent au Pape alors que ceux qui disent la messe n'importe comment sous prétexte de rite de Paul VI, lui désobéissent, même s'ils sont dans les meilleurs termes avec le pape actuellement régnant et que les premiers sont vus d'un mauvais œil. On y perdrait son latin... Mais, selon moi, c'est comme cela, c'est du droit (selon moi).
En matière de liturgies, de prières, c'est le Pape qui décide, mais il ne peut interdire ce que son prédécesseur a autorisé. Il n'y a pas de titre.
En revanche si le Pape donne un ordre à un chef d'État catholique, il doit obéir. Si le Pape vous dit cette femme est votre femme, vous devez vivre avec elle. Même si cela vous déplaît, il faudra obéir. C'est pourquoi, l'hymne anglais dit "Britons never will be slave". Les Britons n'obéiront jamais au Pape... Ils divorceront quand ils voudront... Ah ! que c'est subtil ! que c'est compliqué ! Tellement compliqué que les papes eux-mêmes s'y sont perdus. Comment, vous n'obéissez pas au Pape ? Ben non ! Et en plus nous sommes dans notre droit, voire dans notre devoir (de piété à l'égard de nos ancêtres et des papes précédents).
Un texte de... Paul VI m'a beaucoup servi. Il faut remarquer que les droits de l'homme doivent être mieux observés dans l'Église, il a raison. Cela aurait été parfait s'il s'était aperçu que les élucubrations de ses amis du "mouvement liturgique" ne lui donnaient aucun titre à imposer des rites contre la culture et la liberté religieuse des peuples. S'il avait lui-même respecté les croyants et les droits de l'homme dans l'Église.
"Il fait remarquer"
Vous remarquerez en tous cas, que jamais les Papes, même Paul VI, n'ont pris de sanctions contre ceux qui gardaient les missels des prédécesseurs de Paul VI. Pourquoi ? Parce qu'ils s'étaient rendus compte de la difficulté. Donc ils faisaient des discours menaçants... mais de mesures pénales, jamais pour ce motif.
Donc, ce n'est pas si subtil que cela. Il suffit d'obéir au pape et de faire attention aux sanctions et à leurs motifs... C'est plus dur pour les prêtres, les pauvres, qui sont des collaborateurs des évêques et qui peuvent être sanctionnés pour des motifs fantaisistes, voire mutés, sans aucune sanction, "dans l'intérêt du service", alors que l'on sait que c'est pour autre chose... Mais ce n'est jamais officiel. On s'étonne après du tarissement des vocations... Le pauvre abbé Michel en sait quelque chose...
Celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.
Bonsoir,
Je vous comprends.
Je regrette simplement que vous passiez si facilement sur la Parole de Notre Seigneur JESUS-CHRIST, qui a dit en parlant de l'Apôtre Pierre: "Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église et les forces du mal ne pourrons rien contre elle."
Rappelez-vous que, Pierre lui-même, a renié Notre Maître et Sauveur: "Non je ne connais pas cet homme."
Alors avant de conclure sur Sa Sainteté le Pape François, gardez patience, c'est une des qualités majeure des chrétiens.
Et ce n'est pas un poisson d'avril!
Maranatha!
Merci!
JFL
Lui-même ne veut pas qu'on l'appelle Sa Sainteté...
C'est "pape François", évêque de Rome.
Mes grands-parents maternels, pourtant très pieux et pratiquant les vertus chrétiennes envers le prochain autant que le devoir de prière en famille, disaient : Monsieur le curé, Mgr et le saint-père. Et c'était tout. Aucune glose, aucun commentaire, aucune évocation de ces menus dépositaires. Le missel, c'était tout. Et à l'autel de la sainte Vierge, le matin, en sabots, dès 6 heures. Croire, c'est ça. Que la rhétorique, que la sartologie et que la chorégraphie pontificales nous soient comme lettre morte, seul l'Esprit vivifie et l'Esprit s'est fait bien goguenard pour se moquer de nous. Goguenardons donc à qui mieux mieux, et surtout, pas de pensées chagrines. Tragiques, oui, chagrines, non.
Yves,
Je ne comprends pas bien de quelle formule de bénédiction vous parlez.
Dans la vidéo, la bénédiction est un ensemble de formules traditionnelles en latin, qui sont lues.
François : http://www.youtube.com/watch?v=NmqODBQASUU
Benoit XVI: http://www.youtube.com/watch?v=ew2SMr9-MHQ
cher Y Daoudal, d'accord avec Chr.de Certaines
et comme lui " en toute espérance,justement, et avec
ma reconnaissance pour votre travail d'information"
(n'en parlez pas à bernard il risque de vous donner
raison ..)
Je suis d'accord avec vous, à une exception près : je n'ai pas le temps de mener une étude approfondie mais il me semble que la bénédiction est correcte puisque Benoît XVI utilisait exactement la même. En outre, comme François a l'air de ne rien comprendre au latin, il est difficile de penser qu'il ait pu changer quoi que ce soit à ce qui est écrit. Pour ce qui est de la tenue et du style...
Si vous permettez, je viens vous consoler un peu. En Russie, ils ne se donnent guère la peine de creuser leur imagination pour pêcher les poissons d'avril, ils en trouvent de tout frais à la cathédrale catholique.
http://larussiedaujourdhui.fr/photos_du_jour/2013/04/01/spectacle_de_paques_22827.html
une chose est sure, avec de telles liturgies, le Patriarche n'a rien à craindre du prosélytisme catholique, il peut dormir sur ses deux oreilles, et d'ailleurs personnellement, je dissuaderais tout orthodoxe de se convertir pour obtenir cela.
Malgré notre regretté Benoît XVI, les "conneries" liturgiques ont continué et prospéré.
Plus Rome se rapproche des protestants, plus elle s'éloigne des Orthodoxes que j'admire pour avoir gardé intact le dépôt de la foi et de la liturgie.
Ce n'est quand même pas une liturgie, mais un spectacle. Déplacé, certes, mais ce ne prétend pas être la messe.
On peut dire :service minimal.
On va finir par regretter par certains côté, le pape Paul VI !
Celui qu'il faut regretter,c'est le vénérable Pie XII.
Tous les repères s'effondrent, c'est donc moins que jamais le moment de tirer sa révérence, Yves, mais au contraire, de résister par le verbe.
Dans le numéro 127 d' "Il est ressuscité !", que je reçois à l'instant, le frère Bruno de Jésus-Marie présente les choses dans un jour très différent : "Il est revenu !", titre-t-il, nous laissant entendre que Jean-Paul Ier s'est réincarné en François Ier. Il conclut son apologie du saint-père par un "envoi", dont il faudra voir, dans les semaines à venir, s'il a atteint sa destination et donné au pontife le goût de bâtir un pont vers Saint-Parres-lès-Vaudes. On le souhaite pour les disciples de M. l'abbé de Nantes et pour tous ceux qui, sans l'avoir connu, tiennent cet éminent religieux pour l'un des esprits les plus fins de l'Eglise de France.
Je remarque que vous n'avez pas de parole, puisque vous continuez de déblatérer sur notre Saint Père.
Pour un homme qui appelait à voter Sarko en 2012 alors qu'il ne cesse de critiquer l'UE et l'immigration, cela se comprend plus facilement...
Vous n'avez donc pas vraiment de constance, en revanche vous en tenez une belle couche... j'espère que Dieu vous pardonnera