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François (pape) - Page 98

  • Il a inventé une icône de la "Madone de l’humilité"…

    Lors de leur rencontre, François a offert à Benoît XVI une icône, et il a expliqué : « Ils m’ont dit que c’est la Madone de l’Humilité. » "Ils", apparemment, ce sont les orthodoxes russes qui ont offert cette icône à François. Mais ils n’ont pas pu lui dire que c’était « la Madone de l’Humilité ». Déjà parce qu’un orthodoxe ne dit pas « la Madone » mais « la Mère de Dieu ». Ensuite parce qu’il n’existe pas de telles icônes. Il y a trois types principaux d’icônes de la Mère de Dieu : l’hodigitria (celle qui montre le chemin), l’éléoussa (la tendresse, en russe oumilenie), l’orante. Auxquelles il faut ajouter la Kyriotissa, la Mère de Dieu en majesté. L’icône offerte à François qui l’a offerte à Benoît XVI paraît être une hodigitria, sur le modèle de l’icône de Kazan (c’en est peut-être une copie).

    Il existe bien un type de peinture appelé « Madone de l’Humilité » : il a été inventé en Italie au XIVe siècle (plus précisément en Avignon, mais par un peintre italien, et n’a été ensuite illustré que par des peintres italiens).


    Erratum partiel

    Il s'agit non d'une invention mais d'une "interprétation". Les liens mis en commentaire par Jeanne Smits montrent que les Russes appellent ce type d'hodigitria "Il a regardé la bassesse", citation du Magnificat: Dieu a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante... sa servante d'humble condition, traduit en latin par "humilitatem"... donc on a la Mère de Dieu "Il a regardé la bassesse" qui, par libre interprétation italo-latino-argentine est devenue une "Madone de l'Humilité" (qui n'est pas la "Madone de l'Humilité")...

  • François et le B’nai B’rith

    David J. Michaels, directeur des affaires internationales du B’nai B’rith, était à Rome « pour l’installation du pape François » et a participé à la rencontre du nouveau pape avec les représentants des diverses confessions religieuses. Le B’nai B’rith salue l’élection de François et souligne que les relations catholico-juives étaient « un élément important de son mandat » d’archevêque de Buenos Aires. Il rappelle que « le cardinal Bergoglio était le conférencier d’honneur lors de la commémoration de la Nuit de Cristal organisée par le B’nai B’rith dans la cathédrale de Buenos Aires, où il a allumé l’une des six bougies à la mémoire des six millions de juifs tués pendant la Shoah. »

    Vous avez bien lu : « organisée par le B’nai B’rith dans la cathédrale », où l'archevêque était invité à parler...

  • Le pape qui fait passer l’Eglise de la contre-réforme au « catholicisme évangélique »

    Selon George Weigel, « l’élection du pape François accomplit le tournant de l’Eglise du catholicisme de la contre-réforme (…) au catholicisme évangélique qui doit replanter l’Evangile dans ces régions du monde qui sont devenues spirituellement lasses, tout en le semant dans de nouveaux champs de mission dans le monde entier. »

    Le dernier livre de George Weigel est intitulé : Le catholicisme évangélique : la profonde réforme de l’Eglise au XXIe siècle.

    Ce livre a paru le 5 février dernier. Dès le lendemain, George Weigel soi-même en faisait la promotion sur le site First Things. Il expliquait que le « catholicisme évangélique », qui est le catholicisme « vécu dans une fidélité radicale au Christ et à l’Evangile », est le seul catholicisme possible au XXIe siècle. Le catholicisme évangélique est fondé sur cet ahurissant sophisme (qui est celui de toutes les sectes évangéliques) : ne pas chercher à avoir des connaissances sur Jésus, mais connaître Jésus en personne. (C’est ce qui explique le vide doctrinal des homélies de François : ce vide est volontaire. C'est ce qui explique aussi pourquoi il parle tant du diable : c'est un thème de prédilection des évangéliques qui le voient partout et font des "exorcismes" à tour de bras.) Le catholicisme évangélique (dont on ne voit pas ce qu’il a de catholique), c’est la « rencontre personnelle et communautaire » avec le Jésus de l’Evangile, point final.

    L’auteur de la recension de ce livre sur le National Catholic Register écrivait : « Si je pouvais entrer au conclave, j’y passerais en douce assez d’exemplaires de Catholicisme évangélique pour en mettre un sur la chaise de chaque électeur, avec l’espoir qu’ils adoptent ce chef-d’œuvre d’histoire et de pensée catholique comme un guide possible pour la mission de l’Eglise dans les siècles à venir. »

    Cet homme-là a été comblé au-delà de ses espérances, car il n’y avait pas besoin d’inonder la Chapelle Sixtine du livre de George Weigel : c’est le principal représentant du soi-disant « catholicisme évangélique » au sein de l’épiscopat mondial qui a été élu pape. Et, au lendemain de l’élection, George Weigel (qui avait longuement rencontré le cardinal Bergoglio au moment où il préparait son livre) pouvait donc écrire son article enthousiaste de la National Review : « Le premier pape américain : le tournant du catholicisme pour un avenir évangélique. »

    306_Bergoglio01.jpgOn comprend mieux désormais ce geste du cardinal Bergoglio, primat d’Argentine, agenouillé devant 6.000 personnes pour recevoir la bénédiction d’une vingtaine de pasteurs successifs. C’était le 19 juin 2006, lors de la troisième "Rencontre fraternelle de la Communion renouvelée des Evangéliques et Catholiques" (sic) au stade du Luna Park de Buenos Aires.

  • Éloge de François

    Par les théologiens de la libération. Essentiellement le P. Jon Sobrino, dont la doctrine a été condamnée par la congrégation pour la doctrine de la foi en 1997. Notamment (mais pas seulement, la liste de ses hérésies est longue) pour professer que « l'Église des pauvres est le lieu ecclésial de la christologie ».

    (Le texte condamnant Jon Sobrino est en différentes langues sur le site du Vatican, mais pas en français. On le trouvera en français ici.)

  • Encore une tradition qui s’en va…

    La langue diplomatique officielle du Vatican est jusqu’ici le français. Et le pape prononçait donc toujours en français ses discours devant le corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège.

    Pour la première fois, le pape François, « l’évêque de Rome », a fait un discours en italien.

    Cela ne touche certes pas à la foi. Mais tout Français ne peut que se désoler d’une telle nouveauté, qui est un très mauvais coup pour la francophonie.

    P.S. Le pire, c'est que tout le monde s'en fout...

  • Saint François d’Assise soutenait une Eglise riche

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    « Dans la mythologie pseudo-franciscaine et paupériste que beaucoup de gens appliquent ces jours-ci au nouveau pape, l’imagination se porte vers une Église qui renoncerait à ses pouvoirs, à ses structures et à ses richesses afin de devenir purement spirituelle. Mais ce n’est pas pour cela qu’a vécu le saint d’Assise. Dans le rêve du pape Innocent III tel que l’a peint Giotto, François ne démolit pas l’église, mais il la soutient de ses épaules. Et cette église, c’est Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale de l’évêque de Rome, magnifiquement restaurée et embellie depuis peu à cette époque, mais enlaidie par les péchés des hommes qui s’y rendaient et qui en repartaient purifiés. Il y eut un certain nombre de disciples de François qui tombèrent dans le spiritualisme et dans l'hérésie. »

    Sandro Magister

  • Franciscomania

    « Avec Jean-Paul II, nous avons eu un pape qui est devenu saint ; avec François, nous avons un saint qui a été élu pape. » Sic.

    C’est signé Antonio Gaspari, coordinateur éditorial de l’agence Zenit. On remarquera que le plus important n’est pas ce qui est témérairement avancé, mais ce qui est soigneusement tu : qu’il y a eu un pape entre Jean-Paul II et François.

    Belgicatho est un blog d’orientation plutôt traditionnelle. Aussi est-ce avec surprise (et certains lecteurs belges ont dû s'étrangler) qu’on le voit vanter et reproduire une « excellente » interview du cardinal Danneels, fossoyeur de l’Eglise belge, soutien de feu le sinistre cardinal Martini. Belgicatho qui remarquait après l’élection de François : « Incontestablement, le cardinal Danneels est beaucoup plus joyeux qu’au lendemain de l’élection de Benoît XVI. »

    Lors de son premier Angélus, François a cité le nom du cardinal Kasper, sans autre raison que de montrer sa proximité avec ce théologien de l’œcuménisme dévoyé. Le cardinal Kasper lui renvoie la balle, en violant ouvertement son serment de confidentialité : « Le cardinal Bergoglio a été dès le début mon candidat et dès le début du conclave j’ai voté pour lui. Il représente un nouveau commencement pour l’Église, pour une Église humble et fraternelle qui est là pour les gens, qui revient à sa source : l’Évangile ».

    Je rappelle le désormais classique, mais que je n’avais pas encore cité : François est « le meilleur choix possible », selon le pire théologien possible : Hans Küng.

    Addendum.

    Le canoniste blogueur Edward Peters confirme que la déclaration du cardinal Kasper est une violation directe des termes du secret du conclave.

  • La messe du pape

    Pour la « Messe d’inauguration du ministère pétrinien de l’évêque de Rome François » (que le site du Vatican appelle néanmoins « Messe solennelle d’intronisation du Pape François »), on a échappé finalement aux Franciscains de La Verna (c'était encore Mgr Guido Marini qui était aux commandes et donc ce fut correct).

    Mais on n’a pas échappé au pape qui ne chante pas et qui ne fléchit pas le genou devant le Seigneur sur l’autel (c’était pourtant noir sur blanc sur le livret : peine perdue).

    Après le petit sermon palot de sa première messe, qui contrastait de façon saisissante avec celui de Benoît XVI à cette même occasion, je me disais qu’il réservait pour sa messe « d’inauguration » une homélie digne d’un pape qui commence son pontificat, qui trace une perspective, donne une direction, ou au moins élève le regard... Mais non. On a eu le droit à un autre petit sermon palot, tout gentillet celui-là. Du niveau d’un brave vicaire débutant.

    Adieu donc les émerveillements devant les fulgurances spirituelles et les profondeurs d’exégèse de Benoît XVI.

    Et je suis bien conscient que si c’est tout ce qu’il faut déplorer, ce sera très bien…

    N.B. On remarquera que l'antienne d'introït n'a pas été chantée, alors qu'elle figurait dans le livret et qu'elle est évidemment obligatoire. Quant à l'antienne de communion, elle fut très mal chantée (c'était les franciscains ?).

  • Les armoiries du pape François

    Ce sont celles de l’archevêque Bergoglio, y compris la devise.

    (Et donc les faussaires qui avaient plaqué ces armoiries sur fond d’armoiries pontificales avaient raison…)


    StemmaPapaFrancesco_18-03-2013.jpg

    "Le Saint-Père a adopté des armes pontificales qui reprennent ses armes épiscopales. L'écu, sommé d'une tiare archaïque et posé sur les traditionnelles clefs croisées. Fond azur, il présente en coeur un soleil rayonnant portant le monogramme du Christ , symbole des Jésuites, avec au-dessous une étoile d'or symbolisant Marie et une fleur de nard symbolisant Joseph. Ces armes symbolisent l'amour du nouveau Pape pour Jésus, Marie et Joseph. Il a également conservé sa devise épiscopale: Miserando atque Eligendo, rempli amour il le choisit, en référence au publicain que Jésus appela à le suivre. Ce passage d'une homélie de Béde Le Vénérable avait été choisi par Jorge Mario Bergoglio lorsqu'en 1953 à 17 ans il décida de suivre saint Ignace et de se faire prêtre." (VIS)

    Addendum. Puis elles ont été légèrement modifiées: l'étoile est désormais à huit branches, la fleur de nard ressemble nettement moins à une grappe de raisin, et la devise est sur une banderole.

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  • Le pape des pauvres pour une Eglise pauvre

    est membre du très sélect - et para-maçonnique - Rotary Club de Buenos Aires (qui s'en vante).

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