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François (pape) - Page 82

  • Il a viré Mgr Livieres Plano…

    François a détruit la congrégation religieuse la plus florissante, les Franciscains de l’Immaculée, parce qu’ils osaient avoir une liturgie et une spiritualité traditionnelles.

    François vient de détruire le diocèse le plus florissant d’Amérique du Sud, parce que son évêque était d’une profonde bienveillance envers la liturgie traditionnelle et que son séminaire était un vrai séminaire et qu’il était archi-plein.

    Voici le communiqué officiel, qu’on ne peut lire sans frémir :

    « Après avoir pris connaissance du résultat des visites canoniques ordonnées par la Congrégation pour les évêques et par celle pour le clergé, le Saint-Père a décidé d'écarter Mgr Rogelio Ricardo Livieres Plano et de le remplacer à la tête du diocèse de Ciudad del Este (Paraguay) par un Administrateur apostolique Sede Vacante en la personne de Mgr Ricardo Jorge Valenzuela Ríos, Evêque de Villarrica del Espiritu Santo (Paraguay). La délicate mesure adoptée par le Saint-Siège, qui se fonde sur une série de graves questions pastorales, est dictée par la sauvegarde de l'unité du diocèse et de la communion épiscopale nationale. Dans l'exercice de son ministère d'unité du corps épiscopal et du peuple des fidèles, le Pape demande au clergé et à la communauté diocésaine de Ciudad del Este de recevoir les mesures prises dans un esprit d'obéissance et de docilité éclairé par la foi. Il invite l'Eglise qui est au Paraguay et ses pasteurs à engager un processus de réconciliation qui écarte tout esprit partisan ou polémique, de manière à ce que soit sauvegardée la réputation de l'Eglise. »

    C’est du moins l’adaptation en français diffusée par VIS. Le texte original en italien se termine ainsi :

    « En outre, il invite toute l’Eglise paraguayenne dirigée par ses pasteurs à un processus sérieux de réconciliation qui surmonte tout esprit de faction et de discorde, pour que ne soit pas blessé le visage de l’unique Eglise “acquise par le Sang de son propre Fils” et que le “troupeau du Christ” ne soit pas privé de la joie de l’Evangile. »

    Manifestement, le traducteur n’a pas eu le courage de traduire cette ignominie ecclésiastique qui ose citer saint Paul dans l’accomplissement de son forfait.

    Comme il y a des pompiers pyromanes, il y a des assassins qui veulent se faire passer pour des médecins, et des anges de la mort qui se prennent pour des messagers de la joie.

    La vérité sur le diocèse de Ciudad de l’Este, c’est ici.

  • Juste avant le synode…

    Le pape François a institué, le 27 août, une commission spéciale chargée d'étudier la réforme du procès matrimonial canonique, a annoncé le 20 septembre un communiqué du Saint-Siège :

    « Le travail du Comité spécial commencera dès que possible et il aura pour objectif de préparer une proposition de réforme du procès matrimonial, en essayant de simplifier la procédure, en la rendant plus simple et en sauvegardant le principe de l'indissolubilité du mariage. »

    Juste avant le synode qui doit notamment se pencher sur cette question, c’est pour le moins bizarre…

    La composition du comité :

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  • Franciscains de l’Immaculée : la persécution se poursuit

    Le blog Messa in latino publie une lettre l’informant que le commissaire Volpi a décidé de fermer le couvent des Franciscains de l’Immaculée à Bénévent. Ce qui est une très mauvaise nouvelle pour les catholiques attachés à la « forme extraordinaire » puisque depuis le motu proprio les Franciscains célébraient quotidiennement la messe traditionnelle en l’église Saint-Pascal, et que cette messe disparaît de Bénévent, ce qui est évidemment le but de la manœuvre. Mais en outre cela a une valeur symbolique, car c’est à Bénévent que fut érigé, par décision du Saint-Père (saint Jean-Paul II), l’institut des Franciscains de l’Immaculée, en 1990. C’était alors l’aboutissement d’un long chemin et le début d’une impressionnante expansion. Aujourd’hui, on efface de Bénévent la présence des Franciscains de l’Immaculée. Par décision du Saint-Père (François).

  • Le pape en Albanie

    Titre d'une dépêche Reuters :

    Le pape François en Albanie pour promouvoir la tolérance

    Certes c’est la perception de l’agence de presse, et non une citation du service de presse du Vatican. Mais est-elle vraiment erronée ? On verra. En tout cas on voit bien qu’il paraîtrait absurde à l’agence de titrer : « Le pape François en Albanie pour promouvoir le christianisme ».

    Il y a des choses qui ne se font plus.

  • L’Eglise a toujours…

    Le cardinal Raymundo Damasceno Assis, archevêque d’Aparecida, actuel président de la conférence des évêques du Brésil, est l’un des trois présidents délégués du synode sur la famille. Il déclare au plus grand quotidien brésilien, Folha de São Paulo, à propos de la légalisation des unions homosexuelles :

    « C’est une décision de la Cour suprême. Bien sûr, pour l’Eglise cela ne peut pas être assimilé au mariage. Mais, en ce qui concerne le respect pour l’union stable entre ces gens-là, il ne fait aucun doute que l’Eglise a toujours essayé de se comporter de cette façon. »

    L’Eglise a toujours essayé de respecter l’union stable entre deux personnes de même sexe… Le cardinal Raymundo Damasceno Assis a donc changé le catéchisme (et censuré la Sainte Ecriture au passage).

  • François se débarrasse pour de bon du cardinal Burke

    « La “révolution” du pape François en ce qui concerne le gouvernement ecclésiastique ne perd pas l’élan qui la fait avancer. Et dès lors, comme cela se produit lors de toute révolution qui se respecte, les têtes d’ecclésiastiques considérés comme méritant métaphoriquement la guillotine continuent à tomber. »

    Ainsi commence un article de Sandro Magister, que je n’avais encore jamais vu aussi violent contre François.

    En cause, le limogeage du cardinal Burke, après quelques autres. Mais la différence est que le cardinal Burke est un personnage de premier plan, emblématiquement ratzingérien, et qu’on ne l’envoie pas dans un diocèse plus ou moins prestigieux, mais qu’on lui donne un simple titre honorifique. C’est du moins ce que croit savoir Sandro Magister. Et il est possible que la goutte d’eau qui ait fait déborder le vase est que le cardinal Burke, en tant que préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, a (logiquement et très légitimement) donné raison à une plainte des Franciscaines de l’Immaculée contre leurs persécuteurs vaticanesques.

    Si effectivement le cardinal Burke, 66 ans, se retrouve avec le simple titre honorifique de cardinal patron de l’Ordre de Malte, cela ne va certes pas passer inaperçu, et sera un signe très fort.

    Cela dit, ce limogeage permettra au cardinal Burke de se consacrer à plein temps à la défense de la doctrine catholique, et à l’accompagnement des communautés Ecclesia Dei…

  • « L'énigme des deux papes »

     

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    Sandro Magister revient sur cette nouveauté du « pape émérite » vivant au Vatican, en habit de pape, avec le titre et son nom et ses armoiries de pape, côte à côte avec le pape régulièrement élu et régnant. La chose a déjà fait couler beaucoup d’encre. Sandro Magister rappelle l’état de la question, et ajoute un nouvel élément de réflexion : un texte de Roberto De Mattei, titré : « Il y a un pape et un seul ».

    D’abord on peut se demander si Roberto De Mattei est devenu aveugle, ou si vraiment il nie l’évidence. Car l’évidence, visible, est qu’il y a deux papes, qui ont été élus papes tous les deux, qui se disent papes tous les deux, qui portent tous les deux l’habit de pape, qui ont tous deux un nom de pape. Un pape qui a la charge du gouvernement de l’Eglise, et un pape, un  grand théologien, qui s’est donné à lui-même le titre de « pape émérite » et un ministère de prière.

    En fait, Roberto De Mattei fait partie de ces catholiques qui n’ont jamais accepté le concile Vatican II, et il trouve ici l’occasion de taper une fois de plus sur ceux qui auraient changé l’ecclésiologie qu’il croit traditionnelle, nommément « Congar, Ratzinger, de Lubac, Balthasar, Rahner, Schillebeeckx… ». Sic. De Mattei ose mettre dans le même sac l’un des plus grands théologiens de notre époque – Ratzinger - et l’un des idéologues les plus hétérodoxes – Schillebeeckx.

    De Mattei n’a jamais accepté la première phrase de Lumen gentium. Resté bloqué dans l’impasse d’une ecclésiologie post-thomiste bétonnée et post-tridentine racornie qui voit l’Eglise comme une société gouvernée par un conseil d’administration de cardinaux qui se choisissent un PDG qui devient alors de droit divin, il lui refuse toute réalité sacramentelle en tant qu’Eglise, il ose dire que ces théologiens « ont voulu réduire la mission de l’Église à une fonction sacramentelle », comme si la fonction sacramentelle, qui est agir divin, pouvait être une « réduction ».

    Dès lors, le pape ayant une fonction juridiquement définie, et seulement cette fonction-là, s’il renonce à sa charge il n’est plus pape. Donc Ratzinger, une fois encore, a tort, et l’ironie de l’histoire est que c’est le pape qui nous bassinait avec son « herméneutique de la réforme dans la continuité » qui a opéré une « coupure révolutionnaire » en continuant à se dire « pape »…

    Il ne vient pas une seconde à l’esprit de Roberto De Mattei que le mot même de « pape » n’est en rien juridique. Le pape, c’est « Papa », c’est un terme d’affection, et bien sûr il ne se trouve pas dans le Code de droit canonique. Le mot de « pape » ne renvoie pas à des textes juridiques mais à la famille, la famille des enfants de Dieu réunis dans une communion eucharistique, dans l’amour qui nous est donné par le Saint-Esprit. Le père de famille qui se retire dans un monastère après avoir élevé ses enfants reste leur papa. Alors, on dira qu’on n’a pas deux papas. Eh bien François a parlé de Benoît XVI comme du grand-père. Ce qui va très bien à tout le monde, car il est permis d’avoir plus de tendresse pour son grand-père que pour son père…

  • Caïn n’a pas pleuré ?

    François a célébré une messe ce matin au cimetière militaire de Redipuglia. Dans un nouveau réquisitoire contre la guerre, contre toute guerre, il s’en est pris à ceux qui sont comme Caïn, qui disent « que m’importe ?  Suis-je le gardien de mon frère ? ». Il a ajouté :

    « Avec ce Que m’importe?, qu’ont dans le cœur les affairistes de la guerre, peut être gagnent-ils beaucoup, mais leur cœur corrompu a perdu la capacité de pleurer. Caïn n’a pas pleuré, il n'a pu le faire. Et l’ombre de Caïn plane aujourd’hui sur ces cimetières. »

    Caïn n’a pas pleuré ? Eh bien ce n’est pas vrai. Et c’est même un passage très émouvant de la Genèse, si proche de l’Evangile, où l’on voit justement Caïn pleurer son péché et Dieu le lui pardonner :

    « Et Caïn dit au Seigneur : Mon iniquité est trop grande pour que j'en obtienne le pardon. Voici que tu me chasses aujourd'hui de la face de la terre, et de ta face je me cacherai. Je serai fugitif et vagabond sur la terre [gémissant et tremblant, dit le grec]. Quiconque donc me trouvera, me tuera. Et le Seigneur lui dit: Non, cela ne sera pas ; mais quiconque tuera Caïn en sera puni sept fois. Et le Seigneur mit un signe sur Caïn, afin que ne le tue pas quiconque le trouverait. »

    (NB. Le petit malin qui fera remarquer que personne ne peut rencontrer Caïn dans son errance parce qu’il n’y a personne d’autre sur terre que ses parents passe par la case prison et perd son tour…)

  • Une absence remarquée au synode

    Sandro Magister a épluché la liste des participants au prochain synode sur la famille, et il constate notamment qu’il n’y aura aucun représentant de l’Institut pontifical pour les études sur le mariage et la famille, créé par saint Jean-Paul II à l’université pontificale du Latran : « Un vide surprenant, s'agissant de l'organisme d'institution pontificale le plus concerné par le thème que le synode est appelé à discuter. »

    Dans un de ses deux discours devant cet institut, Benoît XVI rappelait cette étonnante « coïncidence » : « Les origines de votre Institut remontent à un événement très particulier : précisément le 13 mai 1981, Place Saint-Pierre, mon bien-aimé prédécesseur Jean-Paul II fit l'objet du grave attentat que l'on connaît lors de l'Audience au cours de laquelle il devait annoncer la création de votre Institut. »

    Aujourd’hui il n’y a pas besoin d’attentat pour réduire l’institut au silence…

  • Trois mots de François

    Le cas le plus fréquent (quasi quotidien) est la savante ambiguïté par laquelle le pape condamne une attitude ou une doctrine non condamnable ou même très louable, selon les titres et les résumés qui sont donnés de ses propos, mais qui est tellement ambiguë qu’on découvre que la formulation complète peut être interprétée d’une façon admissible.

    Dernier exemple en date : « Jésus n’est pas un professeur. » Ce qui est absurde, puisque dans les évangiles Jésus est appelé 59 fois « didascalos », c’est-à-dire « professeur », et qu’on dit 96 fois qu’il enseigne comme un professeur (« didasco ») - il souligne lui-même qu'il l'est, Jean 13, 13. Si l’on va voir la phrase entière, le pape dit : « Ce n’est pas un professeur, un mystique, qui parle d’une tribune. Il est au milieu des gens, il se laisse toucher. »

    Jésus ne serait pas un mystique qui parle d’une tribune… Le propos est tellement incompréhensible que personne ne tente de l’expliquer. Reste donc le professeur… qui parle d’une tribune. Et là c’est souvent vrai. Quoique pas toujours, et loin de là. Le sermon sur la montagne, c’est un enseignement ex cathedra. Et quand Jésus enseigne depuis une barque, idem.

    *

    Il y a les discours où François paraît dire une vérité de l’air du temps qui serait aussi devenue vérité pour l’Eglise catholique, alors qu'il n'en est rien.

    Dernier exemple en date : « La guerre n'est jamais nécessaire, ni inévitable. » (Message à la communauté Sant’Egidio, 7 septembre).

    C’est ce que dit la mode pacifiste. Mais pas le Catéchisme de l’Egise catholique, qui indique avec précision quelles sont les conditions de la guerre juste (2309), puis édicte : « L’appréciation de ces conditions de légitimité morale appartient au jugement prudentiel de ceux qui ont la charge du bien commun. Les pouvoirs publics ont dans ce cas le droit et le devoir d’imposer aux citoyens les obligations nécessaires à la défense nationale. » Il s’agit bien du droit et du devoir « d’une légitime défense par la force militaire ».

    *

    Et puis il y a les discours où François, dans ses improvisations, falsifie la Sainte Ecriture. Un exemple flagrant est l’homélie du 4 septembre, avec une citation de saint Paul qui a fait les titres : « Pourquoi se vanter de ses péchés ».

    Car saint Paul affirme le pape, « dit de lui-même: “Moi seul me vante de mes péchés”. »

    Bien sûr saint Paul ne dit pas cela. Lorsque l’apôtre demande à Dieu d’écarter l’ange de Satan qui le soufflette (2 Cor. 10), Dieu lui répond : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » Alors saint Paul commente : « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi. »

    Il s’agit bien de la faiblesse humaine, ἀσθένεια, qui a donné « asthénie », opposée à la puissance divine, et non du péché. Cette faiblesse est assurément une condition qui permet au péché de s’introduire, mais elle est aussi et d’abord la condition de la greffe de la grâce… qui permet de résister au péché. Or c’est bien de la greffe de la grâce dont il s’agit, et non du péché.