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François (pape) - Page 80

  • Avis à la population

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    La tourmente qui secoue l’Eglise depuis l’élection du pape François excite, comme c’est naturel, les sédévacantistes historiques et, désormais, de néo-sédévacantistes,  ou franscisco-vacantistes.

    Lesquels avaient déjà la propension de se répandre sur la toile d’une façon totalement disproportionnée à ce qu’ils représentent.

    Toute critique de François les attirant comme des mouches, mon blog est la cible de leurs attaques. Comme des mouches les jours d’orage, ils bourdonnent, ils collent, et même ils piquent.

    Je ne les ai pas attendus pour évoquer l’hypothèse que François ne soit pas pape. Mais tant que ce ne sera pas prouvé, sous le règne d’un de ses successeurs, je le tiens pour le pape légitime. Il n’y a en effet aucune raison de suspecter la légitimité de son élection, même si son prédécesseur a été poussé vers la sortie. On a vu bien pire au moyen âge et à la Renaissance, où le pape était tout simplement un représentant de la famille princière italienne la plus influente du moment, celle qui pouvait acheter le plus grand nombre de cardinaux (voire de troupes…).

    Quant à l’argument selon lequel un pape hérétique ne peut pas être le pape, il ne tient pas une seconde, car il n’y a pas un seul propos de François, en tant que pape, qui puisse être sérieusement qualifié d’hérétique.

    De ce fait, je préviens mes lecteurs que tout commentaire sédévacantiste sera désormais supprimé dès que j’en aurai connaissance (et donc aussi toute éventuelle réponse qui aurait été faite à ce commentaire).

  • Je ne suis pas sûr…

    que le rapport d’étape du synode mérite une analyse aussi fouillée que celle que lui consacre Jeanne Smits, mais c’est aussi une façon de prendre date et d’avoir un état de la question très précis.

  • N’en jetez plus, la poubelle est pleine…

    Quelques titres de la presse francophone sur le rapport à mi-parcours du synode :

    Le synode reconnaît des valeurs positives au mariage civil, y compris homosexuel

    Le Vatican change de ton vis-à-vis des homosexuels

    Homosexualité, divorce, concubinage... L'Eglise reverrait-elle son dogme sur la famille ?

    Mariage homosexuel: le Vatican reconnaît qu'il peut représenter une "aide précieuse pour la vie des partenaires"

    Mariage civil, homosexualité... Un air nouveau au Vatican ?

    Homosexualité, divorce, mariage... Le Vatican porte un regard nouveau sur la famille

    Mariage : l’Eglise se montre plus bienveillante à l’égard des unions libres et des homosexuels

    Le Vatican change de ton sur l'union libre, même homosexuelle

    L'Église assouplit sa doctrine concernant les homosexuels

    Le Vatican change de ton à propos de la cause homosexuelle

    Au synode sur la famille un ton nouveau et plus positif sur les homosexuels

    Vatican: le synode affirme les valeurs positives du mariage civil

    Couples gays et unions libres : le Vatican change son discours

    Vatican: une ouverture sans précédent aux unions gaies

  • Même la Pravda du Vatican s’inquiète…

    Si on continue de lire après les premières lignes enthousiastement bisounoursiques :

    Cité du Vatican, 14 octobre 2014 (VIS). D'entrée, le Cardinal Rapporteur général a lu la Relatio post Disceptationem, après quoi s'est déroulé le débat libre. En ligne générale, la Relatio a été appréciée, en particulier pour sa qualité photographique des interventions des pères synodaux, le rendu du climat d'ouverture des travaux et la mise en évidence du thème dominant de l'accueil. Le texte exprime bien l'amour de l'Eglise pour la famille fidèle au Christ, comme sa capacité d'être proche des gens en toute circonstance et de comprendre que derrière les enjeux pastoraux il y a des personnes souffrantes. Le regard du Synode est bien celui du pasteur envers un troupeau qu'il ne juge pas à priori. La Relatio contenant plusieurs points de vue qui seront débattus au cours des Circuli Minores, on a suggéré des réflexions supplémentaires. Par exemple: Si l'Eglise doit s'ouvrir à qui est en difficulté, il convient d'insister sur les familles demeurées fidèles aux enseignements évangéliques, de les remercier et de les encourager dans leur témoignage. Le Synode devrait mieux affirmer l'indissolubilité du mariage, et combien la fidélité pour toujours est une valeur pour la société, évitant ainsi de se focaliser sur les cas anormaux. Il a été recommandé de porter plus d'attention au rôle de la femme, fondamentale dans la transmission de la vie et de la foi, mais aussi à celle des grands parents au sein de la famille, au concept d'Eglise domestique, à la paroisse comme famille des familles, à la Sainte Famille comme référence majeure, à la mission évangélisatrice de la famille.

    Il convient également d'éclaircir le concept de gradualité, car sujet à confusions. Ainsi à propos de l'accès aux sacrements des divorcés remariés, le risque est que les exceptions portent à la règle. On a regretté la quasi absence dans le texte du mot péché, et rappelé combien le Christ a fortement condamné le danger de céder à la mentalité du monde. Si on a mis en relief la nécessité d'une compréhension prudente des homosexuels comme des personnes vivant l'union libre, qui ne donne pas l'impression d'admettre leur orientation sexuelle. En tout cas, il y a nécessité de réaffirmer la place éminente du sacrement baptismal, essentiel pour comprendre la sacralité du mariage et sa nature de ministère d'annonce de l'Evangile. Quant à la simplification des procédures en nullité, des objections se sont exprimées face à la proposition d'attribuer à l'évêque diocésain de nouvelles compétences qui le surchargeront. On a aussi estimé nécessaire une plus profonde réflexion sur la polygamie, avant tout si un converti entend accéder aux sacrements, et sur la diffusion de la pornographie, principalement véhiculée par le web, qui constitue un danger pour la cohésion familiale. Il a enfin été demandé de mieux approcher la question de la disponibilité du couple envers la vie, et d'être clairs sur l'avortement et la procréation assistée.

  • Le président de la conférence des évêques de Pologne : « Ce document est inacceptable »

    Interrogé hier par Radio Vatican, Mgr Stanislas Gadecki, archevêque de Poznan et président de la conférence des évêques de Pologne, déclare que le rapport de mi-parcours du synode n’est pas acceptable pour de nombreux évêques. Ce document s’éloigne de l’enseignement de Jean-Paul II et on y trouve même des traces d’idéologie anti-mariage, explique-t-il :

    « Est-ce que le dessein de ce synode est le soutien pastoral aux familles en difficulté, ou son objectif est-il l’étude de cas particuliers ? Notre tâche principale est de soutenir la pastorale de la famille, et non de la heurter, en exposant ces situations difficiles qui existent, mais qui ne constituent pas le noyau même de la famille, et ne suppriment pas la nécessité du soutien qui doit être apporté aux bonnes familles normales, ordinaires, qui se battent pas tant pour la survie que pour la fidélité.

    « En ce qui concerne les questions du mariage et de la famille, certains critères qui leur sont appliqués soulèvent des doutes. Par exemple, le critère de gradualité. Est-ce que l’on peut réellement traiter la cohabitation comme une gradualité sur le chemin de la sainteté ? Aujourd’hui, la discussion a étalement souligné que la doctrine présentée dans le document est marquée par le péché d’omission. Comme si le point de vue du monde prévalait et que tout est une imperfection qui mène à la perfection… On a accordé attention à ce document, non pas tant à ce qu’il dit mais à ce qu’il ne dit pas. Nous ne parlons pratiquement que d’exceptions, mais nous devons aussi présenter la vérité. Ensuite, les points qui évoquent les enfants confiés à des couples homosexuels sont formulés un peu comme si cette situation était louable ! C’est aussi un défaut de ce texte, qui devrait inciter à la fidélité, aux valeurs familiales, mais qui au lieu de cela semble tout accepter tel quel. Cela donne l’impression que l’enseignement de l’Eglise a été sans miséricorde jusqu’ici, comme si l’enseignement de la miséricorde commençait seulement maintenant. »

  • C’est pas moi c’est l’autre…

    Lors de la présentation du rapport de mi-parcours du synode à la presse, hier, un journaliste a posé une question sur le paragraphe concernant les homosexuels.

    Et le cardinal Erdö, qui est le rapporteur, donc l’auteur du rapport, de répondre :

    « Adressez-vous à Mgr Forte : celui qui a écrit le texte doit savoir de quoi ça parle. »

    Sic.

    Et Mgr Forte en a profité pour en remettre une couche sur les « aspects positifs » des relations homosexuelles, la « reconnaissance » et l’« appréciation » de « tout ce qui est positif dans ces sortes d’expérience », ce qui est « un exercice d’honnêteté intellectuelle et de charité spirituelle »…

  • Au fait…

    Je m’en voudrais si mes commentaires sur le synode donnaient des idées noires ou dépressives à certains de mes lecteurs.

    Personne, pas même le pape, ne peut nous enlever la joie du salut.

    Personne, pas même le pape, ne peut abîmer notre espérance qui n’est pas de ce monde mais qui est une ancre jetée et fixée au-delà du voile, dans le Royaume, comme le dit l’épître aux Hébreux.

    Le rapport de mi-parcours du synode n’est qu’un rapport d’étape. Mais il est hélas pleinement dans le sens de ce que ce pontificat nous fait subir depuis son tout premier instant, et particulièrement dans le sens de l’épisode Kasper de préparation du synode, ce qui est certes inquiétant pour la suite (surtout si l’on se souvient que la préparation Kasper a commencé dès le premier Angelus de François, le 21 mars 2013).

    Cela dit le pire n’est jamais sûr.

    Mais ce que je me dis aussi, au vu de certaines réactions d’évêques et de cardinaux, est que cet épisode, ce désastreux pontificat dans son ensemble, est peut-être nécessaire pour qu’il y ait un sursaut des vraies forces vives de l’Eglise. Un peu comme il a fallu la loi Taubira pour qu’il y ait ce sursaut inédit et imprévu de la Manif pour tous, des veilleurs, sentinelles, etc.

    Dieu se sert du mal pour faire le bien…

  • Le pape insulte l’Eglise

    « Nous sommes tous appelés à ne pas réduire le Royaume de Dieu aux limites de la petite Eglise – notre toute petite Eglise – mais à élargir l’Église aux dimensions du Royaume de Dieu » (François à l’Angelus, hier).

    « La nostra chiesetta piccoletta ». Notre toute petite petite Eglise…

    Il y aurait tellement à dire, sur une telle monstruosité. Tiens, juste un petit paragraphe de Vatican II (Lumen gentium 48) :

    « Le Christ élevé de terre a tiré à lui tous les hommes (cf. Jn 12, 32) ; ressuscité des morts, il a envoyé sur ses Apôtres son Esprit de vie et par lui a constitué son Corps, qui est l’Église, comme le sacrement universel du salut ; assis à la droite du Père, il exerce continuellement son action dans le monde pour conduire les hommes vers l’Église, se les unir par elle plus étroitement et leur faire part de sa vie glorieuse en leur donnant pour nourriture son propre Corps et son Sang. La nouvelle condition promise et espérée a déjà reçu dans le Christ son premier commencement ; l’envoi du Saint-Esprit lui a donné son élan et par lui elle se continue dans l’Église où la foi nous instruit sur la signification même de notre vie temporelle, dès lors que nous menons à bonne fin, avec l’espérance des biens futurs, la tâche qui nous a été confiée par le Père et que nous faisons ainsi notre salut (cf. Ph 2, 12). »

  • Les six du pape et les deux francophones

    Alors que la première partie du synode venait de s’achever, le pape a annoncé samedi une décision qui a surpris tous les observateurs : il a décidé d'adjoindre six nouveaux "pères" au trio chargé de rédiger le document final du synode. Six qui sont à 100% dans la ligne Bergoglio, voire pire: le cardinal Gianfranco Ravasi, le cardinal Donald Wuerl, Mgr Victor Manuel Fernandez (recteur de l'université catholique de Buenos Aires), Mgr Carlos Aguiar Retes (président du CELAM), Mgr Peter Kang U-il (archevêque de Séoul), le P. Adolfo Nicolas (général des jésuites).

    A une question d'un journaliste sur cette liste, Mgr Martin (archevêque de Dublin) qui faisait la conférence de presse a répondu : « Je ne sais pas pourquoi il n'y a pas d'Africain dans cette liste. » Tout le monde le sait bien, au contraire...

    La deuxième partie du synode est l’examen des thèmes dans les « circuli minores », les groupes d’évêques réunis selon leur langue. Il y a trois groupes anglophones, deux francophones, trois italophones, deux hispanophones. Les « modérateurs » qui président les groupes sont élus par les membres de ce groupe. De ce fait il est curieux que le modérateur du circulus Anglicus A soit le cardinal Burke…

    A propos du rayonnement de la France, on notera aussi que les deux "circuli minores" francophones sont présidés par un (très bon) Guinéen, le cardinal Sarah, et un (très mauvais) Autrichien, le cardinal Schönborn.

  • « On a critiqué… »

    Une phrase intéressante dans le compte rendu de la 8e congrégation du synode :

    « On a critiqué les pays occidentaux et les organisations internationales qui, en Afrique notamment, présentent l'avortement et l'union homosexuelle comme des droits, et conditionnent avec insistance leur aide à leur acceptation. »

    Cela fait plusieurs fois que les comptes rendus font état de protestations de ce genre, qui émanent non pas d’un « on » anonyme, mais d’évêques africains combatifs.

    Il apparaît clairement que les évêques africains sont à la pointe du combat contre un avachissement de la pastorale, donc de la morale de l’Eglise.

    Et c’est par des indications de ce genre qu’on comprend aussi pourquoi le pape a décidé le huis clos tout en permettant aux participants de dire aux journalistes ce qu’ils veulent. Ainsi la presse peut-elle parler uniquement de ce qui l’intéresse, à savoir de ce que l’Eglise pourrait abandonner pour se mettre à la remorque de la pensée unique, ce qui devient l’essentiel, tandis que reste dans l’ombre la contestation, sans aucun doute très majoritaire, de l’idéologie de la « miséricorde » kaspérofrançoisienne au cours des débats.