Les (deux) évêques de Malte ont récemment défrayé la chronique en endossant de façon spectaculaire l’interprétation d’Amoris Laetitia qui reconnaît, conformément à ce que veut François, la légitimité de l’adultère permanent si les « époux » sont « en paix avec Dieu »…
Nouveau scandale maltais : les évêques dénoncent fermement un texte de catholiques qui, à l’approche des élections, demandent de ne pas voter pour ceux qui veulent légaliser les unions entre personnes de même sexe.
Le texte, signé par une association intitulée « Catholiques maltais unis pour la foi », a été publié par le journal Malta Today. Quoique assurément dépourvu de toute onction ecclésiastique, c’est-à-dire de toute révérence à l’idéologie dominante, il n’est pas excessif et il est en plein accord avec la doctrine catholique d’avant François, notamment celle de saint Jean-Paul II qui est cité.
Mais tout cela a changé. François avait concocté deux synodes pour que l’Eglise reconnaisse les unions entre personnes de même sexe et le « remariage » des divorcés. Il a réussi, au prix d’incroyables contorsions, à faire passer le deuxième point. Il n’a pas réussi à faire passer le premier, mais dans la pratique on doit faire comme si c’était le cas (et comme François et ses évêques affidés en donnent l’exemple). Donc il est insupportable que des gens qui se disent catholiques demandent de ne pas voter pour des candidats qui veulent légaliser Sodome :
« L’archidiocèse de Malte déclare de façon catégorique que, tout en respectant le droit à la liberté d’expression de toute personne ou de toute autre entité (sic), il n’est en aucune manière impliqué dans la propagande (sic) des Catholiques Maltais Unis pour la Foi. L’archidiocèse de Malte transmet l’enseignement de l’Eglise sans avoir recours à tout autre nom (sic), et encourage chacun à remplir son devoir le 3 juin de façon responsable, comme souligné par les évêques de Malte et de Gozo dans leur lettre pastorale pour les élections législatives de 2017. »
Lettre pastorale qui est l’insipide baratin habituel des évêques, où l’on trouve toutefois la demande du respect de la vie de la conception à la mort naturelle, mais aussi et surtout, de façon appuyée, le respect de l’autre…
Les évêques de Malte sont d’autant plus énervés que ce sont les mêmes catholiques, bien sûr, qui ont contesté haut et fort leur acceptation de l’adultère permanent dans la paix de Dieu…