Voici les ornements « liturgiques » qui seront portés par les prêtres, les évêques et le pape, lors de la Rencontre mondiale des familles en Irlande.
On nous dit que le symbole sur les chasubles est celui de la Sainte Trinité, inspiré du triskel celtique (et l'on tartine sur la famille « vivante icône » de la Sainte Trinité, comme l'a dit cinq fois le Saint-Père dans Amoris laetitia...).
C’est doublement faux.
Il s’agit d’un symbole clairement païen et non celtique.
D’abord le triskel n’a jamais été le symbole de la Sainte Trinité. Quand saint Patrick a voulu expliquer la Trinité, il a choisi le petit trèfle irlandais, le shamrock, et non le triskel qu’on pouvait voir dessiné sur de très anciennes tombes païennes.
Ensuite le triskel est devenu un ornement décoratif, d’ailleurs beaucoup plus utilisé en Bretagne qu’en Irlande.
En outre l’ornement des chasubles n’est en rien un triskel, où il n'y a jamais de « bulbes », surtout à l’intérieur.
C’est à l’évidence un sam-taeguk, symbole du chamanisme coréen utilisé aussi dans le taoïsme. Il fut choisi comme premières armoiries de la Corée et il est toujours utilisé par les nationalistes coréens.
A l’origine il s’agit du symbolisme yin et yang auquel on a ajouté un troisième élément, les trois étant ainsi le ciel, la terre et l’homme.
Il a été repris par l’hindouisme comme illustration des trois gunas (les trois éléments primordiaux dont l’interaction produit la création), associés à Vishnou, Brahma et Shiva.
Je ne sais pas si je fais toujours partie de cette Eglise, mais ce qui est sûr est que je n’ai pas la même religion que ces gens-là.
Et l’on risque fort de voir bien pire lors du synode sur l’Amazonie…
P.S. Quand bien même on ferait d'un symbole chamanique un symbole de la Trinité et qu'on ferait croire que c'est un triskel (à l'envers), il resterait que cela ne conviendrait pas à une chasuble liturgique. La chasuble symbolise le fait que le prêtre agit in persona Christi, et elle ne peut donc comporter qu'un symbole du Christ.
Et l'on ne manipule pas les symboles impunément.