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Europe - Page 84

  • Airbus et l’UE

    Puisque les européistes continuent leur bobard à propos d’Airbus, continuons à le dénoncer.

    Sans cesse ils disent aux eurosceptiques : vous parlez toujours de ce qui va mal, jamais de ce qui va bien, des grandes réussites de l’UE, par exemple Airbus.

    Mais Airbus n’a rien à voir avec l’UE. Comme quasiment tout ce qui va bien en Europe.

    Si l’on en voulait une nouvelle preuve, on l’aurait avec la réponse de Tom Enders, président exécutif d’Airbus, à propos de l’impact du Brexit sur le groupe, vu que c’est à Filton, Angleterre, que l’on planche notamment sur la structure des ailes, et que c’est à Broughton, Pays de Galles, qu’on assemble les ailes…

    « Le Royaume-Uni reste dans la famille tant qu'il reste compétitif. Nos collègues britanniques sont un partenaire indispensable et intégral d'Airbus. »

    Rien à voir avec le fait que ce pays soit ou non membre de l’UE. Airbus UK reste Airbus UK, dans Airbus Group. Rien ne change et il n’y a rien à changer.

  • Fuite en avant

    Les européistes rivalisent d’idées pour répondre au Brexit en allant dans le sens inverse de ce que demandent les peuples. Même l’ineffable Macron y va de sa proposition d’un « traité refondateur » pour « une plus grande intégration du cœur de l’Europe ». D’une UE repliée sur les plus importants pays… Et voici Daniel Cohn-Bendit, proposant qu’aux élections européennes il y ait, outre les élections nationales, l’élection d’une quarantaine de députés sur des listes « transeuropéennes ». « C'est-à-dire que vous auriez une deuxième voie où vous votez pour les socialistes européens, les verts européens, les fascistes européens, les je-ne-sais-quoi européens. » Et les têtes de listes seraient les candidats à la présidence de la Commission européenne… Sauf que ce que Cohn-Bendit appelle les « fascistes », ce sont des patriotes qui n’ont aucune intention de concourir pour la présidence de la Commission.

    Norbert Hofer vient de déclarer quant à lui que si l’Union européenne prend dans les mois à venir des initiatives pour une plus grande intégration, l’Autriche organisera un référendum pour sortir de l’UE. Auxit, ou Öxit ? Quoi qu’il en soit la menace de Norbert Hofer n’est pas une plaisanterie. Le candidat du FPÖ à la présidentielle autrichienne, qui a obtenu que la Cour constitutionnelle examine les conditions d’une élection où il a perdu de 31.000 voix alors que de nombreuses irrégularités ont été commises, se souvient que l’an dernier une pétition a déjà obligé le Parlement à discuter de la question. Et le dernier sondage donne 53% d’Autrichiens favorables à l’UE. En 2014 ils étaient 75%...

    Addendum

    Norbert Hofer fait sans doute allusion au texte commun de Jean-Marc Ayrault et son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, dont on parle beaucoup aujourd’hui mais qui est daté du 24 juin sur le site du ministère allemand des Affaires étrangères. Dans ce document en... anglais, les deux ministres en appellent, comme l’a résumé la télévision polonaise, à la constitution d’un super Etat européen.

  • Tout et le contraire

    Gunther Krichbaum, président CDU de la commission des Affaires européennes du Bundestag, déclare que l’UE va toujours compter 28 pays car l’Ecosse va voter son indépendance, et « Il faudra répondre rapidement à une demande d'adhésion d'un pays ami de l'UE ».

    Ce sont les mêmes politiciens de la CDU (etc.) qui, lors du référendum de 2014, expliquaient que l’Ecosse ne devait surtout pas accéder à l’indépendance si elle voulait continuer à faire partie de l’UE, car si elle devenait indépendante ce serait un nouvel Etat qui devrait faire acte de candidature et que c’est un processus extrêmement long, à supposer déjà que tous les autres Etats-membres soient d’accord pour sa candidature…

  • La divergence et l’impasse

    Jaroslaw Kaczynski, président du PiS, le parti au pouvoir en Pologne, a tenu une conférence de presse sur le Brexit. Pour déplorer le vote britannique, mais aussi pour affirmer que la réponse au Brexit doit être une réforme de l’UE qui serait une nouvelle offre aux Britanniques, à travers un nouveau traité.

    « Nous avons besoin d’un nouveau traité européen, nous avons besoin d’une réaction positive, au lieu de nous obstiner dans la même direction en continuant dans le même chemin qui a conduit à la crise. »

    Il faut clarifier la prise de décision, qui ne doit plus être « arbitraire », il faut redéfinir le concept de subsidiarité, il faut augmenter le nombre des domaines où la décision doit être prise à l’unanimité… Car l’UE est toujours composée d’Etats nations…

    Le Premier ministre Beata Szydlo a souligné que la Pologne est en train d’élaborer des propositions sur ce qui doit changer : « Le but de la Pologne est de construire une UE forte, unie, de nations souveraines ».

    Ce discours est exactement à l’opposé de celui que l’on entend en France. Tous les dirigeants demandent, éventuellement avec l’appui d’un nouveau traité, qu’on renforce l’UE, qu’on réponde au Royaume Uni par plus d’Europe, et particulièrement qu’on s’occupe de construire une zone euro unifiée, entre les pays qui veulent continuer l’intégration. C’est-à-dire entre dirigeants qui veulent continuer dans la voie de la désastreuse utopie, contre les peuples.

    La divergence est donc en train se creuser entre ces deux groupes de pays. Et elle conduit à une impasse.

    Car nos dirigeants sont dans la légitimité des traités. Le traité de Maastricht impose une « citoyenneté européenne » supérieure à celle des nations, une monnaie unique à TOUS les Etats de l’UE, et une marche forcée vers toujours plus d’intégration. Et quand ils veulent un nouveau traité c’est pour le souligner encore davantage.

    Je me demande si Jaroslaw Kaczynski se rend compte à quel point il va contre le traité européen quand il dit qu’il est contre une tentative de la Pologne de rejoindre l’eurozone pour combattre le Brexit, parce que adopter l’euro conduirait à appauvrir les gens si le pays entrait avec un zloty faible, et briserait les exportations s’il entrait avec un zloty fort…

    On va forcément vers un clash majeur.

  • Ils osent tout…

    Nicolas Sarkozy demande un nouveau traité européen, parce qu’il faut une « refondation profonde ».

    C’est Nicolas Sarkozy qui a signé et qui a fait adopter le traité de Lisbonne, en nous expliquant que c’était une merveille. Et aujourd’hui il faut le mettre au panier, alors qu’il n’est même pas encore complètement entré en vigueur (la règle de la double majorité ne sera obligatoire qu’après mars 2017).

    « La lucidité commande de dire que ce sentiment de rejet est partagé par beaucoup de Français et beaucoup d'autres Européens. Ce qu'a dit le peuple britannique, d'autres peuples en Europe peuvent le dire. Nous ne pouvons, nous ne devons l'ignorer », dit Sarkozy.

    Et alors ? Eh bien alors le nouveau traité « montrera aux peuples de notre continent que l'Europe est décidée à reprendre son destin en main ». L’Europe. L’ectoplasme dictatorial européen. Pas la France.

    De même, François Hollande a dit qu’il fallait écouter ce qu’on dit les Britanniques, et qu’en conséquence il faut… davantage d’Europe, davantage « d’harmonisation fiscale et sociale », un « renforcement de la zone euro et de sa gouvernance démocratique ».

    La dernière expression, en forme de pied de nez, est la preuve, non seulement qu’il se fiche des citoyens, mais qu’il leur crache à la gueule. Comme Sarkozy.

  • Fantastic !

    Que pensez-vous du Brexit ? « Je pense que ça va être génial. Je pense que c’est fantastique : les Britanniques reprennent le contrôle de leur pays. » Telle a été la réponse de Donald Trump sortant d’un hélicoptère pour inaugurer son golf international en Ecosse.

    Donc près de 52% des votants ont dit non à l’UE, et la participation a été de 72%.

    J’avoue que je n’y croyais plus, et je n’ai pas honte, puisque même Nigel Farage n’y croyait plus non plus.

    Les fabricants du monstre européen avaient inséré dans le traité de Lisbonne un article 50 sur la possibilité de quitter l’UE, parce qu’on leur avait dit que ce n’était pas démocratique qu’on soit obligé de rester dans l’UE, mais ils étaient absolument persuadés que personne n’envisagerait jamais de recourir à cet article…

    Il est amusant de voir toutes ces personnalités qui continuent d’annoncer l’apocalypse comme si la campagne continuait… Et les bourses chutent, mais c’est totalement artificiel. Les chefs d’entreprises interrogés par Les Echos ne sont nullement inquiets, et le PDG d’EDF affirme que le Brexit n’aura aucun impact sur la stratégie de l’entreprise ou de sa filiale britannique : « Notre stratégie d'entreprise n'est pas liée à l'appartenance politique de la Grande-Bretagne à l'Union européenne, donc nous n'avons pas de raison de changer cette politique. »

    Le vote britannique est évidemment un choc majeur dans l’histoire de la « construction » européenne. On peut dire qu’une nouvelle page s’ouvre. Pour la première fois, alors qu’elle ne cessait de s’agrandir, l’UE rétrécit, et en perdant un de ses trois plus grands pays. Et comme bien évidemment le Royaume-Uni ne va pas sombrer mais va continuer à prospérer (comme la Suisse ou la Norvège), les pressions « populistes » vont être de plus en plus fortes pour que de semblables référendums aient lieu ailleurs. D’abord sans doute aux Pays-Bas, où le parti de Geert Wilders est aujourd’hui en tête des sondages, et au Danemark, qui n’est que nominalement membre de l’UE, puis en Finlande, puis… en France.

  • Il n’a pas honte...

    On sait que Jean Quatremer est un extrémiste de l’européisme, et que ces gens-là sont prêts à tout. Mais je ne pensais pas que ce « tout » impliquait qu’ils étaient même prêts à se déshonorer. C’est pourtant le cas. Jean Quatremer ose publier le dessin ci-dessous (qui est laid, en plus), et commenter qu’il « résume parfaitement (sic) l’état du débat britannique ».

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    Cela a été défini depuis longtemps comme la « reductio ad Hitilerum », qui vise précisément à éviter le débat en diabolisant l’adversaire. Et ici c’est à un premier degré caricatural.

  • On continue…

    Il y a eu hier à Luxembourg une réunion des ministres des finances de la zone euro, sous la direction du « président de l’Eurogroupe », Jeroen Dijsselbloem.

    A l’issue de la réunion, Dijsselbloem a déclaré :

    Nous avons discuté de ce que nous devons faire, indépendamment du Brexit, dans la zone euro. Il y a une détermination et un engagement très forts pour prendre de nouvelles mesures et aller de l’avant. Dans le climat politique actuel, ce ne seront pas des étapes spectaculaires, historiques, mais ce seront des avancées inévitables, indubitables. Nous allons porter le projet plus loin, nous allons approfondir notre coopération, la rendre plus forte pour donner aux gens ce qu’ils attendent de nous, à savoir essentiellement la sécurité en termes économiques ou autres.

    Ce qui est stupéfiant est de voir ce personnage, ayant mis ses œillères renforcées pour ne pas voir ce qui se passe, foncer tête baissée dans son ornière idéologique, et prétendre in fine que c’est cela que les gens attendent…

  • Divine surprise…

    Jo Cox, député travailliste, connue pour son militantisme immigrationniste et européiste, a été assassinée hier.

    Ce matin, la Bourse de Londres était en nette hausse, et le cours de la livre également en hausse face au dollar.

    Parce que les milieux financiers pensent que cet assassinat, à une semaine du référendum, va stopper la progression des partisans de la sortie de l’UE et renverser la tendance…

  • Qu’ils continuent comme ça…

    Les ministres allemand et français des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier et Jean-Marc Ayrault, se sont rencontrés hier près de Berlin pour parler du Brexit.

    « Si les Britanniques décident de quitter l’UE, a dit Steinmeier, nous ne pouvons pas continuer le jour d’après à 20 moins un [comme s’il ne s’était rien passé]. Ce serait un choc pour l’UE, et nous aurions à prendre garde qu’un processus d’intégration de plusieurs décennies ne finisse en désintégration. »

    Les deux hommes voulaient montrer l’unité franco-allemande sur le sujet et faire passer le message qu’en cas de Brexit l’UE ne s’arrêterait pas d’avancer.

    « L’Europe ne peut être statique, a dit Ayrault. Nous voulons, et c’est notre responsabilité [aux Français et aux Allemands] de donner à l’Europe un nouveau dynamisme. » (Oui, c’est Ayrault qui dit cela…)

    Quoi que le Royaume-Uni décide, « nous prendrons conjointement la responsabilité d’assurer que l’UE continue et puisse fonctionner », a ajouté Steinmeyer.

    Bref, une fois de plus, la France et l’Allemagne (l’Allemagne avec son petit chien français) montrent qu’elles décident pour tout le monde, et que la survie de l’UE dépend de ce que décideront ces deux pays.

    L’Allemagne et la France ne perdent pas une occasion de montrer aux pays de l’Est, notamment, qu’il sont quantité négligeable et qu’on ne leur demande pas leur avis.

    Cela tombe très bien. Les quatre du Groupe de Visegrad ont pris position contre le Brexit, la semaine dernière, ce que l’on comprend parfaitement : ils perdraient un allié de très grand poids dans les tentatives de desserrer l’étau de Bruxelles. Mais si l’Allemagne continue son discours de pays décideur pour toute l’UE, aussi ouvertement et avec une telle morgue, les pays du Groupe de Visegrad (qui savent aussi ce qu’ils ont gagné en rejoignant l’UE) finiront par comprendre que ce sont les Britanniques qui avaient raison…