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Europe - Page 86

  • Provoc ukrainienne

    Le président ukrainien Petro Porochenko a nommé le 27 mai Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’OTAN de 2009 à 2014, et depuis lors employé de Goldman Sachs, son conseiller personnel.

    En 2014 Porochenko était déjà allé chercher une Américaine du Département d’Etat comme ministre des Finances, un Lituanien (dirigeant pour l’Ukraine du fonds d’investissement international East Capital) comme ministre de l’Economie, un Géorgien (ancien ministre de la Santé de Géorgie) comme ministre de la Santé. Ils ne sont plus dans le nouveau gouvernement, mais plus récemment il a nommé carrément l’ancien Premier ministre de Géorgie Mikheil Saakachvili comme gouverneur de la région d’Odessa… Il prend désormais comme conseiller particulier un ancien Premier ministre danois et secrétaire général de l’OTAN, celui qui a condamné avec la plus grande vigueur l’annexion de la Crimée par la Russie, menaçant de façon un peu inconsidérée qu’il n’excluait pas le « recours à la force » pour arracher la Crimée au « tyran » russe…

    A Moscou, on se marre… « C’est une bouffonnerie, destinée à garder l’Ukraine au centre de l’attention de ses partenaires occidentaux », dit le président de la commission des Affaires étrangères de la Douma ; et le vice-président de la commission de la Défense remarque que Porochenko ne fait donc vraiment pas confiance à ses compatriotes…

    Il est vrai que Porochenko a bien besoin d’un conseiller. Mais peut-être plutôt d’une armée d’avocats. Président d’un des pays les plus corrompus de la planète, il est mouillé jusqu’au cou dans l’affaire des Panama Papers, il est l’objet d’une commission d’enquête parlementaire et a perdu le soutien de ses deux alliés. L’Ukraine est une fois de plus en plein chaos politique, comme on le voit régulièrement par les empoignades au Parlement.

    En dehors de la minable provocation antirusse, que va faire Rasmussen dans cette galère ? Ramasser du fric tant qu’il est encore temps, au risque de perdre ce qui lui reste d’honneur ? Ou est-il tout simplement le nouvel agent américain au sommet de l’Etat ukrainien ? Mais à quoi bon ?

  • A double tranchant

    L’anniversaire de la bataille de Verdun était seulement l’occasion pour Angela Merkel et François Hollande de faire de la propagande européiste, piétinant la mémoire des combattants avec le plus complet mépris (d’où ces propos insupportables de notre président et l’ignoble mise en scène avec les jeunes courant dans le cimetière et singeant la mort).

    Le message était clairement qu’aujourd’hui aussi l’Europe est en danger à cause des populistes et de l’extrême droite et de la menace du Brexit, et que face à cela il faut une Union européenne toujours plus étroite et toujours plus intégrée.

    Toutefois le propos est à double tranchant. Car, ce que les autres pays ont vu, c’est une fois de plus les dirigeants allemand et français qui se posent en maîtres de l’Europe et en donneurs de leçons, comme si l’Union européenne était un empire franco-allemand (en fait un empire allemand qui fait croire aux Français qu’ils sont aussi aux commandes).

    Or le spectacle d’hier, vu ainsi, ne peut que provoquer le contraire de ce qu’on en attend : une défiance encore plus grande vis à vis de cette Europe-là. Ce qui est une bonne chose…

  • Actualité de l’empire ottoman

    Une gigantesque parade a marqué hier à Istanbul le… 563e anniversaire de la prise de Constantinople. Ce n’était pas un centenaire, mais un anniversaire lambda, pourtant célébré devant un million de personnes transportées gratuitement par autocars et par ferries, devant la plus grande scénographie du monde, nous dit-on, retransmise en six langues, retraçant la prise de Constantinople par Mehmet II « le Conquérant » le 29 mai 1453. Avec les acrobaties de l’armée de l’air, un feu d’artifice, etc., et bien entendu un discours d’Erdogan. Le même jour avait lieu la « fête de la Jeunesse et de la Conquête » à la Corne d’Or, avec divers concours sportifs.

    Difficile de marquer plus clairement et de façon plus spectaculaire que la Turquie reste la Turquie, la puissance ottomane conquérante, qui a vaincu l’empire chrétien et peut toujours vaincre l’Europe des croisés…

     

    La veille a eu lieu devant Sainte-Sophie une « prière » conduite par un imam de La Mecque, c’est-à-dire une manifestation de plusieurs milliers de musulmans demandant que la basilique redevienne une mosquée. « La demande de prier à la mosquée Sainte-Sophie (sic) est faite au nom de centaines de milliers de nos frères », disait le président de la Jeunesse anatolienne. Une pétition circule. Ses auteurs espèrent réunir plusieurs millions de signatures.

  • Une perle

    « Le Brexit pourrait provoquer la séparation d’un couple sur dix à Londres. »

    L’avertissement est de Sian Berry, membre de l’Assemblée du Grand Londres.

    Parce que dans un couple sur dix un des conjoints est d’un autre pays de l’UE. Et que bien entendu en cas de Brexit ces conjoints seraient illico renvoyés dans leur pays… Ou bien ils se disputeraient à mort avec leur conjoint britannique…

    De même, comme le souligne Open Europe, Elvis pourrait ne pas être mort mais fabricant de fromage dans le Somerset.

  • L’islam n’a pas sa place…

    Extrait de la première interview, depuis sa réélection, de Robert Fico, Premier ministre de Slovaquie :

    « Cela peut paraître étrange mais, je suis désolé, l’islam n’a pas sa place en Slovaquie. Peut-être parce que nous sommes un pays qui renaît en quelque sorte. Si quelqu’un vient me dire que la Slovaquie veut être multiculturelle, que tout le monde va faire ici ce qu’il veut, qu’il y aura des traditions variées, et que la Slovaquie va changer, il est contre l’essence même de ce pays. Je pense qu’il est du devoir des hommes politiques de parler de ces choses très clairement et ouvertement. Je ne veux pas que se constitue en Slovaquie une communauté musulmane. Je ne veux pas qu’il y ait des dizaines de milliers de musulmans qui se mettent à promouvoir leur affaire. J’en ai parlé plusieurs fois avec le Premier ministre maltais, qui m’a dit que le problème n’est pas qu’ils viennent, mais qu’ils changent le caractère du pays. Et nous ne voulons par changer les traditions de notre pays, qui est bâti sur la tradition cyrillo-méthodienne, sur quelque chose qui est là depuis des siècles.

    La Slovaquie assurera la présidence de l’UE de juillet à décembre…

  • Ouf…

    C’est finalement le candidat pastèque Alexander Van der Bellen qui remporte la présidentielle autrichienne, avec 50,3% des voix.

    Soulagement de tout l’établissement politico-médiatique européen : c’est le candidat antinational de la culture de mort qui a gagné… L’Autriche reste dans la norme du suicide européen.

  • L’apocalypse et le démenti

    Le Trésor britannique a pondu son dernier brûlot contre le Brexit, un « rapport » signé par un ancien vice-gouverneur de la Banque d’Angleterre. Selon ce texte, la croissance baisserait de 3,6 points dans le meilleur des cas, mais peut-être bien de 6 points : une sévère ou très sévère récession pour un pays qui avait la plus forte croissance du G8 (2,9% en 2014, 2,3% en 2015). La valeur de la livre chuterait de 12%, les prix intérieurs de 10 à 18%, ce qui entraînerait une chute des salaires et une hausse du chômage (presque inexistant).

    « Ce document n’est pas une étude honnête, mais une vue profondément biaisée de l’avenir à laquelle personne ne peut croire », a réagi Iain Duncan Smith, personnalité du parti conservateur, naguère ministre du Travail (il a démissionné en mars dernier à cause de la suppression d’aides aux handicapés).

    Dans le même temps, le Guardian publie les résultats de l’enquête semestrielle FT-ICSA : 61% des chefs d’entreprises du FTSE 350 (les 350 entreprises les plus capitalisées) disaient en décembre dernier que leur entreprise bénéficiait du fait que le Royaume Uni soit dans l’UE, ils ne sont plus que 37%...

    On constate que le fossé se creuse entre les entreprises du FTSE 100 (les 100 plus grandes entreprises) et celles du FTSE 250 (les 250 suivantes) qui ensemble forment le FTSE 350. 55% des patrons du FTSE 100 jugent bénéfique d’être dans l’UE, mais seulement 24% des patrons du FTSE 250.

  • Tout ça pour ça

    On a beaucoup parlé, et pendant longtemps, du fameux accord entre l’UE et la Turquie, conclu le 18 mars dernier, aux termes duquel les nouveaux migrants en situation irrégulière venant de Turquie en Grèce seraient renvoyés en Turquie, et qu’en contrepartie pour chaque Syrien renvoyé en Turquie un autre Syrien serait réinstallé de Turquie vers l’UE (et l’UE donnerait beaucoup d’argent à la Turquie pour gérer le problème et supprimerait les visas pour les Turcs).

    Hier 18 mai, deux mois après la signature de l’accord, le commissaire européen aux Migrations, Dimitris Avramopoulos, a fait le point :

    Il y a eu exactement 177 Syriens réinstallés dans l’UE. Donc aussi 177 renvoyés de Grèce en Turquie.

    Quelle belle usine à gaz (mais si rentable pour la Turquie, qui encaisse les milliards d’aide de l’UE…).

  • "Extrême droite"…

    Norbert Hofer est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle autrichienne et se retrouve favori pour le second tour, dimanche, face au candidat Pastèque (les deux grands partis institutionnels ayant été laminés).

    Norbert Hofer, membre du FPÖ, est donc partout qualifié de candidat d’"extrême droite".

    Dans une interview publiée par Die Presse ce 17 mai, il déclare qu’il est opposé à ce que l’Autriche sorte de l’UE, qu’elle abandonne l’euro, ou l’espace Schengen. Et d’ailleurs il ne veut pas de référendum du tout sur l’UE. Et voici ses arguments :

    « L’Autriche s’est prononcée pour l’adhésion à l’UE. Nous avons adapté tout notre système à l’UE. Par conséquent je ne suis pas pour une sortie de l’UE. »

    Il était contre cette adhésion en 1995 parce qu’il voulait que le pays « garde sa liberté ». Mais maintenant il a pris bonne note du « résultat démocratique » (sic), et il n’y a donc aucune nécessité d’un référendum. Lequel pourrait toutefois être « un dernier recours » si l’UE se transformait en un Etat centralisé…

    Il dit qu’il veut une « Europe subsidiaire » où davantage de décisions seraient prises par les Etats membres et il dit : « Faut-il que la politique agricole soit décidée au niveau européen ? Je pense que les Etats membres peuvent le faire mieux. » Ou bien Norbert Hofer ne sait pas de quoi il parle, ou plutôt il se moque de ses électeurs. La PAC est la première politique européenne intégrée, d’un Etat centralisé, l’exemple même de la non-subsidiarité, gravée dans le marbre des traités, et pour changer cela il faut tout simplement changer d’Europe.

    Et sur l’euro il verrouille : « Une sortie de l’euro ne peut pas fonctionner si l’Autriche est seule à le faire. S’il y a un problème avec l’euro, nous pourrions seulement le faire en unisson avec l’Allemagne... »

    Quant au système Schengen c’est ce qu’il y a de mieux, mais quand il ne fonctionne pas il faut contrôler les frontières. En ce qui concerne les demandes d’asile, il est d’accord avec la politique sociale-démocrate : en accepter 37.500 cette année, mais pas plus. Mais il veut limiter l’immigration aux besoins économiques du pays.

    Où est l’extrême droite ?

    Ah oui, il ne dit pas non à un référendum contre les minarets…

  • Colonialisme

    François a déjà déclaré à plusieurs reprises que s’il y avait du terrorisme c’est à cause des fabricants d’armes. Dans son interview à La Croix, il élargit logiquement le propos :

    « S’il y a des guerres, c’est parce qu’il y a des fabricants d’armes. »

    Supprimons les fabricants d’armes, et il n’y aura plus de guerres, ni de terrorisme. Comme les guerres se font avec des avions, et les attentats du 11 septembre aussi, il faut également supprimer les avions. Et les bateaux aussi. D’autant que s’il y a des naufrages, c’est à cause des fabricants de bateaux. Il faut aussi supprimer les fabricants de couteaux, parce que le couteau est aussi une arme et que c’est avec des couteaux que les terroristes égorgent leurs victimes. Et il faut supprimer les fabricants de véhicules à moteur, car c’est à cause d’eux aussi qu’il y a des guerres, et c’est aussi à cause d’eux qu’il y a des accidents de la route.

    En fait il faut supprimer la quasi totalité de l’activité industrielle et artisanale, car la plupart des outils peuvent servir d’armes, et serviraient effectivement d’armes si l’on supprimait les fabricants d’armes.

    S’il y a du chômage, dit aussi François (qui a les solutions pour tous les problèmes, il suffit de demander), c’est parce qu’il n’y a pas assez d’investissements. Mais des investissements dans quoi, si l’on doit supprimer toutes les activités susceptibles de fournir des armes ?

    Mais, à côté des guignolades habituelles, il y a ce qui fait vraiment mal. Le propos sur les racines de l’Europe. Même à La Croix on avait été interloqué, semble-t-il, par le discours strictement laïque de François lors de sa réception du prix Charlemagne, et on lui a donc clairement demandé s’il ne fallait pas parler des racines chrétiennes de l’Europe.

    Eh bien non, il ne faut pas. Parce que les racines de l’Europe sont multiples, et que privilégier les racines chrétiennes (mais oui, elles existent quand même) de façon « triomphaliste ou vengeresse » (sic), c’est du « colonialisme ».

    Et le « colonialisme », c’est mal. Mais à part ça, qu’est-ce que ça veut dire ?

    Qu’est-ce que le colonialisme d’Européens en Europe ? Dans une Europe couverte d’églises, d’oratoires et de calvaires, dont toute l’histoire est chrétienne, et dont tous les musées regorgent d’œuvres chrétiennes ?

    Comment les Européens pourraient-ils être colonialistes en Europe ?

    A cause des « colonies » qui débarquent chez nous ? Parce que c’est être « colonialiste » d’affirmer notre identité chrétienne face aux envahisseurs musulmans ?

    Et c’est un pape qui dit cela ?

    Jusques à quand, Seigneur, devrons-nous souffrir cette malédiction ?