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Europe - Page 81

  • L’AfD en pointe

    Evénement en Allemagne : pour la première fois, le parti « populiste » AfD arrive devant la CDU. Sur le plan arithmétique, c’est presque négligeable : il s’agit du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, petit Land de l’est coincé entre la Baltique et la frontière polonaise, dont les électeurs représentent 2% des citoyens allemands. Mais politiquement c’est un séisme. Car c’est le Land natal d’Angela Merkel, et elle y était allée faire campagne personnellement. Et c’est un terrible coin dans le bipartisme allemand que vient d’enfoncer l’AfD, parti créé il y a seulement trois ans, au départ seulement anti-euro, aujourd’hui anti-immigration et anti-islam.

    L’AfD a donc récolté près de 21% des voix, derrière le SPD (30%), tandis que la CDU n’en obtient que 19%.

    Ce qui inquiète encore davantage en Allemagne est que l’AfD, qu’on aimerait qualifier d’extrême droite, prend des voix partout (le SPD a perdu 5 points).

    Prochaine étape : Berlin, le 18 septembre. Il serait curieux que l’AfD puisse faire un score particulièrement important dans la grande ville cosmopolite et décadente. Certains l’annoncent pourtant déjà.

    En un an, sur le plan national, l'AfD est passé de 4 à 14% des intentions de vote. Et dans un an ce sont les législatives fédérales…

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    Les deux principaux dirigeants de l’AfD, Alexander Gauland and Beatrix von Storch (à gauche), avec la tête de liste AfD de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Leif-Erik Holm.

  • Merkel nach Osten

    Angela Merkel fait la tournée des popotes, pour tenter de gommer l’image d’une Allemagne qui impose ses vues à l’Union européenne. Elle veut montrer qu’elle sait écouter aussi. Après avoir imposé, bien sûr. Hier elle était à Prague, accueillie par une manifestation de Tchèques très hostiles à sa politique d’accueil et de répartition des « réfugiés ».

    « Nous ne pouvons pas soutenir un système qui prévoit des quotas obligatoires pour répartir les réfugiés », lui a dit clairement le Premier ministre Bohuslav Sobotka.

    Le ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski n’a pas attendu l’arrivée d’Angela Merkel à Varsovie (aujourd’hui) pour dénoncer la politique étrangère « égoïste » de l’Allemagne : « Tout le monde en Europe ne peut pas se permettre une politique comme celle que propose l’Allemagne. De nombreux pays, dont la Pologne, ont des capacités et des possibilités très limitées. »

    Quant au ministre autrichien de la Défense, Hans Peter Doskozil, il a carrément qualifié d’« irresponsable »la politique allemande du « We can do it » (nous pouvons le faire…), ajoutant : « Ce n’est pas une politique si l’Europe souffre en enfouissant sa tête dans le sable. »

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  • Suicide

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    Le troisième tour de la présidentielle autrichienne approche. Alors qu’il est à la traîne dans les sondages face au candidat « d’extrême droite » Norbert Hofer, le candidat « indépendant » (sic) Alexander van der Bellen vient de sortir une campagne d’affiches reprenant exactement le slogan des anti-Brexit : « Plus forts ensemble – Non à l’Oexit ».

    C’est pour être sûr de perdre quelques points supplémentaires ?

  • Une ambition pour l’UE

    Les dirigeants des « trois grands » de l’UE, Angela Merkel, François Hollande et Matteo Renzi, sont réunis aujourd’hui en Italie pour préparer le sommet de Bratislava, en septembre, qui se tiendra sans le Royaume Uni pour évoquer les conséquences du Brexit.

    Selon un diplomate interrogé par l’agence Reuters, « le but doit être avant tout de préserver le statu quo et d’empêcher que se poursuive la désintégration de l’UE des 27 ».

    Voilà une magnifique ambition, qui va à coup sûr réconcilier les peuples avec l’UE…

  • Kaczynski : c’est amusant…

    Réponse de Jaroslaw Kaczynski, le président du PiS, le parti au pouvoir en Pologne, quand on lui a demandé s’il prenait au sérieux l’ultimatum de la Commission européenne sur l’Etat de droit et le Tribunal constitutionnel :

    Je trouve ça amusant, car cette critique n’a rien à voir avec l’état actuel de notre pays. Cette procédure est complètement en dehors de la juridiction des traités de l'UE. Elle a pour seul objectif de procurer un divertissement à la Commission et à ses fonctionnaires. Même les conseillers juridiques du Conseil européen pensent que cette procédure va au-delà des traités. Mais nous restons en dialogue avec la Commission. Au fait, notre partenaire dans ce dialogue est le commissaire Timmermans, des Pays-Bas… un pays qui n’a même pas de tribunal constitutionnel ! C’est absurde...

  • Pologne : un ultimatum de la Commission européenne

    La Commission européenne a franchi un nouveau pas aujourd’hui dans son escalade contre la Pologne. Elle a officiellement envoyé au gouvernement polonais ses « recommandations » (en français on dit mise en demeure, ou ultimatum) « sur l’Etat de droit ». La Pologne a trois mois pour « prendre les mesures appropriées pour faire face aux menaces systémiques contre l’Etat de droit ».

    C’est toujours l’affaire du Tribunal constitutionnel qui est au centre du débat. Et les « recommandations » de la Commission ne sont rien d’autre qu’une ingérence (une de plus) dans le processus législatif polonais : les oligarques bruxellois entendent dicter à des représentants du peuple, démocratiquement élus, ce qu’ils doivent faire…

    Sur injonction de Bruxelles, les Polonais ont déjà retiré du projet de loi la règle selon laquelle les décisions du Tribunal constitutionnel devraient être prises à une majorité des deux tiers. Pour la Commission c’est un pas dans la bonne direction, mais ce n’est pas suffisant…

    Le ministre polonais des Affaires étrangères a réagi en disant que les demandes de Bruxelles étaient prématurées : « La loi sur le Tribunal constitutionnel, qui entre dans la dernière phase du processus législatif, va introduire diverses solutions systémiques qui sont entièrement dans la ligne des normes européennes de fonctionnement des tribunaux constitutionnels »…

    Au contraire, pour Frans Timmermans, qui est le premier vice-président de la Commission, en charge de la persécution de la Pologne, « de nouvelles dispositions problématiques ont été introduites dans le processus législatif sur le fonctionnement du tribunal, soulevant des inquiétudes sur l'efficacité de la révision constitutionnelle »…

    Addendum

    En revanche, la Commission européenne a décidé de ne pas infliger d'amendes à l'Espagne et au Portugal pour dérapage budgétaire, ce qui aurait été (aussi) une première.

  • La langue de bois se délite

    Maintenant qu’il est certain que le Royaume Uni va quitter l’UE, le discours commence à changer. L’un des pionniers (pour le moment encore héroïque) est le ministre luxembourgeois des Finances, Pierre Gramenga, s’exprimant dans le Wall Street Journal :

    « Il est très difficile de prévoir si elle [la City] gagnera à ne plus être à l'intérieur de l'UE... Mais je ne l’exclus pas. Nous, les Européens, les 27 autres, ne devons pas sous-estimer le Royaume-Uni. Il existe des incertitudes, mais le résultat final pourrait quand même être bon. »

    Et il ne cache pas que c’est une question d’intérêt :

    « Notre message est que nous voulons aider... Nous ne voulons pas que le plus grand centre financier du monde tourne le dos au centre financier de Luxembourg… »

  • Le vrai danger

    Titre de EUobserver :

    MEPs fear further 'Putinisation' of Turkey

    Les députés européens craignent que la “poutinisation” de la Turquie s'aggrave.

    Car Poutine c’est aujourd’hui l’étalon du mal…

    On peut se demander dans quel monde vivent ces députés européens. Mais depuis quelque temps je reçois les courriels publicitaires de Newsweek et je constate que le danger Poutine est une véritable obsession. Combien d’attentats leur faudra-il encore ?

  • La nouvelle salve

    Les nouvelles affiches officielles de la campagne pour le référendum hongrois. Sur le thème : « Le saviez-vous ? » (Tudta)

    Le saviez-vous ? Depuis le début de la crise migratoire, plus de 300 personnes sont mortes dans des attaques terroristes en Europe.

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    Le saviez-vous ? L’an dernier, un million et demi de migrants clandestins sont arrivés en Europe.

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    Le saviez-vous ? Bruxelles veut envoyer en Hongrie un nombre de migrants illégaux équivalent à la taille d’une ville.

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    Le saviez-vous ? Depuis le début de la crise migratoire, le harcèlement contre les femmes en Europe a considérablement augmenté.

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    Le saviez-vous ? L’attentat de Paris a été commis par des migrants.

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    Le saviez-vous ? Rien qu’en Libye près d’un million de migrants veulent venir en Europe.

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    Selon un sondage Pew Research, 76% des Hongrois pensent que les réfugiés accroissent le risque de terrorisme dans leur pays (46% des Français), et 82% des Hongrois pensent que les réfugiés sont un fardeau (53% des Français).

  • Police belgottomane

    Le soir du 15 juillet, des centaines de Turcs se sont massés devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles, pour défendre le gouvernement Erdogan menacé par un coup d’Etat militaire. Comme partout, à l’appel des imams, qui sont tous, faut-il le rappeler, des fonctionnaires de l’Etat turc.

    Il y avait là quelques véhicules de la police belge, qui assistait tranquillement à cette manifestation islamiste illégale. Et voici qu’un imam s’installa tranquillement sur le siège passager d’un de ces véhicules, et se servit du micro et de la sonorisation de la police pour psalmodier le Coran, puis pour se lancer dans un prêche enflammé, ponctué par les « Amen » de la foule. Cela dure quatre minutes, puis la foule scande des « Ya Allah… Allahou Akbar » pendant cinq minutes, sur la vidéo qui a été mise en ligne par les Turcs sur Facebook.

    Un bel exemple du vivre ensemble, je trouve.