Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 88

  • Aux Pays-Bas

    Le petit parti socialiste, la formation de gauche (genre Mélenchon) qui avait fait campagne pour le non à l’accord UE-Ukraine, avait proposé le vote d’une motion demandant le retrait « aussi vite que possible » de cet accord par le gouvernement.

    Il est intéressant de constater que – suite au référendum - cette motion présentée par un parti ultra-minoritaire a recueilli 71 voix, contre 75 (il y a 150 députés). Elle a donc été repoussée à une faible majorité, alors que la loi de ratification de l’accord avait été votée par 119 députés contre 31.

  • Double langage

    Jean-Claude Juncker, hier, devant le Conseil de l’Europe :

    « Une des raisons pour lesquelles les citoyens européens s’éloignent du projet européen est due au fait que nous interférons dans trop de domaines de leur vie privée et dans trop de domaines dans lesquels les États membres sont mieux placés pour agir.  Nous avons eu tort de réglementer à outrance et de trop interférer dans la vie de nos citoyens. »

    Mais le même Juncker n’envisage pas une seconde de modifier le traité qui rend ces agissements inéluctables (quand il ne les exige pas explicitement), et il n’a rien à objecter aux projets obsessionnels d’un nouveau traité qui supprime totalement les souverainetés nationales sur le plan économique et social, comme vient encore de le proposer Macron.

  • Le 1050e anniversaire de la Pologne

    Ci-après ma traduction du discours d’Andrzej Duda, président de la République de Pologne, le 15 avril dernier, à l’occasion du 1050e anniversaire du baptême de Mieszko Ier, le premier souverain polonais. Discours prononcé lors d’une session extraordinaire du Parlement, tenue à Poznan, devant les parlementaires, le Premier ministre et le gouvernement, un légat apostolique, le nonce apostolique, le primat et les évêques, de nombreux prêtres, des représentants de Parlements étrangers, des ambassadeurs… Un discours qui montre qu’il y a encore une Europe catholique.

    n1305351569.jpg

    Le baptême de Mieszko Ier est l'événement le plus important de toute l'histoire de l'Etat polonais et de la nation polonaise. Je ne dis pas : ce fut, je dis : c’est, car la décision prise par notre premier souverain historique a prédéterminé tout l'avenir de notre pays. Notre héritage chrétien continue de façonner les destinées de la Pologne et de chacun d'entre nous, nous le peuple polonais, jusqu'à ce jour. C’est ce que Saint-Père Jean-Paul II avait en tête quand il a observé : « Sans le Christ, on ne peut pas comprendre l'histoire de la Pologne. »

    La tradition veut que le baptême du chef des Polanes eut lieu le samedi saint 14 avril 966. Et c’est alors, à ce moment-là, que la Pologne est née. Elle a émergé des eaux baptismales pour une nouvelle vie chrétienne. Elle est née pour le monde, sortant de l'ère préhistorique pour entrer dans l'arène de l'histoire européenne. Elle est également née pour elle-même : en tant que communauté nationale et politique, puisque l'adoption du rite latin du baptême a défini notre identité polonaise. Depuis lors nous avons commencé à penser et à parler de nous-mêmes en tant que « Nous, les Polonais ».

    Lire la suite

  • Orban à la manœuvre

    Viktor Orban va faire le tour des capitales européennes pour promouvoir son plan intitulé « Schengen 2.0 » qui est sa contre-proposition à ce que souhaite imposer Bruxelles.

    Il a présenté son plan vendredi dernier à Lisbonne, à une réunion de l’International démocrate centriste. « Il est inacceptable, a-t-il dit, que quelqu’un à Bruxelles décide que les pays européens doivent résoudre leurs problèmes démographiques et économiques grâce à l’immigration. Certains pays dans l’UE souhaitent peut-être résoudre leurs problèmes de cette manière, mais d’autres non. »

    Parmi ces autres, la Hongrie, qui préfère résoudre le problème par une politique économique et familiale adaptée.

    « En d’autres termes, l’UE ne peut pas créer un système dans lequel elle laisse entrer les migrants et imposer ensuite des quotas obligatoires de réinstallation pour chaque État membre. »

    C’est pourquoi il est important d’organiser un référendum sur le système de quotas, car « maintenant, nous avons la proposition de Bruxelles sur la table, et la pression est énorme. […] Si nous n’arrêtons pas Bruxelles avec un référendum, ils nous imposeront […] des masses de population, avec qui nous ne souhaitons pas cohabiter ».

    Un référendum évidemment dénoncé par la Commission européenne. Mais la Slovaquie a déjà engagé une action devant la Cour européenne de Justice contre la première répartition par quotas, la Pologne a rejeté ce plan, et le Premier ministre tchèque a déclaré hier que son pays porterait plainte s’il devait y avoir un système permanent, mais il pense que cela ne se fera pas car l’opposition sera trop importante.

  • Ça continue…

    Le Parlement polonais a définitivement adopté hier une loi qui vise à empêcher la spéculation foncière et l’achat de terres agricoles par les étrangers pendant cinq ans.

    Cette loi, qui entrera en application le 30 avril, prolonge les dispositions de la période de transition accordées à la Pologne quand elle a rejoint l’UE. Dispositions qui sont censées devenir caduques, et non pas être prorogées…

    Pour les européistes, il est clair qu’une fois de plus les Polonais refusent de respecter les règles européennes et qu’il va falloir sévir. Le site EUobserver a publié dès hier après-midi un grand article pour dénoncer la loi. Et le député PS Pierre-Yves le Borgn’ a saisi d’urgence le gouvernement français pour qu’il dénonce cette loi (au nom des "agriculteurs" français installés en Pologne et discriminés par les méchants Polonais).

  • Toujours la Pologne…

    Le Parlement européen a adopté, par 513 voix contre 142 et 30 abstentions, une résolution par laquelle les députés « estiment que les mesures prises par le gouvernement polonais et le Président de la République de Pologne ont conduit à la paralysie effective du Tribunal constitutionnel, ce qui constitue un danger pour la démocratie, les droits de l'homme et la primauté du droit », et « demandent instamment aux autorités polonaises de publier et de mettre en œuvre sans plus tarder les décisions du Tribunal constitutionnel en conformité avec les recommandations de la Commission de Venise du Conseil de l'Europe ».

    Si le gouvernement polonais n’obtempère pas, ils « demandent à la Commission européenne d'activer la deuxième étape de la procédure dans le "cadre pour faire face aux menaces systémiques à l'état de droit", lancée le 13 janvier ».

  • Radicalisé…

    Au Parlement européen, le groupe ECR (composé essentiellement des conservateurs britanniques et polonais) a exclu de ses rangs le député allemand de l’AfD Marcus Pretzell.

    Le mois dernier, le groupe avait demandé aux deux députés de l’AfD de démissionner, faute de quoi ils seraient exclus.

    Le 8 avril, Beatrix Von Storch a quitté le groupe ECR pour s’affilier au groupe ELDD (Ukip et Ligue du Nord).

    Le 12 (hier), le groupe ECR a adopté une motion d’exclusion de Marcus Pretzell.

    Cette exclusion est due à la « tendance » de l’AfD « à se radicaliser » ces derniers mois.

    Hier également, le Parlement de Saxe-Anhalt a tenu sa première réunion depuis les élections qui ont vu l'AfD devenir le deuxième parti du Land...

  • Leur mépris

    Le site européiste EUobserver publie aujourd’hui une « Opinion » de Ramses A. Wessel et Adam Lazowski, intitulée « La farce néerlandaise sur l’Ukraine : y a-t-il une issue ? ». L’article commence par en rajouter une couche : « La farce du vote néerlandais sur l’Ukraine pourrait devenir un drame géopolitique. Donc, quelles issues pour les Pays-Bas, l’UE, et l’Ukraine ? »

    Ramses A. Wessel et Adam Lazowski sont deux professeurs de droit européen, l’un aux Pays-Bas, l’autre à Londres. On mesure ici le mépris de ces pontes européens pour les peuples. Et la haine de ces gens qui n’ont que la démocratie à la bouche pour la vraie démocratie.

    Que des citoyens aient obtenu légalement un référendum est une farce. Que des citoyens aient démocratiquement voté de façon non conforme aux diktats européistes pourrait tourner au drame…

    Le pire est que ces gens-là, si satisfaits d’eux-mêmes dans leurs niches eurocratiques, ne se rendent même pas compte de leur ignominie.

  • Aux Pays-Bas

    On n’a toujours pas les résultats officiels du référendum d’hier (je vois sur Euractiv qu’ils ne seront publiés que mardi), mais il est acquis que les 30% de participation sont atteints et que plus de 60% des votants se sont prononcés contre l’accord UE-Ukraine.

    La Commission européenne a « pris note », dès ce matin, de ce rejet de l’accord, et le président Junker « est triste », a dit un porte-parole, ajoutant que c’est « une affaire de compétence nationale » (sic), donc c’est au gouvernement néerlandais de se débrouiller…

    Le Premier ministre Mark Rutte a reconnu que l’accord ne pouvait donc pas être ratifié et que le Parlement (qui avait voté la ratification à une large majorité) doit être de nouveau saisi du dossier…

    Si l’Europe avait un fonctionnement démocratique, la conséquence de ce référendum serait de reconnaître que l’accord a été appliqué de façon illégale puisque les 28 ne l’avaient pas ratifié. Personne ne le dira ainsi, mais il faudra tout de même trouver discrètement une solution. On va sans doute bidouiller un truc bancal disant que les Pays-Bas sont exemptés de telle ou telle partie de l’accord…

    De toute façon cet accord était essentiellement un coup politique contre la Russie, destiné à montrer que l’Ukraine se tournait bien vers Bruxelles et non plus vers Moscou.

    Ce qui importe est qu’une fois de plus, une des rares fois où un peuple a la parole, il s’est prononcé contre l’UE. Et qu’il s’agit d’une nation fondatrice de l’UE. Cela ne sera oublié ni chez les européistes ni chez les eurosceptiques. Surtout à quelques semaines du référendum britannique…

  • Le référendum hollandais

    Aujourd’hui se déroule aux Pays-Bas un référendum assez surréaliste, qui met la classe politicienne en transe alors qu’il n’aura aucun effet concret immédiat. Mais il peut avoir une portée beaucoup plus importante…

    Ce référendum issu d’une initiative populaire vise à demander aux citoyens s’ils sont pour ou contre l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE.

    Naturellement, aucun citoyen lambda ne sait ce qu’est cet accord, et le référendum est en fait pour ou contre l’UE (et l’UE qui s’acoquine avec un pays pas vraiment fréquentable – en outre le vote a lieu le lendemain de la révélation des liens de Porochenko avec les paradis fiscaux…).

    Or les sondages donnent une majorité de non. Toute la question est de savoir si les 30% de participation seront atteints pour que le résultat soit pris en compte.

    En fait la terreur de l’establishment européiste est double :

    1 – S’il y a une majorité de non, cela voudra dire que la majorité des Néerlandais est désormais contre l’UE. Un vrai cataclysme, dans un pays fondateur de la communauté européenne, membre du Bénélux qui en fut un noyau essentiel…

    2 – S’il y a une majorité de non et une participation supérieure à 30%, le gouvernement sera tenu de ne pas ratifier l’accord Ukraine-UE conclu en 2014. Les Pays-Bas sont le seul pays à ne pas l’avoir ratifié, à cause de ce référendum. Et si les Pays-Bas ne ratifient pas l’accord, que se passera-t-il ? Eh bien, rien. Parce que l’accord est déjà mis en application, depuis le 1er novembre 2014 pour son volet politique, depuis le 1er janvier 2016 pour son volet économique. Pour le mettre en échec, il faudrait que les 27 autres pays en décident ainsi. Ce qui est inenvisageable. Les Néerlandais vont ainsi découvrir qu’ils peuvent voter ce qu’ils veulent, ça n’a aucun effet…

    Sauf que le résultat sera un renforcement sans doute sans précédent de l’euroscepticisme aux Pays-Bas, avec les conséquences qu’on imagine… au Royaume Uni, où la campagne du Brexit bat son plein.