Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 83

  • Bonne question

    Viktor Orban avait annoncé un référendum sur la relocalisation des « réfugiés ». Ce sera le 2 octobre, annonce le président Janos Ader. Et la question sera :

    Voulez-vous que l'Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l'approbation du Parlement hongrois ?

    Voilà qui met le doigt sur la violation des souverainetés nationales par l’UE, et qui est une déclaration de guerre aux instances communautaires.

    La Commission européenne rappelle que le programme a été décidé lors « d'un processus de décision sur lequel se sont accordés tous les Etats membres », et que ce plan est juridiquement contraignant.

    Tous les Etats, c’est faux. Une fois de plus, la Commission ment. Le plan a été rejeté par la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie et la Tchéquie (et la Finlande s’est abstenue).

    En effet, il est juridiquement contraignant. Mais la Hongrie et la Slovaquie ont porté plainte devant la Cour de Justice de l’UE. Et le référendum, dont le résultat est connu d’avance, est lui aussi juridiquement contraignant pour le gouvernement hongrois…

    On attend la suite avec intérêt…

  • Brexit catastrophe

    Le Footsie a atteint cet après-midi son plus haut niveau depuis dix mois.

  • Grands démocrates

    On se demande jusqu’où ira l’hystérie des européistes frappés par le Brexit.

    L’un des sommets est cet éditorial du Nouvel Observateur titré :

    En finir avec le référendum, tyrannie de la majorité.

    Il est devenu banal de voir les grands démocrates demander l’interdiction du référendum, parce que ce sont les ploucs et les salauds de pauvres qui font la majorité contre les élites qui leur montrent pourtant le bon chemin. Mais aller jusqu’à dénoncer la « tyrannie de la majorité », c’est savoureux.

    Les européistes suisses sont sans doute les plus frénétiques, et on les comprend, car le Brexit rend encore plus impossible leur déjà impossible adhésion à l’UE. Les titres du quotidien Le Temps suffisent à donner le climat :

    Les baby boomers crucifient l’avenir des jeunes Britanniques

    Le Brexit et la «dictature des vieux».

    Et dans un autre article on prend connaissance de cette très démocratique idée de Jacqueline Fehr, conseiller d’Etat socialiste de Zurich et conseiller national (ce n’est pas une hurluberlue) : donner deux voix au 18-40 ans, une voix et demie (sic) aux 40-65 ans, et une voix aux plus de 65 ans. Sic.

    Elle propose aux jeunes de se mobiliser sur cette idée, de lancer une initiative populaire…

    Mais elle reconnaît que ça pose des problèmes. Alors on pourrait abaisser le droit de vote à 16 ans, et ouvrir le droit de vote aux étrangers…

  • Présidence Slovaque

    Ce 1er juillet commence la présidence slovaque du Conseil européen.

    La première particularité est que ce pays a catégoriquement rejeté le plan théoriquement contraignant de relocalisation des « réfugiés », disant qu’il n’y avait pas de musulmans dans le pays et qu’il n’y en aurait pas. Le Premier ministre (socialiste) Robert Fico le disait encore fin mai : « Je ne veux pas que se constitue en Slovaquie une communauté musulmane. (…) Nous ne voulons par changer les traditions de notre pays, qui est bâti sur la tradition cyrillo-méthodienne. »

    La deuxième particularité est que les dirigeants slovaques disent ouvertement qu’après le Brexit la seule solution est de modifier les équilibres européens en redonnant des compétences aux Etats-nations et en limitant celles de Bruxelles.

    La troisième particularité est que la Slovaquie est opposée aux sanctions contre Moscou, qui sont, dit le ministre des Affaires étrangères, commandées par l’idéologie et ne tiennent pas compte des faits, et entend bien faire changer les choses – alors que c’est justement aujourd’hui que les sanctions ont été de nouveau prolongées de six mois.

  • Coïncidence

    Nenad Krstic, professeur à l’université de Novi Sad, co-fondateur d’Alternative pour la Serbie :

    On savait bien que cette Europe fédérale allait s’écrouler un jour ou l’autre, d’ailleurs comme la Yougoslavie fédérale. Le hasard (ou le Bon Dieu) a voulu que l’effondrement de l’UE commence exactement 25 ans après l’effondrement de la Yougoslavie fédérale. En effet, le 25 juin 1991, les Républiques de Croatie et de Slovénie proclamaient leur indépendance…

  • En Autriche

    Coup de tonnerre en Autriche : la Cour constitutionnelle a donné raison à « l’extrême droite », et invalidé le scrutin présidentiel en raison des irrégularités dans le dépouillement.

    Il va donc y avoir un nouveau second tour. Une nouvelle chance de voir le candidat du FPÖ, Norbert Hofer, devenir président de l’Autriche… Un cauchemar infernal pour les européistes.

  • Ça n’a pas été long…

    L'indice FTSE-100 ("footsie") de la Bourse de Londres est revenu aujourd’hui au niveau où il était avant le référendum, et l’a même dépassé.

  • Les fadas

    Comme chacun le sait, le Brexit est le fait des bouseux archaïques et des salauds de pauvres, de toute la vieillerie inculte et moisie d’outre-Manche.

    Matteo Renzi a trouvé une idée géniale pour que les jeunes Britanniques instruits et modernes ne pâtissent pas des tares de leurs aînés : leur donner la citoyenneté européenne…

    « Si un étudiant britannique décide de passer deux, trois, quatre ans dans une université européenne, nous sommes en train d'étudier s'il serait possible de lui donner un passeport européen », dit-il, en faisant croire que son idée est partagée par les autres dirigeants de la gauche européenne, et même par Angela Merkel et François Hollande, puisqu’il dit en avoir parlé avec eux lors de leur rencontre à Berlin ; et la presse aux ordres conclut servilement que « les dirigeants de l’UE » envisagent de faire ce que préconise Renzi.

    Sauf que c’est une absurdité.

    C’est une absurdité en soi, de donner la citoyenneté de l’UE à un jeune sous prétexte qu’il fait ses études dans une université de l’UE.

    En outre cela impliquerait, selon les règles de la non-discrimination, qu’on donne la citoyenneté européenne non aux seuls Britanniques, mais à tous les étudiants venus du monde entier faire leurs études dans l’UE. Et même chez les eurofanatiques il n’y aura personne pour accepter cela.

  • Aux Pays-Bas

    Une motion de Geert Wilders, demandant au gouvernement de « tout mettre en œuvre pour organiser au plus tôt un référendum sur l’appartenance des Pays-Bas à l’UE » a été rejetée lundi soir par 124 voix contre 14. Ce qui n’est pas étonnant. L’information est que la motion existe et a été discutée.

    Dans le même temps, on apprend qu’une pétition réclamant ce même référendum a recueilli 56.710 signatures et a été remise au Parlement.

    Pour l’heure le gouvernement des Pays-Bas est aux prises avec le problème posé par le dernier référendum en date : celui sur l’accord UE-Ukraine. Alors que l’élite néerlandaise est fanatiquement européiste, le peuple néerlandais, contre toute attente, s’est servi de ce référendum a priori technique pour montrer son euroscepticisme. C’était le 6 avril, et la question n’est toujours pas réglée. Le gouvernement et l’UE se trouvent devant un problème insoluble. Car l’accord (en réalité un coup politique contre Poutine) qui était passé partout (y compris évidemment au Parlement néerlandais) comme une lettre à la poste, est entré en application avant même que tout le monde l’ait ratifié… Le Premier ministre Mark Rutte a déclaré hier : « Ou bien nous modifions le texte, ou bien nous trouvons une solution qui n’implique pas de modifier le texte. » En attendant, les Pays-Bas ne peuvent pas ratifier l’accord. Lequel est depuis longtemps mis en application, de façon parfaitement illégale, comme c’est de plus en plus souvent le cas dans cette UE où le droit ne sert plus qu’à légitimer les attaques contre les méchants eurosceptiques…

  • Et vlan pour Juncker

    Propos de Witold Waszczykowski, ministre polonais des Affaires étrangères :

    D'ordinaire, en politique, en cas d'échec d'un projet politique, et ici, le projet politique est de préserver l'unité européenne, on doit changer les règles du jeu ou donner à d'autres personnalités politiques la possibilité d'améliorer ce projet…

    Nous nous demandons si la direction de la Commission européenne, qui voici quelques mois appelait les dirigeants politiques à cesser d'écouter leur électorat (1), a le droit de rester en fonction… A notre avis, elle ne l'a pas. De nouvelles personnalités politiques, de nouveaux commissaires doivent se charger de cette tâche, et avant toute chose, nous devons accorder de nouvelles prérogatives au Conseil européen, parce qu’il est composé de représentants politiques qui ont un mandat démocratique (2).

    (1) Jean-Claude Juncker, en mai dernier, dénonçant les dirigeants qui écoutent leur électorat au lieu de développer un sentiment commun européen.

    (2) Contrairement à la Commission européenne. (Mais dans le traité c’est bien la Commission qui est l’exécutif européen, pas le Conseil.)