Jaroslaw Kaczynski, président du PiS, le parti au pouvoir en Pologne, a tenu une conférence de presse sur le Brexit. Pour déplorer le vote britannique, mais aussi pour affirmer que la réponse au Brexit doit être une réforme de l’UE qui serait une nouvelle offre aux Britanniques, à travers un nouveau traité.
« Nous avons besoin d’un nouveau traité européen, nous avons besoin d’une réaction positive, au lieu de nous obstiner dans la même direction en continuant dans le même chemin qui a conduit à la crise. »
Il faut clarifier la prise de décision, qui ne doit plus être « arbitraire », il faut redéfinir le concept de subsidiarité, il faut augmenter le nombre des domaines où la décision doit être prise à l’unanimité… Car l’UE est toujours composée d’Etats nations…
Le Premier ministre Beata Szydlo a souligné que la Pologne est en train d’élaborer des propositions sur ce qui doit changer : « Le but de la Pologne est de construire une UE forte, unie, de nations souveraines ».
Ce discours est exactement à l’opposé de celui que l’on entend en France. Tous les dirigeants demandent, éventuellement avec l’appui d’un nouveau traité, qu’on renforce l’UE, qu’on réponde au Royaume Uni par plus d’Europe, et particulièrement qu’on s’occupe de construire une zone euro unifiée, entre les pays qui veulent continuer l’intégration. C’est-à-dire entre dirigeants qui veulent continuer dans la voie de la désastreuse utopie, contre les peuples.
La divergence est donc en train se creuser entre ces deux groupes de pays. Et elle conduit à une impasse.
Car nos dirigeants sont dans la légitimité des traités. Le traité de Maastricht impose une « citoyenneté européenne » supérieure à celle des nations, une monnaie unique à TOUS les Etats de l’UE, et une marche forcée vers toujours plus d’intégration. Et quand ils veulent un nouveau traité c’est pour le souligner encore davantage.
Je me demande si Jaroslaw Kaczynski se rend compte à quel point il va contre le traité européen quand il dit qu’il est contre une tentative de la Pologne de rejoindre l’eurozone pour combattre le Brexit, parce que adopter l’euro conduirait à appauvrir les gens si le pays entrait avec un zloty faible, et briserait les exportations s’il entrait avec un zloty fort…
On va forcément vers un clash majeur.
Commentaires
La réponse est que J. Kaczyński se rend parfaitement compte que sa position sur l'adoption de l'Euro. D'autant plus qu'il a ratifié le traité de Lisbonne du temps où il était premier ministre et son frère Lech, président.
Il faut savoir qu'il existe actuellement en Pologne une sorte de consensus partagé par tous les partis de gouvernement (mêmes les européistes) pour considérer que l'abandon du złoty serait actuellement contraire à la raison d'État... Et monsieur Kaczyński n'est pas du genre à prendre la raison d'État à la légère pour éviter de se faire gronder par mm. Juncker (ce nom!) et Schultz. Pour faire bref, une partie de la croissance polonaise est due au cours très fluctuant de sa monnaie.
En fait Kaczynski sait très bien tout ça, mais il sait surtout très bien le montant des aides, subsides, subventions de toutes sortes que perçoit son pays de la part de l'UE, de Bruxelles.
Comme naguère Espagne et Portugal (encore un peu pour ces 2 pays, mais bien moins maintenant). Le chien ne mord pas la main qui le nourrit...
Cette " union européenne " a toujours été un leurre, une idiotie démagogique et pitoyablement idéologique !!! Visant à casser, à détruire les " nations " et leurs régionalismes, sous le label d'uniformisation. Alors qu'ils n'ont même pas été capables avant toute chose d'uniformiser les régimes fiscaux de chacun des Pays, ni d'obtenir l'usage UNIFIÉ de leur seule monnaie !!! Ce serpent est intellectuellement malhonnête et va imploser, nous attendons avec impatience la suite que ces clampins de technocrates et autre politicards véreux (surtout les FR) vont nous pondre .... pour tenter de sauver leurs privilèges de M.... !!!
Qu'ils en soient certain: " nous rebâtirons les ruines de nos antiques Royaume, nous relèverons nos demeures dévastées " (adapté de Is 61.4).
les Anglais sont pragmatiques : ils se rendent compte maintenant qu'ils vont dans un mur ; les jeunees sont massivement pour le Remain ; ils soumettront à referendum l'accord de sortie ; il sera rejeté ; ils resteront.