Les agences de presse, avec une belle unanimité, nous annoncent qu’a été signé hier à Bamako un accord entre l’UE et le Mali visant à aider ce pays à créer des emplois s’il accepte de reprendre ses ressortissants déboutés du droit d’asile.
En fait il n’y a rien de nouveau depuis l’accord du 14 avril 2016, qui était la première étape de réalisation de cette coopération décidée au sommet de La Valette en novembre 2015. Mais cet accord semble fonctionner, si l’on en croit le communiqué diffusé après la rencontre d’hier : « A travers le “Fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière”, neuf projets ont été approuvés pour un montant total de 145.1 millions d’euros, dont trois initiatives régionaux [sic] (pour 53.6 M) et six projets qui ciblent le Mali (91.5 M). Il s’agit notamment des initiatives de création d’emploi, d’appui aux investissements de la diaspora malienne, de sécurité et développement au Nord du Mali et du renforcement de la résilience et l’accès aux services de base. »
Une coopération du même type doit avoir lieu avec le Nigeria et la Gambie. Cela va évidemment dans le bon sens, mais le résultat en terme de migration est sans rapport avec la gravité de la question : il s’agit des 12.945 demandeurs d’asile maliens en 2014 et 8.405 en 2015…