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Europe - Page 72

  • Viktor Orban

    Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a déclaré lors de la journée de commémoration des victimes du communisme qu’ils sont nombreux, ceux qui en Occident « trouvent encore des excuses aux crimes du communisme ». « L’Union européenne elle-même hésite à les condamner sans équivoque ».

    Aujourd’hui, a-t-il expliqué, personne n’évoque plus le fait que le communisme, tout comme le national-socialisme, « a surgi au XXe siècle en tant que produit intellectuel de l’Occident ». « Mais à la fin c’est nous, les peuples d’Europe centrale qui avons été contraints de vivre sous la coupe de cette idée occidentale », a dénoncé Orban, rappelant qu’à l’Ouest, le communisme était le « frisson d’une expérience intellectuelle excitante d’utopistes globaux ». A l’époque, « de nombreux membres de l’intelligentsia occidentale, artistes, écrivains et hommes politiques, progressistes, faisaient la louange de la dictature génocidaire communiste. Il est difficile de croire qu’il n’était pas évident à leurs yeux que ceux que les Soviétiques considéraient comme des ennemis de classe étaient déportés vers des camps de travail d’esclaves. »

    Mais le plus grave, c’est que pour beaucoup, les choses n’ont pas changé. Il n’y a pas d’excuse aujourd’hui, alors qu’hier l’appartenance à un parti de gauche pouvait expliquer l’aveuglement volontaire par rapport au communisme soviétique, a-t-il noté. « Tout cela s’explique par le fait qu’alors qu’un tribunal militaire international a jugé les crimes du nazisme, les représentants du monde libre ne sont pas parvenus à un verdict aussi sévère après l’effondrement du communisme, en réponse à ses crimes. »

  • Il prend les Français pour des imbéciles

    Stéphane Le Foll a tenu au salon de l’agriculture des propos qui sont une honte pour lui d’abord, mais aussi pour la France qui a un ministre capable de proférer de telles absurdités.

    Il a déclaré à propos de la sortie de la France de l’Union européenne :

    Que ceux qui pensent que c'est une solution réfléchissent bien. Il ne faut pas qu'ils viennent me voir après pour me dire qu'ils veulent exporter un peu plus. Si c'est ça la solution chacun devra prendre conscience que tout ce que nous exportions, on ne pourra plus l'exporter et qu'il faudra le consommer au niveau national.

    Et, très fier de sa trouvaille, il a pris un exemple concret, celui du lait :

    On en exporte entre 6 et 7 milliards (de litres). Si on ne les exporte plus, et qu'on veut garder la même production, il faudra que la consommation française augmente de 7 milliards de litres. Je conseille à tout le monde de prévoir le bol de lait tous les matins. Pour ceux qui boivent du thé avec un nuage de lait ça fera un cumulus voire un cumulonimbus.

    Parce que monsieur Le Foll voudrait nous faire croire que les Suisses boivent tout le lait qu’ils produisent et n’exportent pas de gruyère, ni d'emmental ni d'appenzeller...

    Et monsieur Le Foll voudrait nous faire croire que les Norvégiens mangent tous les saumons et les cabillauds qu’ils pêchent, alors qu’ils sont les plus grands exportateurs de poisson du monde… grâce à leur refus d’entrer dans l’Union européenne.

  • La censure au Parlement européen

    Lu ici :

    Une nouvelle règle de fonctionnement du Parlement européen fait grincer les dents de la presse et des milieux politiques. L'institution s'autorise désormais la possibilité de couper les retransmissions vidéos des séances du Parlement en direct ou en différé dans certains cas précis. L'agence Associated Press (AP) a fait savoir que les «propos ou comportement diffamatoires, racistes ou xénophobes» étaient visés. De plus, les auteurs de tels écarts seront passibles d'une amende d'environ 9 000 euros.

    Lu :

    Mais cette mesure pose question: d'abord, elle n'a pas été rendue publique mais a été rapportée par le journal espagnol La Vangardia, qui indiquait que les contenus offensants pourront "être supprimés des enregistrements audiovisuels des débats". Du coup, personne ne sera au courant que de tels propos ont été tenus, à part s'il y a des journalistes dans la pièce.

    "A l'heure des fake news et des manipulations qui menacent la crédibilité des médias et des politiciens", cela pose problème à Tom Weingaertner, président de l'Association internationale de la presse basée à Bruxelles, qui n'a d'ailleurs jamais été mise au courant de ce nouveau règlement.

    Toujours :

    Mais devant la popularité croissante de certains élus populistes de type Marine Le Pen ou Geert Wilders au Pays-Bas, beaucoup veulent agir contre les discours haineux et racistes en appliquant des sanctions sévères pour ceux qui les ont tenus. Les prochaines élections européennes, c'est en 2019, et beaucoup de parlementaires veulent lutter contre l'Europe-bashing qui accompagne souvent ce genre de propos.

    Comme d’habitude il ne s’agit donc pas de lutter contre un racisme qui n’existe pas mais contre les députés politiquement incorrects, dits populistes ou europhobes, déviants par rapport à la pensée unique obligatoire.

    Il y a néanmoins des journalistes qui ont compris la manœuvre et la dénoncent. Au moins un, en tout cas, Jacob Furedi, qui n’est pas « d’extrême droite » puisqu’il écrit dans le Telegraph, Huffington Post et The Independant :

    Sans surprise. L'UE conforte son héritage anti-démocratique en introduisant des règles peu claires sur la censure.

    Jacob Furedi renvoie à un article du Telegraph qui est en fait une très longue dépêche de l’Associated Press faisant état dès le début de la critique du président de l’Association de la presse internationale : « Cela porte atteinte à la fiabilité des archives du Parlement à un moment où le soupçon de “fausses nouvelles” (fake news) et de manipulations menace la crédibilité des médias et des hommes politiques. »

  • Les députés votent contre le peuple

    Les députés du peuple néerlandais ont adopté par 89 voix contre 55 le projet de loi de ratification de l’accord UE-Ukraine de 2014.

    En avril 2016, plus de 61% du peuple néerlandais avaient voté contre cet accord lors d’un référendum d’initiative populaire.

    En décembre dernier, le gouvernement néerlandais avait obtenu de ses partenaires de l’UE un texte qui « indique clairement ce qui est et ce qui n'est pas dans le traité »...

    Le projet de loi doit maintenant passer au Sénat. Ce sera après les élections législatives qui auront lieu le 15 mars et donneront lieu à la constitution d’un nouveau gouvernement…

  • Gag

    Plusieurs milliers de manifestants pro-européens s’organisent spontanément, sous la bannière du mouvement Pulse of Europe qui s’est lancé à Francfort il y a quelques semaines, pour défendre les valeurs fondamentales de l’Union européenne et appeler les politiciens à proposer des réformes.

    Sic. C’est le début d’un article d’Euractiv qui est en fait une tribune du fondateur de la section française de « Pulse of Europe ». Vous n’en avez jamais entendu parler ? Moi non plus. Mais j’aime beaucoup « l’organisation spontanée », promue par un site idéologique… Surtout quand on met en titre : « La société civile se mobilise pour le projet européen ». La société civile, rien de moins.

    Et voici le dernier paragraphe :

    Alors que le mouvement bat son plein dans une dizaine de villes en Allemagne, il lance son premier rassemblement à Paris le 26 février. Lyon, Strasbourg et Toulouse s’organisent également et de nombreuses autres villes rejoindront le mouvement. Parce que partout en France, comme ailleurs en Europe, il y a aussi ceux qui veulent construire et envisager positivement l’avenir de l’Union européenne.

    On y croit, coco...

  • Les europhiles sont de grands malades

    Hier sur Euractiv :

    «Les journaux en Pologne sont dans une situation intenable»

    L'inquiétude monte au Parlement européen sur les droits des femmes en Pologne

    Aujourd’hui sur Euractiv :

    Bruxelles sonde les États membres sur le cas polonais

  • Et toc !

    Après moultes menaces, la Commission européenne avait donné deux mois au gouvernement polonais, le 21 décembre dernier, pour prendre les mesures adéquates afin de « rétablir l’état de droit », notamment en ce qui concerne la Cour constitutionnelle.

    Hier, 20 février, le ministère polonais des Affaires étrangères a publié un communiqué affirmant que tous les changements apportés par les autorités polonaises étaient « conformes aux critères européens » et avaient créé les « bonnes conditions pour un fonctionnement normal » de la Cour constitutionnelle. Et il soulignait : «  Une fois encore, la Pologne rappelle que le contentieux politique actuel sur les principes de fonctionnement de la Cour constitutionnelle ne peuvent servir de base pour affirmer qu’il existe une menace systémique sur les règles du droit. »

    Ce mardi 21 février, le ministre, Witold Waszczykowski, a déclaré à la radio : « Nous avons expliqué en détail [à la Commisson européenne] ce qui s’est passé en Pologne, comment la réforme a été effectuée en ce qui concerne la Cour constitutionnelle et sur d’autres questions soulevées dans les recommandations de décembre de la Commission, et nous considérons que l’affaire est close. »

    Et d’ajouter : « J’ai voyagé à travers l’Europe ces derniers mois, je suis allé dans diverses capitales, où j’ai discuté des affaires européennes, et personne ne m’a interrogé sur les questions polonaises. Donc c’est une affaire qui est terminée. »

    Mais il ne faut pas sous-estimer la capacité d’acharnement des eurocrates quand un gouvernement leur résiste. Un porte-parole de la Commission a déclaré : « La Commission n’a pas d’orientation politique quand il s’agit de règles de droit. Quand le droit est mis en cause dans un Etat membre, c’est un problème pour tous les autres Etats membres. » Or, dès samedi, le vice-président de la Commission Frans Timmermans appelait les autres pays membres de l’UE à soutenir Bruxelles : « Il est clair que la Commission ne peut pas le faire seule. Les Etats membres et la Commission doivent être solidaires. Chacun doit prendre ses responsabilités. »

    Et l’agence Reuters, répétant servilement ce qu’on lui dit à Bruxelles, croit pouvoir affirmer que la réponse polonaise ranime « le risque de voir Varsovie perdre son droit de vote au sein de l’UE ». Alors que chacun sait qu’il n’en est rien, puisqu’il faut une décision unanime et qu’il y aurait au moins la Hongrie pour voter contre…

  • Londres N° 1

    Dominique Senequier, présidente de Ardian, société française de capital-investissement qui gère 50 milliards de dollars d’actifs, a déclaré dans une école de commerce de la capitale britannique :

    Londres a toujours été la ville financière numéro 1 en Europe. Elle ne sera peut-être plus en Europe, mais selon moi ça ne changera pas la situation.

    Donc Londres après le Brexit ne sera plus en Europe. Mais elle restera numéro 1. Numéro 1 de quoi, si elle n’est plus en Europe ? Et où sera-t-elle donc ? Et où était-elle donc quand cette « Europe » n’existait pas encore et qu’elle était déjà numéro 1 ?

    Avec le Brexit, cette confusion entre Europe et UE (volontaire chez les européistes) va devenir de plus en plus extravagante.

  • L’AECG, comme disent nos cousins

    Le Parlement européen a voté hier par 408 voix contre 254 et 33 abstentions le traité de libre-échange avec le Canada, dit CETA : Comprehensive Economic and Trade Agreement, que les Québécois et autres francophones canadiens appellent plus justement AECG : Accord économique et commercial global.

    C’est tellement important que le ministre canadien du Commerce international était à Strasbourg, et que le Premier ministre en personne, Justin Trudeau, est venu aujourd’hui célébrer cet accord historique.

    Je n’ai pas étudié la question mais il semble que les premières victimes, pour une fois, ne seront pas chez nous mais chez eux : ce seront les producteurs de lait. En effet le lait canadien est tellement subventionné qu’il est deux fois plus cher que chez nous. L’accord portant notamment sur le fromage, la jeune industrie du fromage canadien devrait sévèrement pâtir de la concurrence, et les petits paysans disparaître…

    Cela dit, Justin Trudeau est venu un peu trop tôt. Pour que le traité entre en vigueur il faut qu’il soit ratifié par les 38 parlements nationaux et régionaux de l’UE…

    • Euractiv constate qu’une écrasante majorité des députés allemands a voté pour le CETA, contre seulement 16 députés français sur 74. (Tous les votes sont sur Vote Watch, avec l'indication du vote demandé par le groupe.)
  • Alerte rouge

    Alarm.jpg

    Euractiv nous apprend que « 300 personnalités » lancent un appel pour relancer l’intégration européenne, et pour participer à la manifestation qui sera organisée le 25 mars prochain à Rome, pour le 30e anniversaire de la signature du premier traité européen.

    L’appel est notamment signé par le… fondateur d’Euractiv. Ainsi que par quelques anciens politiciens européens comme Giuliano Amato ou Enrique Barón Crespo, ou l’inévitable Emma Bonino la grande copine du pape.

    L’appel commence ainsi :

    « Nous, citoyens européens, sommes préoccupés et effrayés ». Parce que tout va mal (curieuse façon de célébrer la construction européenne), et que « dans de nombreux États membres nous assistons à l’émergence de tendances autoritaires ainsi qu’à la montée des extrêmes et de la xénophobie ». « La démocratie et les valeurs fondamentales de la civilisation européenne contemporaine sont menacées. » Etc.

    Donc pour conjurer le sort il va falloir davantage d’Union européenne, et il va falloir aller le clamer à Rome le 25 mars. Vous avez à votre disposition une carte en ligne qui vous indique les groupes déjà constitués avec lesquels vous pouvez vous mettre en contact.

    La carte en question se trouve sur le site « march for europe 2017 ». On y trouve 25 « groupes » en tout et pour tout dans toute l’UE. Il n’y en a ni en Suède, ni au Royaume Uni, ni dans les pays Baltes, ni dans les Balkans (sauf un en Bulgarie) et tous ces groupes ont pour adresse courriel FromParistoRome@federalists.eu, ou seul le nom de la ville change : ce ne sont que des adresses fictives de l’« Union des fédéralistes européens »…