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Europe - Page 77

  • L’autre nationalisme…

    Selon un sondage BMG pour le Herald (écossais), 57% des Ecossais sont favorables à ce que l’Ecosse soit en dehors de l’UE si cela implique le maintien de frontières ouvertes avec l’Angleterre.

    On notera que le Herald titre sur le résultat inverse : « Plus de deux Ecossais sur cinq accepteraient une frontière forte avec le reste du Royaume-Uni si cela implique de rester dans l’UE. »

    Mais deux sur cinq (43%) ça ne fait pas une majorité…

  • On va s’amuser

    Je crois qu’on n’a pas fini de s’amuser avec Donald Trump, qui va être un président véritablement hors normes.

    Il a twitté ceci :

    « Beaucoup de gens aimeraient voir Nigel Farage représenter la Grande-Bretagne en tant qu’ambassadeur aux Etats-Unis. Il ferait du bon boulot ! »

    Il se trouve que le fondateur du parti de l’indépendance britannique et chef de file de la campagne du Brexit a été la première personnalité politique à avoir été reçue par Donald Trump après son élection.

    Il y a une semaine, Nigel Farage avait lui-même évoqué la question : « Je ne pense pas que je serais un ambassadeur modèle, quels que soient mes talents ou mes défauts. »

    Mais ce matin il a réagi au tweet de Donald Trump en twittant à son tour : « Je connais plusieurs personnes de l’équipe Trump depuis des années, et je suis en bonne position pour aider, avec le soutien du président élu. »

    Alors que personne ne lui demandait quoi que ce soit (du moins pour le moment), le gouvernement britannique a cru nécessaire de répondre : « Il n’y a pas de poste vacant, nous avons déjà un excellent ambassadeur. » Mesquin, non ?

  • L’horreur du Brexit

    L’apocalypse continue.

    Facebook va construire un nouveau siège à Londres : « Le Royaume-Uni est l'un des meilleurs endroits pour une entreprise technologique et est une partie importante de l'histoire de Facebook. Nous sommes venus à Londres en 2007 avec une poignée de collaborateurs et d'ici la fin de l'année prochaine nous ouvrirons un nouveau siège et prévoyons d'employer 1.500 personnes au total. »

    La semaine dernière, Google a annoncé la construction d’un vaste bâtiment où travailleront quelque 3.000 salariés, un investissement d’un milliard de livres.

    En septembre, Apple avait annoncé la création de son nouveau QG londonien, avec 1.400 employés.

    Ces annonces des trois géants du numérique consacrent Londres comme capitale technologique, alors que le European Digital Forum constate dans une enquête qu'il s'agit de la meilleure ville d'Europe pour les start-up du numérique, soulignant que « malgré les craintes liées au Brexit, la ville attire encore de grands talents en provenance du monde entier ».

  • L’horreur du Brexit

    L’apocalypse continue.

    Mardi, l’office britannique des statistiques a annoncé que les prix ont augmenté de 0,9% en octobre, un peu moins qu’en septembre, alors qu’on s’attendait à une forte hausse (en raison de la baisse de la livre).

    Mercredi, l’office britannique des statistiques a annoncé que le chômage avait encore légèrement baissé en octobre, à 4,8% : niveau historiquement bas.

    Jeudi, l’office britannique des statistiques a annoncé que les ventes au détail ont augmenté de 1,9% en octobre, alors qu’on s’attendait à une hausse limitée à 0,5% à cause des incertitudes du Brexit.

  • Réaction ukrainienne

    Le parlement ukrainien a rejeté un projet de loi de ratification d’une convention du Conseil de l’Europe (de 2011) sur la protection des femmes, parce dans l’énumération devenue systématique des discriminations interdites figure « l’orientation sexuelle ». Et que cette reconnaissance de droits LGBT est « inacceptable pour la société ukrainienne et pour l’Eglise ukrainienne ».

    Le projet de loi est renvoyé en commission pour être retravaillé et soumis de nouveau au vote. Mais « l’orientation sexuelle » ne peut être effacée de la convention…

  • Deux défaites de l’UE

    Vendredi dernier 11 novembre, le site européiste EUobserver publiait un long texte intitulé « Comment revigorer la politique orientale de l’UE ». Signé par Andrei Galbur, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de l’intégration européenne de Moldavie. L’article était illustré d’une photo d’Andrei Galbur avec Federica Mogherini, la « Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ».

    Dans son texte, Andrei Galbur vantait les succès déjà atteints par la le « Partenariat oriental » de l’Union européenne, qui « s’approche de la maturité » et grâce auquel les partenaires est-européens de l’UE ne cessent de se rapprocher de l’UE, par des accords d’association, avant d’en faire partie intégrante…

    Patatras.

    Hier, il y avait l’élection présidentielle en Moldavie. C’est le socialiste Igor Dodon qui a été élu, contre la candidate européiste Maïa Sandu, diplômée de Harvard et ancienne employée de la Banque mondiale. Igor Dodon a fait campagne en prônant la dénonciation de l’accord d’association avec l’UE, et l’adhésion du pays à l’Union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan. (Mais on a vu en Ukraine comment on pouvait arranger cela…)

    D’autre part, en Bulgarie, c’est aussi un socialiste qui a été élu président, Roumen Radev, ancien chef de l'armée de l'air, clairement pro-russe, très hostile aux sanctions contre la Russie, affirmant haut et fort que la Crimée est historiquement russe, mais sans intention de quitter l’UE (tant que ça rapporte, sans doute…).

    Dans les deux pays, où les gouvernements sont européistes, ces élections vont conduire à des élections législatives anticipées. Le Premier ministre bulgare a immédiatement démissionné.

  • “L’AfD perd son bouc émissaire favori : les Etats-Unis”

    Tel est le titre d’un article du Tagespiegel, que le site Euractiv a jugé bon de traduire en français.

    L’article va plus loin que le titre : il explique que l’AfD « a profité du TTIP et des sanctions contre la Russie pour faire des États-Unis son bouc émissaire et pour se développer rapidement ces dernières années », et que « si vous lui enlevez ça, le mouvement d’extrême droite n’aura plus grand-chose sur quoi frapper ».

    Sic. Il y avait longtemps que je n’avais pas lu un article aussi stupide. On sait que l’européisme rend idiot, mais à ce point-là…

    L’AfD, Alternativ für Deutschland, était au départ un mouvement anti-euro. Puis il est devenu, aussi, anti-islam et anti-immigration. Dire que l’élection de Trump va arrêter sa progression, ce n’est pas de la pensée magique, c’est du délire. C’est comme si un journal français expliquait que l’élection de Trump sonne la fin du Front national…

  • Minables

    Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le président du Conseil européen, Donald Tusk, dressés sur leurs petits ergots, ont envoyé à Donald Trump une lettre pour le féliciter de son élection et l’inviter à un sommet US-UE quand il le voudra.

    Ils précisent qu’il est plus important que jamais de renforcer les relations transatlantiques, et de coopérer dans les domaines du changement climatique, des migrations, du contre-terrorisme, et des menaces sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

    Les mots sont choisis à dessein comme autant de provocations. Aussi minables que ridicules.

    Il va être intéressant de voir si Donald Trump se contente de réagir par un haussement d’épaules ou s’il va fusiller les deux guignols qui se croient chefs de l’Europe.

  • Orban et Jobbik

    Il a manqué deux voix, au Parlement hongrois, pour inscrire dans la Constitution l’illégalité de la réinstallation en Hongrie de populations étrangères.

    Cet amendement, qui nécessite une majorité des deux tiers, était la suite du référendum du mois dernier. Référendum qui avait donné 98,3% de votants contre la relocalisation en Hongrie de « réfugiés », mais qui n’était pas contraignant parce qu’il avait mobilisé moins de 50% des inscrits.

    Viktor Orban avait besoin de voix du parti d’extrême droite Jobbik pour faire passer l’amendement. Jobbik en a profité pour faire du chantage : il voterait l’amendement si le gouvernement cesse d'accorder des permis de résidence aux riches extra-européens qui, pour 300.000€, peuvent ainsi être de plain pied dans l’espace Schengen. Viktor Orban a refusé. Jobbik s’est donc abstenu, non sans déployer une banderole incendiaire : « Le traître, c'est celui qui laisse entrer les terroristes contre de l'argent », faisant allusion à des ressortissants de pays du Golfe devenus « résidents » hongrois.

    C’est la première fois que Viktor Orban, qui a fait voter plus de 600 lois et six amendements constitutionnels, essuie un échec. En fait il aurait pu s’en passer, car cet amendement n’aurait rien changé en Hongrie sur le plan juridique. C’était juste un pied de nez à Bruxelles. Or c’est raté, et toute l’intelligentsia européiste le souligne à qui mieux mieux...

  • Le grain de sable néerlandais

    Le gouvernement des Pays-Bas cherche toujours le moyen de se sortir du problème créé par le référendum d’avril dernier, par lequel les Néerlandais ont rejeté le traité UE-Ukraine déjà célébré comme une étape historique de l’accession de l’Ukraine à l’UE et plus encore comme une claque au vilain Poutine.

    La solution qui se profile est que, comme d’habitude (et comme pour le CETA avec les trublions wallons), on va annexer au traité une déclaration (bien sûr « juridiquement contraignante »…) prenant en compte les doléances du peuple néerlandais : ce traité ne conduit pas automatiquement à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, il n’implique aucune dépense supplémentaire des Pays-Bas, et il n’oblige à aucune coopération militaire avec l’Ukraine.

    La Commission européenne est évidemment très favorable à cette solution (qui a déjà beaucoup servi, et encore ces jours-ci pour le CETA), mais le gouvernement de Mark Rutte risque fort de ne pas trouver de majorité parlementaires pour la ratifier…

    Et comme un malheur n’arrive jamais seul, voici que les opposants néerlandais au CETA annoncent qu’ils ont déjà recueilli 190.000 signatures pour l’organisation d’un référendum sur l’accord commercial de l’UE avec le Canada. Soit près des deux tiers de ce qui est nécessaire pour rendre le référendum obligatoire… Or on ne peut récolter de signatures qu’après la signature d’un accord international. Comme le CETA a été signé le 30 octobre, cela veut dire que les 190.000 signatures ont été récoltées en une semaine…