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Europe - Page 270

  • L’eurofête... allemande

    Le gouvernement allemand a présenté hier la « fête citoyenne » (forcément citoyenne) qui aura lieu à Berlin pour le 50e anniversaire du traité de Rome. Ce sera une « grande fête populaire », dont le coût est estimé à 1,7 million d’euros.

    Cela commencera le 24 mars au soir. Le peuple est convié à célébrer la « nuit européenne de la beauté » en visitant les musées de Berlin qui seront ouverts jusqu’à 2 heures, et la « nuit européennes des clubs » en se rendant dans les boîtes de nuit qui seront ouvertes jusqu’au matin. Quelle imagination !

    Pendant ce temps-là, l’Europe d’en haut, celle des chefs d’Etat et de gouvernement, sera à la Philharmonie de Berlin, pour entendre la 5e Symphonie de Beethoven (quelle fabuleuse imagination !), avant un dîner de gala...

    Le 25 mars, devant la porte de Brandebourg, se succéderont des groupes de rock et des chanteurs de variété, avec en vedette Joe Cocker (c’est encore plus imaginatif). Tandis que des tentes seront dressées dans les avenues environnantes, où chaque Etat membre aura son stand, les autres tentes étant occupées par une multitude d’ONG, principalement allemandes, précise-t-on. Et sur l’avenue Unter den Linden seront érigés des poteaux ornés de photographies racontant l’histoire merveilleuse de ces 50 ans de paix et de démocratie... So schön...

    Pendant que la teuf gratuite de l’Europe d’en bas battra son plein à la Porte de Brandebourg, l’Europe d’en haut sera au Musée historique allemand (sic), où Angela Merkel, José Manuel Barroso et Hans-Gerd Pöttering signeront, au nom des « trois pouvoirs européens », la déclaration du cinquantenaire, qui aura été auparavant approuvée par les 27, et qui est destinée à remplir de fierté et d’enthousiasme l’Europe d’en bas.

    Cela dit, on ne sait toujours pas ce qu’il y aura dans cette déclaration. On sait seulement qu’elle sera très courte, puisqu’on en élimine tous les sujets qui fâchent.

    Des petits malins avaient suggéré d’y inclure une référence aux racines chrétiennes de l’Europe, comme ça ce serait fait dans un texte officiel et il n’y aurait plus besoin de remettre la question sur le tapis dans les discussions sur le nouveau texte de la Constitution européenne... 

    Mais Angela Merkel a décidé qu’une telle mention n’y figurerait pas : « Nous ne voulons pas faire de déclaration provocante, mais nous voulons mettre en valeur ce qui nous unit et donc il est probable qu’il n’y aura rien dans ce sens », a-t-elle déclaré à la télévision.

    Ainsi ce serait une « provocation » d’évoquer l’héritage chrétien de l’Europe, et ce serait un facteur de division... Pourtant, un simple coup d’œil sur les villes et les campagnes d’Europe montre que ce qui leur est le plus absolument commun, d’Edimbourg à Athènes, de Tallin à Séville, de Varsovie à Messine, ce sont les cathédrales, les églises et les chapelles.

    Le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski a fort opportunément et remarquablement répondu : « Je pense qu’il existe une très forte réticence de la part de certains gouvernements qui ne peuvent même pas reconnaître ce qui est évident – car il est évident que la civilisation de l’Europe d’aujourd’hui est très fortement liée à la chrétienté. Cela m’inquiète, car c’est une sorte de censure : quelque chose est évident, mais on ne peut pas l’inscrire. Il s’agit de la chrétienté, mais aussi de la vérité. Ce n’est vraiment pas bon, si lors de la définition des fondements de l’UE, on ne peut pas se servir de la vérité. »

    C’est que la construction européenne, que l’on célèbre de façon si médiocre, repose depuis le début sur le mensonge.

  • Quand les îles d’Aaland font parler d’elles

    L’archipel d’Aaland (27.000 habitants) menace de... rejeter la Constitution européenne. Vu de chez nous, cela paraît sans intérêt, et même sans objet, puisque la Constitution européenne est morte. Vu de Finlande, il en va autrement, puisque si ce pays (auquel appartient Aaland) a ratifié la Constitution , cela n’engage pas l’archipel. En effet, ces 6.500 îles suédophones, qui ont été suédoises, puis russes, et attribuées à la Finlande en 1921, bénéficient d’une large autonomie, au point qu’il revient à leur gouvernement de ratifier les traités internationaux auxquels s’associe la Finlande. Ainsi l’archipel a-t-il voté son adhésion à l’Union européenne en 1995, la même année que la Finlande , mais par un scrutin distinct, et en imposant une dérogation en matière fiscale.

    Or la contestation de l’Union européenne ne cesse de gagner du terrain sur l’archipel, qui est pourtant la région la plus riche de Finlande et l’une des plus riches d’Europe.

    Les habitants d’Aaland sont traditionnellement des pêcheurs. Or la flotte de pêche est aujourd’hui dix fois inférieure à ce qu’elle était avant l’adhésion à l’Union européenne. Les directives de Bruxelles ont purement et simplement ruiné la pêche d’Aaland. Et si le port de Mariehamn (la seule ville de l’archipel) a été entièrement rénové grâce à des fonds européens, la belle pancarte bleue aux étoiles jaunes qui le rappelle ressemble pour les habitants à une provocation, car le port ne sert quasiment plus à rien...

    En réalité, Aaland n’a pas besoin de la pêche pour vivre. Sa richesse vient de l’exception fiscale qui transforme en jackpot chacun des ferries qui, en faisant la liaison entre la Suède et la Finlande , font un détour par les eaux territoriales de l’archipel pour la vente de produits en « tax free »...

    Mais les habitants n’acceptent pas de voir leur activité séculaire disparaître à cause des réglementations européennes. De même, les nombreux chasseurs (plus d’un habitant sur sept) ne supportent pas les contraintes de la Commission européenne.

    Résultat : le parti indépendantiste, forcément considéré comme folklorique lors de sa fondation il y a trois ans, séduit aujourd’hui un tiers des habitants, selon un récent sondage, et pourrait faire une grosse percée aux prochaines élections du Parlement local.

    La petite classe politique installée ne veut évidemment pas de l’indépendance, mais tient compte du ressentiment croissant de la population. C’est pourquoi elle en vient à menacer de ne pas ratifier la Constitution européenne, si... elle ne dispose pas d’un siège de député européen. Revendication rejetée à Helsinki, où l’on fait valoir que la Finlande dispose de 14 sièges, soit un pour 375.000 habitants, alors que l’archipel n’en compte que 27.000. A quoi Aaland rétorque naturellement que son statut d’autonomie n’est pas fondé sur la démographie...

    Et si un accord n’est pas trouvé, les îles d’Aaland pourraient se retrouver hors de l’Union européenne. Ce qui serait un précédent dont l’importance serait sans commune mesure avec la démographie de l’archipel. Mais on n’en est pas encore là, puisqu’il faudrait déjà qu’il y ait une Constitution européenne.

  • La corde pour nous pendre

    Le curé de la paroisse Saint-Théodore de Cologne a décidé de consacrer le produit de la quête de dimanche prochain à l’édification de la grande mosquée de la ville. Son grand argument : les imams de l’organisation Ditib (Union turque islamique des affaires théologiques, qui dépend directement du gouvernement d’Ankara) « sont des gens très cultivés, raisonnables, gentils, humains, qui font un travail formidable avec les jeunes. »

    Lénine disait que les capitalistes lui vendraient même la corde pour les pendre. Les curés ne sont pas capitalistes. Ils donnent la corde.

  • Un ministre socialiste parle comme Le Pen

    Sous ce titre, Jean-Marie Le Pen commente lui-même, dans un communiqué, les propos de John Reid signalés dans une note précédente :

    Le ministre britannique de l’Intérieur, le travailliste John Reid, déclare que l’immigration illégale est « injuste », parce qu’elle « sape le droit des travailleurs britanniques, vole l’argent du contribuable en utilisant des allocations, des services publics, fournis par les contribuables britanniques pour les Britanniques ». En conséquence, il veut donc interdire « l’accès aux avantages de la Grande-Bretagne » à ceux qui entrent dans le pays illégalement.

    Nous n’avons pas entendu la « blairiste » Ségolène Royal, ni aucune autre personnalité de droite ou de gauche, dénoncer ces propos, qui sont pourtant stigmatisés comme xénophobes lorsque c’est Le Pen qui les tient.

    J’attire l’attention des Français sur cet accord parfait entre un ministre socialiste britannique et le candidat national à la présidentielle française.

    Il tient au fait qu’il ne s’agit pas d’idéologie, mais simplement de bon sens, de défense de la patrie et du bien commun, qui sont les fondements de l’action politique, mais qui manquent tragiquement à mes concurrents.

  • L’immigration illégale vole l’argent des nationaux

    « L’immigration illégale porte atteinte au salaire minimum, elle est injuste, elle sape le droit des travailleurs français, vole l’argent du contribuable en utilisant des allocations, des services publics fournis par les contribuables français pour les Français ». Il faut donc interdire « l’accès aux avantages de la France » à ceux qui entrent dans le pays illégalement.

    Qui a dit cela hier ? Jean-Marie Le Pen ?

    Non. Dans les citations, il faut lire en fait « britannique », et « Grande-Bretagne ». Elles sont du ministre britannique de l’Intérieur, le socialiste John Reid.

    On voit que lorsque John Reid dit cela pour la Grande-Bretagne, personne ne crie à la xénophobie, tandis que lorsque Jean-Marie Le Pen dit exactement la même chose pour la France, il suscite un tollé de toutes les bonnes consciences, de droite comme de gauche...

  • Difficile anniversaire

    La rédaction de la déclaration de l’Union européenne célébrant les 50 ans du traité de Rome n’a pas avancé d’un pouce. Et ça urge : il doit être publié le 25 mars, qui est le jour anniversaire.

    Hier, à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier a déclaré : « Si jamais je disais que la rédaction de la déclaration ne pose pas de problème, vous ne me croiriez pas. » En effet. Mais il s’est dit confiant que le sommet de jeudi permettra d’avancer.

    Aujourd’hui on a appris comment l’Allemagne entend avancer. Puisqu’il n’y a pas moyen de trouver d’accord sur les termes de la déclaration, Angela Merkel demandera à ses collègues de lui « confier le mandat » de rédiger le texte toute seule. Sic.

    C’est du moins ce qu’a déclaré à Bruxelles un conseiller de la présidence allemande. Qui a également précisé que le terme « Constitution » n’y figurerait pas, parce que « le mot Constitution est un mot difficile ». Sic.

  • Roman Giertych réclame une politique européenne de la vie

    Ci-dessous la traduction, par Monika Karbowska, envoyée au site d’extrême gauche Bellaciao, d’une dépêche de l’agence polonaise de presse, relatant des propos de Roman Giertych, vice-Premier ministre du gouvernement polonais, ministre de l'Edcuation nationale, et président de la Ligue des familles polonaises, mouvement politique membre de la coalition au pouvoir. Merci au Salon Beige de l’avoir signalée.

    Le ministre polonais de l’Education nationale appelle à l’interdiction de l’avortement partout en Europe. Communiqué de l’Agence PAP, 1er mars 2007.

    Roman Giertych a appelé à interdire l’avortement dans toute l’Europe au cours d’une réunion informelle des ministres de l’Education nationale européens à Heidelberg en Allemagne. Il a également proposé la création d’une Grande Charte des Droits des Nations. A l’origine, la réunion de Heidelberg devait être consacrée au Traité constitutionnel européen, mais tout a changé lors du discours de Roman Giertych. Le ministre polonais a parlé dans son discours de l’avortement et de l’homosexualité. Il a souligné que « si nous n’allons pas de toutes nos forces soutenir la famille, il n’y a pas d’avenir pour notre continent. Nous serons un continent occupé par des représentants de nations qui savent valoriser la famille, les nations islamiques ».

    Pendant la réunion ministérielle Giertych a dit que tout être humain a besoin d’être protégé dès sa conception. « Une des plus horribles réalités de notre temps est le manque de vérité au sujet de millions d’Européens tués dans des avortements. Cet acte criminel légalisé par de nombreux parlements est une nouvelle forme de barbarie. Une nation qui tue ses enfants est une nation sans avenir. Un continent qui tue ses enfants sera dominé par les nations qui ne les tuent pas », a-t-il expliqué.

    Selon Giertych, avant de discuter des programmes éducatifs communs ou des programmes comme « tolérance zéro », il faut discuter des choses essentielles. Le Vice-premier ministre polonais a proposé la rédaction d’une « Grande Charte des Droits des Nations d’Europe » qui doit garantir « la liberté et l’identité selon les valeurs de la vie humaine et de la famille ». Selon Roman Giertych, cette Charte pourrait voir le jour et être adoptée par l’UE d’ici 2015. Comme il l’a exprimé aux journalistes, les valeurs de l’Union européenne seraient à la base de cette Charte, des valeurs telles que l’identité nationale, la famille et le respect de la vie. « Dans le cadre de la politique familiale nous proposons l’interdiction de l’avortement en Europe et de la propagande homosexuelle ». a expliqué Giertych.

    Les représentants des autres Etats de l’Union européenne ont accueilli le discours de Giertych avec calme. Une discussion a eu lieu, mais elle concernait le fait que le sujet de la réunion était la Constitution européenne. Tous ceux qui étaient présents dans la salle étaient d’accord sur le fait qu’il faut rediscuter les valeurs de l’Union.

    Pour Giertych, l’opinion qu’il a présentée pendant la réunion des ministres de l’Education européens n’est pas un ultimatum, mais une opinion. Cependant, il a souligné que ce discours a été présenté auparavant au gouvernement polonais et donc a été approuvé par le gouvernement. C’est donc l’opinion officielle du gouvernement polonais qui y a été présentée.

  • Confirmation d’une trahison européenne

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    La Commission européenne « espère que jusqu’à quatre chapitres » des négociations avec la Turquie seront ouverts pendant la présidence allemande, c’est-à-dire d’ici le mois de juin.

    On nous avait affirmé que la décision du Conseil européen du 15 décembre dernier de geler 8 des 35 chapitres était une sanction prise contre la Turquie en raison de son refus de reconnaître Chypre.

    J’avais alors dénoncé cette opération d’intoxication de l’opinion publique, en montrant qu’en réalité la décision européenne était un coup d’accélérateur donné aux négociations. Car jusque-là aucun chapitre ne pouvait être ouvert, en raison du veto de Chypre.

    Et maintenant on va en ouvrir quatre.

    La Commission européenne confirme ainsi que ces fausses sanctions étaient une vraie trahison des peuples d’Europe.

  • Giscard et la Constitution européenne

    Valéry Giscard d’Estaing a évoqué la Constitution européenne devant les étudiants de l’université de Georgetown à Washington.

    « Pour achever la ratification, il serait nécessaire pour les deux Etats qui ont dit non de changer leur position », a-t-il déclaré. La France et les Pays-Bas seront donc bien obligés de s’aligner sur les autres. « Il faut vraiment que la France clarifie sa position et ne demande pas aux autres de clarifier la leur, qui est généralement claire. » Mais il faut attendre les élections. Après, il faudra « un délai approprié pour permettre aux gens d’avoir le sentiment que le texte est examiné minutieusement et que toutes les observations sont faites ». Une fois qu’on leur aura inculqué ce sentiment, on fera voter le traité par le Parlement, parce que, « pour un texte de cette nature, un processus parlementaire est plus adapté », et ce fut « probablement une erreur de l’avoir soumis à référendum ».

    Mais Giscard n’oublie pas que d’autres pays, qui ont gelé le processus de ratification, sont hostiles à la Constitution européenne. Et le voilà qui suggère que certains pays comme la Grande-Bretagne ou la République tchèque puissent rester en dehors du traité constitutionnel comme certains pays restent en dehors de la monnaie unique...

    Et alors pourquoi pas la France, qui a ouvertement et clairement dit non ?

  • Prodi passe l’épreuve du Sénat…

    Romano Prodi avait donné sa démission de président du Conseil en Italie, mais le président de la République l’avait reconduit. Hier, il devait obtenir la confiance du Sénat, qui l’avait mis en minorité la semaine dernière, et le suspense était à son comble. Prodi a obtenu 162 voix, soit exactement ce qui est sa très courte majorité dans la chambre haute.

    Mais cela ne change rien à l’extrême fragilité de son gouvernement. Pour obtenir ce vote, il avait fait la veille un discours ultra-consensuel, d’où les sujets qui fâchent l’extrême gauche étaient absents, et avant le scrutin il a prononcé une nouvelle allocution consensuelle, apaisant cette fois son aile centriste catholique en indiquant que pour le projet de Pacs à l’italienne il souhaitait une « ample convergence » avec l’opposition et laisserait au Parlement le soin de « rechercher des solutions partagées »… alors que le projet de loi avait été adopté au cours d’un conseil des ministres extraordinaire convoqué dans ce seul but.