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Europe - Page 233

  • Le commissaire pas téméraire

    Le commissaire européen à la pêche, Joe Borg, devait se rendre aujourd’hui et demain à Cherbourg et à Caen pour visiter le comité régional des pêches et participer à une table ronde sur la recherche et l’innovation.

    Tel était son agenda officiel. Mais « l’actualité » est telle qu’il a décidé de « rester aux commandes à Bruxelles », a fait savoir sa porte-parole hier après-midi...

  • Le « plombier polonais » n’est pas un « fantasme »

    [« Aujourd’hui il est temps pour la France de lever les dernières restrictions à la libre circulation des travailleurs polonais comme des autres Etats qui ont rejoint l’Union en 2004. Le développement spectaculaire de l’économie polonaise est la meilleure réponse au fantasme de ce qu’on a appelé le plombier polonais. » Nicolas Sarkozy, hier, à Varsovie.]

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Contrairement à ce que veut faire croire le président de la République, l’affaire dite du « plombier polonais » n’a rien à voir avec les restrictions temporaires à la libre circulation des personnes décidées lors de l’élargissement de l’Union européenne.

    Il s’agissait de la directive Bolkestein, qui permettait par exemple à une entreprise polonaise de travailler en France aux conditions sociales polonaises et non aux conditions françaises.

    Or cette disposition de concurrence déloyale, que l’on croyait abandonnée après le non au référendum sur la Constitution européenne, est aujourd’hui la doctrine de la Cour européenne de Justice. En décembre dernier, celle-ci a condamné le syndicat des travailleurs du bâtiment suédois parce qu’il s’opposait à ce qu’une entreprise lettonne construise une école en faisant venir des travailleurs lettons payés au tarif letton, très inférieur aux salaires suédois.

    Il n’y a donc pas de « fantasme du plombier polonais ». Il y a au contraire l’insupportable réalité du dumping social imposé par l’Union européenne au détriment des travailleurs et de l’économie des pays qui ont les meilleurs salaires et la meilleure protection sociale.

  • Réplique immédiate

    Nicolas Sarkozy a suggéré ce matin que les pays de l’Union européenne plafonnent le prélèvement de la TVA sur le prix du pétrole afin de limiter les effets de la hausse.

    Réplique immédiate de Bruxelles : « A d’autres occasions où les prix pétroliers étaient en question, la Commission avait dit que modifier la fiscalité sur les carburants pour combattre la hausse des prix du pétrole serait un très mauvais signal pour les pays producteurs de pétrole », car cela voudrait dire qu’ils peuvent les augmenter.

    La Commission rappelle aussi que toute modification de la directive sur les taux de TVA doit être adoptée à l’unanimité des 27 Etats membres (air connu, voir la restauration). Or une telle modification avait été rejetée en 2005 et « la ligne est toujours restée la même depuis ».

    Mais on relèvera surtout cet argument ahurissant de la Commission européenne que les taxes sur le pétrole jouent « un rôle positif » pour les consommateurs.

    Mais oui. Comme elles représentent une part importante du prix des carburants à la pompe, elles permettent d’atténuer les variations des cours du brut. C’est bien vrai, ça. Et si les taxes étaient cent fois plus élevées, on ne sentirait plus de tout les variations du cours du brut...

    En outre, ajoute la Commission , en maintenant les prix à la pompe à des niveaux élevés même quand ceux du brut baissent, les taxes poussent les consommateurs à réduire leur consommation et les constructeurs à fabriquer des moteurs plus économes...

    Les taxes, c’est génial. C’est même bon pour la planète...

  • Gogols

    Nicolas Sarkozy a annoncé ce matin qu’il avait bien l’intention d’honorer la promesse faite par Jacques Chirac de baisser la TVA sur la restauration, et qu’il allait en discuter avec les partenaires européens de la France.

    Les deux principales organisations patronales de la restauration se félicitent de ce propos. « Le président Sarkozy tient ses engagements » (sic), dit l’UMIH. Cela « lève désormais toute ambiguïté quant à l’instauration d’un taux réduit », renchérit le Shynhorcat.

  • Le drapeau « raciste » de Saint George

    1518550363.jpgBen Smith, 18 ans, rentrait chez lui au volant de sa voiture, à Melksham, lorsqu’il fut arrêté par un policier effectuant un contrôle de routine. Le policier tourna autour de la voiture, ne vit rien d’anormal, jusqu’à ce qu’il voie le drapeau de Saint George (le drapeau de l’Angleterre, blanc avec une croix rouge) sur la plage arrière. Il lui dit que c’était « raciste envers les immigrants », et qu’il devait le retirer, sinon il aurait une amende de 30 livres. « J’ai ris, parce que je pensais qu’il plaisantait », dit le jeune homme. « Mais quand j’ai réalisé qu’il était sérieux, j’ai compris que je devais retirer le drapeau immédiatement. Je trouve cela stupide : c’est mon pays et veux montrer que je soutiens mon pays. » Le drapeau, a-t-il expliqué, avait pour fonction de cacher des haut-parleurs d’autoradio qu’il venait d’acheter, pour ne pas qu’ils soient volés...

    La hiérarchie policière, interrogée par le Wiltshire Times qui conte l’affaire, s’est montrée très évasive, signalant qu’il n’y aurait pas de rapport de police sur cet incident puisqu’il n’y avait aucun problème avec la voiture, qu’il n’est pas impossible de demander à un conducteur de retirer un drapeau anglais si par exemple on l’a vu dépasser de nombreux conducteurs polonais en les insultant (sic), et que de toute façon le policier pouvait venir de n’importe où dans le pays et avait pu prendre une initiative personnelle...

    (On rappellera que la ville de Bradford a interdit cette année le défilé en honneur de saint George, patron de l’Angleterre, auquel devaient participer 1.500 enfants, parce que cela pouvait « contrarier » les musulmans.)

    (via FDS)

  • UE : Sarkozy humilié, et piétiné

    Après avoir entièrement vidé de sa substance le projet d’Union méditerranéenne de Nicolas Sarkozy, la Commission européenne a fait savoir mardi ce qu’il en sera : l’initiative s’appellera « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée  ». Elle regroupera les 27 Etats membres de l’UE, les 13 membres et observateurs du processus de Barcelone ainsi que la Croatie , la Bosnie , le Monténégro et Monaco. La présidence en sera assurée conjointement par le président du Conseil de l’UE et le président de la Commission. Même la co-présidence d’un pays du sud de la Méditerranée est supprimée du projet... Et Sarkozy, qui se voyait en grand manitou, aura « la première présidence, pour six mois », souligne méchamment la commissaire Ferrero-Waldner, ajoutant, comme pour bien enfoncer le clou, que ces propositions « ne sont pas une déclaration de guerre » à la France.. ....

    Mais ce n’est pas tout. Lundi prochain aura lieu une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE. Au programme : le lancement d’une initiative de coopération renforcée avec les pays à l’Est de l’UE (Ukraine, Moldavie, Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie...)

    La présidence slovène de l’UE jure ses grands dieux qu’il ne s’agit pas du tout de « contrebalancer » l’Union pour la Méditerranée. Mais le ministre slovène des Affaires étrangères a fait savoir que la présidence serait représentée à cette réunion par le ministre polonais, car l’initiative vient du gouvernement polonais (soutenu par la Suède et... l’Allemagne), et les diplomates polonais ne se privent pas de dire qu’il s’agit en effet de faire avec l’Est exactement ce que Sarkozy disait vouloir faire avec le Sud...

  • Les « avancées » des pêcheurs

    Les présidents des comités de pêche bretons ont salué des « avancées » après leur rencontre à Rennes avec Michel Barnier. André Le Berre, le président du comité régional, est intarissable, pour expliquer par le menu ce qu’il a obtenu : « Le gazole à 0,40 euro le litre, on réussit à l’avoir », claironne-t-il. Bien sûr, ce ne sera pas à la pompe, car « c’est formellement interdit par Bruxelles », mais il va y avoir « des aides à tous les marins pour un gazole à 40 centimes quel que soit son prix et de façon définitive » : « On demande à chaque marin d’amener sa fiche de paie avec les carburants consommés par son navire. Il sera remboursé de la différence. »

    Et cela est tout autant formellement interdit par Bruxelles, surtout quand on insiste bien, et de façon aussi précise, qu’il s’agit d’une aide destinée à compenser la hausse du gazole...

    La réplique de Bruxelles ne va pas tarder, et c’est François Fillon qui va la prendre en pleine tronche, lui qui vient tout juste d’annoncer qu’il avait « l'accord des autorités européennes sur les dispositions qui ont été proposées pour aider les pêcheurs français à surmonter la crise » Il s’agit des honteuses mesures annoncées par Michel Barnier le 21...

  • Pêche : le gendarme veille

    La Commission européenne, selon son habitude, a immédiatement réagi aux mesures annoncées par Michel Barnier pour les pêcheurs.

    Si l’« aide sociale » de 40 millions d’euros devait être une compensation directe pour atténuer la hausse du prix du gazole, « il faudrait examiner si cela respecte les lois de la concurrence et dans ce cas la Commission examinerait le dossier ». « S’il s’agit d’une aide d’Etat, il faudrait que la France notifie cette mesure à la Commission.  »

    Toutefois, il semble que les 40 millions « viendraient d’un fonds social français et seraient donnés directement aux familles des marins et non comme compensation financière pour la flambée du gazole », et dans ce cas on pourrait fermer les yeux.

    Michel Barnier, quant à lui, a publié un communiqué pour préciser qu’il s’engageait à ce que la mise en œuvre des mesures soit « extrêmement rapide », que l’aide de 40 millions « prend effet à compter de ce jour et sera mise en paiement avant le 15 juin sur la base des demandes déposées », et pour saluer « les décisions prises par les marins pêcheurs sur un très grand nombre de ports de mettre un terme au blocage et de reprendre le travail ». Une « attitude responsable qui témoigne de ce que l’engagement du gouvernement et l’importance des financements modifiés en faveur de la pêche ont été compris ».

    La situation sur le terrain est exactement l’inverse. Le mouvement se poursuit un peu partout, et la colère monte. A Dieppe, les marins pêcheurs ont repris le blocage du port transmanche. Commentaire du président du comité local des pêches : « C’est leur décision et je la respecte, mais il faut savoir que nous, les représentants des pêcheurs, nous ne maîtrisons plus rien du tout. Les pêcheurs veulent le gazole à 40 centimes à la pompe mais pas d’un mécanisme d’aide qui les apparente à des cas sociaux. »

    La situation dans la Manche est aggravée par le fait que beaucoup de bateaux ont atteint (en mai !) leurs quotas annuels de prises (imposés par la Commission européenne), tant en maquereaux qu’en cabillaud ou merlan. « Même avec un gazole à zéro centime ils ne pourraient pas reprendre la mer faute de quotas », dit le président du comité régional des pêches de Haute-Normandie.

    Pendant ce temps-là, tout va bien pour les pêcheurs norvégiens...

  • UE-Turquie : deux nouveaux chapitres en juin

    Nicolas Sarkozy avait promis que s’il était élu il gèlerait les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. En vertu de quoi trois chapitres des négociations ont été ouverts en juin 2007, trois autres en décembre dernier. Et le secrétaire d’Etat slovène aux Affaires européennes annonce que deux autres vont l’être le 17 juin.

    Le commissaire à l’élargissement, Olli Rehn, a confirmé que telle était en effet la perspective. Il a ajouté que si l’ouverture de nouveaux chapitres constituait un pas supplémentaire de la Turquie vers l’UE, « le meilleur moyen pour réellement revitaliser le processus d’adhésion de la Turquie  » (qui n’en a pas besoin, puisque ça roule...) « est d’assurer que les réformes avancent, qu’un réel dialogue politique commence et que la démocratie et la laïcité soient respectées ».

    Il a ajouté cette phrase surréaliste : « Les négociations techniques sur les chapitres construisent les murs et les pièces de la maison, et même peut-être un jour le toit, alors que les réformes législatives et démocratiques constituent les fondations mêmes de toute construction d’un nouvel Etat membre. »

    Autrement dit on construit les murs, et on ira jusqu’à construire le toit, sans avoir jamais éprouvé les fondations.

    Voilà qui est typique de l’idéologie européiste, de la fuite en avant de l’utopie totalitaire.

    « Quiconque vient à moi, écoute mes paroles, et les met en pratique, je vous montrerai à qui il ressemble. Il ressemble à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé profond, et a posé les fondations sur le roc. La crue étant survenue, le torrent s'est précipité sur cette maison et n'a pu l'ébranler, parce qu'elle était fondée sur le roc. Mais celui qui écoute et ne met pas en pratique, ressemble à un homme qui a bâti sa maison sur la terre, sans fondations ; le torrent s'est précipité sur elle, et aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison a été grande. » (Luc, 6, 49)

  • Le Parlement européen et les « discriminations »

    Le Parlement européen a adopté hier, par 362 voix contre 262 et 58 abstentions, une résolution sur la lutte contre les discriminations. Un amendement proposé par le groupe PPE, selon lequel « une directive non spécifique interdisant la discrimination » ne serait pas « l’instrument approprié pour gérer les besoins complexes des personnes », a été rejeté par 371 voix contre 284 et 19 abstentions.

    Le rejet de cet amendement souligne le caractère totalitaire de ce texte hallucinant, par lequel le Parlement européen demande à la Commission européenne l’élaboration d’une directive globale et uniforme contre toutes les discriminations directes et indirectes, et contre la « discrimination multiple », sauf contre la discrimination positive qui est au contraire un devoir absolu, multiplie les demandes de contrôles et de sanctions, et établit les lobbies comme les gardiens du dogme.

    Voici quelques extraits significatifs de ce texte interminable et redondant. (Les directives existantes auxquelles il est fait allusion sont celles qui viennent tout juste d’être transcrites par le Parlement français dans notre législation).

    Le Parlement européen

    Rappelle que les directives 2000/43/CE et 2000/78/CE fournissent des normes minimales et qu'elles devraient par conséquent constituer les fondements sur lesquels bâtir une politique communautaire globale de lutte contre les discriminations;

    Invite les États membres à veiller à ce que les directives 2000/78/CE et 2000/43/CE, après la transposition de toutes leurs dispositions, soient pleinement, correctement et efficacement transposées et mises en œuvre de manière adéquate et que, conformément aux dispositions qu'elles contiennent, toutes les dérogations soient objectivement justifiées;

    Demande instamment que les sanctions applicables en cas d'infraction aux dispositions nationales adoptées au titre de la transposition des directives 2000/43/CE et 2000/78/CE soient efficaces, proportionnées et dissuasives;

    Prie instamment la Commission de surveiller de très près la transposition des directives 2000/43/CE et 2000/78/CE et de s'assurer que la législation découlant de la transposition est bien respectée, et de continuer à faire pression sur les États membres, par les procédures d'infraction et de manquement, pour qu'ils respectent leurs obligations juridiques en transposant sans réserve et dans les plus brefs délais lesdites directives; estime que la commission compétente du Parlement devrait jouer un rôle dans le contrôle en cours des obligations des États membres qui découlent de ces directives;

    Rappelle à la Commission que l'article 4 de la directive 2000/78/CE n'autorise des dérogations que si celles-ci sont objectivement nécessaires au bon exercice des activités professionnelles; demande à la Commission d'interpréter cet article avec rigueur et d'engager les procédures prévues contre les États membres qui prévoient une définition excessivement large dans leur législation nationale;

    Considère que les exceptions liées à l'état civil figurant dans la directive 2000/78/CE ont limité la protection contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle apportée par cette dernière;

    Se déclare préoccupé de la relative méconnaissance de la législation contre les discriminations parmi les citoyens des États membres et demande à la Commission , aux États membres, aux syndicats et aux employeurs d'intensifier leurs efforts pour y remédier; rappelle que les directives font obligation aux États membres de diffuser auprès du public l'information sur les dispositions pertinentes des directives, par tous les moyens appropriés;

    Recommande que les États membres allouent les moyens financiers suffisants et donnent mission aux organismes indépendants chargés de promouvoir l'égalité, pour leur permettre d'exécuter leur rôle efficacement et en toute indépendance, en apportant notamment une expertise fiable de l'ensemble des formes de discrimination et une assistance appropriée aux victimes de discriminations; encourage les États membres à garantir que le mandat de ces organismes couvre l'ensemble des motifs de discrimination et demande à la Commission d'établir des normes à l'aune desquelles elle pourra effectuer des contrôles et assurer l'efficacité et l'indépendance de ces organismes;

    Recommande que les États membres et la Commission allouent des moyens et confient des responsabilités accrues aux ONG qui représentent les groupes subissant des discriminations et aux organisations qui agissent dans le domaine de l'information des citoyens et de l'assistance juridique sur les questions de discrimination;

    Souligne qu'en tout état de cause les États membres devraient veiller à ce que les victimes de discriminations soient assistées d'office dans les procédures judiciaires qu'elles engagent, s'il y a lieu en apportant un financement public dans le cadre des systèmes nationaux d'aide juridictionnelle;

    Recommande que, pour apporter un niveau plus élevé de protection, les États membres permettent à des associations, des organisations et à toute autre entité juridique, d'intenter des actions en justice, notamment au nom d'une victime ou pour la soutenir;

    Recommande que les États membres garantissent que les associations, organisations et autres entités juridiques puissent prendre part, au nom d'un ou de plusieurs plaignants, à toute action en justice visant à l'exécution des directives;

    Se félicite de l'intérêt de la Commission pour la question de la discrimination multiple, notamment du lancement d'une étude à ce sujet; invite la Commission à adopter une définition générale équilibrée de la discrimination multiple et à examiner et fournir des données sur la discrimination multiple et les crimes de haine; demande à la Commission d'intégrer des dispositions conçues spécifiquement pour lutter contre la discrimination multiple à toute législation à venir.

    Souligne l'importance d'une mise en réseau des groupes qui s'emploient à lutter contre les discriminations au niveau européen comme aux niveaux national, régional et local;

    Estime que la Commission doit élaborer une définition commune à l'ensemble de l'Union ou, pour le moins, rechercher un consensus sur le sens à donner à "l'action positive" et, de la sorte, faire justice des mythes liés à sa signification et à son application dans certains États membres, compte tenu, en particulier, de son efficacité pour lutter contre les discriminations et pour réaliser l'égalité effective des résultats dans certains États membres;

    Rappelle à la Commission son engagement à présenter une directive globale, couvrant le handicap, l'âge, la religion ou les convictions et l'orientation sexuelle de manière à compléter le paquet de législation anti-discrimination, comme indiqué dans son programme de travail pour 2008; rappelle qu'il convient, des points de vue politique, social et juridique, de mettre un terme au caractère hiérarchisé des protections contre les différents motifs de discrimination; a la ferme conviction que le fait d'interdire la discrimination dans un domaine tout en la permettant dans un autre est inconséquent;

    Estime que toute nouvelle directive proposée pour la lutte contre les discriminations se devra d'interdire toutes les formes de discrimination, notamment les discriminations directes comme indirectes, dans l'ensemble des domaines qui sont déjà couverts par les directives 2000/43/CE et 2000/78/CE, la discrimination exercée par des associations ou des clubs privés, la discrimination liée à l'appartenance supposée à un groupe protégé, ainsi que le harcèlement; estime que toute instruction établissant une discrimination devrait être considérée comme une discrimination et qu'une incapacité non justifiée à trouver un arrangement raisonnable devrait être considérée comme une forme de discrimination; estime que les directives devraient affirmer clairement l'absence de hiérarchie entre les différentes formes de discrimination et que toutes les formes de discrimination se doivent d'être combattues avec la même fermeté; insiste pour que toute nouvelle proposition législative fasse dûment apparaître l'ensemble des spécificités propres à chaque motif de discrimination;

    Demande à la Commission d'étudier comment la législation à venir peut intégrer de nouvelles dispositions visant à promouvoir la mise en œuvre des principes de non-discrimination et d'égalité qui ne sont pas subordonnés à des plaintes exprimées individuellement par des victimes; considère que cette étude devrait analyser la manière dont une nouvelle législation pourrait instaurer l'exigence d'intégrer une action positive ou des obligations positives pour promouvoir l'égalité et établir un lien entre les obligations relatives à la non-discrimination et à l'égalité et les politiques nationales en matière de marchés publics;

    Estime que les différences de traitement fondées sur la nationalité ou la langue qui ne sont pas objectivement et raisonnablement justifiées par un but légitime ni obtenues par des moyens appropriés et nécessaires peuvent constituer une discrimination indirecte fondée sur l'origine raciale ou ethnique, contraires à la directive 2000/43/CEE;

    Demande que toute législation future introduite en vertu de l'article 13 du traité CE comporte une obligation de consulter et d'associer les ONG, les organismes indépendants spécialisés dans les questions d'égalité et les organisations nationales représentatives à sa rédaction, au processus de transposition et au contrôle de sa mise en œuvre;

    Estime que la nouvelle directive devrait comporter: l'obligation pour les États membres de placer la question de l'égalité au cœur de leurs préoccupations dans l'ensemble de leurs actions de programmation, d'élaboration de politiques et de conception de programmes dans les domaines qui relèvent de la directive; l'obligation pour les prestataires de services d'agir de manière planifiée et systématique dans leur approche de l'égalité; l'obligation pour les prestataires de services de procéder à des rééquilibrages et d'accorder un traitement spécifique aux membres de groupes minoritaires confrontés à des inégalités pour garantir que ceux-ci aient accès aux services concernés et qu'ils puissent en bénéficier.