Nicolas Sarkozy a suggéré ce matin que les pays de l’Union européenne plafonnent le prélèvement de la TVA sur le prix du pétrole afin de limiter les effets de la hausse.
Réplique immédiate de Bruxelles : « A d’autres occasions où les prix pétroliers étaient en question, la Commission avait dit que modifier la fiscalité sur les carburants pour combattre la hausse des prix du pétrole serait un très mauvais signal pour les pays producteurs de pétrole », car cela voudrait dire qu’ils peuvent les augmenter.
La Commission rappelle aussi que toute modification de la directive sur les taux de TVA doit être adoptée à l’unanimité des 27 Etats membres (air connu, voir la restauration). Or une telle modification avait été rejetée en 2005 et « la ligne est toujours restée la même depuis ».
Mais on relèvera surtout cet argument ahurissant de la Commission européenne que les taxes sur le pétrole jouent « un rôle positif » pour les consommateurs.
Mais oui. Comme elles représentent une part importante du prix des carburants à la pompe, elles permettent d’atténuer les variations des cours du brut. C’est bien vrai, ça. Et si les taxes étaient cent fois plus élevées, on ne sentirait plus de tout les variations du cours du brut...
En outre, ajoute la Commission , en maintenant les prix à la pompe à des niveaux élevés même quand ceux du brut baissent, les taxes poussent les consommateurs à réduire leur consommation et les constructeurs à fabriquer des moteurs plus économes...
Les taxes, c’est génial. C’est même bon pour la planète...