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Europe - Page 237

  • Artistique...

    Philippe Starck, vieille star du « design », a été nommé « directeur artistique de la présidence française de l’Union européenne ». Il avait été nommé par Bernard Kouchner membre du « Comité d’orientation sur les questions européennes » en décembre dernier.

    Il explique que Bernard Kouchner « veut imprimer une présence française très, très marquante, très intéressante, très créative »... Il faut donner « l’image d’une France très moderne, très créative, utilisant les plus hautes technologies, donc une France non pas béret basque, mais une France d’avant-garde ».

    Philippe Starck dit avoir déjà créé « plein de choses utiles » à cet effet, soit « dix à quinze objets », et il a conçu des « événements », car « il va y en avoir énormément ».

    Rappelons que le gouvernement français a prévu un budget de 190 millions d'euros pour sa présidence, alors que, par exemple, le Royaume-Uni avait dépensé environ 13 millions d'euros lors de sa présidence il y a trois ans.

    Cet extrait de l’article de Wikipedia sur Philippe Starck est très éclairant :

    « Dans les années 1980, pour la Golden Society des années Mitterrand, Philippe Starck a représenté, dans l’effervescence branchée du moment, la légitimité du renouveau qu’elle attendait. A la suite des politiques, toute une classe urbaine aisée, avide de reconnaissance sociale, s’est offert à moindre coût et à moindre effort une étiquette design aisément reconnaissable. Philippe Starck a d’abord su vendre sa propre image, comme un produit de consommation de masse fortement médiatique. De nombreuses sociétés ont fait appel à ses services pour réveiller une image de marque désuète. L’effet et le logo STARCK jouaient à plein pour médiatiser des produits dans lesquels le confort d’utilisation était parfois sacrifié à l’impact publicitaire. »

    La présidence française de l’UE, ou l’art et la manière de recycler le bling-bling d’antan...

  • Pologne : la ratification en marche

    Les députés polonais ont approuvé hier la ratification du traité de Lisbonne, par 384 voix contre 56 et 12 abstentions.

    Ils ont également voté, conformément à l’accord intervenu entre le Premier ministre Donald Tusk et le président Lech Kaczynski, une « résolution » proclamant le respect des traditions chrétiennes de la Pologne, la supériorité de la Constitution polonaise sur le droit européen, et un engagement à modifier la loi fondamentale afin de donner davantage de pouvoirs au Président de la République dans les matières européennes.

    Jaroslaw Kaczynski voulait que cela figure dans un préambule à la loi de ratification. Finalement c’est donc une résolution à part. Quoi qu’il en soit cela n’a aucune valeur juridique et relève de la pétition de principe. Voire même de la désinformation, car le traité de Lisbonne consacre le fait déjà bien établi, depuis longtemps, que le droit européen prime les constitutions nationales.

    Les Kaczynski voulaient sans doute trouver un compromis entre l’aile nationaliste et l’aile euro-compatible de leur parti. C’est raté. Le tiers des députés du PiS n’a pas suivi la consigne de voter en faveur de la ratification.

    Le texte doit être voté aujourd’hui par le Sénat. Le président aura 21 jours pour le signer. Selon Piot Moszynski, pour RFI, « il menace de ne pas le faire si les garanties réclamées par le PiS ne sont pas inscrites dans une nouvelle loi introduisant les changements exigés par le Traité de Lisbonne dans la législation polonaise. Seulement, les experts jugent ces garanties non conformes à la Constitution. Ainsi , la loi en question risquerait d’être invalidée par la Cour constitutionnelle. Dans ce cas, le conflit politique à grande échelle repartirait de plus belle ».

    Mais tout cela finalement pour rien. Si l’on voulait garantir la souveraineté polonaise, il ne fallait pas signer le traité à Lisbonne...

  • L’islam n’est pas violent

    Le film de Geert Wilders « assimile l’islam et la violence », et « cette position est clairement rejetée », ont fait savoir les ministres européens des Affaires étrangères réunis en Slovénie.

    Telle est donc la position officielle de l’Union européenne.

    C’est un déni de réalité, un parmi tant d’autres. On ne peut que demander humblement aux dirigeants, une fois de plus, qu’ils veuillent bien, enfin, lire le Coran.

  • A Vienne, 5.000 contre le traité de Lisbonne

    Quelque 5.000 personnes (selon l’AFP) ont manifesté samedi à Vienne, à l’appel de la plateforme « Sauver la neutralité, non au traité européen ». On pouvait lire sur les pancartes : « Non à la dictature de l’UE », « Libres et neutres », « Vous, les traitres à la patrie, nous avons droit à un référendum ».

    Le constitutionnaliste Adrian Hollaender a déclaré à la tribune que l’absence de référendum revenait à « un viol du peuple autrichien ».

    Une bagarre a éclaté dans un café avec des contre-manifestants qui brandissaient une pancarte « La patrie dans le cœur, de la merde dans le cerveau ». On voit le niveau...

    On a noté la présence à cette manifestation des dirigeants du BZÖ et des groupes du FPÖ. Jörg Haider (BZÖ) a récolté dans sa région de Carinthie plus de 15.000 signatures pour un référendum régional. La commission électorale de Carinthie doit statuer prochainement sur la validité d’un tel référendum.

    Les parlementaires autrichiens doivent examiner la proposition de ratification du traité le 9 avril.

  • Dictature européenne

    Le commissaire européen à l’élargissement, Olli Rehn, fait pression sur la Cour constitutionnelle turque pour qu’elle rejette la demande d’interdiction de l’AKP : « J'espère que les juges de la Cour constitutionnelle prendront en compte l'intérêt à long terme de la Turquie  », qui est « d'être une démocratie européenne d'importance, qui respecte tous les principes démocratiques », a-t-il déclaré lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères en Slovénie. Le cadre de ces négociations stipule qu'en cas de « violation grave des principes démocratiques » par la Turquie , «  la Commission est obligée de regarder quelles ramifications cela pourrait avoir sur les négociations », a-t-il ajouté, soulignant que ce problème « l’inquiète de plus en plus ».

    Autrement dit, ce ne sont pas les autorités nationales qui peuvent définir quel parti est démocratique ou non, ce sont les autorités européennes.

    Addendum. La Cour constitutionnelle turque a jugé recevable sur la forme la demande d'interdiction de l'AKP. Cette décision ouvre le procès à l'encontre du parti au pouvoir...

    Je ne suis ni d'un côté ni de l'autre, dans cette bagarre au sommet entre les laïcistes et les islamistes. Mais je constate que la Cour constitutionnelle turque se moque comme d'une guigne des menaces de l'Union européenne. Le nationalisme turc n'est pas encore soluble dans l'UE...

  • Leur Europe de tout cœur avec l’islam contre Geert Wilders

    La présidence slovène de l’Union européenne dénonce dans un communiqué le film Fitna de Geert Wilders. La présidence de l’UE « soutient pleinement » le gouvernement néerlandais. Ce film ne fait qu’« inciter à la haine », dit-elle, ajoutant : « Ce n’est pas par la violence mais par un dialogue ouvert protégé par la liberté d’expression que la compréhension mutuelle peut être approfondie et le respect mutuel établi »

    On notera une fois de plus le renversement de la réalité : c’est Geert Wilders qui incite à la haine et qui fait preuve de violence quand il donne les preuves de la haine et de la violence que contient le Coran...

    Le Conseil de l’Europe, y est allé lui aussi de son couplet, inversant lui aussi sans vergogne la réalité. Le communiqué signé par Terry Davis et Maud de Boer-Buquicchio mérite d’être lu in extenso :

    « Le film du responsable politique néerlandais Geert Wilders est une déplaisante manipulation qui exploite l’ignorance, les préjugés et la peur. Ce film est purement et simplement de la propagande politique et fait le jeu des extrémistes auxquels il donne un rôle de premier plan. Il indignera la vaste majorité des personnes de confession islamique en Europe qui rejettent la violence et acceptent nos valeurs communes.

    « En tant que Secrétaire Général et Secrétaire Générale Adjointe du Conseil de l'Europe, qui est le garant de la Convention européenne des Droits de l'Homme, nous défendons la liberté d’expression mais, en l’occurrence, nous le faisons en éprouvant beaucoup de déception et d’inquiétude. C’est un triste jour pour la démocratie européenne lorsque les principes absolument fondamentaux sur lesquels elle repose servent à propager l’intolérance et des stéréotypes profondément offensants.

    « Dans toutes les communautés, la grande majorité des citoyens européens, qu’ils soient croyants ou non, ont foi dans le dialogue, le respect mutuel et les valeurs de l’Europe. Nous appelons tous nos concitoyens européens à se joindre à nous pour rejeter cette image offensante et déformée de l’Islam. »

    On reconnaît ici les procédés habituels qui ont tant servi, par exemple contre Le Pen (« une manipulation qui exploite l’ignorance, les préjugés et la peur »). Mais c’est surtout une sorte d’hymne pathétique à la dhimmitude.

    On connaissait ce genre de prose en Orient : c’est le ton habituel des déclarations des responsables chrétiens quand il y a un problème. Parce qu’ils n’ont pas le choix. Parce qu’ils n’ont pas la liberté de faire autrement. Parce qu’ils doivent prévenir les représailles sur leurs coreligionnaires. On fait profil bas, on courbe l’échine et on dénonce le provocateur...

    Le fait que des responsables européens en soient à utiliser le même langage est une terrible illustration de leur soumission à l’islam : une soumission préventive, qui est une preuve terrifiante de la pertinence du film de Geert Wilders.

  • JO : la position commune selon Kouchner

    Lors de leur prochaine réunion samedi près de Ljubljana, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne doivent examiner la question du boycott de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

    « Ce serait formidable si nous pouvions dégager une position commune », s’exclame Bernard Kouchner, chargé de soumettre un projet de déclaration.

    Kouchner a ajouté qu’il ne fallait pas « offenser les Chinois », mais « avoir de la patience » et « ne pas les braquer ».

    Il s’agit donc d’une « position commune » d’aplatissement devant le communisme chinois.

    Mais, dans le même temps, le Président tchèque Vaclav Klaus, le Premier ministre polonais Donald Tusk, et le Premier ministre estonien Toomas Hendrik Ilves ont fait savoir qu’ils n’iraient pas à Pékin...

  • Le capitaine venu d’ailleurs

    Le Sénat a adopté dans les mêmes termes que l’Assemblée nationale, le projet de loi qui abolit la « réserve de nationalité » concernant les capitaines de navires.

    La Commission européenne avait engagé une procédure contre la France pour l’obliger à s’aligner sur le « droit » européen. La France a été condamnée le 11 mars par la Cour de Justice des communautés européennes.

    Le texte était déjà passé en première lecture au Sénat le 18 septembre 2007, puis à l’Assemblée nationale le 30 janvier dernier. Jean-Marie Le Pen avait alors dénoncé « la dictature européenne en acte », soulignant que le sous-ministre Bussereau s’excusait d’avoir à faire voter ce texte contraire aux traditions maritimes, contraint et forcé par Bruxelles...

  • Belgique : Yves Leterme...

    Yves Leterme a été officiellement nommé Premier ministre aujourd’hui, après neuf mois d’une crise sans précédent. Son cabinet est composé de 15 ministres et 7 secrétaires d’Etat, issus de trois partis francophones (socialistes, libéraux, centristes) et deux partis flamands (chrétiens-démocrates et libéraux).

    Selon un sondage publié ce jour, 63% des Belges ne lui font pas confiance...

    Selon un sondage publié lundi, 45% des Flamands et 10% des francophones lui font confiance. (Comme son nom ne l’indique pas, Yves Leterme est flamand.)

    En fait, rien n’est résolu...

  • Pologne : la ratification bloquée

    Après le coup d’éclat de Jaroslaw Kaczynski, chef de l’opposition, menaçant de ne pas voter le projet de loi de ratification du traité de Lisbonne si l’on n’y ajoute pas un préambule garantissant la souveraineté du pays, le texte a été renvoyé en commission.

    Dans le même temps, Lech Kaczynski, président de la République, a déposé son propre projet de loi de ratification, soutenant ainsi la démarche de son jumeau.