Philippe Starck, vieille star du « design », a été nommé « directeur artistique de la présidence française de l’Union européenne ». Il avait été nommé par Bernard Kouchner membre du « Comité d’orientation sur les questions européennes » en décembre dernier.
Il explique que Bernard Kouchner « veut imprimer une présence française très, très marquante, très intéressante, très créative »... Il faut donner « l’image d’une France très moderne, très créative, utilisant les plus hautes technologies, donc une France non pas béret basque, mais une France d’avant-garde ».
Philippe Starck dit avoir déjà créé « plein de choses utiles » à cet effet, soit « dix à quinze objets », et il a conçu des « événements », car « il va y en avoir énormément ».
Rappelons que le gouvernement français a prévu un budget de 190 millions d'euros pour sa présidence, alors que, par exemple, le Royaume-Uni avait dépensé environ 13 millions d'euros lors de sa présidence il y a trois ans.
Cet extrait de l’article de Wikipedia sur Philippe Starck est très éclairant :
« Dans les années 1980, pour la Golden Society des années Mitterrand, Philippe Starck a représenté, dans l’effervescence branchée du moment, la légitimité du renouveau qu’elle attendait. A la suite des politiques, toute une classe urbaine aisée, avide de reconnaissance sociale, s’est offert à moindre coût et à moindre effort une étiquette design aisément reconnaissable. Philippe Starck a d’abord su vendre sa propre image, comme un produit de consommation de masse fortement médiatique. De nombreuses sociétés ont fait appel à ses services pour réveiller une image de marque désuète. L’effet et le logo STARCK jouaient à plein pour médiatiser des produits dans lesquels le confort d’utilisation était parfois sacrifié à l’impact publicitaire. »
La présidence française de l’UE, ou l’art et la manière de recycler le bling-bling d’antan...