Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 145

  • Orban ne veut pas de l’euro

    Le Premier ministre hongrois Viktor Orban rencontre aujourd’hui Angela Merkel à Berlin. Hier, il a donné une interview au Handelsblatt.

    Il déclare notamment que les pays de l’Europe du sud ont adopté l’euro trop tôt : « Ils n’étaient pas prêts pour cela. Nous n’allons pas faire la même erreur. » Et d’ajouter que ce serait « irresponsable. »

    Pour la première fois, à ma connaissance, un dirigeant qui refuse l’euro prend en compte le fait que l’adhésion à l’UE, depuis le traité de Maastricht, implique l’obligation d’adopter la monnaie unique.

    Il répond : « Quand nous avons signé le traité d’adhésion, la zone euro était très différente. L’obligation de rejoindre l’union monétaire ne peut donc pas être automatique. »

    Une position qui ne me paraît pas tenable juridiquement, mais on constate qu’Orban tient bon. (Sachant qu’il est plus ou moins tacitement soutenu par les Tchèques et les Polonais.)

  • Un référendum en Ecosse en 2014

    « Westminster va déléguer au Parlement écossais le pouvoir d'organiser un référendum sur une question unique portant sur la présence de l'Ecosse au sein du Royaume-Uni. Nous pensons qu'il pourrait avoir lieu à l'automne 2014 », a déclaré hier David Mundell, ministre britannique chargé de l'Ecosse.

    Cette subite bonne volonté du gouvernement de Londres ne doit rien au hasard. L’annonce survient après plusieurs mises en garde de Bruxelles indiquant qu’en cas d’indépendance de l’Ecosse le pays ne ferait plus partie de l’Union européenne et devrait suivre toute la procédure d’adhésion…

    Or les « indépendantistes » sont également européistes, et les adversaires de l’indépendance n’auront pas de mal à brandir le spectre d’un pays coupé de tout…

    Et pourtant, la côte la plus proche, en dehors de l’Irlande, c’est la Norvège…

  • Fabius se félicite

    Laurent Fabius se félicite du vote des députés autorisant la ratification du traité budgétaire. Et, emporté par son élan, il continue ses stupides salades : « Si on n’avait pas voté ce traité ça aurait été le cataclysme »…

    Laurent Fabius était le chef de file des « nonistes » au traité pour une Constitution européenne. On voit qu’il s’agissait d’une posture purement politicienne.

    Et il en est de même de son actuel adjoint aux Affaires européennes, Bernard Cazeneuve, qui était lui aussi un militant du non à la Constitution européenne, et qui s’est dépensé sans compter, dit-on, pour persuader les nonistes socialistes du traité budgétaire de revoir leur position. Et de façon convaincante, puisque le traité a obtenu une majorité de gauche. (Il n’y a eu que 70 députés, surtout d’extrême gauche, pour refuser cette nouvelle perte de souveraineté.)

  • Les Danois et l’euro

    Selon un sondage réalisé par TNS Gallup pour le quotidien Berlingske, 22% des Danois voteraient aujourd’hui pour que leur pays rejoigne la zone euro. Ils étaient 41% en février 2011.

    Rappelons que les Danois ont adopté le traité de Maastricht en le vidant de tout son contenu : non seulement la monnaie unique, mais aussi la citoyenneté européenne, la défense européenne et la coopération judiciaire.

    Et l’on n’entend pas dire qu’ils s’en sortiraient plus mal que les autres…

  • Décidément nous n’avons pas les mêmes valeurs…

    Peter Stano, le porte-parole du commissaire européen à l’Elargissement Stefan Füle, a déclaré que le commissaire « regrette » l’interdiction de la gay pride qui devait avoir lieu à Belgrade le 6 octobre. Il a ajouté que le respect des minorités sexuelles est l'un des « fondements essentiels du projet européen » et que les pays candidats à l’adhésion devaient respecter ces « valeurs ».

    Et il a demandé à la Serbie de traduire en justice les militants « extrémistes » qui profèrent des menaces de violences, et d’ouvrir un débat national « constructif » sur la tolérance…

  • Ayrault : le chantage à l’apocalypse, plus deux mensonges

    Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, dans son discours à l’Assemblée nationale sur le traité budgétaire, a une nouvelle fois, et comme ses prédécesseurs, brandi la menace de l’apocalypse si le traité n’était pas ratifié :

    « La conséquence d’un rejet, d’un refus de la ratification, ce serait une crise politique et l’effondrement de l’union monétaire. »

    Ce qui est doublement ridicule, puisque de toute façon il y a, hélas, une marge majorité pour le ratifier, et puisque, s’il n’était pas ratifié, il n’y aurait… aucun changement.

    Mais Jean-Marc Ayrault n’en est pas resté là. Il lui fallait assaisonner son petit psychodrame de deux gros mensonges:

    1 – « Le traité lui-même ne comporte aucune contrainte quant au niveau de la dépense publique. »

    2 - « La souveraineté budgétaire restera au Parlement. »

    Ces deux propos sont explicitement démentis par le texte du traité.

     

  • Viviane Reding est en guerre… (contre la démocratie)

    Viviane Reding a réagi personnellement, lundi, devant des journalistes, à la lettre envoyée par neuf pays membres de l’UE contre le projet de quotas de femmes dans les conseils d’administration. « Ce sera un combat (« fight ») très intéressant, a-t-elle dit. Vous devez comprendre qu’en politique il y a des moments dans l’histoire pour faire quelque chose : c’est le moment pour les quotas de femmes. » Et elle se dit persuadée que les neuf finalement se coucheront devant son autorité et que son projet de directive sera adopté.

    La vice-présidente de la Commission européenne se sent encouragée dans son combat par le refus des députés européens d’entendre Yves Mersch, le gouverneur de la Banque centrale du Luxembourg, pour protester contre le fait que c’est encore un homme qui vient d’être nommé au directoire de la Banque centrale européenne, où il n’y a donc toujours aucune femme. « On peut voir ainsi que ce mouvement est vraiment partout. Pour les députés, c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. » Certes, la dernière nomination ne sera pas rapportée, « mais la prochaine fois qu’un poste sera à pourvoir, je suis sûre que les Etats membres n’oseront pas ne pas nommer une femme. »

    Viviane Reding a également évoqué l’échéance de 2014, quand il faudra nommer un nouveau président de la Commission européenne : « Il sera impossible d’avoir un panel de candidats uniquement masculins », dit-elle, rappelant le « principe » qui doit toujours être appliqué : « En cas de qualifications égales, la personne du sexe sous-représenté doit obtenir le poste. »

    En outre, elle suggère qu’à l’avenir le président (donc la présidente) de la Commission européenne soit aussi le président (la présidente) du Conseil européen. Ainsi les chefs d’Etat et de gouvernements seraient-ils sous l’autorité d’un eurocrate non élu… On ne s’étonne pas que Viviane Reding ne parle jamais de démocratie…

    (EUobserver)

  • Ayrault dit vraiment n’importe quoi

    Dans une variation sur la rengaine « si vous n’acceptez pas le nouveau traité ce sera l’apocalypse », Jean-Marc Ayrault a mis en garde les parlementaires de gauche qui refusent de ratifier le traité budgétaire en disant que « la conséquence logique de leur démarche, c'est la sortie de l'euro ».

    C’est totalement absurde. Le traité en question n’est même pas un traité de l’Union européenne. Il a déjà été ratifié par 8 pays de la zone euro et 5 qui n’appartiennent pas à la zone euro. Il entrera en vigueur le 1er janvier 2013 si 12 pays de la zone euro l’ont ratifié d’ici là. Si ce n’est pas le cas, il n’entrera pas en vigueur. Point final.

    En outre, ce psychodrame est ridicule puisque la droite votera la ratification du traité signé par Sarkozy…

  • Effrayant…

    Sara Skyttedal, vice-présidente des Jeunes du Parti populaire européen, déclare que la vision de José Manuel Barroso d’une Europe fédérale est « effrayante » et « rend difficile d’être pro-UE ».

    Le Parti populaire européen est le parti de Barroso…

    (Il faut dire que le décor de la page Twitter de la demoiselle, c’est Mme Thatcher en compagnie de Ronald Reagan…)

  • Une petite folie d’un milliard

    Lu sur EUobserver :

    « L’exécuteur en chef de l’austérité européenne fait la folie de s’offrir un nouveau quartier général d’un milliard d’euros. »

    Il s’agit du double gratte-ciel (twin towers…) de 185 mètres de haut que construit la Banque centrale européenne depuis 2010.

    La BCE a organisé une cérémonie, hier, pour célébrer l’achèvement des travaux de gros œuvre.

    Jorg Asmussen, membre du comité exécutif de la BCE, a expliqué :

    « Ces nouveaux locaux permettront à la BCE de disposer d’un siège moderne et fonctionnel, et j’espère que les habitants de Francfort et au-delà les verront comme un apport harmonieux à la ligne de toits de la ville et au visage de l’Europe. »

    S’il s’agit d’un chef-d’œuvre, ça mérite bien un petit milliard…

    Et en effet, plus beau tu meurs – surtout dans « la ligne des toits » - et c’est en effet le visage de leur Europe, glacial, impersonnel, sans âme, sans racines :

    BCE.jpg