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Europe - Page 147

  • « La Finlande se prépare à un éclatement de l’eurozone »

    Le propos est de Erkki Tuomioja, le ministre finlandais des Affaires étrangères, du moins tel que le résume en son titre le Telegraph qui a interrogé le ministre. Il dit exactement :

    « Nous devons faire face ouvertement à la possibilité d’un éclatement de la zone euro. Ce n’est pas quelque chose que qui que ce soit– même les Vrais Finlandais - préconise en Finlande, et encore moins le gouvernement. Mais nous devons être prêts. Nos responsables, comme tout le monde et comme chaque état major, ont une sorte de plan opérationnel pour toute éventualité. »

    Erkki Tuomioja dit aussi qu’il y a « un consensus pour dire qu’un éclatement de l’eurozone coûterait plus cher à court et à moyen terme que de gérer la crise ».

    Et aussitôt : « Mais permettez-moi d’ajouter que cet éclatement de l’euro ne signifie pas la fin de l’Union européenne. Cela pourrait faire que l’UE fonctionne mieux ». Et Erkki Tuomioja de décrire le passage à la monnaie unique comme un « saut démesuré » qui fut effectué « au mépris de la gravité économique ».

    Enfin, le ministre exprime sa profonde méfiance devant les plans ourdis par le « gang des quatre » (sic : les chefs de la Commission, du Conseil, de la Banque centrale et de l’Eurogroupe), pour prendre au piège, dit-il, les Etats membre dans une forme d’union budgétaire : « Je ne fais pas confiance à ces gens-là… »

  • Les socialistes néerlandais et le traité

    Emile Roemer, le chef du parti socialiste néerlandais, en tête des sondages pour les prochaines élections (le mois prochain), avertit que si son parti arrive au gouvernement, il ne paiera pas d’amende pour un éventuel non-respect des règles budgétaires selon le nouveau traité.

    Addendum

    Il dit aussi que tout nouveau transfert de souveraineté devra faire l'objet d'un référendum. Et le porte-parole du parti précise que cela concerne le traité du pacte budgétaire.

  • Propagande de l’UE à Budapest

    Le ministère hongrois des Affaires étrangères a lancé une campagne de promotion de l’UE, alors que selon un récent sondage 56% des Hongrois considèrent que l’adhésion à l’UE n’a pas été avantageuse, et que le gouvernement lui-même n’est pas vraiment fanatiquement pro-UE…

    Eh bien, justement… Le ministre dit sobrement : « Cela s’inscrit dans le calendrier annuel des programmes de partenariat de gestion, approuvés dans la première moitié de l’été. »

    La campagne est intitulée « Les coûts de la non-Europe », et elle coûtera (à l’UE) 125.000 €.

  • Un référendum en Italie ?

    Roberto Maroni, secrétaire général de la Ligue du Nord, lance une pétition afin de recueillir « des millions de signatures » pour un référendum sur l’euro. Il soumettra officiellement l’initiative citoyenne à la Cour de cassation à la fin du mois. « Ecouter le peuple n’est pas un blasphème », dit-il, ajoutant : « Je peux garantir que mon initiative n’est pas isolée en Europe. »

  • Brexit ?

    Au printemps avait fleuri le mot « Grexit », pour désigner la probabilité de la sortie (exit) de la Grèce de la zone euro, donc de l’UE. Un nouveau mot est apparu : « Brexit », pour désigner cette fois la probabilité d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’UE.

    On apprend que le géant bancaire asiatique Nomura est en train d’élaborer un plan d’urgence pour un « Brexit ». Car s’il y a au Royaume Uni un référendum sur l’appartenance à l’UE sans que le Royaume Uni ait obtenu au préalable d’importantes concessions, alors ce référendum sera celui de la sortie du Royaume Uni de l’UE.

    Cette analyse avalisée et publiée par le groupe bancaire est d’Alastair Newton, ancien diplomate britannique conseiller de Tony Blair. Et elle s’appuie sur ce que l’on peut en effet constater quant à l’action du gouvernement britannique : « La réponse du gouvernement britannique à la crise, d’encourager l’intégration de la zone euro tout en recherchant un relâchement des liens entre le Royaume Uni et l’UE, a pour effet d’attiser les flammes eurosceptiques. »

    Les conservateurs sont dans une coalition avec les libéraux européistes, mais cette coalition est fragile, et elle pourrait éclater si les conservateurs font de nouvelles concessions aux eurosceptiques. Cela provoquerait des élections anticipées, suivies d’un référendum.

    La crise de la dette de la zone euro a accru l’euroscepticisme chez les députés conservateurs, qui exhortent David Cameron à utiliser toutes les avancées vers une plus grande intégration pour rapatrier, au contraire, des compétences nationales. Un groupe de nouveaux élus a publié un rapport listant précisément les compétences qui doivent être rapatriées. Une minorité non négligeable de parlementaires demande un référendum sur l’adhésion elle-même. Et 60% des députés conservateurs sont favorables à une alliance avec l’UKIP, dont le seul programme politique est la sortie de l’UE.

    Selon un récent sondage, 15% des Britanniques voteraient en faveur du maintien du Royaume dans l’UE.

    Si le gouvernement proclame à qui veut l’entendre que le Royaume Uni restera dans l’UE, et même pour y jouer un rôle de premier plan, on constate que le traité du pacte budgétaire n’est pas un traité de l’UE parce que le gouvernement de David Cameron l’a rejeté…

  • L’UE c’est le plein emploi (etc.)

    Le taux de chômage des Grecs de moins de 25 ans a atteint 54,9% en mai, contre 41% en mai 2011.

  • Une forfaiture du Conseil constitutionnel

    Le Conseil constitutionnel a décidé hier soir que l'adoption en droit français du traité du pacte budgétaire européen peut se faire sans révision de la Constitution. Il explique que le traité de Maastricht imposait déjà une règle de discipline budgétaire, et qu’il n’y a donc rien de nouveau : ce traité « ne procède pas à des transferts de compétences en matière de politique économique ou budgétaire ».

    Une lecture même rapide du traité (qui est très bref) montre que c’est évidemment faux. Ce traité est un pas important dans la dictature de la Commission européenne. Il supprime une clef de la souveraineté budgétaire, impose une tutelle aux pays en difficulté, et instaure même une obligation de délation des pays qui ne seraient pas en règle.

    Si le traité ne portait pas atteinte à la souveraineté, il n’y aurait pas eu de référendum en Irlande. Or il y a eu un référendum en Irlande.

    Le Conseil constitutionnel a désormais perdu toute crédibilité. Il se confirme qu’il est devenu lui aussi une chambre d’enregistrement des diktats de Bruxelles.

    NB – Valéry Giscard d’Estaing, membre de droit du Conseil en tant qu’ancien président de la République, a participé à l’élaboration de cette décision… (Chirac et Sarkozy ont eu la pudeur de s’abstenir.)

  • Marie-Noëlle Lienemann insiste

    Marie-Noëlle Lienemann confirme qu’elle ne votera pas la ratification du traité du pacte budgétaire.

    Elle ajoute :

    « Je ne pense pas que je serai la seule… En tout cas on est très nombreux à ne pas vouloir l'approuver. »

  • Un père fondateur devient hérétique

    Otmar Issing, ancien chef économiste de la Banque centrale européenne, et l’un des pères fondateurs de l’euro, publie un livre intitulé : « Comment nous sauvons l’euro et renforçons l’Europe ».

    Jusque-là, rien d’anormal. Mais dans ce livre il écrit :

    « Tout milite en faveur du sauvetage de la zone euro. Combien de pays pourront en faire partie sur le long terme, cela reste à voir. »

    Ce propos est parfaitement hérétique dans la bouche d’un père fondateur de l’euro. Premièrement parce que l’euro était conçu comme la monnaie unique de l’Union européenne, deuxièmement parce que Issing et ses complices l’avaient gravé dans le marbre du traité européen : aucun pays ne peut adhérer à l’UE sans adopter l’euro (ou promettre qu’il l’adoptera dès qu’il pourra).

  • Tiens, tiens…

    Dans une interview (très décontractée) à la télévision allemande WDR, dont le texte a été aussitôt publié sur le site du gouvernement luxembourgeois (mais c’est en allemand), le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker (Premier ministre du Luxembourg) déclare qu’une sortie de la Grèce serait « gérable », mais qu’elle n’est pas « souhaitable » en raison de l’impact désastreux que cela aurait pour les Grecs les plus modestes.

    Le mois dernier, Jean-Claude Juncker martelait que la sortie de la Grèce de l’euro ne faisait pas partie de ses « hypothèses de travail » et critiquait durement ceux qui osaient évoquer une telle possibilité.