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Europe - Page 143

  • Tonio Borg sera quand même commissaire

    Tonio Borg a été interrogé pendant trois heures par les membres de trois commissions du Parlement européen. Sur ce qu’il compte faire s’il est nommé commissaire à la Santé et à la Politique des consommateurs. Mais aussi comme prévu sur ses sulfureuses opinions personnelles : il est catholique, et comme tel opposé à l’avortement, au divorce, au « mariage » homosexuel…

    « Je ne viens pas ici pour abandonner mes opinions personnelles, Ce serait hypocrite et vous vous en rendriez compte aussitôt », a-t-il déclaré d’emblée.

    En fait, il semble qu’on ne l’ait harcelé que sur la question homosexuelle. C’est devenu l’obsession absolue, permanente et universelle.

    Tonio Borg s’est défendu en disant qu’il avait piloté, à Malte, une proposition de loi offrant un statut légal aux couples de même sexe.

    Au chapitre de la lutte contre les discriminations, il a dit aussi qu’il appuyait les efforts de la Commission pour imposer un quota de 40% de femmes dans les conseils d’administration. Mais voilà, quand on veut se faire bien voir… C’était le jour même où la Commission abandonnait pour de bon cette prétention, à cause du nombre d’Etats membres qui y sont définitivement hostiles…

    Finalement, si la furie LGBT Sophie in 't Veld est restée ferme sur son opposition à la nomination de Tonio Borg, d’autres députés ont changé d’avis, comme Michael Cashman, son pourtant co-président de l’intergroupe des droits des homosexuels : « Je reste préoccupé par les antécédents de Tonio Borg. Mais, étant donné les assurances qu’il nous a données sur les droits fondamentaux, je crois que nous pourrons lui confier le portefeuille de la santé. »

    Or Michael Cashman est membre du groupe socialiste. Et, aussi ahurissant que cela puisse paraître, c’est l’opinion de l’homosexuel Michael Cashman qui détermine la position du groupe socialiste (tandis que l’opinion de l’homosexuelle Sophie in 't Veld détermine la position du groupe libéral). Ainsi, tout en regrettant que le gouvernement maltais n’ait pas présenté un candidat « au passé moins controversé » et avec « un meilleur engagement envers les valeurs européennes telles que les droits des femmes et des LGBT », le président du groupe socialiste Hannes Swoboda a déclaré que l’audition de Tonio Borg avait montré que le candidat faisait preuve de « connaissances factuelles et d’une préparation spécifique » qui laissent penser qu’il peut gérer le portefeuille « de manière efficace ». Or, ajoute-t-il, il faut que ce commissaire soit nommé le plus rapidement possible.

    Le Parlement européen va donc donner un avis favorable, à une très large majorité (des deux principaux groupes) à la nomination de Tonio Borg.

    Il est vraisemblable que les députés européens soient désormais  sensibles aux campagnes menées par diverses organisations catholiques sur les atteintes à la liberté religieuse dont se rendent coupables les institutions européennes…

  • Martin Schulz ne connaît pas le Parlement européen

    Dans le cadre du renforcement permanent de la dictature européiste, et alors que le Royaume Uni a l’intention de rapatrier un certain nombre de pouvoirs nationaux, le président du Parlement européen Martin Schulz a déclaré que les pays qui ne veulent pas participer à telle ou telle politique européenne ne doivent pas pouvoir participer « au processus législatif » : « quand vous vous retirez, vous devez vous retirer complètement ». De même, « le parlement de l’euro est le Parlement européen » : les pays qui ne veulent pas de l’euro ne doivent pas pouvoir participer aux décisions sur l’eurozone.

    Martin Schulz fait semblant d’oublier ce qu’est le Parlement européen. Les députés sont des « députés européens », ils ne se regroupent pas par pays mais par groupes… européens, transnationaux. Il est juridiquement impossible de demander à tel ou tel député de tel ou tel groupe de ne pas participer à telle ou telle politique sous prétexte qu’il est originaire d’un pays qui ne participe pas à cette politique.

    Il en est de même de la Commission européenne : il y a un commissaire par pays mais les commissaires ne représentent pas leur pays.

    C’est parce que les idéologues de l’eurocratie avaient conçu une Union européenne où les représentants de tous les pays participaient forcément à tout, en oubliant les pays d’origine qui devaient peu à peu disparaître dans le grand tout européen…

  • Supprimer tout droit de veto

    Vice-présidente de la Commission européenne et commissaire à la Justice, Viviane Reding a déclaré : « Le droit de veto au Conseil de l’UE doit être mis au rancart. Le vote à la majorité qualifiée doit être étendu à d’autres domaines politiques, comme la fiscalité. »

    Tout en admettant que cela nécessiterait de modifier le traité et ne pourrait être que rejeté par le Royaume Uni, l’Irlande et son propre pays le Luxembourg, elle a souligné que « si 26 veulent quelque chose et que le 27e les bloque, ce n’est pas bien ».

    Un raisonnement que l’on connaît bien et qui nous a déjà été maintes fois servi, notamment au moment des référendums irlandais. Et qui montre que les maîtres de l’UE n’auront de cesse tant qu’ils n’auront pas abouti à une Europe entièrement fédérale.

  • Un Maltais sur la sellette européenne

    Le problème de Malte est que son personnel politique est catholique à l’instar de sa population. Or le fait d’être catholique est de moins en moins accepté dans les institutions européennes, à la faveur du renforcement de la dictature de l’antidiscrimination (c’est-à-dire de l’homosexualisme) et de la culture de mort. Et voici qu’il fallait changer le commissaire maltais, John Dalli ayant été contraint de démissionner parce qu’il aurait pu être au courant d’une opération de lobbying illégal (à laquelle il n’était pas mêlé).

    Mais à Malte, pour trouver un homme politique chevronné capable d’assumer la charge de commissaire européen, le choix est vite fait. Si ce n’est pas Dalli, ce sera l’actuel vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Tonio Borg.

    Mais voilà. Tonio Borg est encore plus « conservateur » (c’est-à-dire catholique) que John Dalli. Il est, comme tout le monde à Malte, contre l’avortement, mais il le dit plus que d’autres, il avait pris position contre la légalisation du divorce lors du référendum sur la question, et il est contre toute reconnaissance légale de la cohabitation homosexuelle.

    Tous les lobbies de la culture de mort et de la décadence se sont donc mobilisés pour que soit fait échec à la candidature de Tonio Borg.

    La semaine dernière, il a rencontré les furies officielles LGBT de l’UE : les « libéraux » Sophie in 't Veld et Michael Cashman. Ce dernier a déclaré : « J’ai souligné que les opinions qu’il a exprimées jusqu’ici sont incompatibles avec un poste de responsabilité dans l’UE. » Un autre député libéral, et pasteur luthérien (pasteure luthérienne…), Cecilia Wikstrom, a ajouté : « En tant que libéraux nous devrons voter contre lui et j’espère que d’autres groupes suivront, car c’est un candidat que les non-conservateurs ne peuvent pas accepter. Il n’est pas le bienvenu ici… »

    A un questionnaire écrit du Parlement européen, il a répondu : « Tout au long de ma carrière politique, je me suis battu pour et j’ai défendu les valeurs européennes, telles qu’elles se reflètent dans tous les traités, dont la plus haute expression est aujourd’hui contenue dans la Charte des droits fondamentaux. »

    Et c’est une excellente réponse, car de fait ses opinions ne sont en aucune manière contraires à la Charte des droits fondamentaux et à leur interprétation selon la jurisprudence actuelle de la Cour européenne des droits de l’homme.

    Tonio Borg passe demain au Parleme,nt européen devant la commission de l’environnement, de la santé et de la sécurité alimentaire, et la commission du marché intérieur. Et sa candidature sera ensuite examinée en séance plénière.

  • Europa arrive sur les billets

    Les billets de banque en euros étaient ornés de portes et de fenêtres « symbolisant l’ouverture sans offenser les sensibilités nationales », comme dit EUobserver : on évoquait des styles architecturaux sans pouvoir attribuer telle image à tel monument, conformément à l’idéologie européiste destructrice des identités et cultures de l’Europe.

    Les fenêtres de nulle part qui s’ouvrent dans le vide vont disparaître et être remplacées par la vaine figure mythologique d’Europa, la princesse phénicienne enlevée et violée par Zeus qui s’était transformé en taureau…

    Europa apparaîtra d’abord sur les billets de 5 euros au mois de mai.

    Elle figure déjà sur la pièce grecque de deux euros. Ce n’est pas forcément de bon augure…

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  • Ceux qui ont gardé leur monnaie

    Extrait d’un article du New York Times.

    Mugar Isarescu, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, a déclaré dans une interview que le maintien de sa propre monnaie avait donné à la Roumanie la possibilité de fixer les taux d’intérêt, de contrôler les liquidités et de permettre à la monnaie de se déprécier pour aider à maîtriser le déficit. Comme ils ne peuvent pas contrôler leur politique monétaire, a-t-il noté, les pays de la zone euro comme la Grèce sont obligés de compter principalement sur la politique budgétaire : les impôts et les dépenses.

    Dans le cas de la Roumanie, le maintien de sa faible devise, le leu, a rendu ses exportations (les deux tiers vers la zone euro) plus concurrentielles, et abaissé le coût de la vie, ce qui a soudainement attiré des travailleurs qualifiés de pays en difficulté de la zone euro.

    Alors qu’il y avait, il y a quelques années, un flux de millions de Roumains vers l’Espagne et l’Italie, à la recherche d’opportunités économiques, aujourd’hui le taux de chômage approche les 25% en Espagne tandis qu’en Roumanie il est d’environ 7%.

    7 des 10 anciens pays communistes de l’UE n’ont pas encore adopté l’euro. La République tchèque, qui utilise la couronne (koruna), veut un référendum avant de rejoindre l’euro et cite 2020 comme la date la plus proche. La Hongrie reste fidèle à sa monnaie, le forint, et dit qu’elle n’adoptera pas l’euro avant 2018. En Pologne, le Premier ministre Donald Tusk a récemment estimé que l’euro n’était « vraiment pas attrayant ».

    Pour la Roumanie, il est désormais « hors de question » de remplir le premier objectif qui était de rejoindre l’euro en 2015, dit M. Isarescu. Il reconnaît néanmoins qu’essayer de remplir les critères est une bonne discipline.

    Bien que secoués par la crise, certains pays d’Europe centrale et orientale résistent mieux que leurs voisins de l’ouest qui sont collés les uns aux autres par l’euro. L’économie polonaise a été la seule à croître en 2009, l’année où la crise financière a éclaté. Les pays Baltes de Lettonie et de Lituanie, qui ont subi une douloureuse austérité, sont de nouveau en plein essor. Même dans des pays qui manquent de croissance comme la République tchèque, le bouleversement social a été faible, par rapport à ce qui s’est passé en Grèce, les Tchèques semblant davantage enclins à exprimer leurs frustrations au bistro que dans la rue [sic]. « Dans cette région, nous avons été habitués à vivre des moments difficiles », dit Tomas Sedlacek, un éminent économiste tchèque qui fut un conseiller de l’ancien président Vaclav Havel. « Nous nous souvenons encore du communisme, quand nous étions pauvres et misérables, bien pire que la Grèce. »

  • BCE : la surprise espagnole

    Contrairement à ce que tout le monde pensait, il y a eu un Etat pour s’opposer à la nomination d’Yves Mersch au directoire de la BCE. Au dernier moment, hier, l’Espagne l’a rejetée. Autrement dit, l’Espagne a osé s’opposer frontalement non seulement à Herman Van Rompuy, mais aussi au président de la BCE Mario Draghi et surtout à Angela Merkel.

    La raison officielle est que la candidature de Mersch n’aurait pas été assez discutée, ce qui ne tient pas la route.

    Il convient de se souvenir que le poste à pourvoir était occupé par un Espagnol, et que l’Espagne avait proposé son candidat (qui était un mâle blanc chrétien, la catégorie honnie de Jean Quatremer), pour chercher à pérenniser sa présence comme les trois « grands » (l’Allemagne, la France, l’Italie). En rejetant Yves Mersch, l’Espagne pense donc avoir encore sa chance, et elle a même en réserve deux femelles (quoique blanches et chrétiennes) : Soledad Nunez Ramos, qui dirige le Trésor, et surtout l’ex-directrice du Trésor Belen Romana Garcia.

    Certains pensent que c’est une forme de chantage désespéré de l’Espagne exsangue vis-à-vis de la BCE.

    Le Conseil européen fait savoir que la question sera traitée rapidement. Le prochain sommet est le 22 novembre.

  • Les conservateurs américains et l’Europe

    La célèbre Heritage Foundation (un « think tank » conservateur américain de 700.000 membres et 80 millions de dollars de budget) a élaboré un document intitulé « Cinq principes conservateurs qui devraient guider la politique américaine concernant l’Europe ».

    Il y est dit que les Etats-Unis « doivent mettre fin à leur soutien à l’intégration politique et économique de l’UE, qui n’a fait qu’encourager la marche vers la création d’une Europe fédérale fondamentalement antidémocratique et souvent d’allure anti-américaine ». La zone euro a « toujours été un projet politique plutôt qu’économique », et devait inévitablement se trouver confrontée aux problèmes posés par la crise des dettes souveraines. Les Etats-Unis « ne devraient plus soutenir aucun nouveau plan de sauvetage » élaboré avec le FMI.

    Le document dit encore que l’UE, dirigée par l’Allemagne, est en train de conduire les Etats membres du sud au bord du précipice. La monnaie unique ne survivra pas dans sa forme actuelle, car pour maintenir tous ses membres à bord, il faudrait que Berlin fasse un chèque annuel aux nations les plus pauvres de l’eurozone.

    « La vieille UE devait contenir l’Allemagne, maintenant elle est l’Allemagne. » La Heritage Foundation préconise de renforcer les relations transatlantiques avec le Royaume Uni, la Pologne, la République tchèque et l’OTAN plutôt qu’avec l’Union européenne en tant que telle. Elle va même jusqu’à dire que les responsables américains « ne devraient pas traiter avec l’UE », mais seulement avec les Etats membres. Et d’ajouter que Catherine Ashton est une « non-entité », qui n’est même pas « digne de respect »…

    Une présidence Romney devrait se concentrer davantage sur le dialogue avec l’Inde et la recherche de meilleures relations avec les alliés en Europe centrale (sic, ici on ne parle plus du tout de l’UE) et en Amérique latine.

    Quant à Obama, la Heritage Foundation qui lui est évidemment hostile lui reconnaît d’avoir été « le premier à ne pas considérer l’Europe comme la partie la plus importante du monde » (parce qu’il « n’est pas très intéressé par la politique étrangère et souhaiterait qu’elle disparaisse »).

  • Ils ne savent vraiment plus quoi inventer

    Le « Scientific committee on consumer safety » (le comité scientifique pour la sécurité des consommateurs, organisme de la Commission européenne qui ne parle qu’en anglais) a pondu un rapport, lors de sa séance plénière de juin dernier, sur les « fragrance allergens in cosmetic products » : les allergisants dans les parfums. Il en ressort que les grands parfums sont, globalement, plus dangereux que la bombe à neutrons. En effet, entre 1% et 3% d’Européens seraient allergiques ou potentiellement allergiques aux ingrédients présents dans les parfums. Il est urgent de prendre les mesures de salut public qui s’imposent. Le committee recommande donc à la Commission de restreindre la concentration de douze ingrédients à 0,01% du produit fini. Sont concernés le citral, la coumarine et l'eugénol (essence de rose). Comme il s’agit de composants de 90% des parfums de luxe, une directive qui avaliserait cette recommandation interdirait purement et simplement tous ces parfums (à commencer par le Chanel N°5).

    Les fabricants de parfums supplient la Commission européenne de renoncer à adopter une telle directive.

    Imperturbable, la Commission répond : « A la lumière de l'avis du SCCS, la Commission réfléchit actuellement sur les mesures réglementaires pour mettre en œuvre l'opinion scientifique dans la législation des cosmétiques et garantir une protection appropriée pour les consommateurs. »

  • La « procédure de silence » et le « mâle blanc chrétien »

    Pour en finir au plus vite avec la polémique sur le projet de nomination d’Yves Mersch au directoire de la BCE, le Conseil européen a engagé une procédure écrite simplifiée appelée « procédure de silence ». C’est du moins ainsi qu’elle s’appelle dans le règlement intérieur du Conseil, traduit de l’anglais, alors qu’en bon français on devrait dire « procédure d’approbation tacite ». En bref, à l’initiative de la présidence, le Conseil (on ne sait pas quand exactement, mais Van Rompuy est en Asie du Sud-Est depuis le 31 octobre) a nommé Yves Mersch, et si aucun membre n’y fait d’objection, la nomination sera effective à l’issue du délai fixé par la présidence. Lequel délai se termine lundi prochain.

    Or il n’y aura pas d’objection, car la nomination d’Yves Mersch est une ferme volonté d’Angela Merkel.

    Il est amusant de voir Jean Quatremer, grand thuriféraire d’une Union européenne qui se construit depuis toujours contre les peuples et donc contre les règles de la démocratie, s’insurger soudain contre cette procédure… qui résulte des traités qu’il a toujours soutenus.

    Il est moins amusant de le voir s’indigner que le directoire de la BCE sera « uniquement composé, au moins jusqu’en 2018, de 23 mâles blancs chrétiens ».

    On connaissait le propos raciste et discriminatoire de Mme Lauvergeon qui à compétence égale n’embauchait pas le « mâle blanc ». Jean Quatremer a rajoute une couche : mâle blanc, ça ne suffit pas. Le pire, c’est le mâle blanc chrétien…