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Europe - Page 141

  • Islande: à l’approche des élections, silence sur l’UE…

    Le gouvernement islandais a annoncé hier la suspension de ses négociations d’adhésion à l'Union européenne.

    Pourquoi ? Parce qu’il va y avoir des élections législatives en avril.

    Or la majorité de la population est contre l’adhésion à l’UE.

    Il faut donc faire silence sur l’Europe, pour ne pas favoriser l’opposition de centre-droit qui est ouvertement hostile à l’entrée de l’Islande dans l’UE…

  • Curieux...

    L’économiste Robert Mundell, prix Nobel considéré comme le « père spirituel » de l’euro, met en garde contre une union fiscale dans l’eurozone : « Il serait insensé d’avoir une autorité centrale européenne qui contrôle tous les impôts et les dépenses des Etats dans l’Union. Un tel transfert de souveraineté est beaucoup trop important. » C’est ce qu’il a dit lors d’une conférence à San Diego, Californie, devant l’Association économique américaine.

  • Les députés britanniques et la subsidiarité

    Les députés britanniques ont adopté hier, sans vote (par consensus), une motion du ministre du Commerce rejetant le projet de directive européenne sur les quotas de femmes dans les conseils d’administration, comme non conforme au principe de subsidiarité.

    Les députés polonais avaient pris la même décision vendredi dernier.

  • Les députés polonais et la subsidiarité

    Les députés polonais ont adopté une résolution, par 333 voix contre 60 et 35 abstentions, vendredi dernier, rejetant le projet de directive européenne sur les quotas de femmes dans les conseils d’administration. Au motif qu’une telle directive serait contraire au principe de subsidiarité.

    Il s’agit du nouveau projet de directive, qui donne comme objectif d’arriver en 2020 à 40% de femmes dans les conseils d’administration, mais qui n’est plus contraignant, contrairement au premier projet qui avait été rejeté par dix pays avant même d’être formulé (ce qui avait suscité une grosse colère de Viviane Reding...).

  • L’Irlande préside…

    Depuis le 1er janvier, l’Irlande a pris la présidence tournante de l’UE.

    Personne n’en parle. Pas un mot sur les sites spécialisés que sont EUobserver et Euractiv.

    Ces six derniers mois, c’était Chypre. Personne n’en a parlé non plus.

    D’ailleurs c’est pendant la présidence de Chypre que le Nobel de la paix a été décerné à l’UE. Alors que Chypre est le seul pays de l’UE en guerre.

    Et le prix n’a pas été donné au chef du gouvernement chypriote, mais aux « trois présidents » (du Conseil, de la Commission, du Parlement) comme si la présidence chypriote n’existait pas.

    Curieux effet du traité de Lisbonne…

  • Un propos historique de David Cameron

    C’était hier, à la Chambre des Communes, au cours de son compte rendu sur le dernier sommet de Bruxelles (il ne s’agit donc ni d’un propos en l’air ni d’un propos improvisé) :

    « Il est clair que tous les avenirs sont imaginables pour la Grande-Bretagne. Nous sommes responsables de notre propre destin, nous avons la possibilité de faire nos propres choix. Je crois que le choix que nous devrions faire est de rester dans l’Union européenne, d’être membres du marché unique, afin de maximiser notre impact en Europe. Bien que quitter l’UE ne soit pas une position que je soutiens, lorsque nous sommes mécontents de certains éléments de notre relation nous ne devons pas avoir peur de nous lever et de le dire. »

    A première vue il n’y a rien de nouveau dans ce propos. Sauf que, si tous les avenirs sont imaginables, on peut parfaitement imaginer pour la Grande-Bretagne un avenir en dehors de l’UE. Or c’est la première fois qu’un Premier ministre britannique dit ouvertement qu’une telle position est légitime.

    Exactement à rebours de François Hollande qui, lors de sa conférence de presse à l’issue du sommet, à la question d’éventuels rapatriements de compétences que réclamerait la Grande-Bretagne, a répondu que c’était impossible parce que « quand un pays s’engage c’est pour la vie » (sic).

    (EUobserver)

  • La Pologne et l’euro

    « Selon les calculs de la chancellerie du président, le 1er janvier 2016 est une date réaliste pour une accession de la Pologne à la zone euro », a déclaré sur une radio polonaise Roman Kuzniar, l’un des conseillers du président.

    Le Premier ministre Donald Tusk avait déclaré hier que la Pologne devrait se prononcer dans les mois à venir.

    Mais si la Pologne a été le seul pays de l’UE à échapper à la récession, c’est notamment parce qu’elle a gardé sa monnaie, qu’elle a laissé chuter, ce qui a relancé ses exportations. Et cela, les Polonais l’ont constaté, et ils ne sont donc pas prêts du tout à renoncer à leur monnaie nationale. Dans les sondages, à peine 30% des Polonais sont favorables à l’euro… Et pour modifier la Constitution, il faudrait l’accord d’une bonne partie de l’opposition. Or le grand parti de l’opposition est le parti de droite, le PiS, qui n'est pas vraiment fanatique de l’euro…

  • Une catastrophe chez les européistes

    Le 2 décembre, Jean Quatremer annonçait triomphalement que les 27, lors de leur sommet de ce mois, allaient enclencher le processus permettant à la zone euro de devenir en 2018 une vraie fédération, sorte de « croisement entre les États-Unis et la République fédérale allemande », et il rendait compte du document ad hoc de la Commission européenne (que j’avais évoqué le 29 novembre).

    Et aujourd’hui, jour où commence le sommet, patatras. Jean Quatremer doit constater que le projet a été purement et simplement enterré.

    Le contraste entre l’enthousiasme débridé du premier papier et la sourde amertume du second est assez amusant.

    Cela dit on ne s’en réjouira pas outre mesure. Car les manœuvres conduisant à une fédération, c’est-à-dire en fait à un super-Etat totalitaire (qui est déjà partiellement en place) vont évidemment continuer.

  • L’UE en vadrouille en Norvège…

    L’Union européenne va recevoir lundi à Oslo son grotesque prix Nobel de la Paix, décerné par un jury norvégien, à savoir d’un pays qui refuse absolument d’entrer dans l’Union européenne et de bénéficier de sa « paix »…

    Lorsque le comité Nobel couronne une organisation, il spécifie toujours nommément la personne qui selon lui représente cette organisation et viendra donc chercher le prix. Pour l’UE, le comité s’en est abstenu. Ou bien il ne savait pas qui est le chef (et de fait personne ne le sait), ou bien il avait peur de commettre un impair et de vexer quelqu’un.

    Les dirigeants de l’UE ont donc dû décider eux-mêmes qui allait recevoir le prix... et prononcer le discours… et recevoir la médaille.

    Donc il y aura sur la tribune l’habituel triumvirat : le président du Conseil européen Herman van Rompuy, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, et le président du Parlement européen (qui n’a pourtant aucun pouvoir par rapport aux deux autres), Martin Schulz. Le premier entamera le discours, le deuxième terminera le discours, le troisième, entouré de près des deux autres, recevra le diplôme, le prix et la médaille…

    Les trois chefs ont également invité tous les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 à participer à la fête. Et de façon pressante. Mais, si l’on en croit Le Figaro, au moins six d’entre eux devraient manquer à l’appel, dont David Cameron et, bien sûr, Vaclav Klaus.

    En outre, en Norvège, on n’oublie pas qu’on est contre l’UE. Et quatre ministres ont décidé de boycotter la cérémonie, selon la presse norvégienne.

  • Vaclav Klaus et la chose « monstrueuse »

    Le président tchèque Vaclav Klaus ne signera pas l’amendement au traité de Lisbonne qui permet la création du « mécanisme européen de stabilité » (MES), l'organisme de sauvetage permanent de la zone euro.

    « Je considère ces boucliers comme une chose monstrueuse, insensée et absurde et je ne signerai jamais », a-t-il dit, alors que les deux chambres tchèques ont voté la ratification.

    C’est en effet monstrueux en soi, mais tout est monstrueux dans cette affaire. Car l’instauration du MES en lui-même ne dépend pas du traité de Lisbonne et de l’amendement qui en permet la création. Le MES a été créé par un traité à part, un traité intergouvernemental entre les Etats membres de la zone euro. Il est entré en vigueur le 27 septembre. Et l’on se moque bien de l’amendement au traité, et donc du refus de Vaclav Klaus de le signer…

    C’est ça, l’état de droit dans l’Union européenne…