Le Parlement philippin espère boucler la loi sur le divorce « avant Pâques ». Sic. La conférence des évêques a publié une déclaration affirmant l’opposition résolue de l’Eglise, présentée par son président, Mgr Romulo Valles, archevêque de Davao, dont les propos, pour n’être que de bon sens, sont dans la situation actuelle très remarquables.
« Dans un contexte où le divorce est présenté comme une option facile, les mariages et les familles sont voués à se dissoudre plus facilement », souligne-t-il. Les évêques demandent aux législateurs « qu'ils considèrent la possibilité que le divorce, bien qu'il puisse en effet fournir des recours juridiques rapides pour certains "mariages ratés", pourrait finir par détruire même les mariages qui auraient pu être sauvés par le dialogue ou l'intervention de la famille, des amis, de pasteurs et de conseillers. Même les couples dont le mariage est apparemment réussi regardent souvent en arrière et se rappellent les innombrables défis qui auraient presque amené leur relation à un point de rupture s'ils n'avaient pas appris à transcender les blessures personnelles par la compréhension et le pardon. » « Plus d'enfants grandiront désorientés et privés des soins de leurs deux parents», dit-il encore.
L’une des grandes associations catholiques, Couples pour le Christ, a également publié une déclaration disant notamment : « Le mariage, bien que régi par les lois civiles et religieuses, ne provient ni de l'Église ni de l'État, mais de Dieu. Par conséquent, ni l'Église ni l'État ne peut modifier la définition intrinsèque du mariage, avec son indissolubilité. »