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Eglise - Page 74

  • En Chine

    Screenshot-2018-3-3 CHINA-VATICAN Xinjiang, crosses, domes, statues destroyed the new 'Sinicized' Cultural Revolution.png

    La croix, les clochers, les statues, toutes les décorations religieuses, ont été enlevés de l’église catholique de Yining (Xinjiang), et à l’intérieur le chemin de croix a également été retiré, et toutes les croix, celles qui étaient peintes effacées. Parce que la croix représente une « infiltration religieuse étrangère ».

    C’était le 27 et le 28 février, souligne AsiaNews, « quelques semaines après la rencontre entre les Chinois et une délégation du Vatican, dont aurait résulté un projet d’accord “historique” sur al nomination des évêques dans l’Eglise catholique chinoise ».

    AsiaNews rappelle que depuis le 1er février le culte ne peut avoir lieu qu’à l’église le dimanche aux heures fixées par les autorités civiles, qu’il est interdit à tout groupe (à partir de deux personnes) de prier ailleurs, y compris dans les maisons privées, et que toute église doit afficher à l’entrée que l’accès au bâtiment est « interdit aux mineurs de moins de 18 ans ».

    L’article d’AsiaNews (organe, rappelons-le, de l’Institut pontifical des missions étrangères) termine son article par cette citation d’un fidèle :

    « Je suis très triste que le Vatican soit en train de se compromettre avec ce gouvernement. Ainsi il devient un complice de ceux qui veulent notre anéantissement. »

    Addendum

    Je n'avais pas remarqué que l'article d'AsiaNews est signé par son directeur, ce qui n'est pas anodin.

  • Ces religieuses qui ne veulent plus être servantes…

    Le supplément "Femmes, Eglise, Monde" de l’Osservatore Romano publie un article qui « dénonce l’exploitation des religieuses au sein de l’Eglise, enjoignant à la hiérarchie masculine du clergé de cesser de les traiter comme des servantes », nous dit l’agence Reuters.

    L’article

    décrit le quotidien de ces religieuses affectées au service d'hommes d'Eglise, chargées de leur faire à manger, de les servir à table, de faire le ménage. Basé sur des témoignages anonymes de religieuses, il souligne que leurs rémunérations sont "aléatoires et souvent modestes" et évoque même du travail forcé, les religieuses, pour nombre d'entre elles, faisant vœu de pauvreté.

    Les bras m’en tombent.

    Et le pire évidement est que cet article qui nie toute la tradition religieuse de l'Eglise est publié par le quotidien du Saint-Siège...

  • Bonne nouvelle

    La congrégation pour la doctrine de la foi est encore catholique. Elle publie un bon document, bref et bien écrit, « sur certains aspects du salut chrétien ». Le dessein est de rappeler la doctrine catholique du salut (notamment le sens de l’incarnation) contre les tentations néo-pélagiennes et néo-gnostiques. (Dans le vrai sens de ces mots et non selon leur emploi extravagant par François.)

  • Glups

    « Le Saint-Père François a accepté la renonciation au gouvernement pastoral du Vicariat apostolique des Iles Saint-Pierre et Miquelon présentée par S.E. Mgr Pierre-Marie Gaschy C.S.Sp, et a en même temps supprimé le dit Vicariat en incorporant son territoire dans le diocèse de La Rochelle, France. »

    L’évêque n’aura que 4.000 km à parcourir pour rencontrer ses ouailles… Soit au minimum 33 heures, via Poitiers, Lyon, Paris ou Amsterdam, ou Francfort), Montréal…

  • Les derniers chrétiens de Somalie

    Il y a depuis 2010 en Somalie une Mission de l’Union européenne chargée de former des soldats somaliens censés renforcer (?) le gouvernement (?) et les institutions (?) de ce cloaque. Le contingent italien a un aumônier, le P. Stefano Tollu, qui a réussi à entrer très discrètement en contact avec un catholique autochtone. Il raconte à l’agence Fides son entrevue avec ce Somalien qu’il appelle « Mosè » :

    Il s’agit d’un chrétien ayant grandi pendant le Protectorat italien puis au sein de la Somalie indépendante encore très liée à notre pays. Nombreux le considèrent comme le porte-parole des catholiques somaliens. Il qualifie quant à lui sa communauté comme étant en voie d’extinction. Mosè m’a raconté que certains de ceux qui sont nés dans les années 1990 sont devenus intolérants et ne comprennent pas leurs anciens qui professent le christianisme. Dès lors les personnes âgées fuient et s’éloignent de leurs enfants et de leurs petits-enfants.

    Mosè a montré au prêtre italien une liste de chrétiens morts récemment, certains de mort naturelle et d’autres de mort violente. « Je lui ai promis de me souvenir d’eux lorsque je célèbre la Messe – déclare l’aumônier en rappelant que, comme le lui a indiqué le chrétien somalien – certains ont été tués par les enfants de leurs enfants ». « La violence se trouve à l’intérieur même des maisons et nous qui sommes demeurés peu nombreux, nous risquons notre vie tous les jours » lui a déclaré Mosè.

  • Persécution

    PSM1.jpegLes Petites Sœurs de Marie Mère du Rédempteur sont trop traditionnelles au gré de Mgr Scherrer, évêque de Laval, qui a fait appel à la congrégation romaine de persécution des religieux trop traditionnels pour les remettre au pas post-conciliaire.

    La supérieure générale et la maîtresse des novices ont été envoyées en exil, et trois commissaires ont été nommées, chargées d’exercer « la bienveillance maternelle du dicastère romain » et de rappeler les Petites Sœurs à « l’obéissance au Saint Père ».

    Mais voilà : elles ont unanimement décidé de ne pas accueillir les commissaires apostoliques dans leurs murs, ont refusé de les laisser entrer, et ont saisi le Tribunal de la Signature Apostolique !

    Bravo les Petites Sœurs !

    Pour en savoir plus, c’est ici.

  • Un cri romain

    Une personne travaillant au vicariat de Rome, donc dans le diocèse de Rome, qui avait accueilli avec enthousiasme le pontificat de François, a déchanté en voyant ce qui se passait dans le diocèse. En mai 2017, elle a écrit un long courriel à une amie collaboratrice du site Cronicas de Papa Francisco, qu’elle jugeait auparavant terriblement négatif. C’est seulement aujourd’hui que le site publie ce texte, notamment parce que cette personne ne travaille plus au vicariat de Rome. En voici deux brefs extraits, dans la traduction de Benoît et moi. Mais il faut tout lire. Il se trouve que ce qu’elle écrivait alors a été confirmé depuis lors par d’autres sources, et par les faits (concernant le cardinal Müller).

    Ce pontificat divise l'intérieur de l'Eglise, sa révolution endommage la structure doctrinale à l'intérieur de l'Eglise, sa pastorale est utilisée - à tort ou à raison - pour se venger de ceux qui opéraient sous les pontificats précédents, spécialement avec Benoît XVI, et qui le soutenaient dans son Magistère; ces personnes, si elles ne s'adaptent pas, sont systématiquement chassées ou déplacées, en leur retirant des postes importants, ou en tout cas des missions importantes pour le maintien de la pastorale doctrinale de l'Église. Toute personne qui manifeste un léger désaccord avec ce Pontife est éloignée en silence, déplacée sans préavis.

    Les laïcs qui ne connaissent rien à la théologie et rien non plus à la doctrine, mais qui, ayant un emploi au Vatican, s'intéressent davantage à leur poste, ont subi une sorte de contrôle du fait qu'il y a eu beaucoup de licenciements depuis l'arrivée du nouveau pape, et donc chacun d'entre eux a pensé normal de céder à tout cela si on leur demandait de le faire, afin de conserver leur place. Bien sûr, ce n'est pas Bergoglio en personne qui fait tout cela, mais c'est le climat et, ceux qui le font, ce sont les gens en qui il a confiance, appelés par lui à exercer ce pouvoir.

  • Ça continue…

    Le cardinal Reinhard Marx annonce que la conférence des évêques allemands va publier un document pastoral qui va permettre aux conjoints protestants de catholiques de recevoir la communion. « Dans des cas individuels et sous certaines conditions ». Car comme pour toutes les transgressions en cours, il s’agit toujours de prendre en compte les « situations concrètes ».

    Et concrètement : « dans des cas individuels, la faim spirituelle de recevoir la communion ensemble, dans les couples interconfessionnels, peut être si forte qu'elle pourrait compromettre le mariage et la foi du conjoint ».

    Sic. Le conjoint devient tellement frustré de ne pas recevoir la communion que cela met le mariage en péril…

    La seule condition, en fait, est que le protestant « affirme la foi catholique dans l’eucharistie ».

    Mais comment un protestant peut-il manifester la foi catholique en l'eucharistie tout en restant en communion avec sa communauté qui ne croit pas en l'eucharistie ? On parle de communion. De communion à quoi ?

    L’eucharistie est ce qui fonde l’Eglise, qui édifie l'Eglise, la communion de l’Eglise. Communier au Corps du Christ c'est participer à la communion de l'Eglise... qui est le Corps du Christ. Tout cela est UN. Comment peut-on prétendre communier au Corps du Christ tout en rejetant l’Eglise qui est le Corps du Christ ?

    Il faut ne plus savoir ce qu’est l’eucharistie ni ce qu’est l’Eglise pour permettre un tel sacrilège et exprimer une telle absurdité théologique.

    Addendum. A la lecture de l'article de Jeanne Smits je m'aperçois que j'ai oublié un élément important. Pour pouvoir communier, le protestant doit non seulement confesser qu'il croit en l'eucharistie mais aussi confesser ses péchés. Comment un protestant qui ne croit pas au sacrement de pénitence peut-il se confesser ? Et s'il croit aux sacrements de pénitence et d'eucharistie comment peut-il rester protestant ? Au point où en est on peut craindre qu'en fait on ne demande pas au protestant de se confesser. Ce qui fait de sa communion un double sacrilège.

  • Indigènes

    Le secrétaire exécutif du Réseau ecclésial pan-amazonien (REPAM), Mauricio López, a annoncé les noms des cinq consultants sélectionnés pour le synode sur l’Amazonie : Marcia Oliveira, sociologue laïque spécialisée dans la culture et l’Histoire de l’Eglise en Amazonie, le Père Fernando Roca Alcázar S.J., spécialiste d’anthropologie et de territorialité amazonienne, le Père Paulo Suess, théologien et missiologue brésilien, le Père Justino Sarmento Rezende SDB, prêtre et religieux indigène appartenant au groupe ethnique Tuyuka, responsable de la spiritualité indigène et de la pastorale inculturée, et le Père Hughes Columbano, prêtre missionnaire et coordinateur du REPAM au Pérou.

    Parmi ces représentants des avatars de la soi-disant théologie de la libération, et dans tout ce verbiage de technocratie socio-religieuse, je ne vois pas le mot « catholique »…

    Et pourquoi préciser « sociologue laïque » ? C’est pour indiquer qu’elle n’est pas prêtre ?

    J’aime bien aussi le jésuite spécialiste de « territorialité »…

    Quant au mot « inculturé », il n’existe que dans le jargon de ces gens-là.

  • Eglise des pauvres…

    François a exigé que la Papal Foundation, dont les fonds sont destinés à aider des réalisations pour les plus pauvres dans le monde, donne 25 millions d’euros sur trois ans à l’Institution dermatologique de l’Immaculée, à Rome, qui se présente comme « l’un des plus importants hôpitaux dermatologiques européens ». Cette institution des « Fils de l’Immaculée Conception » s’est fait connaître ces dernières années par un scandale retentissant, qui a commencé en 2013 avec l’arrestation de son ancien directeur le Père Franco Decaminada. La police financière a conclu à une faillite frauduleuse avec un trou de 845 millions d’euros, détournement de 82 millions d’euros et de 6 millions de fonds publics, fausses factures, blanchiment d’argent, etc. En mai dernier ont été émis 24 actes d’accusation. Le procès devait se tenir en novembre dernier. On n’a pas de nouvelles.

    Mais l’été dernier François a demandé à la Papal Foundation de donner à cet hôpital 25 millions de dollars. Via François, puisque la Papal Foundation, comme son nom l’indique, donne de l’argent au pape, pour des œuvres de charité. Cette organisation américaine dirigée par des évêques aide ainsi à la construction d’églises, d’écoles, d’hôpitaux, etc., dans les pays les plus pauvres.

    Ses dons vont généralement de 25.000 à 100.000 dollars. Exceptionnellement 200.000. Mais 25 millions, c’est du jamais vu. Et c’est clairement 25 millions soustraits aux pauvres.

    L’affaire a causé de graves remous dans la fondation. Le président du comité d’audit a même démissionné, considérant qu’il ne pouvait pas cautionner cela, et que c’était « un désastre » pour la fondation, qui aurait désormais bien du mal à trouver de nouveaux donateurs.

    Lui et ses trois collègues du comité d’audit ont rédigé un texte détaillant leurs critiques. Ils notent que la situation de l’hôpital est encore loin d’être claire. (Avec par exemple 40 « travailleurs syndiqués » inutiles toujours salariés, un nouveau directeur nommé par le Vatican qui a démissionné au bout de neuf mois sans qu’on puisse savoir pourquoi, remplacé en octobre dernier par un avocat…)

    La Papal Foundation a immédiatement effectué un premier versement de 8 millions de dollars, sans avoir le moindre renseignement sur l’utilisation de cet argent, alors que la fondation ne donne de l’argent que sur dossier. C’est seulement après le versement que la présidente de l’Association des hôpitaux catholiques américains est allée sur place pour obtenir un dossier. Elle est revenue avec un classeur contenant divers documents (des procédures médicales, des articles de journaux…) mais rien de précis sur la destination prévue de l’argent, pas de bilan comptable de l’hôpital, aucune explication sur la démission du directeur. En fait de chiffres il y avait juste une feuille indiquant des… prévisions de profits : 1,6 million d’euros en 2017, 2,4 millions en 2018, 4,4 millions en 2019…

    Lors de la réunion annuelle du conseil d’administration de la Papal Foundation, en décembre, les 15 évêques ont avalisé le don. Lors d’une réunion, le 4 janvier, les administrateurs laïcs ont élevé la voix. Ils se sont alors fait méchamment remonter les bretelles par les évêques (menés par le cardinal Wuerl), qui ont néanmoins décidé que désormais l’agrément des administrateurs laïcs serait requis pour des dons de plus d’1 million de dollars, et ont accepté que les prochains versements à l’hôpital dermatologique soit conditionné à un rapport sur l’utilisation des fonds déjà alloués (mais 5 millions vont encore être versés sans justification).

    Naturellement, on est censé croire que cette débauche de fric vise à… lutter contre la corruption, en aidant cet hôpital à sortir de sa mauvaise passe…

    (Source : l’article de Life Site et les documents mis en lien.)