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Eglise - Page 167

  • Une bonne surprise à Liverpool

    Le pape a nommé Mgr Malcolm Patrick MacMahon archevêque de Liverpool. Il était évêque de Nottingham, il devient archevêque du plus grand diocèse britannique en terme de fidèles.

    Mgr MacMahon déclare qu’il est ouvert à toute proposition de célébration de la messe selon la « forme extraordinaire », qu’il célèbre lui-même quand on le lui demande. Ainsi le 15 avril 2013, lors de la messe d’ouverture d’une session de formation de la Latin Mass Society à la messe de saint Pie V :

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  • La profanation de Brie-Comte-Robert

    On a beaucoup parlé des tags anarchistes sur le Sacré-Cœur de Montmartre, mais beaucoup moins de la profanation de Brie-Comte-Robert. Là ce ne sont pas des slogans peints, c’est le tabernacle contenant une vingtaine d’hosties consacrées qui a été volé, dans la nuit du 9 au 10 mars.

    Deux portes ont été forcées, mais rien d’autre n’a été volé dans l’église…

  • La Madunnuccia

    Le 18 mars 1536, la Vierge Marie apparut à un vieux paysan, Tonio Botta, près de Savone et lui dit : « N'aie pas peur ! Je suis la Vierge Marie. Dis au peuple de faire pénitence en l'honneur du Christ et de sa Mère. »

    En 1645, un marin, Orto, rapporta à Ajaccio une statuette de la Vierge. Lors d'une rixe, un ordre jaillit de la statuette et les combattants, effrayés, s'arrêtent sur le champ.

    Une grande statue de Notre Dame de la Miséricorde fut alors placée à l'église des Jésuites, aujourd'hui église Saint-Erasme où est célébrée chaque dimanche la messe dans la forme extraordinaire du rite romain.

    En 1656, une peste ravagea la cité de Gênes et menaçait de toucher Ajaccio. Les habitants d'Ajaccio mirent toute leur confiance en Notre Dame de la Miséricorde, qui préserva leur ville de ce mal.

    Le 18 mars 1661, les Magnifiques Anciens (conseil municipal) prononcèrent à genoux, à la cathédrale, le vœu définitif et solennel par lequel ils acceptaient la Très Sainte Vierge pour Protectrice, Patronne et Avocate d'Ajaccio, la remerciant pour tous ses bienfaits, et promettant que chaque année, le doyen d'âge des Magnifiques Anciens mobiliserait ses collègues pour célébrer le jour du 18 mars à la perfection.

    Depuis, les solennités débutent le soir du 17 mars par les prières traditionnelles devant la statue de Notre Dame de la Miséricorde située sur la place des Palmiers.

    Le 18 mars, le conseil municipal se rend en cortège à la cathédrale afin d'assister à la grand-messe. L'après midi, la procession fait le tour de la ville et la statue de Notre Dame de la Miséricorde est suivie par toute la population.

    Le 18 mars, c’était hier. On verra sur le Forum catholique, à la suite du texte que je viens de reprendre, une série de photos qui témoignent qu’Ajaccio est toujours fidèle à son vœu. Des photos qu’on ne peut voir qu’avec émotion, voire stupéfaction quand on ne connaissait pas (ce qui est mon cas) cette tradition de la Madunnuccia.

  • A propos des « pélagiens »

    Je crois avoir trouvé une réponse à la question qui me poursuit depuis que François a traité de « pélagiens », à plusieurs reprises, tous ceux que l’on peut étiqueter « traditionalistes » au sens le plus large.

    C’est dans un livre de… Joseph Ratzinger : Regarder le Christ, publié en 1992.

    Dans le chapitre « Espérance et amour », page 96, le cardinal Ratzinger évoque « le pélagianisme des pieux » : « Ils ne veulent pas de “par-don” et, d’une façon générale, ils ne veulent recevoir aucun don de Dieu. Ils veulent être en règle, et obtenir non le pardon, mais le juste salaire. Ce n’est pas l’espérance qu’ils voudraient, mais la sécurité. Ils veulent se procurer un droit à la béatitude à force de rigorisme dans les exercices religieux, à force de prières et d’actions. Il leur manque l’humilité nécessaire à toute espèce d’amour, l’humilité de recevoir un cadeau qui dépasse leurs mérites et leurs actions. Nous trouvons là un refus de l’espérance au profit de la sécurité, qui repose sur l’incapacité à supporter la tension vers ce qui doit venir, et à s’abandonner à la bonté de Dieu. »

    J’ai rencontré des gens qui en effet ressemblent à cela. Ils croient qu’ils « font » leur salut alors que le salut se reçoit. Mais il est extravagant de voir ainsi tous les « traditionalistes ». Et cela pour une raison très précise qui distingue les traditionalistes d’aujourd’hui des « pélagiens pieux » des deux ou trois siècles passés : c’est qu’ils s’intéressent de près à la liturgie (à cause de la révolution liturgique). Or la liturgie est au moins un correctif, et si l’on vit de la liturgie un remède radical, car la liturgie fait du fidèle un suppliant, un mendiant de la miséricorde, du pardon, de l’amour de Dieu. Voilà pourquoi même ceux qui ressemblent à des « pélagiens pieux » aujourd’hui ne le sont pas, ou ne le sont que par un reste de spiritualité déviée encore véhiculée par certains prêtres qui la croient traditionnelle.

    D’autre part, il n’est pas indifférent que le cardinal Ratzinger n’évoque le « pélagianisme des pieux » qu’après avoir évoqué un autre pélagianisme, qu’il appelle (à la suite de Joseph Pieper, précise-t-il) « le pélagianisme bourgeois ». (Ce sont les deux variantes de la « présomption ».)

    Le pélagien bourgeois est celui qui se dit que Dieu « ne peut pas être aussi terriblement exigeant que me le laisse entendre la foi de l’Eglise ». Ça ne vous rappelle rien ?

  • L’évêché de Shanghai…

    Mgr Joseph Fan Zhongliang est mort hier à l’âge de 97 ans. Il était gravement malade depuis dix ans. Auparavant il avait passé 30 ans (entre 1955 et 1985) dans des camps de travail.

    Consacré évêque coadjuteur clandestin de Shanghai en 1985, il était nommé évêque (clandestin) de Shanghai en 2000 par Jean-Paul II, tandis que le pouvoir nommait un évêque officiel, Mgr Aloysius Jin Luxian. Les deux évêques (tous deux jésuites), se sont réconciliés ces dernières années. Mgr Jin est mort l’année dernière. Le pouvoir n’a pas reconnu Mgr Fan pour autant.

    En juillet 2012 a été consacré évêque auxiliaire de Shanghai Mgr Thaddeus Ma Daqin. Nommé par le gouvernement, avec l’accord du Saint-Siège. Mais le jour même de son ordination épiscopale, il annonçait qu’il quittait l’Association patriotique (l’Eglise officielle). Et depuis lors il est interné au séminaire de Seshan.

  • Surprise en Angleterre

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    Le P. Robert Byrne va devenir évêque auxiliaire de Birmingham.

    Le P Byrne était « Summorum Pontificum » avant même le motu proprio : il est un membre de l’Oratoire de Birmingham, qui avait été chargé par l’archevêque du lieu de créer un Oratoire à Oxford. En 1993 l’Oratoire d’Oxford devenait indépendant. On y célèbre une messe de saint Pie V tous les dimanches et fêtes depuis 2004. (Quant à la messe de Paul VI elle est célébrée en latin.)

    Il n’est pas interdit de voir dans cette nomination un fruit de la visite de Benoît XVI, quand il était venu à Birmingham célébrer la béatification du cardinal Newman, le fondateur de l’Oratoire, en septembre 2010.

  • Un scoop de Benoît XVI

    Un livre vient de paraître en Italie sur Jean-Paul II, avec divers témoignages dont un de Benoît XVI. Le pape émérite évoque divers aspects, et revient sur le document Dominus Jesus de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Ce texte avait provoqué une énorme polémique au-dedans et au-dehors de l’Eglise (et le cardinal Kasper n’avait pas été le dernier à se répandre…). Pour minimiser la portée du document, certains tentaient de faire valoir qu’il n’avait pas été vraiment validé par Jean-Paul II. C’est oublier que Jean-Paul II l’avait ouvertement revendiqué lors d’un Angélus, et Benoît XVI révèle aujourd’hui que le pape lui avait demandé de rédiger le texte même de cet angélus.

    Voici ce que dit Benoît XVI, dans la traduction de Sandro Magister :

    Parmi les documents qui concernent différents aspects de l'œcuménisme, celui qui a suscité les plus fortes réactions a été la déclaration "Dominus Jesus", publiée en 2000, qui résume les éléments non négociables de la foi catholique. […]

    Face au tourbillon qui s’était développé autour de "Dominus Jesus", Jean-Paul II m’annonça qu’il avait l’intention de défendre ce document de manière tout à fait claire lors de l’Angélus.

    Il m’invita à rédiger pour l'Angélus un texte qui soit, pour ainsi dire, étanche et qui ne permette aucune interprétation différente. Il fallait montrer de manière tout à fait indiscutable qu’il approuvait inconditionnellement le document.

    Je préparai donc un bref discours. Toutefois je n’avais pas l’intention d’être trop brusque ; je cherchai donc à m’exprimer avec clarté mais sans dureté. Après l’avoir lu, le pape me demanda encore une fois : "Est-ce que c’est vraiment assez clair ?". Je lui répondis que oui.

    Ceux qui connaissent les théologiens ne seront pas étonnés d’apprendre que, malgré cela, il y a eu par la suite des gens qui ont soutenu que le pape avait pris prudemment ses distances par rapport à ce texte.

    C’était l’angélus du 1er octobre 2000. Le texte du cardinal Ratzinger que Jean-Paul II faisait sien commençait ainsi :

    Au sommet de l'Année jubilaire, avec la Déclaration Dominus Iesus - Jésus est le Seigneur - que j'ai approuvée de façon particulière, j'ai voulu inviter tous les chrétiens à renouveler leur adhésion à Lui dans la joie de la foi, en témoignant de façon unanime qu'il est, également aujourd'hui et demain, "le chemin, la vérité et la vie" (Jn 14, 6). Notre confession du Christ comme unique Fils, à travers lequel nous voyons nous-mêmes le visage du Père (cf. Jn 14, 8), n'est pas l'arrogance de celui qui méprise les autres religions, mais une reconnaissance joyeuse car le Christ s'est montré à nous sans que nous n'en ayons aucun mérite. Et, dans le même temps, Il nous a engagés à continuer à donner ce que nous avons reçu, et également à communiquer aux autres ce qui nous a été donné, car la Vérité donnée et l'Amour qui est Dieu appartiennent à tous les hommes.

    Et il se terminait ainsi :

    J'ai espoir que cette Déclaration qui me tient à cœur, après tant d'interprétations erronées, puisse finalement jouer son rôle de clarification et, dans le même temps, d'ouverture. Que Marie, à qui le Seigneur sur la Croix nous a confiés en tant que Mère à tous, nous aide à croître ensemble dans la foi en Christ, Rédempteur de tous les hommes, dans l'espérance du salut, offert par le Christ à tous, et dans l'amour, qui est le signe des fils de Dieu.

  • En Inde, pas de justice pour les chrétiens

    Pendant l’énorme pogrom antichrétien de l’Orissa, en 2008 (plus de 400 villages « nettoyés » de tous les chrétiens, une centaine de morts, des milliers de blessés, 56.000 déplacés, 5.600 maisons détruites et 296 églises incendiées), une religieuse avait été torturée et violée par dix extrémistes hindous qui l’avaient ensuite exhibée nue dans les rues. Neuf des dix coupables furent arrêtés. Leur procès vient seulement de se dérouler. Trois d’entre eux ont été reconnus coupables, les six autres acquittés. L’Eglise catholique a fait part de son « indignation devant une telle injustice » par la voix de Mgr John Barwa, archevêque de Cuttack-Bhubaneshwar, qui a dénoncé la partialité du tribunal et sa « complicité patente » avec les agresseurs, tous membres du parti nationaliste hindouiste BJP de l’Orissa.

    (Fides, Eglises d’Asie)

  • L'Eglise du Costa Rica hors la loi

    Depuis 2010, Una Voce Costa Rica tente en vain de faire célébrer la messe de saint Pie V de façon habituelle et publique dans ce pays. Malgré des trésors de diplomatie et une patience à toute épreuve, plus de trois ans après il n’y a toujours rien. L’ancien archevêque avait fait semblant de prendre la demande en considération. Le nouvel archevêque est aux abonnés absents. Certes, le motu proprio Summorum Pontificum donne le droit à tout prêtre de célébrer selon l’ancien ordo, mais aucun prêtre n’ose le faire sans permission expresse de l’évêque…

    Le récit (en anglais et en espagnol) est ici.

    (Via le Forum catholique)

    (Parmi les pays hors la loi ecclésiastique, il y a aussi le Portugal : le “patriarche” Polycarpe, qui vient de mourir, avait été plus franc, puisqu’il avait ouvertement et explicitement interdit la messe de saint Pie V. Parmi les diocèses hors la loi, il y a Buenos Aires, où le cardinal Bergoglio avait permis une messe une fois par mois le dimanche à 20h dans une crypte – une messe qui curieusement n’eut pas de succès…)

  • Ces lieux qui n’ont jamais vu de prêtre

    « Et cet Evangile du royaume sera prêché dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations; et alors viendra la fin. » (Matthieu 24, 14)

    Quand on lit ce verset on se dit qu’on ne peut pas le prendre au sens littéral. Or, aussi étonnant que ça paraisse, il se trouve que l’Evangile n’a pas encore été prêché dans le monde entier.

    L’agence Fides nous a ainsi donné coup sur coup deux informations sur des endroits en Ethiopie où la présence chrétienne ne fait que débuter.

    Ainsi à Dallo Manna, qui n’est pas un village perdu mais une ville de 50.000 habitants. Le préfet apostolique de la région, le P. Angelo Antolini, vient d’y aller dans le cadre d’un vaste projet agricole : « Tard dans la soirée, nous avons ensuite célébré l’Eucharistie chez l’un des deux laïcs qui vient de commencer son service missionnaire sur place, et ce en présence d’autres personnes, dont des musulmans. Cela a constitué la première Messe célébrée dans la ville de Dallo Manna ! »

    Quelques jours avant, l’agence Fides évoquait le P. Christopher Hartley Sartorius, missionnaire espagnol de Tolède, seul prêtre catholique ayant jamais atteint la région somalienne de l’Ethiopie (Ogaden) où il vit depuis 7 ans, dans une localité appelée Gode, au milieu d’un territoire totalement musulman : « Je célèbre la Messe seul ou avec au plus 3 ou 4 fidèles presque chaque jour. Je suis certain que le Seigneur m’a voulu ici parce que je suis prêtre et parce que sans prêtre il n’y a pas d’Eucharistie. Et là où est présent le Très Saint Sacrement, est également présente l’Eglise. »