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Eglise - Page 133

  • Codex amiatinus

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    J’apprends par le blog New Liturgical Movement que sera exposé à la Bibliothèque laurentienne de Florence (au sein du monastère Saint-Laurent), du 29 juin au 3 octobre, le Codex Amiatinus, qui est le plus ancien et le meilleur manuscrit de l’ensemble de la Vulgate.

    Les visiteurs pourront compulser un fac-simile numérique.

    On espère que ce fac-simile sera mis en ligne, comme l’est celui du Codex Vaticanus (l’un des deux plus grands manuscrits de la Bible grecque).

  • Hindous radicaux

    Le Hindu Janajagruti Samiti (HJS), comité pour la renaissance hindoue, a tenu sa 4e « convention hindoue de toute l’Inde » du 11 au 17 juin.

    Dans une « résolution officielle », la convention demande l’interdiction des écoles chrétiennes dans tout le pays.

    Le HJS est un groupe extrémiste, mais il est lié au RSS (Rashtriya Swayamsevak Sangh) qui est la plus grande ONG du monde (entre 5 et 6 millions de membres), à peine moins fanatique, et qui soutient l’actuel Premier ministre, Narendra Modi, membre du principal parti hindouiste nationaliste.

  • Une église victime d'un incendie en Israël

    Deux pièces des locaux entourant l'église catholique de Tabgha, à 3 km de Capharnaüm, ont été ravagées par un incendie criminel la nuit dernière.

    Cette église, haut lieu de Galilée, est connue comme l’église « du miracle de la multiplication des pains et des poissons », car elle est construite sur le lieu supposé de l’un de ces miracles.

    Un moine bénédictin et un jeune bénévole ont été gravement intoxiqué par la fumée et ont dû être hospitalisés d’urgence.

    Sur les murs ont été retrouvées des inscriptions en hébreu : le passage d’une prière récitée trois fois par jour par les juifs pratiquants, dans laquelle il est demandé à Dieu d’anéantir les idoles et les païens (dixit Fides).

  • L’« encyclique »

    A la lecture de l’« encyclique », on peut d’abord croire à une blague. Comme on le voyait déjà avec l’extrait annonçant l’imminente apocalypse écologique par le réchauffement climatique, toute une partie du texte ressemble à un pastiche d’un texte du Club de Rome des années 60, remis au goût du jour façon GIEC. Sans doute cette partie est-elle écrite par le tout nouvel académicien pontifical Schellnhuber. Lequel se dit précisément toujours membre du Club de Rome (je ne savais pas que ça existait encore).

    Puis il y a une partie qui est un pastiche, mais laborieux celui-là, des programmes des partis écolos. Ou plutôt des documents internes de ces partis, tendance intello. L’auteur de cette partie paraît beaucoup broder sur un livre de Romano Guardini de 1950, intitulé La fin des temps modernes. C’est long, ennuyeux, prétentieux et jargonnant. Exemple :

    Le problème fondamental est autre, encore plus profond: la manière dont l’humanité a, de fait, assumé la technologie et son développement avec un paradigme homogène et unidimensionnel. Une conception du sujet y est mise en relief qui, progressivement, dans le processus logique et rationnel, embrasse et ainsi possède l’objet qui se trouve à l’extérieur. Ce sujet se déploie dans l’élaboration de la méthode scientifique avec son expérimentation, qui est déjà explicitement une technique de possession, de domination et de transformation.

    Ces deux pastiches sont saupoudrés de façon aléatoire et parcimonieuse de références plus ou moins chrétiennes. Le tout se poursuit par une leçon de morale au ras des pâquerettes : ne cuisinez pas plus que ce vous pouvez manger, éteignez la lumière, évitez le plastique, utilisez les transports publics, etc. Avec une perle : « Si une personne a l’habitude de se couvrir un peu au lieu d’allumer le chauffage, alors que sa situation économique lui permettrait de consommer et de dépenser plus, cela suppose qu’elle a intégré des convictions et des sentiments favorables à la préservation de l’environnement. » L’auteur n’imagine même pas qu’on puisse se chauffer par des énergies renouvelables, ou qu’on puisse avoir des pulls anti-écologiques, fabriqués à l’autre bout de la planète par des « exclus » exploités… Enfin viennent quelques vraies considérations chrétiennes, d’un style tout différent. Donc ce ne doit pas être un canular. On est censé croire que c’est une vraie encyclique.

    Il en ressort que l’homme des pays riches est responsable du réchauffement climatique qui fait peser une menace imminente sur la planète, car « les prévisions catastrophistes ne peuvent plus être considérées avec mépris ni ironie (…) Le rythme de consommation, de gaspillage et de détérioration de l’environnement a dépassé les possibilités de la planète ». Dépassé, comme le coma du même nom.

    On peut peut-être encore s’en sortir, mais il faut tout changer. Il faut une « conversion écologique ». Au point que « l’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties ». Ce qui ne veut rien dire, sinon que la décroissance provoquerait un chômage de masse… On ne voit pas en quoi cette récession et ce chômage profiteraient aux pauvres, mais peu importe, l’essentiel est de placer les mots « pauvres », « faibles », « exclus », aussi souvent que possible. Car « les exclus (…) sont la majeure partie de la planète, des milliers de millions de personnes ». Et beaucoup d’entre eux sont déjà chassés de leurs pays à cause des conséquences du réchauffement climatique, dans une scandaleuse indifférence des riches…

    Le pire n’est pas dans cette logorrhée mondaine ressassant la bien-pensance pseudo-scientifique et politico-médiatique tiers-mondiste écolo. Tout cela sera oublié dans quelques mois.

    Le pire est que, pour la première fois dans un document censé être du magistère, apparaît un hommage à Teilhard de Chardin, à « l’apport de P. Teilhard de Chardin » : « L’aboutissement de la marche de l’univers se trouve dans la plénitude de Dieu, qui a été atteinte par le Christ ressuscité, axe de la maturation universelle. » Allusion au fameux point oméga vers lequel converge toute l’humanité, toute la création, sans qu’il y ait besoin de rédemption.

    La référence à Teilhard de Chardin (qui est il est vrai en bonne compagnie avec les idéologues du réchauffement climatique, puisqu’il était lui-même un imposteur sur le plan scientifique) implique bien entendu que le pape, dans un document du magistère, parle de l’évolutionnisme comme s’il s’agissait d’une évidence, d’une vérité établie, d’un acquis indiscutable, qu’il n’est même pas besoin de définir, ni même de présenter (voir le paragraphe 81).

    Cela est vraiment grave. Comme est grave aussi, sur un autre plan, la référence à un soufi comme à un « maître spirituel » (sans autre qualificatif), pour faire croire qu’il y a un islam mystique et parfaitement franciscain…

  • Merci François !

    Dans le chaos qu’est devenue l’Eglise, il n’est pas étonnant que l’encyclique (?) de François sur l’environnement ait fuité trois jours avant sa présentation officielle. En lisant ce qu’en dit le site Benoît et moi, je suis tombé sur la traduction d’un paragraphe qui m’a fait éclater de rire tout seul devant mon ordinateur. Comme l’actualité donne rarement l’occasion de rire de bon cœur, je dois dire : merci François !

    Il s’agit du paragraphe 24. Le 23 nous explique doctement qu’il y a un réchauffement climatique, qu’il est préoccupant, et qu’il est dû à l’activité humaine. Le paragraphe 24 en tire les conclusions apocalyptiques, façon Hollywood, sans doute écrites par le scénariste du film gag d’Al Gore – ou d’un film catastrophe à venir. Il faut le lire en entier pour en goûter tout l’humour :

    À son tour, le réchauffement a des effets sur le cycle du carbone. Il crée un cercle vicieux qui aggrave encore plus la situation et qui affectera la disponibilité des ressources essentielles comme l'eau potable, l'énergie et la production agricole des zones les plus chaudes, et provoquera l'extinction d'une partie de la biodiversité de la planète. La fonte des glaces polaires et de celles de haute altitude fait craindre la fuite de gaz naturel, et la décomposition de la matière organique congelée pourrait accentuer encore plus les émissions de dioxyde de carbone. À son tour, la perte des forêts tropicales empire les choses, car elles aident à atténuer le changement climatique. La pollution produite par le dioxyde de carbone augmente l'acidité des océans et compromet la chaîne alimentaire marine. Si la tendance actuelle se poursuit, ce siècle pourrait être témoin de changements climatiques inédits et d'une destruction sans précédent des écosystèmes, avec de graves conséquences pour nous tous. L'élévation du niveau de la mer, par exemple, peut créer des situations d'une extrême gravité si on tient compte du fait que le quart de la population mondiale vit près de la mer ou très près, et que la plupart des mégapoles sont situées en zones côtières.

    D’ailleurs on sait à quoi ressemblera la terre si on ne fait pas attention à ce que dit François, c’est l’illustration de l’article de Radio Vatican qui annonçait la présentation de l’encyclique :

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    Cela dit, j’avoue que François est concurrencé par Marylise Lebranchu, qui a annoncé très sérieusement que la croissance allait permettre d’augmenter substantiellement les salaires des fonctionnaires… début 2017.

    Addendum

    Sandro Magister, « vaticaniste » reconnu depuis 41 ans, a vu son accréditation suspendue pour une durée indéterminée. La lettre est affichée dans la salle de presse du Vatican pour lui faire honte…

    Honte de quoi ? D’avoir rompu l’embargo sur l’encyclique (?) de François ? Techniquement il n’a pas rompu d’embargo, car il n’y avait pas d’embargo. Et ce n’est pas lui qui a décidé de mettre le texte en ligne, c’est la direction de L’Espresso.

    La décision de bannir Sandro Magister est donc une injustice de plus de François.

    A lire, les commentaires italiens traduits par Benoît et moi, ici et , dont voici un extrait :

    On peut raisonnablement penser que Magister paie non pas tant l'anticipation de l'encyclique que le travail constant d'information visant à donner des nouvelles ou mettre en relief des événements ne s'alignant pas au chœur d'adulation qui entoure - et nuit à - ce pontificat. L'accident de l'encyclique n'est qu'un prétexte pour régler les comptes avec un journaliste influent mais dépeint comme étant une référence pour les dissidents. Un signal bien précis lancé par les nouveaux courtisans à tous ceux qui voudraient juste soulever des questions, selon une vieille stratégie: en frapper un afin d'en éduquer cent.

  • Eugénisme en Suisse

    Je reprends le bon titre du Salon Beige sur cette information : les Suisses ont voté en faveur d’un amendement constitutionnel permettant le diagnostic pré-implantatoire.

    Par un score sans appel de 61,9%.

    Pourtant les évêques avaient pris position de façon claire et ferme. Et les sondages étaient indécis...

    Six cantons alémaniques ont voté contre, avec en tête les trois cantons à majorité catholique.

    Mais tous les cantons romands ont voté pour. Les Vaudois à près de 85%, les Genevois à 82%. Le Valais catholique à 81% a voté pour à 57%, le Jura catholique à 74% a voté pour à 67%...

  • C’est la guerre

    L’Eglise d’Afrique noire, réunie à Accra sous le commandement du cardinal Sarah, a déclaré la guerre à l’Eglise d’Allemagne, et aux conspirateurs de la Grégorienne (menés par le cardinal Marx).

    Lire l’article de Sandro Magister, qui rend surtout compte de l’excellente analyse du P. Édouard Adé, secrétaire général de l'Université Catholique d'Afrique Occidentale, de la « stratégie des Allemands ».

  • Les notes qui ont disparu

    Le site New liturgical movement attire l’attention sur un article fort intéressant de Susan Benofy, dans le nouveau numéro du bulletin Adoremus de l’Association pour le renouveau de la sainte liturgie (La Crosse, Wisconsin).

    Susan Benofy constate que dans le dernier projet de la constitution conciliaire sur la liturgie, Sacrosanctum Concilium, il y avait de nombreuses notes de bas de page faisant référence à des documents pontificaux de saint Pie X (Tra le sollecitudini), Pie XI (Divini Cultus), Pie XII (Mediator Dei, Musicae sacrae disciplina), et aussi à l’instruction De musica sacra et sacra liturgia de 1958. Les renvois les plus nombreux sont naturellement ceux qui concernent Mediator Dei, la grande encyclique liturgique de Pie XII, qui inspire une partie du texte.

    Or, dans le texte final imprimé de la constitution conciliaire, TOUTES ces références aux documents pontificaux antérieurs ont disparu.

    En fait, dès 1964, un des acteurs de la révolution liturgique, le P. Pierre-Marie Gy, avait expliqué la raison de ce phénomène. C’est que, disait-il, dans un document conciliaire, on ne cite que les sources bibliques, liturgiques et patristiques.

    Ce qui est un énorme mensonge, comme chacun peut le constater en allant voir les autres constitutions de Vatican II, qui ont toutes deux de nombreuses références à des documents pontificaux, à commencer par les 12 références bien connues de Lumen gentium à Mystici corporis de Pie XII.

    La vraie raison, comme le souligne Susan Benofy, est bien évidemment qu’on voulait montrer la constitution sur la liturgie comme un document en rupture avec le passé, qui permet donc de faire n’importe quoi, ce qui n’aurait pas été possible si l’on avait gardé les références à l’enseignement liturgique des papes précédents.

  • Le pape François et ses bénisseurs

    J’ai longtemps hésité à publier ces photos, parce que je les trouve très choquantes, et parce que je ne pensais vraiment pas que Jorge Mario Bergoglio devenu pape oserait refaire ce qu’il avait fait à Buenos Aires en tant qu’archevêque.

    Mais si. Il l’a refait. Se faire « bénir » par des dizaines de « pasteurs évangéliques ». Lui le vicaire du Christ. C’était le 7 mai au Vatican.

    Il y avait déjà eu ces photos choquantes du pape se faisant bénir par un retraité de l’industrie du pétrole qui se dit archevêque de Cantorbéry, mais c’était un peu atténué par le costume du personnage, et le fait que la fonction qu’il usurpe est très vénérable. Ici on voit clairement que ce sont des laïcs, et ces laïcs ne sont pas catholiques, et ils sont anticatholiques. Ils « bénissent » le pape en espérant que le pape devienne « évangélique » - ou en reconnaissant qu’il l’est déjà. Plus grave encore, il ne s'agit pas d'une simple bénédiction, mais d'une imposition des mains. Ce qui indique toujours, d'une façon ou d'une autre, la transmission du Saint-Esprit. Or on ne voit pas comment des laïcs non catholiques, tout "pasteurs pentecôtistes" qu'ils soient, pourraient transmettre le Saint-Esprit à un évêque qui a donc reçu par imposition des mains la plénitude du sacerdoce du Christ.

    Bref, voici ces photos, parce qu’il faut connaître la vérité.  C’était le 7 mai au Vatican. L’entrevue était parrainée par le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. L’homme qui tient le pape dans ses bras est son fameux ami Giovanni Traettino, déjà protagoniste de la triste farce de Buenos Aires) à qui il rendit visite le 28 juillet 2014 à Caserte. Le 28 juillet, et non pas le 26 comme le prétendait Radio Vatican. La visite avait bel et bien été programmée pour le 26, mais au dernier moment quelqu’un s’était aperçu que ça ferait très mauvais effet : le 26 est la fête de sainte Anne, et sainte Anne est la patronne de Caserte. Chez les catholiques. Comme le pape est néanmoins le pape des catholiques et que son voyage avait été programmé pour le 26, il est allé à Caserte le 26… pour fêter sainte Anne... et il est retourné le 28 pour rencontrer la communauté évangélique de son ami Traettino, devant laquelle il a prononcé un discours heureusement « privé » (mais... diffusé par le Vatican) sur l’unité des « Eglises réconciliées dans la diversité »…

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  • Une nouvelle église à Abou Dhabi

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    50 ans après l’ouverture de l’église Saint Joseph, aujourd’hui la cathédrale Saint-Joseph à Abou Dhabi, une deuxième église a été inaugurée hier, par le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, le vicaire apostolique d’Arabie du Sud Mgr Paul Hinder, et le ministre de la Culture des Emirats le cheikh Nahyan bin Mubarak Al Nahyan. L’église, dédiée à saint Paul, a été consacrée aujourd’hui par le cardinal Parolin en présence de milliers de fidèles (surtout philippins et indiens).