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Les notes qui ont disparu

Le site New liturgical movement attire l’attention sur un article fort intéressant de Susan Benofy, dans le nouveau numéro du bulletin Adoremus de l’Association pour le renouveau de la sainte liturgie (La Crosse, Wisconsin).

Susan Benofy constate que dans le dernier projet de la constitution conciliaire sur la liturgie, Sacrosanctum Concilium, il y avait de nombreuses notes de bas de page faisant référence à des documents pontificaux de saint Pie X (Tra le sollecitudini), Pie XI (Divini Cultus), Pie XII (Mediator Dei, Musicae sacrae disciplina), et aussi à l’instruction De musica sacra et sacra liturgia de 1958. Les renvois les plus nombreux sont naturellement ceux qui concernent Mediator Dei, la grande encyclique liturgique de Pie XII, qui inspire une partie du texte.

Or, dans le texte final imprimé de la constitution conciliaire, TOUTES ces références aux documents pontificaux antérieurs ont disparu.

En fait, dès 1964, un des acteurs de la révolution liturgique, le P. Pierre-Marie Gy, avait expliqué la raison de ce phénomène. C’est que, disait-il, dans un document conciliaire, on ne cite que les sources bibliques, liturgiques et patristiques.

Ce qui est un énorme mensonge, comme chacun peut le constater en allant voir les autres constitutions de Vatican II, qui ont toutes deux de nombreuses références à des documents pontificaux, à commencer par les 12 références bien connues de Lumen gentium à Mystici corporis de Pie XII.

La vraie raison, comme le souligne Susan Benofy, est bien évidemment qu’on voulait montrer la constitution sur la liturgie comme un document en rupture avec le passé, qui permet donc de faire n’importe quoi, ce qui n’aurait pas été possible si l’on avait gardé les références à l’enseignement liturgique des papes précédents.

Commentaires

  • En vertu du nouveau concept délirant du "magistère vivant", toutes les références à des papes d'avant Vatican II doivent disparaître puisque'ils sont morts avant le concile. Tout le monde sait que l'Eglise a commencé au concile Vatican II. En réalité, comme ces papes sont strictement orthodoxes, cela gêne les progressistes.

  • Très triste.
    Mais aussi assez révélateur du sérieux des réformateurs radicaux et du côté superficiel des conservateurs qui se sont bien faits avoir ...

  • Après 1789 on s'est appliqué à ré écrire l'histoire de même dans l'Eglise après Vatican II on s'active à éliminer toutes références à la Tradition.
    La preuve que ce concile est révolutionnaire !
    Paul VI a aperçu les fumées de satan, il semble bien que satan soit maintenant dans les lieux.

  • Le judaïsme avait réécrit l'histoire dès les premiers siècles, l'islam dès le VIIe siècle, les protestants dès le XVIe siècle. La Révolution , fille de Satan , ne pouvait pas faire moins.

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