Une image pas banale : Son Altesse le Cheikh Nahyan Bin Mubarak Al Nahyan, ministre de la Culture des Emirats arabes unis et membre de la dynastie régnante d’Abou Dabi, le 9 octobre dernier, inaugurant le nouveau Centre Saint-Joseph d’Abou Dabi. Derrière lui l’autel de la cathédrale Saint-Joseph (qui sera consacré le lendemain), le tabernacle (encore vide) mais surtout le grand crucifix. Et sur le pupitre, une croix…
Le « centre paroissial Saint-Joseph », qui abrite l’église Saint-Joseph devenue en 1983 cathédrale du vicariat apostolique d’Arabie du Sud, a été en grande partie démoli et reconstruit, en plus grand, voire somptueux. Les quelque 100.000 catholiques d’Abou Dabi sont tous des travailleurs immigrés : c’est typiquement l’Eglise riche pour les pauvres, sous la houlette de Mgr Hinder qui ne se cache pas d’avoir besoin de vastes locaux pour l’apostolat de chrétiens d’Inde et des Philippines ; lesquels ne voient pas pourquoi l’Eglise devrait se montrer miséreuse chez les magnats du pétrole…
Commentaires
à l'extérieur, pas de croix, pas de cloches.
Les travailleurs immigrés sont majoritaires à Abou Dabi, mais ce n'est pas le paradis escompté pour eux.
Tout est relatif. Par rapport à l'Arabie saoudite voisine, c'est le paradis. Les croix extérieures et les cloches sont interdites, mais on peut construire des bâtiments aussi grands que l'on veut et y faire ce que l'on veut.
En cherchant qui était ce cheikh, j'ai découvert que ses ancêtres étaient une tribu de Bédouins qui avait fui les wahhabites...
Dans un pays musulman, un chrétien se doit de ne pas gêner ses frères. Les travailleurs ne sont que de passage !
Il en est de même en France, un muezzin appelant du haut du minaret les fidèles à la prière serait aussi un manque de respect de la part des immigrés musulmans.
L'important, c'est cette reconnaissance de la liberté religieuse..