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Eglise - Page 134

  • Pakistan : un catholique pendu

    aftab-1.jpgAftab Bahadur Masih, un catholique de 36 ans, a été pendu hier matin, en application d’un jugement de 1992, malgré les appels des autorités catholiques et des organismes de défense des droits de l’homme.

    En 1992, alors qu’il avait 15 ans, Aftab Bahadur Masih avait été arrêté, soupçonné d’un triple homicide, sur un homme et ses deux fils. Il était apprenti d’un plombier, Ghulam Mustafa, qui fut arrêté le lendemain. Le plombier était impliqué dans le triple meurtre, et il fut torturé pour y impliquer le chrétien comme principal coupable.

    L’année dernière, le gouvernement pakistanais a suspendu son moratoire sur la peine de mort, afin de pouvoir condamner à mort les terroristes.

    Ghulam Mustafa a alors consenti à témoigner sous serment qu’il avait menti et que Aftab Bahadur Masih n’était en rien coupable du triple meurtre.

    Mgr Joseph Coutts, évêque de Karachi et président de la conférence épiscopale, a écrit au président du Pakistan pour que soit suspendue l’exécution le temps d’une nouvelle enquête. En vain.

    Ghulam Mustafa devait être lui aussi pendu hier. Mais il ne l’a pas été. Parce que, au dernier moment, la famille des victimes lui a « pardonné ». Et que le pardon islamique prime le droit pénal.

    Les anglophones pourront lire sur Asianews l’émouvante lettre que Aftab Bahadur Masih a écrite après avoir reçu l’avis de son exécution.

    Au Pakistan, ce n’est qu’une exécution parmi beaucoup d’autres, et celle d’un chrétien innocent n’émeut personne. Il y a eu 147 exécutions capitales depuis le début de l’année au Pakistan, ce qui est un record mondial haut la main, l’Arabie saoudite n’en étant encore qu’à 90.

    Ci-dessous une des nombreuses peintures réalisées par Aftab Bahadur Masih pendant sa longue incarcération.

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  • Etranges menaces contre un cardinal

    Le cardinal Telesphore Toppo, archevêque de Ranchi, dans le centre de l’Inde, a reçu une lettre lui donnant 15 jours pour verser 50 millions de roupies (700.000 €), sous menace de mort.

    « Vous vous êtes fait de l’argent à répandre la religion, c’est pourquoi vous devez en donner une part à l’organisation. » L’organisation est le Front de libération du peuple de l’Inde, scission du parti communiste de l’Inde (maoïste). Et la lettre est nommément signée par Raj Kujur, « commandant de la région Bengali de Jharkhand ».

    Le cardinal fait remarquer que la demande est quelque peu paradoxale, puisqu’on accuse aussi faussement qu’habituellement les chrétiens de donner de l’argent aux hindous pour les convertir « de force ».

    « la police s’occupe de la situation, nous continuons notre apostolat de manière désintéressée, en particulier auprès des pauvres et des marginalisés, nos populations tribales et Dalits », dit le cardinal qui est lui-même d’origine tribale et qui ne se montre pas inquiet. Mais la police a décidé de lui fournir une protection rapprochée.

  • Jean-Paul II et l’état “végétatif”

    Très opportun rappel, sur le Salon Beige, d’un discours de Jean-Paul II entièrement consacré à l’« état végétatif ».

  • L’encyclique…

    Le pire n’est jamais sûr, mais il n’est jamais exclu non plus…

    On apprend que, le 18 juin, trois personnes présenteront officiellement l’encyclique Laudato Si de François au Vatican.

    Ces trois personnes sont le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et paix, Mgr Johannis Zizioulas, métropolite orthodoxe de Pergame, et le professeur Hans Joachim ("John") Schellnhuber, fondateur et directeur de l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique.

    C’est évidemment la première fois qu’un évêque orthodoxe est appelé à présenter officiellement une encyclique pontificale.

    Mais ce qui est surtout inquiétant est la présence de John Schellnhuber. Ce personnage est un extrémiste du « réchauffement climatique anthropique ». Selon lui la Terre ne peut pas supporter durablement plus d’un milliard d’être humains. Il veut une « Constitution de la Terre », un « Conseil mondial » élu au suffrage universel du monde entier (sic), et une « Cour planétaire » pour juger les violations de la « Constitution de la Terre ». Il est, en compagnie du désormais célèbre Jeffrey Sachs (dont on dit partout qu'il est un des principaux inspirateurs de l'encyclique), le co-auteur du rapport parrainé par l’Académie pontificale des sciences intitulé « Climate Change and the Common Good: A statement of the problem and the demand for transformative solutions », qui n’a pas été traduit en français (il a même disparu du site de l’Académie pontificale). L’objectif est d’atteindre très rapidement un « monde zéro-carbone ». Sic. Ça c’est scientifique ! Et si c’est dans l’encyclique on n’a pas fini de rigoler. Enfin, façon de parler…

  • Martyrs du communisme

    A la suite de l'audience accordée le 5 juin au Cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs au martyre :

    — du Serviteur de Dieu Frederico da Berga (Martí Tarrés Paigpelat), capucin espagnol, et de ses 25 compagnons prêtres et laïcs du tiers ordre, tués en haine de la foi en 1936.

    — du Serviteur de Dieu Joseph Thao Tiên, prêtre séculier laotien, et de ses 10 compagnons, prêtres des Missions étrangères de Paris et des Oblats missionnaires de l'Immaculée, et le leurs 4 compagnons laïcs, tués en haine de la foi au Laos entre 1954 et 1970.

  • Le commissaire Volpi est mort

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    Le commissaire Fidenzio Volpi est mort hier des suites de l’hémorragie cérébrale pour laquelle il avait été hospitalisé le 29 avril.

    Entre temps, le bourreau des Franciscains de l’Immaculée aux ordres de François aura été l’auteur d’un bon gros mensonge.

    En effet, en réponse aux rumeurs sur la gravité de son état, il avait publié le 15 mai un communiqué indiquant qu’il avait été malade mais qu’il avait entamé sa convalescence et qu’il était « sur le point de reprendre ses activités normales » avec « plein exercice de ses tâches de gouvernement ».

  • Vincent Lambert

    La Cour européenne des droits de l’homme, qui est donc désormais exclusivement celle des droits de l’homme qui a échappé à l’avortement et qui est en bonne santé, a refusé vendredi de condamner la France pour la décision de tuer Vincent Lambert.

    On lira d’abord le communiqué des avocats des parents de Vincent Lambert, les excellentes réactions de Cécile Edel et de Grégor Puppinck, le communiqué de l’Agrif, et l’opinion dissidente de 5 des 17 juges, dont voici le premier et le dernier paragraphes :

    Nous regrettons de devoir nous dissocier du point de vue de la majorité exprimé aux points 2, 4 et 5 du dispositif de l’arrêt en l’espèce. Après mûre réflexion, nous pensons que, à présent que tout a été dit et écrit dans cet arrêt, à présent que les distinctions juridiques les plus subtiles ont été établies et que les cheveux les plus fins ont été coupés en quatre, ce qui est proposé revient ni plus ni moins à dire qu’une personne lourdement handicapée, qui est dans l’incapacité de communiquer ses souhaits quant à son état actuel, peut, sur la base de plusieurs affirmations contestables, être privée de deux composants essentiels au maintien de la vie, à savoir la nourriture et l’eau, et que de plus la Convention est inopérante face à cette réalité. Nous estimons non seulement que cette conclusion est effrayante mais de plus – et nous regrettons d’avoir à le dire – qu’elle équivaut à un pas en arrière dans le degré de protection que la Convention et la Cour ont jusqu’ici offerte aux personnes vulnérables. (…)

    En 2010, pour célébrer son cinquantième anniversaire, la Cour a accepté le titre de Conscience de l’Europe en publiant un ouvrage ainsi intitulé. À supposer, aux fins du débat, qu’une institution, par opposition aux personnes composant cette institution, puisse avoir une conscience, pareille conscience doit non seulement être bien informée mais doit également se fonder sur de hautes valeurs morales ou éthiques. Ces valeurs devraient toujours être le phare qui nous guide, quelle que soit « l’ivraie juridique » pouvant être produite au cours du processus d’analyse d’une affaire. Il ne suffit pas de reconnaître, comme la Cour le fait au paragraphe 181 de l’arrêt, qu’une affaire « touche à des questions médicales, juridiques et éthiques de la plus grande complexité » ; il est de l’essence même d’une conscience, fondée sur la recta ratio, de permettre que les questions éthiques façonnent et guident le raisonnement juridique jusqu’à sa conclusion finale. C’est précisément cela, avoir une conscience. Nous regrettons que la Cour, avec cet arrêt, ait perdu le droit de porter le titre ci-dessus.

    D’autre part, on ne peut hélas pas passer sous silence la réaction infâme de la conférence épiscopale française qui, une fois de plus, se déshonore. Son porte-parole Mgr Ribadeau-Dumas considère que le sujet est « éminemment complexe » et qu’on ne saurait donc tirer quelque conclusion que ce soit de l’arrêt de la CEDH. Le pire dans cette réaction est que Mgr Ribadeau-Dumas, pour nier toute importance à l’arrêt, fait même semblant de ne pas savoir ce qu’est une jurisprudence (ou peut-être ne le sait-il pas, après tout, tant est insondable l’abîme de connerie du noyau dirigeant de l’épiscopat).

  • Il en est là

    Propos du cardinal Kasper (le théologien préféré de François) sur le référendum irlandais :

    « Un Etat démocratique a le devoir de respecter la volonté du peuple ; et il semble clair que, si la majorité du peuple veut ces unions homosexuelles, l’Etat a le devoir de reconnaître ces droits. »

    Ceci est radicalement contraire à la doctrine catholique, et précisément à l’encyclique Evangelium vitae de saint Jean-Paul II, dans sa partie sur la loi civile et la loi morale.

  • Ecoles “catholiques”

    Lundi dernier, le jour même où était présenté au Parement australien une proposition de loi de dénaturation du mariage, Mgr Denis Hart, archevêque de Melbourne, a envoyé à 200 directeurs d’écoles catholiques primaires et secondaires un lettre les exhortant à défendre le mariage, car « il est urgent de faire la lumière sur la signification et sur ce qu’impliquerait la redéfinition du mariage », accompagnant un fascicule de 15 pages sur la question, à distribuer aux parents.

    Certains directeurs de ces établissements catholiques ont refusé de distribuer le fascicule, « désireux d’enrayer l’homophobie au sein des écoles plutôt que de l’attiser », selon le Petit Journal.

    Un lobby homosexualiste intitulé « Coalition pour une école sûre » (sic) appuie ces directeurs d’école, car le fascicule « pourrait blesser et perturber mentalement les jeunes attirés par d’autres jeunes du même sexe, leur suggérant que leurs sentiments ne sont pas “normaux” ou “tout aussi importants” ».

    On notera la violence anticatholique et homofolle du Petit Journal, le « media des Français et francophones à l’étranger », qui rapporte ce fait.

    (Via le Forum Catholique)

  • Se débarrasser du cardinal Pell…

    C’est manifestement l’obsession de certains. Se débarrasser du cardinal Pell avant le prochain synode. A cause de sa position de défense de la tradition sur les questions abordées.

    En février dernier, on avait lancé le scandale de ses dépenses somptuaires en tant que préfet du secrétariat pour l’économie : une insulte à l’Eglise des pauvres et à son pape... « Tant de luxe pour le moralisateur du Vatican : un demi-million de dépenses en quelques mois de la part du cardinal australien en charge de l’examen des dépenses.. »

    Mais l’affaire avait très vite fait pschitt : non seulement les dépenses étaient justifiées, mais elles étaient inférieures au budget prévisionnel du nouveau secrétariat.

    Alors il a fallu trouver autre chose. D’autant que, le 10 mai dernier, il a gravement récidivé en affirmant que le prochain synode « soutiendra massivement la tradition ».

    Quoi de mieux pour détruire une réputation que les affaires d’abus sexuels sur mineurs ? Et hop. Un certain Peter Saunders, ancienne victime d’abus sexuels de la part de prêtres, bombardé par François membre de la commission pontificale pour la protection des mineurs, a longuement accusé, à la télévision australienne, le cardinal Pell d’avoir agi avec froideur et indifférence, voire « comme un sociopathe », envers les victimes d'agressions sexuelles, d’avoir fait passer d’une paroisse à une autre un prêtre coupable et d’avoir tenté de soudoyer une de ses victimes pour qu’elles ne parle pas… Son autorité est immense au Vatican, a ajouté Peter Saunders, et ce serait une grosse épine dans le pied du pape François s'il devait être autorisé à rester en fonction. Le Souverain Pontife devrait le renvoyer en Australie et prendre les mesures les plus sévères à son encontre…

    Mais il est peu probable que l’attaque de Saunders ait un autre effet… que sa condamnation en justice pour ses calomnies.

    Le Saint-Siège, par la voix du P. Lombardi, s’est aussitôt désolidarisé de l’accusateur, soulignant que celui-ci parlait à titre strictement personnel, et que le cardinal Pell s’était déjà expliqué sur ces affaires de façon indiscutable.

    Le secrétariat du cardinal Pell rappelle pour sa part qu'à aucun moment l’archevêque de Sydney n'a fermé les yeux ni cherché à protéger les agresseurs, et qu’au contraire il avait mis en place des procédures permettant d'instruire des plaintes et de mener des enquêtes indépendantes.

    Quant au cardinal lui-même il a déjà répondu, dans une déclaration publique, le 21 mai, aux calomnies qui ont été de nouveau colportées contre lui lors des audiences de la commission ad hoc à Ballarat. A propos de Gerald Ridsdale, prêtre condamné pour avoir agressé une cinquantaine de garçons (dont son propre neveu David), il rappelle qu’il n’avait pas pu le faire changer d’affectation pour la bonne raison qu’il n’avait alors aucune autorité pour le faire. Et en ce qui concerne le neveu, il affirme une nouvelle fois qu’il n’a pas pu chercher à le soudoyer, car au moment où ils ont été en contact la police enquêtait déjà sur les agissements du prêtre, et que lui, George Pell, soutenait ces enquêtes. Et il se dit de nouveau à la pleine et entière disposition de la commission.