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Culture de mort - Page 60

  • Mort irlandaise

    Le sénat irlandais a adopté hier le texte d’organisation du référendum sur l’avortement. Le ministre de la « Santé » a alors annoncé par un simple tweet que le référendum aurait lieu le 25 mai :

    Le référendum pour abroger le 8e amendement aura lieu le vendredi 25 mai. Le peuple pourra s’exprimer.

    S’exprimer pour l’abrogation, puisqu’il s’agit d’un vote « pour abroger ».

    Puis le Premier ministre y est allé lui aussi de son tweet. Insistant sur le fait qu’il s’agit d’un vote pour abroger le droit à la vie et que le oui est déjà acquis :

    Le 25 mai, le peuple irlandais aura la chance de changer notre Constitution, de faire confiance aux femmes et aux médecins. Un vote pour le ‘Oui’ signifiera l’instauration en Irlande d’un système sûr, légal et centré sur la médecine pour les interruptions de grossesse.

    Avec lien sur le hashtag « Ensemble pour le oui ».

  • Chronique des cinglé·e·s

    Le 28 février dernier, Lake Ingle, étudiant à l’université d’Indiana en Pennsylvanie, a été renvoyé du cours de christianisme pour avoir dit que selon la biologie il n’y a que deux genres.

    Son professeur, Alison Downie, avait montré aux étudiants une causerie TED de 15 minutes où un ex-pasteur transgenre dénonçait le « mensplaining », le sexisme des hommes, les privilèges masculins, etc. Le professeur demanda aux étudiantes (aux seules filles, pas aux étudiant·e·s) de dire ce qu’elles en pensaient. Comme aucune d’entre elles ne prenait la parole, Lake Ingle la prit, pour dire que la position officielle des biologistes est qu’il n’y a que deux genres.

    Le professeur l’expulsa du cours et lui demanda de ne pas revenir. Puis elle saisit le prévôt, qui le 2 mars lui écrivit qu’il lui était interdit de participer au cours, « conformément à la politique concernant la perturbation des cours ». Ce qui allait l’empêcher de passer un examen en mai.

    Le professeur et l’étudiant furent auditionnés le 9 mars par le « Bureau de l’intégrité académique » (sic). Lequel devait rendre son verdict le 19.

    Mais le président de l’université a décidé, sans attendre l’avis du Bureau de l’intégrité académique, de mettre un terme à la procédure et de réintégrer Lake Ingle… Au motif que la Cour suprême a élevé la liberté d’expression à un très haut niveau et que personne ne peut la limiter à la légère…

  • Au Mississippi

    Le juge fédéral Carlton Reeves, saisi lundi par l’unique avortoir du Mississippi, a bloqué mardi la loi que venait de signer le gouverneur et qui devait prendre effet immédiatement.

    Le juge a suspendu la loi pendant 10 jours, le temps d’examiner la question, c’est-à-dire de rejeter la loi. Car il a dit d’emblée que la limite de 15 semaines se situe hors du consensus médical concernant la viabilité du fœtus et n’est donc pas compatible avec la Constitution des Etats-Unis.

    La décision immédiate visait en fait à permettre à une femme enceinte de 15 semaines d’avorter ce même jour.

    Carlton Reeves a été nommé par Obama. Avocat dans le privé entre 2001 et 2010, il faisait partie des dirigeants de l’ACLU du Mississippi. (L’ACLU est le principal lobby de la culture de mort des Etats-Unis.)

    Le gouvernement du Mississippi a l’intention de se battre jusqu’au bout, c’est-à-dire si possible jusqu’à la Cour suprême. En 2016 la Cour suprême avait rejeté une loi de l’Arkansas interdisant l’avortement après 12 semaines…

    Tout cela paraît quelque peu dérisoire. Mais pour les pro-vie il s’agit de se battre de toutes les façons possibles, tout le temps et sur tous les terrains. Avec la perspective que la Cour suprême devienne à majorité pro-vie et que la situation se renverse…

  • En Pologne

    La proposition de loi issue de l’initiative citoyenne Stop à l’avortement (830.000 signatures) visant à interdire l’avortement de fœtus victimes d’une anomalie génétique a été approuvé hier par la commission des droits de l’homme de la Diète par 16 voix contre 9. Le texte, qui avait reçu le feu vert des députés le 10 janvier, doit encore passer devant une autre commission avant d’arriver en séance plénière.

    Le 14 mars, dans le communiqué final de leur réunion plénière, les évêques avaient appelé à « reprendre d’urgence les travaux législatifs sur le projet “Stop à l’avortement” ».

    Le président Andrzej Duda a déjà dit qu’il est prêt à signer cette loi qui permettra d’« abolir le droit de tuer les enfants trisomiques ».

    C’est en effet de quoi il s’agit. Presque tous les avortements pour anomalie génétique concernent des trisomiques, et ces avortements représentent 96% du millier d’avortements légaux annuels. En bref, si le texte passe, il n’y aura plus d’avortements en Pologne en dehors de quelques cas très particuliers.

  • La fin du bébé médicament

    Selon La Croix, les hôpitaux Necker et Béclère étaient les seuls en France à fabriquer des bébés médicaments, et ils ont arrêté de le faire depuis 2014…

    La technique consistait à produire des embryons par PMA et à sélectionner par diagnostic préimplantatoire celui qui est exempt de la maladie dont souffre un frère ou une sœur, et de l‘implanter dans l’utérus de la mère afin de pouvoir ensuite injecter à l’enfant malade du sang de cordon du fœtus, comme greffe de cellules souches. Cela avait été salué comme une grande avancée de la médecine, et personne ne s’inquiétait de ce que deviendraient des enfants qui apprendraient qu’ils ont été conçus en laboratoire dans l’unique but de soigner un frère ou une sœur.

    Quelque 25 couples y ont eu recours, mais seulement 4 greffes ont été réalisées.

    Les deux hôpitaux ont renoncé à cette pratique « après le décès d’un enfant malade pour lequel aucun des embryons conçus par DPI ne s’était révélé compatible ».

    Et c’est pourquoi on n’avait plus entendu parler de ce spectaculaire progrès…

  • Au Mississippi

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    Le gouverneur du Mississippi, Phil Bryant, a signé hier la loi qui interdit l’avortement après 15 semaines de gestation, avec pour seules exceptions le cas d’un fœtus ayant des problèmes de santé « incompatibles avec la vie » à la naissance, ou si l’une des « fonctions corporelles majeures » de la femme est menacée. Ce qui fait de cet Etat celui qui a la législation la plus restrictive des Etats-Unis.

    Le texte avait été approuvé par 76 députés contre 34 et 35 sénateurs contre 14.

    En signant le texte, le gouverneur a dit : « Nous allons probablement être attaqués en justice dans une demi-heure environ. »

    De fait, dans l’heure qui a suivi, l’unique avortoir de l’Etat a annoncé qu’il lançait une procédure judiciaire pour faire annuler cette loi qui contrevient aux jugements fédéraux conformes à la jurisprudence de la Cour suprême (qui est qu’on ne peut pas restreindre l’avortement en dessous du seuil de viabilité du fœtus, à savoir 20 semaines environ).

  • En Grèce

     

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    Il y a encore des pays de l’Union européenne où la liberté d’expression n’est pas un vain mot. Par exemple la Grèce, où un évêque poursuivi pour homophobie par 8 militants LGBT a été relaxé.

    Mgr Ambroise, évêque de Kalavryta en Achaïe, en décembre 2015, avait écrit sur son blog à propos de la discussion de la loi sur le Pacs local :

    Crachez leur dessus ! Rabaissez-les ! Votez contre eux ! Ils ne sont pas humains ! Ce sont des monstres de la nature ! Mentalement et spirituellement malades ! Ce sont des malades mentaux !

    Le moins qu’on puisse dire est que le propos est violent, et, il faut le dire, pas très catholique… Chez nous la condamnation serait sévère.

    Au tribunal d’Aigion, Mgr Ambroise a été relaxé des charges d’incitation publique à la violence et abus de fonctions ecclésiastiques. Les juges ont suivi le procureur qui avait souligné que le propos s’adressait non aux invertis mais aux députés, et considéré qu’il n’y avait pas d’appel à la violence. L’évêque avait insisté sur le fait que son appel à cracher sur les invertis était « métaphorique » (en grec !) – il demandait aux députés de rejeter le texte - et que tout le monde l’avait compris puisque personne ne l’a pris au mot.

    D’autre part les maires de Kalavryta et de Aigion ont témoigné du travail social spectaculaire de l’évêque dans les deux villes, où l’aide est fournie sans aucune discrimination.

    Mgr Ambroise est coutumier de propos « incorrects ». L’année suivante, il avait dénoncé le blasphème d’une affiche de la « gay pride » de Thessalonique qui montrait un crucifix avec à la place de l’inscription « I.N.R.I. » le drapeau arc-en-ciel. Il disait :

    Les dévots et les adeptes du rapport intime rugueux, connu sous le nom de Gays, nous provoquent encore une fois ! Ils organisent encore une fête des homosexuels à Thessalonique, à savoir une fête de l’anormalité et du déshonneur, la 5e de ce type, annoncé comme un «fête de fierté» !!

    En d'autres termes, ce genre de gens éthiquement anormaux du point de vue du christianisme, qui sont dans le prolongement de ceux qui vivaient autrefois à Sodome et Gomorrhe, nous défient et s’exhibent devant nous avec fierté, et comme ils disent, ils vont célébrer leur passion ! Mais ce n’est pas de la fierté, comme ils le prétendent, c’est être impudique et scandaleux ! Malheureusement, l'impudeur est aujourd'hui “à la mode” !!!! Dans quelques années, à la façon dont les choses se passent, les gens normaux et physiologiques courront se cacher tandis que les anormaux nous doubleront et auront le contrôle, avec leur orgueil odieux.

    En 2014 il avait dénoncé la loi dite antiraciste :

    Avec la nouvelle loi qui entre en application, ceux qui parleront de la patrie et de patriotisme risqueront la prison. Un prêtre qui parlerait en chaire contre les Témoins de Jéhovah ou d’autres religions peut être déclaré raciste et emprisonné. Bientôt nous deviendrons des étrangers dans notre patrie. Je ne sais pas si je vivrai assez pour voir cela, mais vos enfants seront sûrement esclaves des musulmans. La Grèce est en train de disparaître, la foi est en train de disparaître… Gardez la flamme de la patrie et de la foi.

    En octobre dernier, appuyé par son clergé unanime, il avait fait sonner les cloches de toutes les églises de son diocèse, à midi, pendant une semaine, pour protester contre une loi qui permet de changer de genre plus facilement. C’est un « fait satanique » qui conduira à « la destruction de la cohésion sociale et à la nécrose spirituelle de l’homme », avait-il dit, tandis que tous les prêtres signaient un texte disant:

    C'est une inspiration scandaleuse de changer de genre en quelques minutes, par une simple déclaration, si contraire au don de Dieu aux personnes. Qui a une « dysphorie de genre » est un malade mental.

  • Aux Philippines

    Le Parlement philippin espère boucler la loi sur le divorce « avant Pâques ». Sic. La conférence des évêques a publié une déclaration affirmant l’opposition résolue de l’Eglise, présentée par son président, Mgr Romulo Valles, archevêque de Davao, dont les propos, pour n’être que de bon sens, sont dans la situation actuelle très remarquables.

    « Dans un contexte où le divorce est présenté comme une option facile, les mariages et les familles sont voués à se dissoudre plus facilement », souligne-t-il. Les évêques demandent aux législateurs « qu'ils considèrent la possibilité que le divorce, bien qu'il puisse en effet fournir des recours juridiques rapides pour certains "mariages ratés", pourrait finir par détruire même les mariages qui auraient pu être sauvés par le dialogue ou l'intervention de la famille, des amis, de pasteurs et de conseillers. Même les couples dont le mariage est apparemment réussi regardent souvent en arrière et se rappellent les innombrables défis qui auraient presque amené leur relation à un point de rupture s'ils n'avaient pas appris à transcender les blessures personnelles par la compréhension et le pardon. » « Plus d'enfants grandiront désorientés et privés des soins de leurs deux parents», dit-il encore.

    L’une des grandes associations catholiques, Couples pour le Christ, a également publié une déclaration disant notamment : « Le mariage, bien que régi par les lois civiles et religieuses, ne provient ni de l'Église ni de l'État, mais de Dieu. Par conséquent, ni l'Église ni l'État ne peut modifier la définition intrinsèque du mariage, avec son indissolubilité. »

  • Dans l’Ohio

    Un juge fédéral de Cincinnati a suspendu la loi de l’Etat qui interdit l’avortement des fœtus trisomiques (loi signée par le gouverneur John Kasich le 22 décembre dernier ; un an avant il avait signé la loi interdisant l'avortement après 30 semaines).

    Le juge Timothy Black avait été saisi par les avortueurs de l’Ohio. Dans un texte de 22 pages, il explique que la loi viole un arrêt de la Cour suprême disant qu’un Etat ne peut pas empêcher une femme de prendre la décision d’avorter avant que le fœtus soit viable. Et à l’avocat du gouvernement de l’Etat qui faisait valoir que la nouvelle loi est contre les discriminations et protège les trisomiques, il a répondu que « l'intérêt de l'État pour la vie potentielle - vu comme anti-discrimination ou non - ne devient pas contraignant avant la viabilité ». Et Timothy Black insiste : « L'Etat ne peut pas dicter les facteurs qu'une femme est autorisée à prendre en considération pour faire son choix. La tentative de l'Etat de faire des exceptions à un droit catégorique là où il n’en existe pas échoue en matière de droit. »

    Bref, l’avortement est un droit catégorique qui ne souffre aucune exception au moins tant que le fœtus n’est pas viable…

    Timothy Black a été nommé par Barack Obama. Il s’était fait connaître notamment en 2013 en obligeant l’Etat de l’Ohio à reconnaître le « mariage » d’invertis (dans un autre Etat) sur les certificats de décès (alors que la constitution de l’Ohio définit le mariage comme l’union entre un homme et une femme). Il s’agissait de la rocambolesque histoire de Jim Obergefell et John Arthur, qui s’étaient « mariés » dans un avion dans le Maryland avant que le second meure de la maladie de Charcot. Le cas Obergefell contre Kasich était l’un de ceux qui ont conduit la Cour suprême à imposer le « mariage » des invertis sur tout le territoire américain.

    Mais l’affaire n’est pas terminée. Le président de Droit à la Vie de l’Ohio a déclaré : « Heureusement, nous avons le procureur général pro-vie Mike DeWine, qui défendra avec force notre loi afin de protéger les besoins particuliers de notre communauté : ce n'est pas la fin, ce n'est que le début. »

    « Alors que nous examinons cette décision pour déterminer notre action à venir, le bureau du procureur général de l'Ohio continuera à défendre avec vigueur la loi de l'Ohio », a déclaré le porte-parole du procureur général.

  • La Schiappa

    Je n’avais pas l’intention d’évoquer le discours sans surprise de Marlène Schiappa devant la commission de la condition de la femme à l’ONU. Elle a évidemment dénoncé les pays qui entravent le « droit à l’avortement » et le « populisme » qui menace les droits des femmes.

    Mais Gènéthique a remarqué que dans ce discours la Schiappa a annoncé que la France allait contribuer à hauteur « de 10 millions d’euros supplémentaires en faveur de l’initiative "She decides" pour les droits sexuels et reproductifs ».

    ("She decides" – c’est la femme qui décide de tuer son enfant ou pas - est l’initiative qu’avait lancée Liliane Ploumen pour contrer la décision de Donald Trump d’interdire le financement des ONG internationales pourvoyeuses d’avortements. Depuis lors Liliane Ploumen est devenue commandeur de l’ordre de saint Grégoire le Grand de par la grâce de François.)

    10 millions d’euros supplémentaires ? Lors du lancement de l’initiative, il y a un an, la France n’avait rien promis. C’est donc subrepticement que de l’argent des contribuables a été donné aux avortueurs du tiers monde. Et on leur donne donc 10 millions de plus…