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Culture de mort - Page 57

  • Irlande

    Traduction du sermon prêché hier par dom Mark Kirby, prieur du Prieuré bénédictin de Silverstream, Stamullen, comté de Meath, Irlande.

    Au nom de la Très Sainte Trinité, de laquelle découle toute autorité et à laquelle toutes les actions des hommes et des États doivent se conformer, comme notre but suprême,

    Nous, peuple de l'Irlande,

    Reconnaissant humblement toutes nos obligations envers notre Seigneur, Jésus-Christ, qui a soutenu nos pères pendant des siècles d'épreuves,

    Se souvenant avec gratitude de leur lutte héroïque et implacable pour rétablir l'indépendance à laquelle notre Nation avait droit,

    Désireux d'assurer le bien commun, tout en respectant la prudence, la justice et la charité, afin de garantir la dignité et la liberté de chacun, de maintenir un ordre véritablement social, de restaurer l'unité de notre pays et d'établir la paix avec toutes les autres nations,

    Nous adoptons, nous promulguons et nous nous donnons la présente Constitution.

    Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

    En cette fête de la Très Sainte Trinité, deux jours après l'apostasie nationale par l'Irlande de la Sainte Foi Catholique, comment pourrions-nous entendre l'Evangile qui a été chanté il y a quelques instants sans nous rappeler la Constitution que le peuple irlandais s’est donnée il y a 80 ans en 1938 ? Le vote de vendredi ne portait pas seulement sur l'avortement ; il s'agissait de tuer l'âme de l'Irlande, d'étouffer tout ce qui faisait de l'Irlande un phare parmi les nations, de renoncer publiquement à tout cela, depuis le temps où saint Patrick avait allumé son feu ardent sur la colline de Slane, faisant de cette île notre patrie un magnifique foyer catholique accueillant dans un monde devenu froid et sombre. L'Irlande était, parmi toutes les nations de la terre, celle qui envoyait sans compter ses fils et ses filles, intrépides dans la confession de la Sainte Trinité, pour apporter la lumière de la foi jusqu’aux coins les plus reculés du globe.

    Et Jésus, venant, leur parla, disant : Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations; les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. (Matthieu 28, 18)

    Comment en sommes-nous arrivés là ? Parmi ceux qui ont voté "oui" vendredi, le plus grand nombre a été baptisé et marqué du sceau du Don du Saint-Esprit par la confirmation. Certains d'entre eux ont été confirmés il y a seulement quelques années. Parmi eux se trouvaient des gens qui un jour se sont agenouillés à l'autel pour recevoir l'adorable Corps du Christ, formé par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, immolé sur la Croix, ressuscité du tombeau, monté au ciel et qui reviendra dans la gloire. Parmi eux se trouvent des gens qui (et je le dis avec crainte et tremblement) oseront même se présenter à la Sainte Communion aujourd'hui. Pour ceux-ci, je ne peux que répéter ce que l'Apôtre dit :

    Quiconque mangera ce pain, ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable du corps et du sang du Seigneur. Mais que chacun s’éprouve lui-même, et qu'il mange de ce pain et boive du calice. Car celui qui mange et boit indignement, mange et boit son jugement, ne discernant pas le corps du Seigneur. (1 Corinthiens 11, 27-29)

    On ne peut pas dire que nous n'avons pas été prévenus. Dieu a envoyé ses prophètes en Irlande. Certains ne sont venus - je pense à saint Jean-Paul II en octobre 1979 - que pour être acclamés et aussitôt oubliés, sinon ridiculisés et haineusement méprisés. La lettre du pape Benoît XVI aux catholiques d'Irlande, écrite il y a seulement huit ans, était prophétique. Qu'est-elle devenue ? Pourquoi a-t-elle été classée et non prise en compte ?

    On rapporte des célébrations de victoire à Dublin et ailleurs : un chant satanique, des railleries lancées contre Notre Seigneur, contre Sa Mère Vierge et contre l'Église. Tout ce climat fait étrangement penser à la France de 1789, au Mexique de 1910, à la Russie de 1917, à l'Allemagne de 1933 et à l'Espagne de 1936. Pire encore que cette foule qui veut célébrer le choix de la mort contre la vie, sont les mensonges complaisants de ces souriants ministres du gouvernement qui, avec une satisfaction suffisante, parlent d'une Irlande nouvelle, d'une Irlande de compassion, de justice et de respect pour les femmes. L'accent dans tous ces discours est celui de l'ancien serpent :

    Or, le serpent était plus habile que toutes les bêtes de la terre que le Seigneur Dieu avait faites. Et il dit à la femme : Pourquoi Dieu t'a-t-il commandé de ne pas manger de tous les arbres du paradis ? La femme lui répondit : Nous mangeons du fruit des arbres qui sont au paradis ; mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du paradis, Dieu nous a commandé de ne pas en manger ; et que nous ne devrions pas y toucher, de peur que nous ne mourions. Et le serpent dit à la femme : Non, vous ne mourrez pas de mort. Car Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. (Genèse 3, 1-5)

    Vous me pardonnerez de répéter aujourd'hui les paroles du prophète Ezéchiel :

    Tu t'es prostituée avec les nations parmi lesquelles tu as été souillée par leurs idoles. Tu as marché dans le chemin de ta sœur, et je mettrai sa coupe dans ta main. Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel : Tu boiras la coupe de ta sœur, profonde et large, et tu seras un objet de risée et de raillerie ; sa capacité est très grande. Tu seras remplie d'ivresse et de douleur, avec la coupe de chagrin et de tristesse, avec la coupe de ta sœur Samarie. Et tu la boiras, et tu la boiras jusqu'à la lie, et tu en dévoreras les morceaux ; tu déchireras ta poitrine, parce que je l'ai dit, dit le Seigneur, l'Éternel. (Ezéchiel 23, 30-34)

    Que nous reste-t-il ? Je vais vous dire ce qui reste:

    Et maintenant il reste la foi, l'espérance et la charité, ces trois-là: mais le plus grand d'entre eux est la charité. (1 Corinthiens 13, 13)

    Approchez-vous de l'autel du Saint Sacrifice, comme nos ancêtres s’approchaient des « rochers de messe »*. L'autel est le Foyer Divin de l'Irlande. Ce n'est pas pour rien que l'autel de l'Agneau fut montré à Knock en 1879. Tombez en adoration et en réparation. Pleurez vers la Mère Immaculée de Dieu, toujours Reine d'Irlande et Mère Douloureuse. Mon cher père, avec toute la sagesse de ses 91 ans, m'a dit hier : « Dieu a un plan. Dieu aura le dernier mot. » Et que dit Notre Seigneur dans l'Évangile d'aujourd'hui ? Il dit ceci : « Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la consommation du monde » (Matthieu 28, 20). Dans cette promesse de Dieu faisons reposer toute notre espérance.

    * « Mass rocks ». On appelait ainsi les rochers où l’on célébrait la messe, dans les bois ou en rase campagne, au moment de la persécution.

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  • Exit Irlande

    Les résultats officiels ne sont pas encore connus, mais le oui à la mort l’a très largement emporté, et, pire encore, avec un très fort taux de participation.

    Sans surprise, la circonscription du centre de Dublin a voté la mort des bébés par 76,5%. Mais la circonscription dite très « conservatrice » de Gallway-est a voté pour à 60,2%...

    Le Premier ministre mi-pakistanais sodomite s’est déjà réjoui d’avoir réussi cette infamie.

    L’Irlande a donc pleinement désormais pleinement rattrapé son « retard » sur la pire décadence. Avec l’aval, il faut bien le dire, des évêques et du clergé.

    Honneur aux Irlandais pro-vie qui se sont battus comme des lions, contre tout l'établissement politico-médiatique et au mieux dans l'indifférence des autorités religieuses.

    La chute de l’Irlande aura été plus rapide que celle du Québec.

    Vive la Pologne…

     

    Addendum

    Résultat officiel : 66%.

    Exactement 66,4. Participation 64,1%.

  • A Genève

    Le Canton de Genève en Suisse vient de modifier sa loi sur la santé. Jusqu’à présent le suicide assisté était autorisé, à certaines conditions. (Il n’y a pas de juge à Genève comme en Californie pour rappeler que le suicide n’améliore pas la santé…) Désormais tous les établissements médicaux-sociaux (EMS) seront obligés d’accéder aux désirs de « suicide assisté ». Au nom de « l’équité ».

    La modification de loi a été acceptée par 68 voix contre 37, alors que le conseiller d’Etat chargé de la Santé, Mauro Poggia, y était fermement opposé.

  • A Guernesey

    Les « Etats de délibération » de Guernesey ont rejeté, le 18 mai, par 24 voix contre 14, une « Requête » sur le suicide assisté, autrement dit sur l’euthanasie, que ses promoteurs appellent « mort assistée » (sic : « assisted dying »). La proposition de loi émanait de six députés dont le chef du gouvernement de l’île, Gavin St Pier, en guernesiais le Prumier de Giernesi.

    La « Commission politique et des ressources », qui est en fait le principal organe de gouvernement, avait manifesté son opposition (quoique présidée par Gavin St Pier). Mais les forces de la culture de mort avaient investi massivement, de toutes les façons possibles. Car si le vote avait été positif dans la petite île cela aurait été un spectaculaire précédent pour le reste des îles britanniques.

    Mgr Philip Egan, évêque de Portsmouth dont dépend Guernesey, s’est félicité de ce vote et a « rendu grâce à Dieu qui a répondu à nos prières pendant cette grande neuvaine conduisant à la Pentecôte ».

  • Aux Etats-Unis

    Le ministère américain de la Santé a lancé hier un processus réglementaire visant à supprimer les subventions fédérales aux centres de santé qui ne séparent pas matériellement le meurtre des enfants in utero de leurs autres activités.

    La Maison Blanche a salué cette initiative qui « réalise la promesse du président Donald Trump de continuer à améliorer la santé des femmes et de s'assurer que les fonds fédéraux ne sont pas utilisés pour financer l'industrie de l'avortement en violation de la loi ».

    En violation de la loi, car en effet depuis l’ère Reagan il est théoriquement interdit de verser des subventions fédérales aux avortoirs. Mais le Planning familial a continué de les recevoir au motif que ses avortoirs sont des "centres de santé".

    Les deux principales furies de la culture de mort sont aussitôt montées au créneau : « L'administration Trump recommence à vouloir retirer aux femmes des droits de santé fondamentaux», a dénoncé Nancy Pelosi à la Chambre des représentants. « Il s'agit d'une tentative non voilée pour fermer le Planning familial, c'est honteux », a dit la sénatrice de Californie Dianne Feinstein.

  • Paris pourri

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    Le militant subversif multicartes Jean-Luc Romero avait proposé « d’organiser à Paris un événement annuel pour distinguer les personnalités LGBTIQ qui se battent notamment à l’international pour l’avancée des droits LGBTQI ». Voilà qui est fait. Anne Hidalgo a créé le « Paris Prize for LGBTQI Right » (sic), prix international de la Ville de Paris en faveur des droits des personnes LGBTQI.

    Ce prix comporte deux catégories:

    • un·e lauréat·e français·e

    • un·e lauréat·e international·e

    Ces prix peuvent être remis à un·e militant·e ou à une association qui se distingue par des actions courageuses et inspirantes en faveur de l’égalité des droits.

    Les premiers lauréats sont Handi-Queer, la National Gay and Lesbian Human Rights Commission du Kenya (oui, on parle la même langue au Kenya et à Paris), et Ameen Rhayem.

    Tout commentaire non conforme étant interdit par la loi, je vous laisse découvrir par vous-même de quoi il s’agit.

  • Nouvelles de l’euthanasie

    Le Parlement finlandais a rejeté le 4 mai un texte issu d’une initiative populaire visant à légaliser l’euthanasie. L’initiative avait reçu plus de 50.000 signatures et le Parlement était donc tenu d’en discuter. Il a dit non par 128 voix contre 60. En revanche, la commission des Affaires sociales et de la Santé, responsable du suivi de l’initiative, a proposé la création d’un groupe de travail « pour améliorer la législation des soins palliatifs », selon ce que dit l’Institut européen de bioéthique. En réalité il s’agit d’examiner la nécessité d’une législation sur les « soins en fin de vie », et si les soins palliatifs sont cités, l’euthanasie l’est également.

    *

    En Californie, à la surprise générale, le juge fédéral Daniel Ottolia a invalidé hier la loi de 2016 qui légalisait le « suicide assisté ». Au motif que les législateurs avaient violé la Constitution de l’Etat en votant cette loi au cours d’une session spéciale limitée aux questions de santé. Or, dit le juge, qui a fait sien l’argument des groupes pro-vie et des médecins qui l’avaient saisi, le suicide n’améliore pas la santé.

    L’Etat de Californie a 5 jours pour faire appel. L’affaire ira sans doute jusqu’à la Cour suprême.

  • Chronique des cinglés

    Cela se passe au Québec.

    En 2013, un « couple lesbien », Christiane et Johanne, signent avec Jonathan, devant notaire, un document intitulé « Entente pour mettre un enfant au monde ». Le texte stipule que ces trois personnes désirent « individuellement et coopérativement mettre au monde et aimer un enfant, dans un contexte d'amour et de diversité ». C’est Johanne qui doit porter l’enfant, conçu théoriquement par fécondation artificielle avec le sperme de Jonathan, en fait conçu de façon nettement plus naturelle à l’insu de Christiane…

    En 2014 naît Charlotte. Les deux femmes signent l’acte de naissance, elles sont donc le parent A et le parent B pour la loi.

    Mais voilà que le « couple » éclate. Jonathan demande que son nom soit inscrit à l’état civil comme père de l’enfant (ce qu’il est indubitablement) et que soit supprimé celui de Christiane, qui d’ailleurs entre temps est devenue Christian…

    Le juge Gary Morrison a dû prendre une décision. Pour lui, il faudrait reconnaître que la fillette a trois parents. Mais la loi ne le permet pas. « Le meilleur intérêt de l'enfant mineure requerrait que la loi permette la reconnaissance de sa réalité, soit que sur les plans émotionnel et socio-économique elle a effectivement toujours eu trois parents. Au lieu d'être en mesure de formaliser la situation par une filiation à trois parents pour le bien de l'enfant, ils se retrouvent dans un combat juridique, tentant d'en éliminer un parmi eux. De quelle façon peut-on conclure que cette situation est dans le meilleur intérêt de l'enfant ? »

    Obligé d’appliquer la loi, le juge a donc rayé du certificat de naissance le nom de Christiane devenue Christian et l’a remplacé par celui de Jonathan.

    Pour Christiane devenue Christian, il s’agit bien évidemment d’une décision « transphobe »… (On notera que Christiane devenue Christian rejette l’idée qu’il puisse y avoir trois noms sur le certificat de naissance…)

    (En Colombie-Britannique une loi fixe d’ores et déjà à quatre le nombre de parents possibles pour un enfant.)

  • Alfie

    Deux réactions.

    Celle de Nigel Farage :

    Tous les parents dans le monde qui ont un enfant malade remueront ciel et terre si quelqu'un d'autre peut leur offrir un traitement différent. Et pourtant, ce qui se passe ici, c'est que notre système médical géré par l'Etat décide qu'il n'y a rien d'autre à faire et, soutenus par les tribunaux, ils décident que ces parents ne sont pas aptes à envoyer leur enfant ailleurs. Cela nous conduit au cœur absolu de la question du degré de liberté de l'individu, du processus décisionnel des parents. Ou bien nos enfants sont-ils maintenant la propriété de l'Etat ? Franchement, ce qui se passe là, maintenant, c’est une forme d'euthanasie parrainée par l'Etat, et je déteste cela.

    Celle de Daren Jonescu :

    Le gouvernement britannique, désireux de prouver son mérite en tant que véritable Etat socialiste, s’est fait l’artisan d’un modèle de définition des conditions de la propriété collective de l'individu, dans les termes les plus forts. L'année dernière, leur enfant tête d'affiche pour le principe de l'individu comme cellule du collectif socialiste dont on peut se passer s'appelait Charlie Gard. Cette année, c'est Bébé Alfie. Dans les deux cas, les parents se voient absolument refuser la liberté de demander un autre traitement pour un enfant que l'État a décidé de ne pas essayer d'épargner. Dans les deux cas, le traitement ultérieur en question ne coûterait pas un sou au gouvernement britannique sous la forme du National Health Service. Dans les deux cas, l'Église catholique a offert de traiter le bébé à Rome gratuitement. Dans les deux cas, les parents de l'enfant se sont battus longtemps contre leur propriétaire, le gouvernement britannique, pour voir rejetée leur requête à chaque fois au nom de « l'intérêt supérieur de l'enfant », c'est-à-dire sa mort prématurée par suppression de nourriture.

    Addendum 28 avril

    Alfie est mort à 3h30 cette nuit. Ou plutôt il est né à une vie qu'on ne pourra pas lui enlever.

  • L’AMM et l’avortement

    Fondée en 1947 en réaction aux expérimentations médicales nazies, l’Association médicale mondiale (AMM) est aujourd'hui sur le point d'adopter un texte remettant en cause ses propres principes, souligne l’ECLJ. Un projet de « Déclaration sur l'avortement médicalement prescrit (IMG) » actuellement en discussion

    — supprime la phrase : « l’AMM demande au médecin de préserver le respect de la vie humaine» ainsi que la référence à « l'enfant à naître ». Alors que son texte fondateur affirme le devoir de tout médecin de «maintenir le plus grand respect pour la vie humaine dès la conception»,

    — limite le droit à l'objection de conscience, en déclarant que les médecins pourraient être contraints d'effectuer eux-mêmes des avortements dans certaines circonstances. Alors que la raison d'être de l'AMM est « d'assister et d’agir pour le compte des médecins que l’on empêche d’exercer dans un contexte éthique ».