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Culture de mort - Page 56

  • Greffes

    Au Royaume Uni, les premières greffes d’utérus de donneuses vivantes devraient être pratiquées d’ici la fin de l’année 2018, a annoncé Richard Smith, gynécologue au Queen Charlotte's et au Chelsea Hospital de Londres. En 2015, 10 transplantations ont été autorisées à partir d’utérus provenant de « donneuses décédées dont le cœur battait encore ».

    On appréciera la rare précision du propos. Oui, les greffes se font avec des organes de gens qui sont légalement morts mais dont le cœur bat encore…

  • Ville de honte

    La Ville de Paris aura pour la première fois un char à la Marche des Fiertés à la fin du mois dans la capitale, a décidé le Conseil de Paris. Sur proposition du groupe écologiste…

    Ce sera le 30 juin. Les trois jours précédents, l'Hôtel de Ville accueillera la Conférence internationale de l'European Gay Police Association (EGPA).

    La capitale accueille également l'événement sportif des Gay Games en août.

  • Coup double

    La Cour suprême des Etats-Unis a pris hier deux décisions allant dans le bon sens.

    En ce qui concerne l’adolescente mexicaine entrée illégalement sur le territoire américain pour se faire avorter, la Cour a annulé l’arrêt de la cour d’appel fédérale qui lui permettait d’avorter. Cet arrêt était du 24 octobre. La jeune fille avait avorté le lendemain matin, ce qui avait court-circuité l’action du ministère de la Justice. (La décision de la Cour suprême est « per Curiam », donc anonyme et a priori unanime.)

    Dans l’interminable procès du pâtissier qui en 2012 avait refusé de confectionner un gâteau pour une paire d’invertis militants, la Cour suprême donne raison au pâtissier, et c’est une grosse surprise, par 7 voix contre 2. C’est le juge Kennedy, dont on ne sait jamais de quel côté il va pencher, qui s’est exprimé au nom de la majorité. Il a souligné que la loi et la Constitution peuvent, et en certains cas doivent, protéger les personnes et les couples gays dans l’exercice de leurs droits civils », mais que « les objections religieuses et philosophiques au mariage gay sont des opinions protégées (« protected views ») et en certains cas des formes d’expression protégées ». Or la Commission des droits civiques a fait preuve d’hostilité envers les convictions du boulanger en le condamnant et en lui demandant de suivre une formation contre les discriminations. Quant à savoir si une entreprise commerciale peut ou non refuser de servir des gays, la Cour suprême dit qu’il faut attendre « une élaboration ultérieure ».

    Ce second arrêt est d’une grande importance. Les militants LGBT se sont aussitôt inquiétés de son impact sur les législations en cours dans plusieurs Etats pour permettre aux agences d’adoption de refuser aux paires d’invertis d’adopter des enfants…

  • Une Charte des droits de l’enfant inguérissable

    Suite à l’affaire Alfie Evans, l’hôpital pédiatrique du Bambino Gesù de Rome (dépendant du Vatican), a élaboré une « Charte des droits de l’enfant inguérissable » et a organisé lundi un séminaire réunissant médecins, chercheurs, bioéthiciens, politiques italiens et prêtres pour la promouvoir dans le but de mettre en place un « réseau international » d’établissements qui s’engageraient à la respecter.

    La Charte proposée vise à garantir les droits des enfants sans possibilité de guérison, qui conservent le droit de bénéficier des soins de base – alimentation et hydratation – y compris en phase terminale. Elle comprend dix points, dont :

    • l’importance de l’ « alliance thérapeutique » entre la famille du patient et le médecin, avec une « pleine participation » dans le parcours de soins,
    • le droit à un « second avis » et un approfondissement du diagnostic,
    • Le droit de choisir la structure de santé de son choix, y compris dans un autre pays,
    • l’accès aux soins expérimentaux et palliatifs,
    • le droit à un accompagnement psychologique et spirituel.
  • Encourageant

    La Cour suprême des Etats-Unis a rejeté à l’unanimité la demande du Planning familial d’invalider la loi de l’Arkansas qui limitait drastiquement la possibilité d’utiliser la pilule abortive.

    Cette loi impose à tout médecin prescrivant la pilule abortive de signer un contrat avec un autre médecin qui s’engage à traiter toute complication médicale. Et ce médecin doit avoir un privilège d’admission dans un hôpital désigné pour gérer les situations d’urgence. Autant dire que la prescription du RU-486 devient quasiment impossible, ce qui devrait obliger le Planning familial à fermer deux de ses trois cliniques de l’Arkansas.

    Ainsi, sous couvert officiel (et réel) de garantir la santé des femmes, cette loi est clairement une limitation du « droit à l’avortement ».

    La décision de la Cour suprême est donc étonnante, et plus étonnante encore qu’elle a été prise à l’unanimité.

    En 2016, elle avait annulé, par 5 voix contre 3, une loi du Texas qui imposait à un médecin pratiquant l’avortement à avoir le fameux privilège d’admission dans un hôpital local. Ce qui avait immédiatement provoqué la fermeture de la moitié des 40 avortoirs.

  • Ce sera pour la prochaine fois

    La proposition de loi visant à autoriser l’euthanasie au Portugal a été rejetée mardi soir au Parlement (monocaméral) par 115 voix contre 110 et 4 abstentions.

    La gauche se félicite que la question soit désormais "fermement inscrite au programme politique".

  • En (ex)Irlande…

    Mgr Eamon Martin, archevêque d'Armagh et primat d’Irlande, invite tous ceux qui ont voté « non » à la modification constitutionnelle en vue de légaliser l’avortement à se mobiliser.

    Activement.

    « A se mobiliser activement pour essayer d’assurer que la loi qui sera adoptée, comme le Premier ministre l’a lui-même déclaré, autorise un avortement qui soit rare, qui soit sûr et qui soit légal ».

    Commentaire de Jeanne Smits :

    C’est précisément l’enfumage qui a accompagné un grand nombre de lois d’avortements dans le monde : les mêmes mots, les mêmes concepts, les mêmes mensonges, la même rhétorique détachée et trompeuse. C’est le langage de l’ONU, celui des loges repris par Simone Veil en 1974, celui des activistes qui se font passer pour des modérés. Mais on n’a jamais modérément assassiné quiconque, même légalement. On n’a jamais pensé qu’il eût fallu favoriser un génocide restreint, cadré, propre, légal et parfaitement bordé par les lois pour mieux se battre contre l’Holocauste.

    Pardonnez cette reductio ad Hitlerum mais elle s’impose dans ce contexte d’endormissement des consciences auquel participe onctueusement le primat d’Irlande. « Rare » ? L’avortement ne l’est jamais lorsqu’il est facilement accessible au cours du premier trimestre de la grossesse, comme ce doit être le cas aux termes de la prochaine loi irlandaise. « Sûr » ? Aseptisé plutôt, mais mortellement efficace à l’égard des enfants à naître qu’il vise par nature. « Légal » ? L’existence d’une permission légale ne rend de soi aucun acte juste ou bon. Ce que les militants pro-vie irlandais ont proclamé dès que les résultats du référendum furent connus ne semble pas avoir atteint l’intelligence et le cœur de Mgr Martin…

    *

    D'autre part, dans son commentaire sur cette catastrophe (Irlande : notice nécrologique), le journaliste et écrivain irlandais John Waters souligne que c'est la première fois qu'un peuple vote directement par référendum la légalisation de l'avortement. Et que ce peuple est celui qui eut une importance capitale dans la construction de la chrétienté puis dans les missions...

    Addendum 1er juin

    Mgr Eamon Martin fait savoir par son porte-parole que son propos a été pris « hors contexte » et qu’il citait le Premier ministre. Oui, il citait le Premier ministre, et reprenait ouvertement ses expressions à son compte. Mgr Eamon Martin, assure son porte-parole à LifeSite, « continue d’appeler tout le monde à rejeter l’avortement et à choisir la vie ». Nous voilà rassurés…

    Quant à son homonyme prénommé Diarmuid, l’archevêque de Dublin, il répète le mantra vaticanesque actuel en appelant les militants pro-vie à combattre désormais « les autres injustices », car « être pro-vie cela ne concerne pas seulement la naissance et la mort, cela concerne aussi tout le temps entre l’une et l’autre, donc un réel engagement quant aux nombreuses autres façons dont des vies sont en danger dans la société irlandaise ». On remarque toutefois que le prélat n’a pas bien appris la leçon. Car être pro-vie, a dit plusieurs fois le pape (et ses perroquets après lui) consiste aujourd’hui aussi, voire d’abord, à sauver notre mère terre en luttant contre le réchauffement climatique.

  • Médecins irlandais

    Lu sur Gènéthique à propos du projet de loi sur l'avortement en Irlande :

    Dans l’actuel projet de loi avortement, refuser de transférer une patiente vers un médecin pratiquant l’IVG « constituerait une violation de la loi ». En effet, si la loi autorise l’objection de conscience et permet aux médecins de ne pas pratiquer d’IVG, elle les oblige toutefois à « prendre des dispositions pour le transfert des soins de la femme enceinte concernée afin de lui permettre de procéder à l’interruption de cette grossesse ».

    Medical Alliance for the Eighth, représentant les professionnels de santé opposés à l’avortement, a demandé au gouvernement d’« étendre les protections des objecteurs de conscience aux généralistes qui refusent de transférer les femmes à d'autres médecins ». En effet, « si les médecins, les infirmières et les sages-femmes sont opposés à l'avortement, alors ils ne souhaitent pas être impliqués dans le processus » a expliqué le Dr O’Regan, de Killarney, considérant que l’IVG « va à l'encontre de toute [sa] conscience et (…) de tout ce qu’[il] comprend comme étant de bons soins ». Le médecin ajoute même : « Le grand mot à la mode pendant toute la campagne a été le choix. Qu'en est-il du choix des médecins qui disent ‘ce n'est pas ce que nous avons signé’ ? »

    Médecins pour la Vie, un autre groupe de médecins ayant fait campagne en faveur du ‘non’, a déclaré que si le gouvernement acceptait d’élargir le droit à l’objection de conscience, ce serait « une voix claire pour ces professionnels de santé qui ne souhaitent pas faire usage de leurs compétences contre les membres les plus faibles de la société, quel que soit leur âge ». « Nous ne ferons aucune action permettant délibérément de mettre fin à la vie de l'un de nos patients » a communiqué le groupe.

  • Les évêques irlandais

    Ceux qui lisent l’anglais liront avec intérêt l’allocution de John Smeaton au tout récent Rome Life Forum. Il y explique comment les évêques d’Irlande ont « détruit la conscience des Irlandais ».

    En 1992, suite à un arrêt de la Cour suprême, il y eut un référendum sur la légalisation de l’avortement en cas de risque grave pour la mère, y compris de risque psychologique (notamment menace de suicide). La conférence épiscopale déclara que les citoyens étaient libres de votre selon leur conscience, laissant clairement entendre qu’ils ne voyaient pas d’objection à accepter cette légalisation. Seuls 5 évêques, peu avant le référendum, se prononcèrent pour le non.

    En 2001, il y eut un nouveau référendum, pour une loi qui permettrait exceptionnellement l’avortement si le médecin « considère raisonnablement que cet avortement est nécessaire pour prévenir un risque réel et substantiel de perte de la vie de la femme autre que par suicide ». La formulation montre qu’il s’agissait en fait d’une large libéralisation. Le cardinal Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, déclara qu’il espérait que les évêques irlandais « réagissent contre ce projet ». Trois semaines plus tard, les évêques prenaient position en faveur du texte qui, selon eux, réitérait clairement l’interdiction de l’avortement provoqué…

    Ces deux référendums furent perdus par le gouvernement (le premier largement, le second de justesse), malgré l’attitude des évêques. Mais leur attitude (qui consiste aussi à condamner les mouvements pro-vie) a fini par porter le fruit de mort tant attendu.

  • Irlande du Nord

    Enorme pression sur le gouvernement britannique, après le référendum irlandais, pour que soit légalisé l’avortement en Irlande du Nord (qui a la loi la plus restrictive d’Europe, épinglée par l’ONU comme violant les droits des femmes). Le « shadow cabinet » travailliste s’est mobilisé, et plus de 160 députés, dont des conservateurs, ont écrit à Teresa May pour lui demander d’organiser aussi un référendum sur cette question en Irlande du Nord.

    Le porte-parole de Teresa May a répondu hier : « Le Premier ministre a dit dimanche que le référendum en Irlande était une impressionnante démonstration de démocratie, mais il est important de reconnaître que le peuple d’Irlande du Nord est fondé à avoir son propre processus sous la conduite de ses propres élus. »

    En fait Teresa May n’a la majorité absolue aux Communes que grâce aux 10 députés du parti unioniste d’Irlande du Nord, le parti du défunt Ian Paisley, fanatiquement calviniste anticatholique et anti-irlandais… et tout aussi fanatiquement pro-vie et pro-Brexit. Lequel parti a également le plus de sièges à l’Assemblée d’Irlande du Nord…

    Et voilà pourquoi votre fille est muette…